Frédéric Roux
BOL DE LAIT
RACONTE-MOI
LA MER
A Peter Altenberg, Elias Canetti, Nicolàs Gòmez Dàvila,
Baldomero Fernàndez Moreno, Mariano da Fonseca,
Ramòn Gomez de la Serna, Ludwig Hohl, Joseph Joubert,
Karl Kraus, Marcel Mariën, Michel Ohl, Georges Perros, Jules Renard,
Louis Scutenaire, Jude Stefan
La femme est la banlieue de l’homme.
Je ne crois pas en Dieu, mais j’aime savoir qu’il existe.
Ce terrible éloignement que crée la sympathie.
La facilité qui consiste à déclarer que les extrémismes se touchent sert surtout à condamner l’extrémisme dont on est le plus éloigné.
À force de perpétuellement prendre le parti de ceux qui ont raison, on se retrouve à ne plus fréquenter que des cons.
Tuer ses proches, c’est un manque d’imagination. Tuer des inconnus, c’est un manque de concentration.
Une bonne idée, c’est une idée de trop.
N’ayant aucune ambition, il les a toutes réalisées.
Le seul endroit vivable, c’est le Purgatoire.
L’intelligence n’épate pas ceux qui en sont dépourvus.
Méfions-nous des gens qui n’ont pas d’humour, ils se foutent de notre gueule.
Tous les goûts sont contre la nature.
C’était à rêver et à croire vomir.
Connard boiteux.
N’avoir plus qu’à mourir un jour de fête… pour que l’on en parle.
Les gens désespérés sont les gens les plus beaux.
Il jouait du stylophone.
Avoir une présence réelle, mais ne pas exister.
Penser pour eux n’était plus un art, mais une esthétique.
Il faut prendre la vie comme elle revient.
Ils ne s’embrassaient plus, ils bâillaient lèvres jointes.
Le soleil ni les miroirs ne peuvent se regarder en face, les gens qui louchent pas trop non plus.
Il est une opinion couramment admise selon laquelle les écrivains sont les auteurs de leurs livres alors qu’en fait ce sont les éditeurs qui le font (Refusé par Gallimard hier).
Pal Valéry.
Ce qui est simple est toujours faux, ce qui ne l’est pas est inutilisable.
Il y a, à la base des flammes, un vide qui les fait se tordre.
Dans le conduit
le bruit du vent
qui se vide
Des larmes de fond.
Verrouillés comme un orgasme.
Le trophique du Cancer.
L’état d’ébauche, l’Etat débauche.
Sous le bureau, la machine à écrire et une paire de pantoufles.
La voie de l’intelligence nous est ouverte, courageusement, nous rebroussons chemin.
Tout conte fait.
Les gens différents se ressemblent.
Ce qui est important dans « transexuel », ce n’est pas » sexuel », c’est « trans ».
Les plaisanteries les plus courtes font rire plus vite.
Avoir l’intelligence de ne pas l’être n’est pas à la portée du dernier des imbéciles.
On a suffisamment de morts en nous pour avoir besoin de fantômes.
Il n’y a que les mensonges pour être crédibles.
Qui trop embrase mal éteint. Arrabal l’a écrit avant moi.
L’envers c’est les autres.
Mort de sourire.
Un Dieu qui se démontre n’existe pas, un Dieu qui se montre, n’en parlons pas.
De mâle en père.
L’œil était dans la tombe et regardait Calvin Klein.
Il est jeune, il est beau, tout lui réussit, il est écrivain et il n’a aucun talent, du coup tout le monde est jaloux de lui. Pourquoi ?
Qu’on se pende ici, qu’on se pende ailleurs, mais qu’on se pende.
Les chiens ne font pas de chats, même avec une chatte.
On peut être saoul, il ne faut pas être sûr.
Coca-Kodak
S’il y a des gens que l’on ne pense pas à intégrer, ce sont les racistes.
Faire admettre à un imbécile qu’il est un imbécile est un défi à la hauteur d’un imbécile.
Ce qui serait intéressant, ce serait un débat contradictoire entre deux personnes du même avis.
Le temps perdu à regretter le temps perdu, c’est du temps perdu.
On lui prêtait tous les dons qu’il revendait en douce.
L’irrespect se perd.
Hurler avec les doux.
Ni vieux ni naître.
On se vante d’abord de son courage pour se féliciter ensuite de sa lâcheté.
Inintelligentsia.
Faxiste !
Ça sent le rougi.
Du coq à l’âme.
J’apprends tous les jours de ceux qui savent moins que moi, mais ils n’apprennent rien que je sache.
On a souvent peur de déranger lorsque l’on est vertueux.
Les innocents devraient se sentir coupables.
La bêtise visible de certains vaut quelquefois mieux que l’intelligence d’autres qui ne se montre pas.
On ne se confie bien qu’aux gens que l’on n’aime pas.
L’idéal serait d’être satisfait à juste titre de la fausseté de son existence.
Look émissaire.
Se réfugier dans le réel.
Boire pour ne pas oublier.
L’air n’est pas moins bon, c’est nous qui respirons plus mal.
On vit de haine autant que d’attentions.
Lorsque je vois les dégâts occasionnés par la bonté dans le monde, je me réjouis d’avoir, soi-disant, le fonds méchant.
Rien ne sert de mourir, il faut partir à point (Jules Renard a écrit : « Rien ne sert de mourir, il faut mourir à point »… bizarrement, c’est moins bien alors que Jules Renard est meilleur que je ne le suis)
La sincérité n’étant donnée qu’aux imbéciles, on est sûr que la vérité ne sera jamais crue.
Se coucher avec les boules.
Que tous les cons aiment le jazz dispense d’en écouter.
Le royaume de Dieu est sans vous (dérive Blaise Pascal)
Tout le monde veut réussir, je trouve plus ambitieux d’échouer.
La chute des classes.
Happy Kitsmas.
L’Etat c’est loi
Ducon & Ripoli
Le monde n’est pas un critère, l’existence non plus.
On ne voyage plus au bout de la nuit des évènements, mais au bout de celle des postures.
C’est une pensée gonflable.
Son esprit était nébuleux, le vent l’a dispersé.
Guérir l’autiste, c’est le faire obéir.
Même si « seul le geste compte », si le geste ne nous goûte pas, nous ne faisons rien d’autre que le repousser, car le goût nous est plus important que le geste.
« Le véritable ennemi, c’est l’esprit réduit à l’état de gramophone », George Orwell. Remplacer « gramophone » par portable.
Le commun peut être simple, le simple ne sera jamais commun.
Pourquoi ne pas faire ressortir un malentendu d’un malécrit ou l’inverse évidemment.
Il confondait symboles et cymbales.
Rustine ou les Infortunes de la vertu.
Il est un plaisir de dire tout à fait indifférent au désir d’être compris.
Tous les matins, devant sa glace, il faisait des exercices d’irrespect.
C’est pas demain la vieille.
La pensée est toujours logique a posteriori.
Avoir l’esprit ballant.
La faiblesse des menteurs : croire que ceux qui sont sincères ne mentent jamais.
Papier bavard.
Dans un monde réellement inversé, le beau est un moment du laid.
Cataspasme.
Il est très snob de ne pas l’être.
Si nos interlocuteurs prenaient pour ce qu’elles sont (des plaisanteries) nos décisions importantes, notre vie en serait changée.
Les choses ont évolué depuis Darwin.
Avoir des excuses n’en constitue pas une.
Le temps s’écroule.
Si Lacan avait bégayé, l’inconscient aurait-il été structuré comme un langage ?
Avoir raison trop tôt n’a strictement aucun intérêt.
Artistocrate.
Je fuis ce que je fuis.
Il y a toujours un moment où ce qui était inaudible devient assourdissant.
L’enfer du décor.
Ils ont tous des Saab noires et ils voudraient nous faire croire qu’ils sont différents.
Ambidextre contrarié.
Ceux qui ne sont jamais morts n’ont pas beaucoup d’imagination.
L’ultime dégradation d’une ruine, c’est sa restauration.
Les extrêmes ne se touchent pas, mais les extrémistes (même modérés) se ressemblent.
Je dépense donc je suis.
Les contemporains viennent trop tard.
De mâle en père.
Asile de flous.
Ni tout à fait le même ni tout à fait une autre (dérive Verlaine)
On va vite quand on ne sait rien.
Les blagues sur les blondes marchent avec les brunes.
La pitié est le chemin qui mène à la défaite.
Ceux qui demandent qu’on leur fasse confiance, il ne faut pas leur faire confiance.
La propreté c’est le viol.
Le chien aboie, et le chameau ?
« Il ne peut plus y avoir de poésie après Auschwitz ». Il n’y en a d’ailleurs plus, mais je ne suis pas persuadé, hélas ! que ce soit à cause d’Auschwitz.
Chacun, plus qu’un tel ou un autre, est avant tout une situation.
Il est d’une prétention inouïe de raconter sa vie (et de penser qu’elle intéressera les autres), il est encore plus prétentieux de penser que l’on peut raconter autre chose.
Ce que j’écris sait ce que je ne suis pas.
Sans la faiblesse, la force ne peut rien.
La volonté d’impuissance
Les enfants sont des adultes en pire.
Il n’y a que Dieu pour ne pas exister.
Au pays des aveugles, les borgnes sont trois.
Etre écrit, c’est survivre, écrire c’est mourir un peu (pourquoi : « un peu » ?).
Ce n’est pas le niveau qui baisse, c’est l’intelligence qui disparaît.
Ce n’est pas l’intelligence qui disparaît, ce sont les machines qui vont trop vite.
Madame Bovary n’était peut-être pas très intelligente, mais elle était drôlement bien foutue.
Dans un dialogue entre une personne intelligente et une personne stupide, assez vite, la première ne comprend pas ce que lui dit la seconde.
Les progrès de la censure sont tels qu’on la croit désormais impossible.
On voit vite lorsque l’on a beaucoup vu. C’est le moment où la vue baisse.
Templon périodique.
Il s’est prêté la mort.
La vie vaut-elle le coup de se poser la question : la vie vaut-elle le coup d’être vécue ?
Je me sens seul… comme tout le monde.
Le désespoir fait vivre.
L’ingénu est léger, Cioran est lourd.
Ceux qui croient s’en sortir en se suicidant vont être déçus du voyage
Il y en a qui disent : écrire, c’est facile, il suffit de mettre un mot derrière l’autre et de recommencer. Je ne marche pas.
On ne vit (au mieux) qu’à mi-temps et en liberté surveillée et, pour peu, on s’en vanterait.
Ceux qui vont mourir ont souvent honte alors qu’il n’y a pas de quoi.
Un aphorisme, c’est une brève de comptoir qui a réussi.
After shame
Entendu parler (le 14 juin 2006, sur France Culture) du concept suivant : « travailler ses passions ». Il y a des balles perdues en Palestine qui seraient utiles sous nos latitudes.
