AU JOUR LE JOUR
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2009
Altius Fortius Vitus
31/12
BONNE ANNEE DERNIERE
Et surtout… la santé !
La surveillance ne se relâchera pas
D’après des informations confidentielles,
le nouveau Modiano tiendrait toutes ses promesses
27/12
Il y avait aussi, sur les trottoirs d’après-Noël, beaucoup de petits garçons (et de petites filles) avec des trottinettes, la trottinette est, peut-être, la solution contemporaine au mal de vivre de la même époque.
Après l’avoir été à : Philippe Sollers, Jacques Julliard, Michaël Winock, Thérèse Delpech, Pascal Bruckner et Philippe Beaussant (le genre de palombes qu’il faut mettre en salmis), le prix Montaigne de Bordeaux a finalement été attribué à Elie Barnavi !
26/12
Il m’arrive de parcourir les sites où l’on parle de mes livres (il en est peu), les compliments qui me sont faits, je m’en réjouis avant de connaître les autres écrivains qu’apprécient ceux qui les déploient ; ce qui m’intéresse davantage, évidemment, ce sont les reproches que l’on m’adresse, et là, j’avoue, les bras m’en tombent un tantinet. A peu de chose près, ce sont les mêmes que ceux que m’adressait ma mère… « y a des gros mots ! » La chose est d’autant plus surprenante que des « gros mots », en dehors des dialogues, il y en a relativement peu, et quelquefois même aucun.
Ce que l’on me reproche donc le plus souvent, c’est de ne pas faire parler la langue pratiquée par les bourgeois du siècle avant-dernier à des Indiens alcoolisés ou à mes parents et, pourtant, il me semble être assez bien placé pour rapporter leurs propos !
Putain, ça craint !
A propos de « parcourir les sites », je tombe (perpétuellement et) très vite sur des sites de cul… il faut bien avouer que toute cette bidoche qui coulisse, c’est fascinant (mais pas très bandant).
« Là où je rejoins complétement ce qui a été dit », c’est que je ne rejoins pas ce qui est dit.
Ce matin, sur les ondes, Jean-Pierre Chevènement a assuré Barack Obama de son soutien et a proposé de lui délivrer quelques conseils. Au cas où Barack Obama et ses services secrets liraient ces quelques lignes, je tiens à les en informer. On ne sait jamais… une collaboration féconde pourrait s’en suivre et une remontée de la popularité d’Obama par la même occasion ; il est des soutiens qu’il ne faut pas négliger, celui du président du MRC à un Président des Etats-Unis d’Amérique (combien de divisions ?) en est un. Il serait dommage que Barack s’en prive.
Dans la série : les Américains sont de grands enfants
Barack joue à la balle
Michéle fait du hula-hoop
A propos du récent prix Nobel de la paix et de sa soi-disant volte-face au sujet de la guerre, je ne saurai que renvoyer ceux que son attitude actuelle surprend à mon compte-rendu du débat Obama/McCain in Americana. Il me semble qu’Obama ne fait aujourd’hui que se conformer à ce qu’il a dit hier et je ne vois pas de raison de lui reprocher d’être cohérent ; à ceux qui n’ont pas entendu, je conseillerai d’être plus attentifs.
Tant que l’on est « dans » le sujet : Michèle, elle est sexe ! C’est même la seule femme de dirigeant politique que l’on imagine « baiser ».
Sarah Palin aussi, mais pas pareil, ni dans les mêmes positions ni avec les mêmes accessoires…
Accoudée au comptoir, Sarah prend un verre,
en attendant le dégel
Ce matin, sur les trottoirs, il y avait plein de petits garçons un ballon de foot dans les bras et personne pour jouer avec. C’est une métaphore assez juste de la situation : tout le monde a un ballon et personne ne joue.
Il va falloir que les fans de cette partie du site se fassent une raison, il y a du boulot sur d’autres parties qui vont m’en tenir éloigné.
Tout le monde croit que je me situe entre Jim Harrison (surtout pas !) et Alphonse Boudard (à la rigueur, Cinoche, c’est quand même fendard !) alors que je me voudrais plutôt du côté de René Crevel (c’est juste un indice…)
LUMIERES DU SUD-OUEST
ECONOMIES D’ENERGIE ASSUREES
!
Culture
?
Le prix Montaigne de Bordeaux
Et Montesquieu ?
Et Mauriac ?
Et Molinier ?
Et le Momo ?
Et Matuvu ?
Et le Maboul ?
Et Mariano
(Luis)
?
Mardi 9 décembre 2008 à l’hôtel de Ville, le jury du prix Montaigne de Bordeaux, présidé par Jacques Rigaud, tenait une 1re réunion destinée à départager les
10 auteurs retenus pour l’édition 2009.
