MON AGENDA DE LA PLÉİADE
(2012)

20/12

Lu un livre d’Eric Chevillard, ça me fait penser aux types qui racontent perpétuellement des blagues. Au bout d’un moment, c’est plus drôle du tout.

17/12

Chez Fayard, on reste à l’écoute du buzz
(celui concernant Alias Ali)

06/12

Aujourd’hui, signature du service de presse d’Alias Ali.
Gibert va se gaver pour les fêtes.

Autoportrait dans les toilettes du Muhammad Ali Center*
(Louisville – Kentucky)

* en arrière-plan, on peut remarquer la fine allusion
aux anciennes préoccupations de l’auteur

16/11

RENTREE DE JANVIER

Chez Stock, on met la dernière main à la « petite rentrée »
(aux dernières nouvelles, l’autofiction ferait un retour en force)

POUR SORTIR DE LA RENTREE

* Marie Simon : Robe Muse of Love, bracelet Marc Deloche
* Anne Berest : Veste Tara Jarmon, combinaison Women’s Secret, collier et bague Alex Monroe
* Aurelia Bonnal : Robe Tara Jarmon, bracelets Scooter, pochette My Suelly
* Marie-Hélène Lafon : Chemise Brigitte Bardot, nœud papillon Burberry London, bracelets Marc Deloche
* Gwenaëlle Aubry : robe April May, collier Marie Laure Chamorel, manchette Anne Thomas
* Céline Curiol : robe Orla Kieloy, boucles d’oreille et manchette Anne Thomas
* Carole Fives : Perfecto Maje, robe Masscob, bague perso
* Max Monnehay : Caban Burberry Brit, blouse Tara Jarmon

Que l’on se souvienne de ce qu’elles portaient à défaut de ce qu’elles ont publié.

14/11

Philippe Djian a reçu le prix Interallié, grand bien lui fasse. Le même jour, j’ai relu (aux chiottes) une interview qu’il a donnée aux Inrockuptibles. Assez tôt, il assène une ânerie qui me décourage de poursuivre : « Je déteste le foot, je n’ai jamais vu un match de ma vie ». C’est comme moi, je déteste Djian alors que je n’ai jamais lu un seul de ses livres.

06/11

Quelques opinions intéressantes d’écrivains à propos du chocolat (in Le Figaro) :
« Je pourrais me faire éventrer pour une orangette », Nicolas d’Estienne d’Orves ;
« Plutôt manger une tablette que faire l’amour », Simonetta Greggio ;
« Après quarante ans, j’ai fait le deuil du Crunch », Nicolas Rey ;
« Les gâteaux de ma mère me font craquer », Myryam Thibault ;
« Le Mon Chéri est une drogue », Serge Joncour ;
« J’appelle ça mon suicide lipidique », Yannick Grannec ;
et moi, un suicide tout court.

J’ai lu Kids de Patti Smith… c’est Bécassine chez les punks !

29/10

Philippe Labro, figure incontestée du journalisme, grand connaisseur des Etats-Unis, une plume, une épée, un boss, vient de sortir un « beau livre » (c’est-à-dire un livre bientôt en solde) sur son Amérique à lui (celle qui disparaît) aux éditions de La Martinière. Très bien. Evidemment, parmi ses héros, il était inévitable de trouver « Mohammed Ali »… curieux d’ailleurs cette manie de perpétuellement « franciser » son nom, on ne dit pas Jean Lennon ou Guillaume Faulkner ! Passons…
Que Labrow reprenne tous les clichés les plus éculés (pour lui, Liston est un « benêt » alors que ceux qui s’y connaissent un peu savent que c’est sûrement l’un des types les plus intelligents qui soit jamais monté sur un ring), passe encore, mais Philip reproduit des mensonges dont on sait qu’ils en sont depuis un demi-siècle environ (mais non, Cassius Clay n’a pas jeté sa médaille olympique dans l’Ohio après que des méchants Blancs aient refusé de le servir dans un restaurant, il l’a paumée). D’après Phil, les premiers rangs du combat Clay/Liston étaient occupés par de « faux mafieux » (je crains qu’ils n’aient été tout ce qu’il y a de plus vrais) ; Ali est tombé deux fois contre Frazier (une suffit) ; Foreman ne s’est jamais remis de sa défaite contre Ali (mais si, il est même redevenu champion du monde vingt ans plus tard, il vend des grils anti-adhésifs à la télévision en se fendant la pêche) au stade Tata Raphaël qui ne s’appelle Tata Raphaël que depuis 97, quand le combat Ali/Foreman a eu lieu, il s’appelait Stade du 20 mai.
Tout est de ce tonneau, c’est du niveau d’un étudiant de première année de l’IUT de journalisme de Talence, mais sûrement mieux payé !