Flamenco. Prévoir du fer forgé en premier plan.
Que la liberté se privatise est une privation de liberté.
Freud a porté beaucoup de tort à l’inconscient.
L’homme est anachronique.
Une poule insomniaque se couche quand ?
bric-à-vrac
Le problème de l’individualisme contemporain c’est que tout le monde ne peut pas être quelqu’un (il ne manquerait plus que ça).
Le Français aime les lois, les meilleures étant celles qui ne s’appliquent pas à lui.
Pendant les soldes, la plus-value continue.
La fête des mêmes
Hollywild.
E(lec)tron libre
Hollywould.
Nous ne sommes pas propriétaires de nos idées, gérants à la rigueur, le plus souvent occupants sans titres.
Je te mordrai tes dents.
Les nazes communicants.
Borgne visionnaire (visionnaire à mi-temps)/aigle myope (demi-prophète)
Branleur manchot/plouc rom (marche avec tzigane)/cosmopolite rural
On est beaucoup à ne pas être nombreux
Chômage = travail inutile
Je ne suis pas d’ici, mais je suis là.
J’aime beaucoup ce que vous ne faites pas.
Beau comme la rencontre fortuite d’un Rmiste et d’un quotidien gratuit sous un abribus.
Ce que l’on ne sait pas, on ne peut pas l’apprendre.
Métis pur.
Même quand il disait des conneries, il y restait un fond d’intelligence gênant.
Les aubes où il fait chaud sont des crépuscules.
Tout ce qui est vulgaire va vite.
Très jeune, l’éléphant a l’air d’occasion.
Le boomerang est casanier.
Ceux qui disent aux enfants ce qu’ils veulent qu’on leur dise (qu’ils connaissent déjà) sont les pires maîtres que l’on puisse avoir.
Tous les squelettes ont un air de famille.
Le silence est l’aphorisme absolu.
Le temps perdu à rechercher le temps perdu, c’est du temps perdu. Ce n’est pas du passé pour autant.
Avoir raison offense ceux qui ont tort.
Sceptique péremptoire.
On ne regarde que ce que l’on voit
Le leurre et l’argent du leurre
Qui sent l’asperge sent l’urine
Clown d’entreprise
Génie de proximité
On ne peut « être » si l’autre n’est pas, mais il faut reconnaître que tous les emmerdements viennent de là
Libre de ne pas l’être.
« C’est pas la moitié d’un con ! » « Non, c’est l’autre moitié »
« Il faut vivre avec son temps ». Comme si l’on pouvait faire autrement
Vivra bien qui vivra le dernier.
Me souvenir d’oublier.
Make love not peace
Michel Onfray réussit l’exploit d’être à la fois nietzschéen et bien pensant (il est, peut-être, tout simplement, très con)
Ne fais pas un procès en diffamation si on te traite de con… tu vas perdre !
Les self-made-men sentent le ready-made
La masse qui rit
Le lait est un moment du veau
Voyage au bout de l’Inuit.
La nature, c’est comme les feux d’artifice, c’est beau, mais ça lasse.
Les enfants sont déjà une chose du passé.
Les morts ont toujours le dernier mot, c’est à cela qu’on les reconnaît.
Si la paresse est la mère de tous les vices, qui est le père ?
Il faut être doué en la matière pour cultiver le malentendu, et beaucoup travailler.
Punk apprivoisé.
La position la plus couramment méprisée est celle d’avant-dernier.
Le temps que l’on passe à bien parler de ce que l’on écrit, c’est autant de moins que l’on passe à bien écrire.
Partout où il y a du con, il y a de la connerie.
Il prenait de haut un certain nombre de gens bas, ce qui le rendait antipathique.
La liberté, c’est la mort.
« Je est un autre ». Ça élargit le débat…
Attendre le ridicule en tout, il viendra.
Est-ce que Dieu croit en l’homme ?
L’imagination est le savoir
On a toujours tort d’expliquer pourquoi on a raison
Les sous-cultures ne sont intéressantes que si elles sont considérées comme des sous-cultures et traitées comme telles ; le fait d’être méprisées les rend plus vivantes, si l’on s’y « intéresse », elles meurent.
Sous prétexte qu’ils ont appris à lire, certains se permettent de faire des remarques à ceux qui écrivent. Et puis quoi encore ?
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
Tout ce qui est mal dit est nuisible.
Parodie terrestre.
Même sans opinion, je ne suis pas d’accord avec celle des autres.
On est toujours plus jeune en photo.
Excentrique intermittent.
Hier, les vers luisants, demain, tout ce qui brille.
Cagibi or not cagibi ?
La mort est le tain du miroir.
L’immortalité est invivable.
Les grands écrivains sont nés statues, je me vois bien en pigeon.
Plouc émissaire.
Le monde a tremblé sur sa vase.
Le cimetière malin.
Un jour viendra où personne ne saura plus la vérité même ceux qui sont chargés de la dissimuler.
Celui qui n’avance pas recule, d’accord ! En revanche, celui qui ne recule pas n’avance pas davantage.
Ceux qui rêvent… les réveiller et les punir
Ne le secouez pas, il est plein de merde*.
Plus on est de fous, moins on rit*.
Rira bien qui rira le premier (après, on connaît l’histoire*)
* Pour Michel « Just a Brick in the » Ohl).
J’ai plus de souvenirs que si j’avais dix ans
Il n’y a pas à chier, les guerres, « ça crée du lien »
Je suis déçu en mieux
Kitsch as kitsch can
L’ivrogne métaphysique (abonde) : du bock à l’âme
Mépriser la corne, mais ne pas la quitter des yeux
Il ne faut pas mépriser le peuple, mais le commun, si
Prendre le taureau pour les cornes
Prendre le bourreau par les bornes
Trou feu, tout femme
Je est des nôtres.
Bandy Warhol
Il ne faut pas laisser l’idiotie aux gens intelligents.
Respirer peut provoquer des maladies graves.
Livre de Pioche
Nous laverons nos mains dans le sang des bourreaux.
Nulle part sans frontières.
Les artistes sont des tapis sur lesquels on a beaucoup marché.
L’homme est un pou pour l’homme.
Le guide du broutard
Si j’en parle, il disparaîtra le pays d’où je viens.
Il ne faut pas réaliser leurs rêves, tout ce qu’ils désirent, c’est rêver.
Conclure, c’est mourir un peu.
Baston la baffe.
Heureux pour le restaurant de ces jours
Back is back
La guerre des moutons
La télévision laisse la lumière allumée
Personne n’aura le dernier mot
Le vent peut changer, pas la girouette.
Puritain frivole
Cock save the ring.
Lorsque l’on comprend la moitié d’une question, on ne la comprend absolument pas.
La bêtise des gens intelligents est inexcusable, il manquent trop de pratique.
Il disait : la pensée est ma propriété, mais avait beaucoup de mal à toucher ses loyers.
Aux armes mitoyens !
Ils ont planté des sens interdits dans nos labyrinthes.
Le dernier voit le vide, le premier ne voit rien.
Elle était bourrée de problèmes, il n’avait que des solutions, ils n’eurent pas d’enfants
Les intransigeants ont l’air fin à tout faire foirer.
L’art est fait pour mettre de l’ordre dans le monde, dans cette mesure, il y sème le désordre
Un animal, c’est une âme muette.
Apercevoir la bêtise dans l’intelligence est tout de même plus intéressant que de dénoncer la bêtise sans rien autour
Traité de savoir-vide
Ça me fait mi-chaud mi-froid
Le bon goût est un mauvais goût comme un autre
Il ne faut pas que la conscience devienne muscle comme le souhaitait Georges Henein, mais bien que le muscle devienne conscience
La photographie d’un géant est d’ordinaire plus petite qu’un nain
Il est plus facile de proclamer qu’il faut tout casser que de demander à son voisin de baisser sa radio
Il n’est qu’une foi qui soit bonne, la mauvaise
L’humanité n’est pas plus héréditaire que le talent
Il est d’ordinaire considéré que l’on peut être distingué les mains baignant dans le sang alors que l’on est obligatoirement vulgaire pour peu que l’on ait marché dans la merde
Aucune parole ne vaut la souffrance qui l’a déclenchée
Perdre du temps comme si l’on pouvait en gagner. Gagner du temps comme si l’on pouvait le perdre
L’argent n’a pas d’humour
Dressés pour gouverner, ils savaient tout, mais ne comprenaient rien
Tous les tyrans ont des goûts de fonctionnaires, tous les fonctionnaires ont des goûts de tyrans
Aujourd’hui, tout le monde a une opinion, mais c’est la même
Un pays sans morale habité par soixante millions de moralistes
Il n’est pas très difficile d’être réactionnaire, il suffit d’avoir les yeux ouverts, pour ne pas l’être, il faut un peu d’imagination
Il n’est pas très étonnant que beaucoup de ceux qui se cherchent ne se trouvent pas
Plus les combinaisons possibles sont nombreuses moins les combinaisons employées le sont
Les problèmes de l’âme, dont l’existence est soumise à caution, sont moins lassants que les problèmes de cul
Assortir sa pensée à ses chaussettes
Rien n’est nouveau sous le soleil même la nuit (dérive Ionesco)
Les femmes sont des hommes comme les autres (dérive Groucho Marx)
Le peuple ne survit que par ruse et dissimulation
Quand on n’a pas vu de femme nue, une photographie ne sert pas à grand chose
Les plaisanteries les meilleures sont celles que l’on ne comprend pas
C’est parmi les ennemis les plus déterminés du système que l’on doit recruter ceux qui assureront son triomphe
Je ne suis guère qu’un Bonobo + 3
Si vous donnez quelque chose à quelqu’un, il vous le rendra plus facilement que si vous lui prêtez
Un texte en dit plus que son auteur (dérive Adorno)
Annoncer l’Apocalypse, une pelle en plastique à la main
Je : ce qui reste quand on oublié tout le monde
Ne jamais refuser à un mot son sens commun (anti-Ponge)
Je crains qu’il n’y ait autant de formes de bêtises qu’il n’y a de formes d’intelligence.
Plutôt que d’écrire avec retenue, on ferait mieux de se retenir d’écrire
Bourreaucrate
Googlag
Scoopitone
Le tambour est l’un des instruments les plus bruyants, forcément, il est creux
On ne pardonne jamais, on oublie facilement
Jamais la liberté ne nous vient par la porte des chimères (dérive Gabrielle Wittcop)
Les pauvres pourraient être heureux, parfois, ils le sont, les riches, jamais
Je suis celui de l’entre-deux (marche aussi avec entre-Dieux)
De pore en pore
Dans nécessité, il y a cécité
La jeunesse est un naufrage
Ikeafka/Kafkikea
Spectorculaire
angle gardien
Cogito Lego™ sum
Si le passé ne passe pas, supprimons-le
Après moi, le dégel
Blonde d’évier
Si tu ne sais pas faire, fais grand, ça passera mieux (adage connu dans les ateliers)
A défaut de tuer le temps, on pourrait le blesser
Ce que vous écrivez ne reflète pas forcément votre opinion
Aujourd’hui, chacun est bien conscient qu’il n’est aucune révolution possible… il y a trop de monde
Il avait tellement peur qu’il en devenait courageux
Etant donné qu’il faut trois générations pour fabriquer un psychotique, il en faut combien pour produire un enculé ?