A la vôtre !
Le prix Montaigne de Bordeaux
Dans quelques semaines, une seconde réunion
Et un p’tit dernier pour la route !
choisira le lauréat du prix Montaigne 2009, remis au printemps. Créé en 2003 par la mairie de Bordeaux et l’académie du Vin de Bordeaux, ce prix récompense un ouvrage littéraire portant des valeurs d’humanisme, de tolérance et de liberté, chères au célèbre écrivain bordelais, maire de Bordeaux de 1581 à 1585.
Et mon cul, c’est du poulet ?
Cette distinction salue la qualité littéraire d’un essai exprimant pour notre temps l’ouverture et la liberté d’esprit, ainsi que l’humanisme sans frontières qui furent ceux de Michel de Montaigne
Tu parles Charles !
Le prix est attribué par un jury désigné conjointement par la ville de Bordeaux et l’académie du Vin de Bordeaux :
On n’en doute pas une seconde…
Jacques Rigaud (président), Jean-Pierre de Beaumarchais, Florence Cathiard, Alexandre de Lur-Saluces, Séverine Pacteau-de-Luze, Serge Receveur, Jean-Pierre Poussou, Jean-Didier Vincent, Jacques Julliard, Yves Harté, Brigitte Proucelle, Jean-Robert Pitte et le lauréat de l’année précédente.
La preuve : jamais les mêmes !
Le prix Montaigne, doté par l’académie du Vin de Bordeaux, est constitué de 20 caisses de Grands Crus de Bordeaux, membres de l’académie du Vin de Bordeaux.
Et de trois kilos de sucre et d’un kilo d’oranges, comme la bourriche à Neu-Neu ?
Les nommés 2009
Pierre Rosanvalon : La légitimité démocratique.
Maxime Cohen : Promenades sous la lune.
Tzvetan Todorov : La peur des Barbares, au-delà du choc des civilisations.
Jean D’Ormesson : Qu’ai-je donc fait ?
Patrick Boucheron : Leonard et Machiavel.
Nicolas Grimaldi : Proust, les horreurs de l’amour.
Guillaume Gros : Philippe Ariès, un traditionaliste non-conformiste.
Olivier Rolin : Le chasseur de lions.
Alain Rey : Littré, l’humaniste et les mots.
François Flahault : Le Crépuscule de Prométhée.
Résultat : jamais les mêmes !
Terribles ploucs d’Aquitaine, prenez-donc exemple sur Provence-Côte d’Azur.
Toujours à la pointe, jamais vulgaires !
A Marseille, la poésie ne repart jamais Fanny
25/12
Le spécialiste des années 80, c’est François Cusset ; le spécialiste de Mike Tyson, c’est Jean-Philippe Lustyk ; le spécialiste du dopage, c’est… ? (mais pas moi) ; le spécialiste de l’art « modeste », c’est… ? (mais pas moi).
Moi, je suis spécialiste des rôles de cocu. Impossible de franchir les portes des studios, ma ramure m’en empêche.
Le pire étant que ça ne m’affecte pas vraiment, et me fait même sourire (en coin).
L’Apple Store du Louvre devrait enregistrer 5 millions de visiteurs en 2010, ce qui en ferait le « sixième monument parisien » en terme de fréquentation, pas très loin derrière le Centre Pompidou, loin devant le Musée d’Orsay.
Les conservateurs savent, désormais, quoi faire ou il faut leur faire un dessin !
Après une étude minutieuse sur 36 volontaires, les chercheurs d’une université du Texas ont déterminé qu’il fallait ingérer 68 grammes de pistache par jour pour voir le risque de cancer du poumon et de la prostate réduit de façon significative.
Ne sont pas indiquées les substances que fument les chercheurs de l’université en question. Ça doit être du bon !
Brice Hortefeux voudrait imposer les éthylotests dans les bars. Ce type a un fond… le fond mauvais.
Le système « YuuWaa » m’a fait penser à ce que pourrait être la grande arnaque de la gratuité sur Internet.
J’explique : on achète une clé USB, cette clé donne droit à un espace de stockage en ligne. L’espace de stockage en ligne est gratuit… les six premiers mois ! Ensuite, il faut payer (pas très cher, d’ailleurs), sinon votre clé n’est plus qu’une simple clé (plutôt chère)
Imaginons que Google ne soit pas pressé…
Rentrée littéraire janvier 2010
Claire Castillon a le dos au mur,
mais Camille Laurens est bien décidée à ne pas se laisser faire
L’événement de cette rentrée (hormis le nombre de livres publiés en baisse dramatique) pourrait être le livre de Florence Aubenas publié aux éditions de l’Olivier.