24/10

Tout texte qui ne porte pas en lui sa propre contradiction, le soupçon de son inutilité, le germe de sa destruction ne m’intéresse pas.

Il y a les peintres pour couloir du Bon Marché et les écrivains à Nobel. Cet été, je me suis tapé le dernier Toni Morrison ; cette brave dame me semble tout à fait respectable, mais ce qu’elle écrit aujourd’hui est indigeste et indigent.

Alias Ali paraîtra le 9 janvier 2013 chez Fayard.

07/09

C’est vrai qu’Amélie Nothomb est bien plus folle que Christine Angot.

06/09

J’aime bien lire des phrases du genre : « Tristan Garcia est un génie » parce que, si Tristan Garcia est un génie, je ne suis pas loin d’en être un. Ça me rassure et ça m’encourage, un jour, peut-être, moi aussi, je serai un imposteur.

Rentré toutes les corrections de mon Ali.
Laisser reposer, enrichir, couper, quelques détails encore et il sera livré, comme prévu, à Olivier Nora, fin octobre.
Et les emmerdes vont commencer !
Parution prévue, mars 2013.
Et les emmerdes vont recommencer !

5 septembre

CHEZ CHRISTINE

DESSERTS A VOLONTE

Chaque fois que l’on cite la phrase de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient », on oublie de citer sa matrice : « On ne naît pas homme, on le devient » (Erasme), je propose ma version gender-friendly : « On naît pas, on devient » qui devrait mettre tout le monde d’accord.

A chaque entretien un peu long que donne « Phil » Djian, il pourrit (à juste titre) le pauvre Marc Lambron sans se rendre compte qu’il n’en est pas très loin, que pour certains (dont je suis), il n’est qu’un Lambron qui croit qu’il n’en est pas un.

Dubois (dopé à l’Olivier Cohen) c’était du Carver (grandement amélioré, quoi qu’on en dise, par Gordon Lish) décaféiné, Adam, c’est du Dubois décaféiné… ça devrait le faire !
Et ces noms de personnage en espéranto globish… Paul Steiner ! Madre mìa, payez-vous un annuaire !

Trois livres de la rentrée me sont passés entre les mains : Chaux vive de Xavier Patier… les bras vous en tombent, même en 1912, on n’osait plus écrire comme ça ; Loin du centre de Jacques Braunstein… alors là, petit, je te conseille de (re)lire Ring pour voir la différence entre toi et un écrivain, entre un livre et un prospectus, entre les années 80 et les années 80 ; et Le dédain de Guillaume de Sardes… aussi léger qu’une béchamel foirée (et aussi bandant).
Xavier Patier est énarque et petit-fils d’Edmond Michelet ;
Jacques Braunstein*, journaliste à GQ et juré du Prix de Flore ;
Guillaume de Sardes serait historien de l’art…

* comme je suis d’une objectivité rare,
 je précise que Jacques Braunstein a refusé un texte qu’il m’avait commandé pour GQ
et qu’en son temps Joy Sorman m’a été préféré au Prix de Flore