La bourgeoisie m’accable, le prolétariat me désespère
Nul n’est un Il
Qui dit fait dit défait
Ce sont les fossoyeurs qui font les tombeaux
re@dymages
Minorités silencieuses
Les stars sont dans l’annuaire, pas dans le Who’s Who
Born to be Wilde
Mensonge ne veut pas dire illusion
Homo fader
Temporary Art
Proustitution
Hall of shame
Moïse sauvé des faux
Se taire, c’est mentir
La femme d’aujourd’hui est l’homme d’hier et la terre tourne toujours dans le même sens
Le droit, l’opinion et la technologie sont les trois piliers de l’affaissement contemporain (je ne me souviens plus si c’est de moi…)
Tous les gagnants perdent à la fin
Un homme azerty en vaut deux
Le mauvais réel valide la bonne fiction
Alcoolytes
Gaytho
Gaypeou
Les morts sont plus jeunes que nous
La société, c’est les autres.
Mouche : canon de fusil + cils
Après la mort, il resterait donc l’éternité à se taper… ennuyeuse perspective !
Faute d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent, les souris ont grignoté le livre de cuisine.
Pour certaines femmes, ce n’est pas la peau qui déclenche le désir, mais les mots.
Un coup de lé jamais n’abolira le hasard
Mourir un week-end pour avoir le temps
A ce que sache, c’est une chose inexpiable de passer pour un lâche aux yeux d’un ivrogne
Nous voyons chaque jour des êtres se pondre l’un dans l’autre (dérive Oscar Kokoschka)
J’ai démarré sur les chameaux debout
Le mieux est l’ennemi du pire
Mort de sourire
Pour moi, un homme de goût est quelqu’un qui aime les choses que j’aime moi-même (dérive Arnold Schönberg)
Il y a donc ceux qui croient et ceux qui savent. Les premiers sont plus heureux que les autres. Dans ces conditions…
Seul est intelligible un univers démont(r)able.
Maipris
Ce qui est particulièrement vulgaire : croire qu’on ne l’est pas
Ce n’est pas deux vies
Ce ne sont pas les valeurs qui fondent l’homme nouveau, mais les valeurs qu’il abandonne
Le mauvais esprit est le bon
Appauvrissez-vous !
La propriété c’est le dol
Il n’est d’autre commerce avec les morts que l’empreinte qu’ils laissent en nous (dérive Michel Deguy)
Notre pouvoir de faire est infini alors que notre pouvoir d’imaginer est limité
Le pré est un moment du veau
Celui qu’il faut boire, c’est le verre de trop
Un mensonge est une vérité qui a beaucoup servi (Inversion d’Isidore Isou)
Infaux
L’injuste milieu
Ceux qui ne savent pas danser n’aiment pas la musique
In Gode We Trust (Beatriz Preciado)
Mediartiste
Cosmose
L’éternité n’a pas d’odeur (marche avec l’infini)
Jamais deux sans moi
On juge le vin à l’ivresse
L’enfer me ment
Le style maussade
La réalité la plus saugrenue est parfaitement rationnelle
Il n’y a que les intellectuels pour être malhonnêtes intellectuellement (dérive George Orwell)
L’imposture entérine la vérité
Radicule/Ridical
Eléphantasque
Un nain de verre dans un vent de retour
rot d’échappement/tripe d’admission
Coca-Kodak
EdHiard
Uniqlomonde
Un homme inverti en vaut deux
Parigote tête de lotte
Qui vous a fait moi ?
L’intelligence ne préserve pas de la bêtise
C’était une bombe anomique
Infiniment gland
Opium du peuple = Tox Populi
Girl Stream
« Je ne suis pas seulement un rêveur » (Fernando Pessoa), je suis un rêve
La caresse est mère de toutes les bises
Ceux qui n’ont pas d’aires butent, ceux qui n’ont pas de but errent
Je pense donc j’y suis
On peut vivre pour vraiment pas cher lorsque l’on est riche
Dieu a dit : « J’ai déjà tonné ! »
J’ai eu le mal du siècle et puis le temps a passé
La rature humaine
« Je sauterai le bonheur » (Stendhal), à cloche pied
L’homme n’est pas fait pour rêver lorsqu’il dort (palindrome Joe Bousquet)
Doucement les masses !
Trompe la vie
En avant de la musique
Des pleurs artificiels
Une sorte d’accord tacite s’établit entre gens de mauvaise foi
On cherchait en vain quelque chose à lui reprocher, elle était odieuse
Nous parlons constamment sans le savoir. Très embêtés, ensuite, d’avoir parlé et perdu (quelque chose de Valéry)
L’espoir fait rire
Personne ne veut ressembler à quelqu’un
Il se dit tellement de conneries que j’ai peur de dire un truc intelligent
La bourgeoisie éclairée est bourgeoise avant d’être lumineuse
La source n’excuse pas le naufrage
La nuit, en ville, la lueur des écrans a remplacé celle des lucioles à la campagne
Difficile de se débarrasser de la bienveillance
Il ne faut pas rêver plus haut que son cul
Il faudrait parler davantage de la gaieté du suicide
Il me tarde de mourir pour être célèbre
Il faut aller nulle part, mais arriver loin
Aux larmes, citoyens !
gris vif
J’écris encore parce que j’ai déjà écrit
Les galets ne savent pas faire autre chose que d’être « charriés ».
Le toi est haïssable.
On a plus vite fait d’écrire un roman (en plusieurs tomes) qu’un recueil d’aphorismes
Les bons vivants meurent jeunes
Ce n’est pas que je ne comprenne plus rien, c’est que je n’ai pas imposé au monde ce qui me semblait convenable
Les désirs font désordre
Nuit debout, partout. Jour d’après, jamais.
Le pansement c’est la plaie.
Je préfère inspirer le respect que susciter l’admiration
Trhardeur
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin la planche pourrit.
J’écris encore parce que l’ai déjà écrit.
Le verre plein est déjà vide.
Si je voulais être admiré, j’achèterais un chien.
Ni jeune ni vieux, ça veut dire vieux.
On prête aux pauvres, on donne aux riches.
Ce que vous payez moitié prix n’a jamais valu le double.
L’ordinaire, c’est de l’extraordinaire qui a vieilli.
La recherche, si on trouve, ce n’est plus de la recherche.
Une idée que l’on comprend n’en est pas une.
La nature a horreur de la vidéo
Mae Wet
Tête de truc
Le pâté simple.
C’est bien limité.
Le leurre et l’argent du leurre.
Le passé c’est du présent immobile.
Communauté réduite aux coquets.
Prenez-en de la migraine.
Il a rejauni.
Pecadilly Circus
Rabachol
A partir du maman.
Tout ce dont nous avons rêvé est arrivé, c’est un cauchemar !
A partir d’un certain âge, on ne se désire plus, on se rend service.
A fond la cuisse !
Delvis
Poétiquement correct
Le scandale cache quelque chose.
Qui aime l’onction se fait oindre
féeministre
Rodin des noix
La multiplication des nains
La nature de l’homme c’est la culture
Maigre-nageur
Tous les juifs ont un bon anti-sémite
Ne jamais partir à la guerre avec ceux qui veulent se battre
Ne pas prendre parti, c’est prendre le parti du pire.
Méchant comme les gens heureux
Ne surtout pas résoudre les contradictions.
L’agilité est mère de tous les cirques.
Les jours passent comme les chauve-souris volent.
Si j’en parle, il disparaîtra le pays d’où je viens.
Est-ce Freud ou l’inconscient qui a mauvaise haleine ?
Mains roides, cœur faux.
Elle était d’une fraîcheur vaginale.
Si les idoles sont nos vertèbres culturelles, force est de constater que les scoliotiques sont légion.
Mieux vaut tard que très tôt.
A l’impassible nul n’est tenu.
Tout à l’égoût sont dans la nature.
Une fois n’est pas beaucoup.
Le commun peut être simple, le simple ne sera jamais commun (palindrome Comte de Guibert).
Ce n’est qu’un suppositoire, mais…
Seul est intelligible un monde démontable.
Ceux qui voient le verre aux trois-quarts plein et ceux qui le voient aux trois-quarts vide.
C’était un homme qui avait beaucoup servi.
Qui paye ses dettes réfléchit.
La littérature qui tourne au ralenti.
Nous cherchons la morale jusque dans le crime.
Fly like a bee, sting like a butterfly.
Litote parfumée à l’aspartam.
S’ils avaient des cheveux, les chauves auraient l’air bizarre.
Le meuh est l’ennemi du foin.
La nuit, tous les gars sont gris.
C’est l’indifférence à la notion même de beauté qui fait la beauté de l’animal.
On s’établit sur le mensonge plus que sur la vérité.
Qui va à la plage perd sa glace.
Qui dit goût dit dégoût.
Voici venir le temps des falsificateurs de bonne foi.
Bavard et Ricochet.
Anna Gagavalda.
Lady Gagavalda.
Un pays où les écrivains rêvent de devenir animateurs-télé et les animateurs-télé d’être écrivains.
Un imbécile pleure et le peuple est ému, c’est bon signe.
La phtisie vient en mangeant.
L’homme, aujourd’hui, peut éteindre la réalité.
Condamné aux loisirs forcés.
Le monde n’est pas là pour nous.
L’abîme se repeuple.
Dieu n’existe pas puisqu’on peut l’imaginer.
Des villes si fausses que leurs habitants sont des touristes.
Soumission vindicative.
Une génération entière qui couine et qui ricane.
La servitude volontaire, on sait à peu près où cela mène, mais la volonté de servitude peut aller jusqu’où ?
Les analphabètes produisent les livres dont ils ont besoin.
L’Apocalypse, ça va bien cinq minutes.
Pas de nouvelles, Jean Nouvel.
L’âme serait ce qui fait tenir notre corps ensemble.
Entre « J’y comprends rien » et « Je m’en doutais », il n’y a pas beaucoup d’écart.
Je suis à trois poignées de main d’Obama (et de Tyra Banks), ce n’est pas ça qui va compléter mes trimestres.
Etre communiste parce que l’on n’aime pas les pauvres me semble tout à fait cohérent.
Ambidextre contrarié, gitan diesel, punk domestique, prophète myope, sceptique péremptoire, excentrique intermittent, intellectuel d’ambiance.
Propriétaire d’une Alfa Romeo, c’est comme être marié à une salope, rien que des emmerdes, mais tout le monde est jaloux.
Bertrand Lavier est à Marcel Duchamp ce que David Guetta est à Pierre Henry.
Readymage.
Baise la fille le plus tôt possible si tu veux te venger de la mère.
Nous sommes faits de ce que nous ne faisons pas.
Elle était si bête que j’ai longtemps pensé qu’elle se foutait de ma gueule.
Un con peut en cacher un autre.
Quand mon père est mort, je lui ai ressemblé davantage.
On aura beau dire ce que l’on voudra, mais la bêtise habille bien l’intelligence.
Ceux qui ne foutent rien, mais qui sont surmenés ; ceux qui ne comprennent rien, mais qui sont déprimés.
L’argent est toujours vulgaire lorsque les pauvres en parlent.
Je n’écris pas, je suis écrit.
Quelquefois, on reste vivant juste parce que l’on a quelque chose à faire le lendemain.
Se coucher tôt pour imaginer des choses terribles.
Dumblr.
Ce qui est gratuit coûte très cher.
Il n’est rien qui puisse dégoûter davantage de la lecture que les conseils des libraires.
« Refaire sa vie »… comme si on pouvait la faire.
Débarrassez-nous de toutes ces causes justes qui nous rendent injustes.
J’ai des doutes sur l’intelligence de ceux qui vitupèrent la bêtise.
Il y a ceux qui croient et ceux qui savent, les premiers sont plus heureux que les autres.
Les gens les plus éloignés de ce que vous êtes ont tendance à se croire proches de ce qu’ils pensent être votre nature.
Le plus difficile dans la vie c’est de se débarrasser de ceux qui vous admirent.
Ceux qui bredouillent avec conviction.
Ceux qui critiquent ce contre quoi ils n’ont pas de prise.
Ceux qui auraient pu réussir, mais n’ont pas vu le temps passer.
Ceux qui sont courageux, mais n’ont pas osé.
Ceux qui savaient mais à qui on n’a rien demandé.
Ceux qui s’en doutaient, mais qui n’ont rien dit.
Ceux qui ont renoncé à changer le cours du monde et ricanent de l’impuissance de ceux qui tentent de le faire.
Ce que l’on a oublié depuis des siècles et dont le souvenir est toujours là.
Le tigre qui se pend par la queue.
Ceux qui ont de bonnes idées à votre place.
Il ne faut pas confondre la pensée de la revanche avec la revanche de la pensée.
Ford only knows.
Ceux qui vous prêtent des intentions et oublient de vous les rendre.
Ceux qui croient trouver la liberté chez ceux qui la leur promettent.
Ceux qui ne sont fâchés avec personne mais à qui personne ne parle.
Ceux qui périssent par là où ils n’ont jamais péché.
Ceux qui ont mal au dos parce que vous les avez déménagés cent fois.
Ceux qui ne rembourseront jamais ce que vous leur devez.
Ceux qui font des livres et ceux que les livres font.
L’injuste milieu.
On apprend davantage de ses ennemis que de ses amis.
La bibliothèque de Michaël Jackson comptait 143 livres dont un roman, Dracula.
Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit… comme si la nuit était borgne.
Ceux qui ont couché avec une vedette et qui se croient célèbres depuis.
J’avais une femelle, elle avait un mâle. Entre nous, le courant est passé tout de suite (inversion Eric Chevillard).
Ceux qui sont intelligents parce que l’on a oublié de vérifier qu’ils l’étaient vraiment.
Ceux qui sont amusants et ne font jamais sourire.
Ceux qui vous admirent et dont l’admiration vous nuit.
Les pires gauchistes, pressés de montrer à leurs employeurs la justesse de leurs analyses, font les meilleurs chiourmes.
Souvenir de ce qui n’est jamais arrivé.
L’enfer me ment.
Les analyses justes ne manquent pas, les solutions davantage.
Le meilleur moyen d’apprécier la littérature française serait de la lire à l’étranger.
Ceux qui voudraient ne pas être pris pour des touristes quand ils font du tourisme.
Ceux qui pensent qu’ils auraient pu être vos amis sans se demander si vous auriez voulu être les leurs.
Ceux qui desservent les causes qu’ils défendent.
Au fil du temps, l’inscription « Ne travaillez jamais » prend des allures de suaire de Turin.
Jamais deux sans moi.
L’éternité n’a pas d’odeur (marche avec l’infini).
La réalité la plus saugrenue est parfaitement rationnelle.
Projet Nuit blanche : nuit noire.
Eléphantasque.
Radicule.
La fin du monde est pour hier.
Dieu seul le sait, et il est mort.
Les gens préfèrent deviner qui vous êtes plutôt que d’apprendre à vous connaître.
Tox populi.
J’ai avalé sa langue, il a mordu mes dents.
La condition essentielle d’un dialogue constructif est que l’un des deux ferme sa gueule.
Girl Stream.
Ceux qui ont écrit une nouvelle et croient qu’ils vont publier un livre.
Bien plus chienne que lascive (dérive David McNeil).
C’est en évidence que les évidences sont les mieux dissimulées.
Ceux qui ont besoin de cartes pour se perdre.
Pourquoi parle-t-on toujours d’intelligence artificielle et jamais de bêtise de même nature ?
Les auteurs dont tout le monde dit qu’ils sont « confidentiels ».
Ceux qui lancent des alertes quand tout le monde est aux abris.
Ceux qui feraient preuve de courage s’ils en avaient l’occasion.
La maladie qui se prend pour le remède, le problème qui se prend pour la solution.
Il se dit tellement de conneries que j’ai peur de dire un truc intelligent.
Jean Nouvel veut « sanctuariser les terres agricoles et réinvestir la banlieue », autant dire que la campagne et la banlieue sont foutues.
Le toi est haïssable.
Ce n’est pas que je comprenne plus rien, c’est que j’ai mal expliqué au monde comment il devait être.
Les bons vivants meurent jeunes.
Jean Baudrillard n’a pas existé.
Penser à écrire « Jubilation de l’échec » avant d’avoir du succès.
Aimez-vous Trams ?
La génération majeure en 68 a d’abord cru à la bêtise de l’Utopie pour l’abandonner ensuite. Que lui reste-t-il ?
L’occasion fait le marron.
On écrit, peut-être, parce que l’on n’y comprend rien du tout, enfin… plus modestement, pas grand chose.
La tache qui rit.
La justice, c’est pour l’au-delà, ici-bas, c’est la loi.
Les éditeurs sont aux écrivains ce que les bouchers sont aux bovins.
Quignard de Chardin.
Isreal.
Un jour ou l’autre, les gens sur les comportements desquels vous n’avez jamais porté le moindre jugement vous reprocheront de leur faire la morale.
On voudrait bien un destin, mais pas trop mortel.
Si je voulais être admiré, j’achèterais un chien.
Déplaire à tout le monde n’est pas à la portée du premier venu, on trouve toujours quelqu’un pour vous admirer.
Le monde n’a pas changé, nous le regardons différemment.
Beaucoup pensent avoir fait des progrès lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ont des progrès à faire.
Plus du rable de lapin.
Le grand progrès des jeunes générations sur les précédentes ? Accepter des conditions de vie inacceptables en sachant qu’elles le sont.
La différence entre les enculés d’hier et ceux d’aujourd’hui, c’est que ceux d’hier ont trahi leurs rêves et que ceux d’aujourd’hui n’ont pas eu l’occasion d’en avoir.
Il est un moment terrible de l’histoire, celui où le minoritaire devient majoritaire.
La chevauchée des daïquiris.
Plus j’ai raison, plus j’ai tort.
La bêtise, aujourd’hui, avance travestie en son contraire.
Tout ce qu’ils imaginaient n’étaient déjà plus que des souvenirs.
De près ou de loin qui n’a jamais pris part à un meurtre (dérive Stephen Schneck) ?
Le simple énoncé du réel produisant le même effet, il nous faut renoncer à l’ironie.
Les catastrophes qui ne sont pas spectaculaires lassent vite.
Il ne faut pas confondre « sa mort » et « les circonstances de sa mort ».
Ce que vous payez moitié prix n’a jamais valu le double.
La boxe détrompe.
Etre un peu dégenré.
Il y a quelque chose en avant de nous que l’on ne peut saisir qu’en cessant de se souvenir.
Quand nous étions jeunes, rien ne nous appartenait, mais tout était à nous.
Elle n’avait pas de seins, mais ils tombaient.
Les gardiens du Temple et les pilleurs de tombes.
Faire le tour de la question en 4X4.
L’ordinaire c’est de l’extraordinaire qui a vieilli.
La vieillesse est la banlieue de la mort, et des phrases de ce genre le centre-ville de l’imbécilité.
La déchetterie enterre la décharge.
Là où les chiens aboient par la queue, la vérité sort de la bouche du cheval.
Je serre mon cœur comme un poing.
Ceux que l’on n’a pas oubliés, mais qui ne nous manquent pas.
Je pisse partout, mais je pisse debout.
Il s’est choisi un nom de défaite, il dit des vacheries et il trépigne.
Ce ne sont pas les personnages qui s’éclipsent, c’est le récit qui se défait.
Ne jamais faire confiance à ceux qui vous demandent de leur faire confiance.
Des mous et des douleurs il ne faut pas discuter.
Il y a loin de la croupe aux lèvres.
L’irrespect se perd.
La télévision a été inventée avant la réalité.
On se vante d’abord de son courage pour se féliciter, ensuite, de sa lâcheté.
Dire des choses urgentes qui remontent à très loin.
Nous sommes tous des suisses-allemands !
Sous les navets, la rage !
Que personne n’existe ne nous fait pas exister davantage.
Tant qu’on perd, on existe.
Quand on ne sait rien sur quelque chose, on l’enseigne.
Terroriste design.
On est chez soi de là où l’on part.
Porter une montre à son poignet, c’est être attaché à son valet.
On peut porter son mètre en soi pourvu que ce ne soit pas celui du commun.
Il ne faut pas mépriser le peuple, mais le commun.
Prendre le taureau pour les cornes.
Je est des nôtres.
Depuis que les parents sont devenus éducateurs à mi-temps, les enfants sont devenus casse-couilles à temps plein.
Le Prix de Chlore.
Errato ergo sum.
Si j’en parle, il disparaîtra le pays d’où je viens.
Les vitrines des magasins où l’on suspendait nos rêves.
Comment pourrait-on réformer une identité qui nous est assignée ?
J’avalais ma toux pour t’écouter dormir.
Livre mort.
Se créer des ennemis pour les vaincre.
Il faut être plusieurs.
La raison est trop merveilleuse pour chercher des raisons au merveilleux.