PARIS PLAGE

Il y a du pain sur la planche
pour Nathalie Crom et Josyane Savigneau

23/08

Donc, « Spécial rentrée littéraire » (Libé + Les Inrocks) : Djian toujours aussi touchant et aussi calamiteux ; un dénommé Santiago Amigorena qui, parce qu’il ne vaut rien, ferait une pub parfaite pour l’Oréal (on ne peut pas en dire autant de Pascal Quignard qui est aussi chauve que ce qu’il écrit… avec les métaphores raides et propres qui pendent derrière les oreilles)  ; Joy Sorman qui vient de passer « une année de résidence au Lit National, l’entreprise de literie du Pré-Saint-Gervais » et qui « suit la filière viande à la trace, de l’étable au couteau en passant par l’abattoir » (du sommier à lattes à la bavette bleue en quelque sorte) ; un premier roman qui a « fait parler de lui avant même sa sortie » ; « le jeune prodige du roman français ne laisse pas de nous surprendre (faut dire qu’il « exécute un saut dans le vide pour être un peu plus près des étoiles ») » ; « une fiction made in US savoureusement déglinguée » ; « un cri de guerre qui se mue peu à peu en joli conte trash » ; « le roman morcelé d’une vie d’homme aux prises avec une humanité défaillante de toutes parts » ; « un texte étonnant, reproduisant le flux des médias et du web, mixant discours savants et légendes urbaines » ; « un texte très fort » ; « entre le vaudeville et le mindfuck, le roman à clé et le traité d’art contemporain » ; « une tragicomédie exubérante, entre satire sociale et drame existentiel » ; « entre Proust et Les Soprano » ; « un cabinet de curiosités parcouru d’images et de symboles ».
Tout est dans l’entre… les dents et l’antre.
En gros et en détail : toujours la même merde !

22/08

Hier, je finis Ali, aujourd’hui, quatrième de couverture de Libération, sous la plume de Philippe Lançon : « Le sauveur de Bagdad », interview imaginaire d’Ali, retour d’Irak ! Je ne sais pas si c’est bon signe… je crois, surtout, que ce n’est signe de rien du tout.

Comme, sans être désœuvré (il faut régler les culbuteurs et vérifier les niveaux), je suis plus ouvert au monde qui m’entoure, je me suis offert le numéro « rentrée littéraire 2012 » des Inrockuptibles. Le moins que je puisse dire c’est que ça ne s’est pas amélioré pendant mon absence. Pour me calmer les nerfs, je suis parti à pied chercher You Gotta Believe It’s de Sharon Tandy chez Virgin, Champs Elysées et je ne l’ai pas trouvé. Ce matin, j’avais reçu mes impôts. C’était ce que l’on appelle une bonne journée. En fait, pas désagréable du tout (j’ai fini !)

21/08

Ali… j’ai fini !
(plus que deux mois de travail)

10/07

Le bacon de chez Smith (cf le 06/07) était plein d’eau, je vais essayer le kebab de La Hune.

9/07

Ecouté un entretien avec Teresa Cremisi sur France Culture… si elle ne se fout pas de la gueule du monde (en particulier, des auteurs), je ne comprends pas trop ce qu’elle dit, et pourquoi.
Exemple : « Les éditeurs sont schizophrènes, ils sont hémiplégiques, ils sont doubles ! » Je voudrais juste lui faire remarquer qu’un hémiplégique n’est pas « double », il est « moitié »… le reste allait à l’avenant (plus qu’à l’à-valoir).

06/07

AVANT LIQUIDATION

Aujourd’hui, j’ai acheté du bacon et de la sauce Cæsar dans une librairie (Smith) et j’ai appris que : « à la rentrée 2012 l’Université du Havre inaugurera un Master Lettres et création littéraire cohabilité (sic !) avec l’Ecole Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen.
Les carottes sont cuites !

ET PENDANT CE TEMPS LÀ

LES BIBLIOTHECAIRES SE RECYCLENT