Ne pas mettre de la colère là où il faut mettre de la ruse.
Au lieu de s’écouter parler, on ferait mieux de s’entendre.
Tous les matins, devant sa fenêtre ouverte, il faisait des exercices d’irrespect.
L’envers n’est pas le contraire… et vice-versa.
Que ceux qui déclarent haïr le langage ferment leur gueule ! C’est la moindre des choses.
C’est le con qui fait la mimique.
Il est des rails dans le ciel qu’empruntent les oiseaux migrateurs.
Un Calet, décalés.
Le passé comme un hoquet.
C’est parmi les ennemis les plus déterminés du système que l’on doit recruter ceux qui assureront son triomphe.
Les extrêmes ne se touchent pas, mais les extrémistes se ressemblent.
Devenez pauvres !
Les pauvres ont abandonné leurs enfants à Disneyland.
Je dépense donc je suis.
La der des mères.
C’est une erreur de penser que ses enfants resteront éternellement plus jeunes que soi.
Arrogant béat.
Finalement, l’éternité ne dure pas si longtemps que ça.
Poils de biarrote.
Notre pouvoir de faire est infini, notre pouvoir d’imaginer est limité.
Le poisson moisit par la tête.
Il est des savoir-faire qui découragent.
Faut-il que le capitalisme soit solide pour que les imbéciles qui sont à sa tête ne l’empêchent pas de fonctionner.
Je ne suis pas d’ici, mais je suis là.
Est-ce qu’une voiture croit en celui qui la conduit ?
Bien sûr que les races sont inégales, un nègre qui danse est plus intelligent qu’un borgne qui pense.
Glaire sur l’Amour dans le Loth et Danone.
Le royaume de Dieu est sans nous.
Les femmes n’aiment pas qu’on les encule, elles préfèrent qu’on les torture.
Les champignons de la chanson.
Ce qui est convenable n’est pas grand.
Ce qui m’oblige de devenir fou, j’imagine, est la crainte d’écrire (dérive Georges Bataille).
Quel tableau vaudrait davantage, un Jorn peint sur un chromo ou un chromo peint sur un Jorn ?
Perros a mal de Teste.
Zonard mayonnaise.
Connard laqué.
Celui qui n’avance pas recule, nous sommes bien d’accord, mais il est surprenant de constater que celui qui ne recule pas n’avance pas davantage.
Dans chien il y a niche, dans homme HLM.
Initialement destiné à la littérature, il se consacra par la suite, effectivement, au commerce (inversion Karl Kraus).
Passer pour un lâche aux yeux d’un ivrogne est inexpiable.
Les mères perdent, les pères merdent.
Chacun plus qu’un tel ou un autre est avant tout une situation (déformation d’Aragon).
Les routes ont aboli la distance, la mode l’originalité.
Les damnés de la mère.
Les Actualités sont du passé.
Quignardises.
On a plutôt tendance à trouver juste une injustice à son avantage. Expliquez et commentez.
Savoir l’histoire, oublier les dates.
On va vite quand on ne sait rien.
La fureur de perdre.
Et si les enfants désirés étaient moins aimés que les autres…
Les hommes modernes s’assourdissent de musique pour éviter de l’écouter (dérive Gomez Davila).
A propos du sport, on peut parler d’un plaisir détruit par son usage social.
Peut être vaut-il mieux un enfant du mystère qu’un enfant de la volonté.
Aujourd’hui où les différences sont infinies, tout se ressemble.
Habiter une histoire déjà vécue.
Tous ceux qui pensent la même chose sont-ils des clones ? Et qui les a clonés ?
Hôtels psychiatriques.
On est locataires de ses idées.
La différence entre l’homme et la machine, c’est que l’homme peut se tromper.
Se demander un matin pourquoi on a la bouche pleine d’os, se rappeler que ce sont des dents. Les compter, arriver à 80, avoir des doutes sur ce que l’on a bu la veille.
Tuez les tous, Dieu ne les connaît pas !
Une civilisation qui oublie la soupe n’a pas de quoi se vanter (marche aussi avec la blanquette).
Ecrire à la plume consolidait la pensée en ralentissant son tracé, que de relâchement doit-on au stylo-bille… que dire aujourd’hui de l’ordinateur ?
Un écrivain, ça s’empêche.
Le couple adultère fornique sur le canapé du salon. Télérama glisse de la table basse. Décrire leurs réactions.
La poésie supprime l’erreur, elle ne laisse aux mots que leur son, leur sens peut s’éclipser.
Il y a deux sortes de bibliothèques : les garde-manger et les poubelles.
Si l’on ne peut nous dispenser de l’existence, que l’on nous dispense de l’éternité.
L’église cathodique (vieilli).
Un de foutu, dix de réparés.
Je : ce qui reste quand on a oublié les autres.
Avec tous ces livres dont les lecteurs ne « sortent pas indemnes », il ne m’étonne pas qu’ils soient de moins en moins nombreux.
On est ce que l’on naît, on fait ce que l’on peut, ce qui est difficile c’est de choisir.
L’insolence de la jeunesse est d’autant plus insupportable qu’elle est involontaire.
C’est vraiment con, mais les gens de droite sont moins crédules que les gens de gauche.
Lorsque l’on s’interroge sur son « identité », c’est qu’on l’a perdue et que l’on n’est pas près de la retrouver.
Les merveilleuses images qui passent sous nos paupières.
Les enculades monstrueuses des wagons.
Evelyne, c’est une catastrophe, le petit a salopé le Rauschenberg du salon !
Tout en lisant, il pensait : « c’est toujours ça que je n’écrirai pas ».
Prévenir l’imprévu est la tâche essentielle des organisations de loisirs.
Il était si menteur que lorsqu’il disait la vérité, il avait l’impression de mentir.
Dorat, « l’écrivain qui produisait toujours et ne corrigeait rien », moi ? l’inverse.
J’étais venu incognito.
Si jeunesse salait, si vieillesse poivrait.
Pouvoir dire de l’écriture que « ça vient » comme la colique.
Initialement destiné à la littérature, il se consacra par la suite exclusivement au commerce.
Dès que le poète se rend à l’écriture, il cesse d’être poète (dérive Elias Canetti).
L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres.
La ligne des deux magots.
Aimer les femmes grasses et le style maigre.
Wagner, ouragan dans un coquillage en plâtre ; Mozart, frisson dans un bénitier.
On dit les choses en y croyant à moitié et il faut se contenter de l’autre moitié.
L’Intelligence est un lieu-dit.
Qui baigne le temps révolte la raquette.
Un coup des fées jamais n’abolira le lézard.
Si une page pouvait se dérégler comme un écran.
Si ce n’est un étang c’est donc un néon.
Communisme. Pour le moment c’est la haine pour ceux qui en sont qui ressort (dérive Georges Perros).
Lorsqu’il ne parlait pas de lui, il disait Je.
Toute sa vie, il essaya de prouver qu’il était un médiocre et à la fin, il y parvint.
Il regardait sa bibliothèque comme les vieux marins regardent la mer.
Les raisons de la paranoïa ne manquent pas à la paranoïa de la raison.
Les femmes sont intelligentes sur un point précis, elles admirent sans raison (dérive Albert Cohen).
Il fera du vent entre quatorze et quinze heures.
Se jetterait-il station Balard ? Se jetterait-il station Gaieté ? La vieillesse le prit, la lassitude avec. Il mourut.
Il mentait avec la sincérité la plus absolue.
Il avait les dégoûts modestes.
Il portait ses testicules en pendoulière.
S’appliquer dans ses lettres c’est se maquiller pour rester chez soi.
Conformisme spasmodique.
La démocratie sera désormais obligatoire.
Le suicide de la pensée est d’une puissante consolation, il nous aide à passer maintes bonnes nuits (dérive Nietzsche).
Il disait aux pieuvres : En rang par deux !
Plus une expression vous est familière, moins elle vous est personnelle.
Avoir l’esprit clair mène à la confusion.
Celui qui a toute sa lucidité en meurt.
Dort, regretté chez tout poète, le grand homme dit d’action qu’il a manqué être (dérive Georges Perros).
Il manque juste le malheur à l’indifférence.
Vieillir, c’est voir diminuer ses morts possibles (dérive Jacques Laurent).
C’est notre vie que nous versons dans nos ouvrages, ce sont nos sagesses et nos passions, la chaleur de notre intelligence et les éclairs froids de notre sang (dérive Léon Paul Fargue).
Les fous ne se rangent pas entre eux.
No man’s lang.
Je ne m’aimerais jamais plus que je ne pourrais haïr un autre.
Autant en emporte le temps.
Ce qui nous appartient le plus, c’est ce qu’on laisse derrière soi.
Il faisait son analyse en parlant à son divan.
Je l’aime à en sourire.
L’homme qui connaît la mort est comme la femme, ses rêves sont dépourvus de violence (tu parles !).
La colère est injuste, l’injustice est laide, la colère des jeunes gens est belle.
Il est plus facile de parler raisonnablement de la mort à un enfant qu’à un vieillard.
Ils vont faire demain avec la nature ce qu’ils ont fait hier avec les pauvres : s’en occuper.
Lichtenbergeries.
Etre admirable tout en faisant son possible pour ne pas être admiré.
L’ivre de bouillon.
On ne devient jamais vieux comme on le voudrait.
Il n’est bien que les voies du Seigneur pour être impénétrables.
En général, quand le surfifre fait l’interfesse, on l’a dans le cul !
« Il faut mourir aimable » (Joubert). Si on peut.
Ce qui ne vaut pas la peine d’être fait vaut la peine d’être mal fait (inverse de la devise de Nicolas Poussin).
Les années 80 continuent alors que tout le monde désire qu’elles n’aient jamais existé.
Fausse commune.
Ceux qui veulent être légers, mais qui ne sont pas doués.
On me presse de choisir mon camp : les méchants ou les couillons, et je n’arrive pas à me décider.
Je ne vois pas au nom de quoi les pauvres n’auraient pas le droit d’être cons.
Ces temps derniers, certains constatent que nos mœurs se rapprochent dangereusement de celles des bonobos, peut-être ne nous en étions tout simplement pas très éloignés.
L’anus porte conseil.
On ne voyage plus au bout de la nuit, on s’y balade.
Sur les étagères du frigo, les canettes de 8.6 comme les balles dans le barillet.
Je ne comprends pas que l’on veuille supprimer le statut d’intermittent du spectacle alors que nous le sommes tous.
A tout vainqueur tout bonheur.
Tous ces écrivains qui pratiquent une langue morte à l’usage d’un pays qui n’existe plus.
Ceux qui foutent rien, ceux qui croient tout, ceux qui se croient, ceux qui croient n’importe quoi, ceux qui ne croient en rien, ceux qui croient que c’est facile. Ceux qui sont fâchés avec tout le monde alors que personne n’est fâché avec eux. Ceux qui trouvent la liberté chez ceux qui promettent de la leur ôter. Ceux qui se croient tout permis.
Tous ces décalages qui calent la marchandise à la perfection.
Il s’ennuyait tellement qu’une bonne dépression nerveuse lui aurait changé les idées.
Si vous dormez mal la nuit avant un départ, partez la veille.
A chaque cour suffit sa reine.
On se souvient de l’ère Giscard comme d’un âge d’or et de V.G.E. comme de Périclès.
Ceux qui se soulagent, ceux qui se retiennent. Ceux qui deviennent ce que l’on (mé)dit d’eux. Ceux qui ne voient midi qu’à leur porte. Ceux qui s’énervent alors qu’il n’y a pas de quoi.
Toute une génération d’enfants sauvages élevés par des téléphones portables.
Ceux qui ne se méfient pas assez et ne voient rien venir. Ceux qui ont toujours une excuse d’avance.
Le cal des cygnes.
Ceux qui parlent très fort, mais qu’on n’écoute pas.
Les fumeurs offrent des cigarettes, ils donnent du feu, les non-fumeurs ne se préoccupent que de leur santé.
Qui ne risque rien a la trouille.
Ceux qui se sont fait taper sur les doigts. Ceux qui ne savent pas s’arrêter. Ceux qui n’ont rien compris au film.
La littérature c’est de la physique, de la géographie, de l’arithmétique, pas de la psychologie ni de la sociologie.
Ceux qui disent qu’ils ont tort en essayant de faire comprendre qu’ils ont raison, ceux qui bredouillent avec conviction.
Beaucoup de fruits pourrit.
Les déclarations sur la bêtise supposée des « autres » sont toujours dangereuses dans la mesure où elles pourront tôt ou tard s’appliquer à la vôtre.
Les ennemis de mes ennemis ne sont pas mes amis.
Le plus compliqué est de se débarrasser des gens qui vous admirent.
Les gens les plus éloignés de ce que vous êtes ont tendance à vous croire proche d’eux, ce sont des êtres sans imagination qui se trompent toujours, qu’ils vous insultent ou qu’ils vous fassent des cadeaux, leurs insultes sont souvent des cadeaux alors que leurs cadeaux sont toujours des insultes.
Il n’est pire eau que l’eau qui mord.
Certains amateurs de vin se plaignent de la monotonie de vins de Bordeaux, ils seraient, sans doute, stupéfiés par l’homogénéité des connards locaux.
Pour décocher la flèche du Barthes encore faut-il savoir lire.
La voir louée par un abruti relativise la valeur de votre production.
Qui trop se rase a mal à la fin.
Chaque fois que j’entends un anti-tabac, j’ai envie de m’acheter un paquet de clopes.
Il peut désormais arriver que l’on soit « en dialogue »… une autre façon d’être sourd.
Il est toujours utile de connaître l’avis de ceux qui disent du mal de vous, le danger étant d’être d’accord avec eux.
Tel a pris qui croyait suspendre.
On présente toujours « se réaliser » comme un but à atteindre, jamais comme celui à dépasser.
L’Opéra est l’un des monuments les plus laids de Paris, les touristes ne s’y trompent pas, ils s’y pressent.
Le comble du comble est atteint lorsque ceux qui nous mentent sont sincères.
En art comme en politique, les bonnes idées ne sont pas celles qui marchent, ce sont celles qui font changer l’idée que nous av(i)ons de ce qui est bon et de ce qui est mauvais.
A l’impossible nul n’est venu.
L’esclavage est un monde (dérive Louis Scutenaire).
Ne jamais confondre l’ombre et le reflet.
Autobiographie rapprochée/autobiographie éloignée.
Si l’on parlait d’écriture transparente plutôt que d’écriture blanche.
LVHLM
Plus rien ne venait
Et puis c’était l’hiver
Alcoolow.
Alcoolaw.
Ceux qui ignorent tout ce qu’ils croient savoir.
Tous ceux qui ne lisent pas, mais qui achètent des livres à leurs enfants pour ensuite leur reprocher de ne pas lire.
A bon sein point l’empeigne.
Il me dérange autant d’être qualifié de « Blanc » que de distinguer les « Noirs » par leur couleur.
Indignez-vous, Twitter vous le rendra.
Quand les fantasmes changent, la morale change (je ne suis pas sûr de qui commence).
Quand le vin est piqué, il est trop tard.
Les jeunes gens ne lisent pas, ceux qui lisent ouvrent des librairies qui ferment rapidement.
Parité/Marité.
Penser mal, vivre bien.
Tout ce que j’apprends, je le sais déjà.
Je suis trop vieux pour tout savoir.
On se croit modeste et on vous voit suffisant.
Pour être bon, je suis rapide, pour être excellent, je suis lent.
Les mules ont des oreilles.
Lorsque les signes extérieurs de l’insurrection se confondent avec ceux de la soumission, il est temps d’aller faire la sieste.
Aux grands mots les grands intermèdes.
Si l’art n’est pas le dimanche de la vie, il serait regrettable qu’il en soit le lundi matin.
Ce que l’on supporte continue.
Le talent, c’est à la portée de tout le monde, ce qui compte c’est le courage d’en avoir.
Il se rêvait Tapie, il se réveillait tapette.
Abondance de rien ne nuit pas.
Faire preuve de réalisme = se soumettre à l’idéologie du moment.
S’il y a bien une chose que je déteste dans le courant d’une conversation, c’est avoir raison.
Les gens ne changent pas, ils deviennent ce qu’ils étaient déjà.
La Porsche hybride fait penser à une pute vegan qui taillerait des pipes bio.
Il faut l’admettre une fois pour toutes, nous sommes des gens de l’arrière.
Les bons vendeurs sont les plus mauvais payeurs.
Si le meilleur est dans l’escalier autant jouir sur le palier.
La lumière nous a volé la nuit.
Bouffi de modestie.
Il faut que vieillesse se passe.
A partir du moment où vous donnez quelque chose à quelqu’un, il ne vous devra jamais plus rien.
On finira par célébrer ce qui n’a pas encore eu lieu.
Le futur est démodé.
Il faut que vieillesse trépasse.
Disparaître souvent, mais jamais pour toujours (dérive Elias Canetti).
Ceux qui savent appartiennent au passé.
Ventre vide n’a pas mangé.
L’intelligence appartenant à chacun, sa pratique est abandonnée par tous.
Etre artiste, c’est comme être alcoolique, on l’est ou on l’est pas.
Pourquoi certains croient dur comme fer à ce qu’ils savent être un mensonge éhonté.
Fun macht frei
Qu’est-ce qui vous ressemble le plus, ce que l’on pense de vous ou ce que l’on écrit à votre sujet ?
Ce qui est encourageant, c’est de se dire que les autres sont aussi malheureux que vous l’êtes, la vie sans ça ne mériterait pas d’être vécue.
Je ne me trouve pas gros lorsque je mange.
Il est des choses dont il suffit de se réclamer pour les voir disparaître.
Plutôt Suisse que neutre.
Le problème de la distinction, c’est qu’elle ne distingue pas longtemps.
Le vin est tiré, il faut le croire.
Jeff Koons n’est pas le plus grand artiste du monde, il est celui que tous les autres artistes voudraient être.
On se couche et on se narre.
Ceux qui ont écrit une phrase définitive et qui en sont tellement satisfaits qu’ils en écrivent une autre qui la ruine.
A bien sentir qui vient du coin.
Si on ne lit pas les salopards, on ne saura pas à quoi ressemblent les salopards et il serait dommage de s’en priver.
La claque sent toujours le parent.
Les livres encombrés de mots.
Il était aigri par le succès.
Touche-moi, mets ta robe.
Apprendre à être déjà mort, c’est désagréable, mais ce n’est pas difficile.
Il faudrait donc sauver les librairies parce qu’elles animent les villes… comme les marchés de Noël, les mimes ou les casses-couilles de la Cordillère des Andes !
Un homme inverti en vaut deux.
Mon interlocuteur n’est pas le lecteur, c’est mon texte.
Ceux qui écrivent en ligne droite, mais sont infoutus de négocier un virage. Ceux qui font tout le temps ce qu’ils font rarement.
Celles qui ne sont pas douées, mais qui s’acharnent (et qui finissent par y arriver pour peu qu’elles soient jolies).
Un trou chasse l’autre.
Il y a des gens qui ne vous parlent plus une fois qu’ils ont lu ce que vous écrivez, on se demande pourquoi.
Certains écrivains ont un devoir : ne pas écrire.
Larbin à la moutarde.
Ceux qui lui veulent du bien sont les pires ennemis de la littérature.
Il y a des types, ils écrivent un livre parce que leur fille est morte. Ils sont invités à en parler, le train est en retard, le bar est fermé… ils sont pas contents. C’est humain.
Vieux motard que j’aimais.
« L’intelligence est une catastrophe pour la littérature » (Nancy Huston). Les connes aussi.
Il vaut mieux aller au bout d’Angers qu’à la baie de Sein.
Lorsqu’il se relisait, il était déçu, malheureusement, ça ne durait pas.
Tout texte qui ne porte pas en lui sa propre contradiction, le soupçon de son inutilité, le germe de sa destruction ne m’intéresse pas.
Les croyants prouvent l’inexistence de Dieu (dérive Scutenaire).
Rien ne sert de courir, il faut couper les foins.
Chaque fois que j’entends citer la phrase de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient », je regrette que l’on ne cite pas sa matrice : « On ne devient pas homme, on le devient » (Erasme). Pour mettre tout le monde d’accord, je propose une version gender friendly : « On ne naît pas, on devient ».
Le mieux est l’ennemi du rien.
N’éveillez pas le fat qui a tort.
L’argent n’a pas d’honneur.
Ne pas oublier qu’il y eut un temps où Cyril Collard était considéré comme étant le plus grand écrivain français (et Jean-Charles Blais le plus grand peintre français vivant).
Tel est épris qui croyait s’éprendre.
Les filles avaient des bas, on roulait sans casque, on fumait des clopes, on roulait des pelles, on coquait les cours, on gonflait des meules, on se foutait sur la gueule. Qu’est-ce qu’on pouvait s’emmerder.
Plus con qu’un architecte ? Ça demande réflexion.
J’ai si peu de choses à faire et de si peu d’importance que je me demande par où commencer.
Pourquoi les vieux rockers sont ridicules et les vieux bluesmen élégants ?
L’imaginaire, c’est quoi si ce n’est pas du réel ?
Les mauvais livres valent aussi cher que les bons.
L’argent a des voleurs.
Plus con qu’un architecte ? peut-être un journaliste.
De tous ces artistes spécialistes des « interventions » sur les transports urbains, on pourra dire que c’étaient des artistes d’avant-gare.
Partisan de l’autodérision notoirement imbu de sa personne.
Qui veut aller loin vidange sa voiture.
Je n’ai pas peur de ce qui ne me fait pas peur, ce qui suffit à me faire une réputation de courage totalement imméritée.
La nuit donne sommeil.
Insulter quelqu’un le rend digne d’intérêt.
Je ne suis pas raciste, je n’aime personne.
Ail pour ail, cent pour cent.
Je pisse donc j’essuie.
Celui qui veut se la mesurer l’a plus courte.
On n’est que ce que l’on naît, on fait ce que l’on peut, ce qui est difficile, c’est de choisir.
Qui a bu aboiera.
Lorsque l’on se surprend à constater l’imbécilité consternante des maîtres du monde, notre premier mouvement est de déplorer l’injustice qui nous est faite (à leur place, on ferait beaucoup mieux), lorsque l’on y réfléchit davantage, on constate que nous ne sommes guère plus malins et peut-être même encore plus cons, la preuve : on les laisse faire.
Horreur n’est pas compte.
Fais à autrui tout ce que tu veux lui faire.
Il faut que jeunesse se tasse.
Les porteurs de nœud-papillon se prennent pour des excentriques alors que ce sont, pour l’essentiel, de satanés connards (souvent doublés de fumeurs de pipe).
Pascal Quignard est à la littérature ce que Las Vegas est à l’architecture et Dubaï à l’urbanisme.
Qui saigne le faon récolte la sanquette.
Les doux ne se langent pas entre eux.
Acheter son cassoulet sur une aire d’autoroute.
L’entre est devenu le centre.
Pauvres, mais hier.
Il n’est rien de plus épouvantable que les œuvres d’art dont on dit : « C’est pas si mal ! »
Qui saigne tout le temps révolte la moquette.
A partir du moment où l’on sait que la monnaie est une fiction, on ne comprend pas très bien ce qu’il faut entendre par « économie réelle ».
D’un pré-délinquant stagiaire, on ne saurait décider s’il est en avance ou en retard.
La poésie va avec tout.
La première gorgée d’indignation passe mal, après ça coule tout seul.
C’est l’histoire d’un type qui sait faire des trucs que personne ne sait faire alors il fait des trucs dans son coin. Tout seul.
Peureux au jeu, absent en amour.
Trop grande, pas sexy, la taille trop fine, les jambes trop longues, pas de seins, ses pieds, son nez et ses yeux trop grands comme ses narines, pas mon genre et pourtant Audrey Hepburn est la plus jolie fille du monde.
A bon ça, bon drap.
La différence entre les idéologues totalitaires et ceux qui ne le sont pas ? Les uns savaient que leurs mensonges n’étaient pas la vérité, les autres ne peuvent pas imaginer qu’il y ait une vérité différente de leurs mensonges.
Le milieu est l’ennemi du chien.
Il ment comme il transpire.
Le bon goût est un mauvais goût qui s’ignore.
Le macaque sent toujours le varan.
Mathieu Big ass.
Elire une bonne fois pour toutes un président qui serait visiblement un bon coup.
Le sondage est le bondage.
Le soleil nuit à tout le monde.
Voici venir le temps des falsificateurs de bonne foi.
Le problème des artistes n’est pas de faire n’importe quoi, mais de ne pas de pouvoir faire autrement.
Abondance de seins ne nuit pas.
Moitié con, moitié salaud, c’est quoi ?
Les vrais héros ne se tuent pas, on s’en charge.
Un de connu, dix de recherchés.
Plus le temps passe, plus je trouve les vieux émouvants, en revanche, je les trouve de plus en plus laids.
Si jeunesse bavait, si vieillesse sapait.
Mon boomerang s’appelle reviens !
Les durs ont de l’oseille.
Le croisement du corbeau et du renard, c’est le cornard.
Andisney. Waltrhol.
Siliconne.
La nuit, tous les chas sont pris.
Si vous n’êtes pas sûr de gagner, soignez la présentation. Si vous êtes sûr, faites pareil.
Vieux comme tout le monde.
La réalité, c’est ce que la technologie imagine.
Qui ne dit trop consent.
Tomber sous le sens, c’est tomber en-dessous du sens.
Le pire, c’est pas les comiques, c’est ceux qu’ils font rire.
L’argent est l’opium des pauvres.
A quelque chose malheur est con.
Quand on y réfléchit bien, il est plus étrange d’être vivant que d’être mort.
Noël au plafond, Pâques au typhon.
Gagner sa vie/perdre sa mort.
Le vrai et le faux ont des accords secrets.
Qui sème la tante récolte la tapette.
Je me fous de savoir si le verre est à moitié plein ou à moitié vide pourvu qu’il y ait à boire.
La morale de nos contemporains repose sur deux assertions puériles : « J’ai le droit » et « Je fais rien de mal ».
Pierre qui roule se masse en douce.
Les écrivains sont cons, ils croient que leurs personnages existent.
Un bain vaut mieux que du Tulle gras.
Je suis sûr qu’il y a des femmes députés, à peu près certains que les homosexuels sont représentés, pour la classe ouvrière, il faudra attendre qu’elle soit une minorité visible.
Divise pour moins payer.
Qui dort pine.
La masturbation est la sexualité idéale d’une époque où le narcissisme est central.
Les crétin(e)s qui fêtaient l’adoption du mariage homosexuel comme ils se réjouissent d’ordinaire du premier jour des soldes ne se rendaient pas compte qu’ils venaient de se faire définitivement enculer par le patriarcat.
Qui se sent morveux se douche.
La bêtise est un assez bon terreau pour l’intelligence, l’inconvénient étant qu’elle en garde parfois comme une odeur.
L’époque est plus propice aux soupçons qu’au doute et ceux qui doutent professent une espèce de prétention à douter qui fait douter de la nature de leur doute.
Elmore is less.
Lors de tous ces débats sur les élèves en difficulté on se rend compte assez rapidement que ce sont les enseignants qui le sont et que, contrairement à certains de leurs élèves, ils ne réussiront ni dans le commerce ni dans la pharmacie.
Plus on a de sous, plus on a de riz.
S’ils n’ont pas de pain qu’on leur donne des cornes de brume et des djembés.
Ceux qui ont toujours de bons conseils à vous donner. Ceux qui ont de bonnes idées à votre place.
Rue Leblanc, une Noire me demande où est la rue Leblanc. On se regarde. On se marre. C’est le printemps.
Le problème de l’économie d’aujourd’hui c’est que personne ne veut rien payer, sauf si c’est trop cher.
Le mien est l’ennemi du tien.
Les écrivains sont de grands enfants, ils savent tous que les prix sont truqués, mais ils croient tous que, s’ils figurent sur une liste, ils ont une chance de l’emporter.
Ecrire c’est pas dire, c’est faire.
Dans le doute, retiens-toi.
Evidemment que la médiocrité est une force (la preuve, elle triomphe), évidemment que l’incompétence est garante de la réussite (la preuve, elle est efficace), évidemment que l’intelligence ne sert à rien (la preuve se vérifie tous les jours).
Lana Turner/Anal Return.
Quelquefois, on est invité à un baptême… en fait, c’est un enterrement et on a oublié la gerbe.
Qui viole un œuf viole un bœuf.
Je lui ai fait des avances qu’elle ne m’a pas remboursées.
Comme on fait son lit on se touche.
Je ne me rends pas trop compte si l’infini est concevable.
Pauvreté n’est pas vide.
Le style sent fort.
Toute pine s’irrite à faire.
Lorsque les filles des femmes avec lesquelles vous avez couché entament leur ménopause, vous avez du mauvais sang à vous faire.
Pourquoi ne pas faire ressortir un malentendu d’un malécrit ou l’inverse évidemment (dérive Lautréamont).
Il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant d’empaler.
La réalité, c’est qu’il y deux catégories de personnes : les propriétaires et les locataires.
Les loups ne se mangent que lorsqu’ils sont moelleux.
Malesherbes court toujours.
Quand on est à bord d’un bateau qui coule, on ne peut s’empêcher de penser aux bateaux qui ont coulé (dérive George Orwell).
Tout vient à temps à qui sait se pendre.
Un homme averti n’est plus curieux.
Je ne me souviens plus pourquoi on fait des enfants.
Après Yamaha, Bontempi.
De deux mains, il faut choisir la sienne.
Bien faire et tirer la chasse.
Si j’avais un conseil à donner aux écrivains, ce serait de laisser leurs personnages tranquilles.
Les chiens y voient, le char à voile passe.
Les cors aux pieds sont les plus mal soignés.
Comme on caresse ses seins, on les honore.
Les grands hommes n’aiment pas être comparés.
Plus on est de fous, moins il y a de riz.
Il vaut mieux se méfier avant que se méfier après.
L’Autriche, pas le vin.
Il y a dans les grandes fêtes quelque chose qui attire comme la poudre (dérive Paul Morand).
L’histoire bégaie lorsque Sirhan Sirhan s’en occupe.
Le sexe des auges.
Repeindre, c’est voler.
Comme l’époque nous donne toutes les réponses, on est dispensé de poser des questions.
La ponction crée l’orgasme.
L’éternité, c’est vague.
Pile ou farce.
Rendre le monde tel qu’il est.
Le vrai, c’est toujours le contraire (dérive Louis Scutenaire).
Tous ces écrivains qui ne servent à rien. Tous ces bons écrivains qui ne servent à rien non plus.
Le commencement du commencement est une hypothèse d’hypothèse.
Renverser la banalité cul par-dessus tête, écarter les cuisses de la réalité. Après, on verra.
Qui règle ses dettes s’appauvrit.
Scoutenaire.
Je ne boxe plus, j’écris.
Ce qui ne ressemble à rien s’assemble à quoi ?
Slimanif’.
Confray.
L’écrivain méritant quelque considération dit toujours ce qu’il ne faut pas dire comme il ne faut pas le dire.
La paix règne sous nos cieux siglés Louis Vuitton, et nos cieux sont vides.
Lorsque le spectacle est permanent, ses acteurs sont intermittents.
Les goûts ne sont pas dans la nature.
Alors comme ça, l’homme serait le sosie de Dieu, c’est incroyable !
Le chant est une pensée (dérive Louis Scutenaire).
Un jour, on regrette ses points noirs. C’est trop tard pour en ravoir.
Si j’en crois mes mains, je ne suis pas désagréable à toucher.
Yankee Poodle.
Empêtré/Tempéré.
Vire Debord/Borde la rive.
Qui peut le moins est sur le bon chemin.
Les gens qui vous disent qu’ils ne vont pas vous faire la morale vous ont déjà condamnés en son nom.
Professer la même opinion que les autres pour mieux se faire entendre.
Que jeunesse se tasse, que vieillesse se lasse.
Ceux qui recommencent, ceux qui n’arrêtent pas.
La sagesse est la faiblesse des forts (dérive Joubert).
Il faut que sagesse se passe.
J’ai toujours pensé que j’étais plusieurs.
Violeurs de moules.
Pilleurs de bombes.
Personne n’est n’importe qui… et inversement.
Facelook.
J’ai tout mon temps, pas une minute de plus.
Un silence grandiloquent.
La force prime le droit, de quel droit ? Du droit du plus fort ! Dans ces conditions…
Le vice aimante la vertu.
Fumer des cigares roulés sur les cuisses de Fidel Castro.
Il gagne à être méconnu.
Une balle de perdue, dix de retrouvées.
Les gens intelligents croient pouvoir se dispenser d’être habiles, ils sont stupides.
La virtuosité donne mal au cœur (dérive Scutenaire).
Il pleuvait à tombeau ouvert.
Flèche au cul, le dernier des Algonquins vole !
En avril, ne te découvre pas d’un fils.
A pas de fou.
Le fantôme de l’Omerta.
Du pain et des os.
Et, si l’on vivait dans un pays peuplé de gens que l’on n’aime pas, où et sous quel prétexte pourrait-on demander l’asile politique ?
Dans tout intellectuel, il y a le chien qui a suivi Mozart qui sommeille.
Une larme de rasoir… rouge.
L’Omerta comique.
Cosmopolite indigène.
Le crépuscule des vieux.
Pierre Ponce Pilate.
Virez les adverbes ! Virez les adjectifs ! Taisez-vous !
Il ne faut pas être le premier, mais le seul.
J’aurais voulu être vous.
Trop bien écrire, ce n’est pas très bien écrire, bien au contraire.
La solitude est l’égoïsme des artistes.
Très beau, c’est pas beau.
Au lieu de le veiller, elle surveillait ses rêves.
Après avoir appris à lire et à écrire, reste le plus difficile : apprendre quoi lire et comment écrire.
Il préférait regarder ses soutiens-gorge que ses seins.
L’aphorisme est plutôt de droite.
Cioran est du genre à avoir du poil dans les oreilles.
Les moules comme un congrès de maîtres d’hôtel.
Les parachutistes s’en sortent bien.
Ils sont quand mêmes cons ces cow-boys.
Les hirondelles comme des guillemets volants.
La tête du chameau est déjà cuite.
Des mesures inacceptables acceptées par tous ouvrent la voie d’un monde inacceptable plébiscité par chacun.
Les gens beaux se cooptent.
Le moment ou jamais. Jamais.
La guerre est le désordre rendu visible par tous.
Touriste de l’intelligence.
Et si les animaux se foutaient de notre gueule ?
La frontière du Canada est le fil à linge auquel les Etats-Unis sont suspendus.
Si nous sommes seulement capables de comprendre ce que nous disent nos dirigeants, nous ne sommes pas très intelligents.
La lune sur la neige fait double usage.
Séduire est fatigant comme un travail.
N’être courtois qu’avec ceux qui ne le sont pas (inversion Calderòn de la Barca).
Quand un maladroit réussit quelque chose, c’est que ce n’était pas très difficile. Vous n’y arriverez pas mieux.
Flou furieux.
En effet, je ne parle pas à ceux qui disent « effectivement » (dérive Karl Kraus).
Ce qui est trompeur, c’est que les mauvais livres ont la même forme que les bons.
Spéléologue de surface.
Jusqu’à présent, ils avaient tout, sauf nos trajets. C’est fait.
L’ironie que l’on ne comprend pas est interdite.
Ce que les bons mastiquent, les mauvais l’avalent.
Se sentir coupable parce que l’on vit plus vieux que son père (dérive Elias Canetti).
Les « hussards » écrivaient assis.
Le graillon du foyer.
Nous sommes de l’espèce des dispensés.
Madame Bovary, c’est pas moi.
Affecter le grand style mène tout droit soit au ridicule soit à l’Académie (l’un n’excluant pas l’autre).
La phrase réussie comme un caillou dans la chaussure.
Pas mal de gens ont moins travaillé que Guy Debord et n’en ont pas fait tout un plat.
Plus de première classe, rien que des troisièmes.
Pour que rien ne change, il faut que rien ne change.
Comme on débat encore du marché du livre, alors que la lecture n’existe plus et que les lecteurs ont disparu, il faudrait en faire un livre.
Au fur et à mesure que la science met de l’ordre dans le monde, ses produits y sèment le désordre.
Pouvoir dire de Dominique de Roux que c’est de la littérature-jeunesse.
Il est plus facile de prévoir ce que sera l’art dans dix ans que s’il pleuvra demain.
Elles enfanteront sans douleur entre les murs des promoteurs.
En prenant son envol, l’oiseau de Minerve a renversé la lampe de chevet.
Dieu a-t-il un inconscient ?
Je ne me conçois plus que posthume.
Réciter en dit davantage sur un texte que le commenter.
La vieillesse est superflue.
Si on a couché avec une femme, il faut sous-entendre que l’on ne recommencera plus (dérive Dominique de Roux).
Avoir peur de ses souvenirs.
Mourir en vacances pour avoir le temps.
Le monde a tremblé sur ses vases.
La bonne n’est pas une solution.
Lire tous les livres, baiser toutes les femmes et s’enculer le Pape en prime.
Je viens de me rendre compte que Zeus c’est Suez à l’envers.
Le plus difficile ? Se souvenir de ce que l’on sait (dérive Elias Canetti).
Pour un animal, à quoi l’homme peut-il bien servir ?
L’enfance est surévaluée.
La jeunesse aussi.
Quand j’écris, j’écris ; quand je n’écris pas, j’écris.
Le vide est un secret que l’on nous cache (dérive Dominique de Roux).
L’écriture n’est pas toujours du côté de la clarté, elle est parfois dans l’ombre faite par la clarté.
Etre ou peut-être ? telle est la question.
Guy Debord, d’abord. Guy Debord, d’accord !
Il ne faut jamais dire toujours.
Dans immonde, il y a monde.
Les animaux sont innocents et pourtant, ils meurent.
Ne pas croire celui qui ne ment jamais (dérive Elias Canetti).
Prouver ralentit.
Paranoïaque insouciant.
Bas les masses !
Pendre le dernier grand reporter aux boyaux du dernier éditorialiste.
Les journalistes faussent le monde qu’ils croient décrire.
Le maître parfait n’explique rien puisque ses disciples comprennent tout.
Comme les meilleurs s’en vont les premiers, on se retrouve vite entouré de cancres.
es vagues ne s’ennuient pas.
Les gens discrets ne le sont pas, ils n’ont rien à dire.
Il arrive un moment où l’on doit décider si l’on s’occupe des vivants ou bien des morts.
On finit toujours par demander son avis à quelqu’un dont on sait qu’il n’y connaît rien au sujet d’une question qui nous tarabuste.
Se suicider parce que l’on a du temps devant soi.
Les héritiers des héritiers sont des héritiers.
Les jeunes récitent, les vieux radotent.
L’ironie rend libre, la dérision, non.
Personne ne sait plus dessiner depuis Raphaël parce que cela n’a plus d’importance.
« L’homme est le capital le plus précieux », Joseph Staline.
Il n’y a rien de plus éloigné de ça que presque ça.
Etonnés toujours d’être du même avis que les critiques.
Les éditeurs avalent des phrases, les écrivains des couleuvres.
L’autoportrait, c’est le peintre au carré.
On lave son honneur, mais est-ce qu’on le repasse ?
L’original est celui qui copie le mieux.
Sans injustice, on n’avance pas.
La vérité, c’est que l’on imagine seulement ce que l’on vérifie.
Si l’art ne peut pas donner une idée claire du monde, c’est que le monde n’est pas clair.
Rien est plus riche que trop.
Tout argument dégrade la vérité (dérive Nicolàs Gòmez Dàvila).
L’ultime dégradation d’une œuvre, c’est le Musée.
Il faut que vieillesse se pousse.
Ne pas croire en Dieu, d’accord ! mais pas de quoi s’en vanter non plus.
Une idée juste est bordée d’incertitudes.
Une balle perdue n’est pas perdue pour tout le monde.
Prolétaires des tous les pays, faites comme vous l’entendez (dérive Scutenaire)
Il faut se demander si un trait d’ironie réussi ne doit pas manquer son but.
Il faut lire les livres un peu rassis (dérive Baldonero Fernandez Moreno).
Je m’applaudis rarement quand je me relis.
Voir le fond depuis la surface.
L’artiste est celui dont le talent va plus vite que le goût (dérive Jules Renard).
Nos rêves ne nous appartiennent pas.
Je préfère la ruine à sa rénovation (dérive Baldonero Fernandez Moreno).
Quand on comprend ce que je dis, je me demande si je me suis bien exprimé.
Le geste des femmes pour enlever leurs boucles d’oreille.Celui qu’elles avaient pour attacher leurs bas.
Un raccord de principe.
Doubler un corbillard, faut être pressé.
Les mots de Moix ont la danse de Saint Guy.
Les gens heureux ne racontent pas d’histoires.
Souvenons-nous du présent (dérive Jules Renard).
Vendre la peau de la petite ourse pour avoir une idée du prix de celle de la grande.
Il y a pire que la fausse modestie, c’est la vraie (dérive Georges Perros).
Le bas blesse.
C’est pas mieux maintenant, mais c’était pire avant.
D’une timidité arrogante, il faisait tout pour que l’on remarque sa discrétion.
Mikvé Mouse
Coup de foutre.
Bain de gang
Qui veut voyager loin ménage sa biture.
Petit à petit, l’oiseau fout le bordel.
C’est à La Réunion qu’ils se séparérent.
La question va plus loin que la réponse.
Poule-Pot
Il aurait aimé être moderne, mais il se contentait de ne pas l’être.
Les histoires que l’on se raconte pour ne pas rêver.
Ceux qui rêvaient d’un avenir meilleur, mais qui vivent avec leur temps.
La moindre lumière blesse l’obscurantiste.
Märien du tout.
Désinvolte-face.
L’anus de noces.
Fredoli.
Les taureaux trouvent que Leiris n’y connaît que dalle.
Une goutte d’amertume rend un océan de louages imbuvable.
UN vagin/UNE verge, allez expliquer ça.
Eteignez les lumières, allumez la nuit.
Tu sens la brune
Elle sent la brume
Entre guillemuets
Powder to the people !
Ne rien avoir plutôt que quelque chose dont on ne peut pas se débarrasser.
Ce qui vole haut, on ne le voit pas passer
A trente ans, ils n’ont toujours pas abandonné leur rêve de jeunesse : acheter un pavillon à crédit.
En réalité, on imagine ce que l’on a vérifié
Affecter le grand style mène tout droit au ridicule.
Le passé surviendra bientôt.
Vivons peureux, vivons couchés.
A suivre…