L’ex-otage, journaliste du Nouvel Observateur, s’est fait engager comme femme de ménage… fort bien ! Je n’ai rien contre, son livre sera sûrement excellent, mais j’ai tout de même un petit souci à son sujet… Olivier Cohen, son éditeur, m’a confié (lors d’une conversation où il refusé mon dernier texte, « pastiche époustouflant de ce qui se fait de mieux dans la littérature américaine d’aujourd’hui », ce qui m’a étonné puisqu’il publie avec succès de pâles décalques (suivez mon regard !) de ce qui se fait de plus tiéde dans la même littérature) que Florence Aubenas avait eu beaucoup de mal à se faire embaucher…
— Le travail est rare* !
Si je comprends bien (mieux que la décision de Cohen à mon propos) : une journaliste du Nouvel Observateur munie des meilleures intentions du monde, de l’assurance de retrouver son emploi et d’une avance sur publication, a pris le travail de quelqu’un qui en avait besoin pour de bien meilleures raisons que de faire savoir à la bourgeoisie médiocre que les conditions de travail de celles et ceux dont ils se contrebranlent ne sont pas excellentes.
Je ne sais pas pourquoi (je n’ai pas réagi sur le coup), mais je trouve que c’est le comble du vulgaire (et Dieu sait si, dans le milieu, on ne me considère pas comme étant particulièrement distingué). En l’occurrence, je les emmerde !
* par les temps qui courent, l’écrivain aussi.
19/12
Benjamin Biolay (et Sébastien Tellier, aussi), c’est quand même très-très-en-dessous de Daniel Darc, non ?
« Louis était un bel enfant aux cheveux d’un blond nordique, presque blancs, avec des yeux bleu clair ombragés de longs cils, et Lucie une petite chienne, un bâtard de caniche nain femelle, toute noire, frisée comme un mouton, une boule de poils avec deux petits yeux ronds marron et une langue rose. Il faisait chaud. C’était vers le 20 juillet. En plein soleil sur le quai. »
Berthe Bernage ?
Zénaïde Fleuriot ?
Catherine Pancol ?
Non. Christian Gailly, le « Chet Baker de la littérature française ».
Chet Baker aurait joué comme ça, il se serait défenestré bien plus tôt et s’il ne l’avait pas fait, d’autres s’en seraient chargé.
« Cette Route souffre néanmoins d’un très gros problème de rythme, de dialogues parfois risibles et d’une fin grotesque », Baptiste Liger, in Lire, à propos du film, il ne se rend pas compte, évidemment, que ces critiques, il fallait les adresser au livre. Il est vrai que, d’après lui, « adapter le chef-d’œuvre de Cormac McCarthy relevait du challenge presque impossible », alors que tout dans le livre est fait pour se terminer en film.
Il a tout faux Liger, à moins, bien entendu que je n’aie rien de juste.
Avec tous ces livres dont ils ne « sortent pas indemnes », ça ne m’étonne pas qu’il n’y ait plus bésef de lecteurs, ou alors en très mauvais état.
Chez nous de Marilyne Robinson (Actes Sud), c’est bien, mais qu’est-ce que c’est chiant !
Les filles avaient des bas, on roulait sans casque…
On fumait des clopes
On roulait des pelles
On coquait les cours
On gonflait des meules
On se foutait sur la gueule
Qu’est-ce qu’on pouvait s’emmerder !
18/12
Il est curieux de constater que les artistes, qui ne pensent qu’à la gamelle, n’ont en aucune manière la reconnaissance du ventre.
Putain, Audrey Tautou à son âge !
A la une d’un vieux numéro de Elle : « Charlotte Gainsbourg, le bonheur lui donne des ailes » ! Si, par la même occasion, il pouvait lui donner un peu de voix, ce ne serait pas de refus non plus.
Dans le même numéro, il est question des « flexitariens »… « concept tout droit venu de l’autre côté de l’Atlantique » (donc excellent par nature), le nouveau credo des néo-végétariens serait de manger de la viande à petites doses !
Ça ferait un bien fou !!
Le flexitarien a toutes les qualités, il est mince et en bonne santé, il se fait plaisir, il est écolo, il fait des économies !!!
Tout cela sans compter qu’il est omnivore.
Lu Zimzoum (Gallimard, collection l’Infini) de Gordon Lish, l’un des personnages les plus importants (et l’un des moins connus) de la littérature américaine (c’est lui qui a réécrit Raymond Carver et qui réécrit la plupart des auteurs que nous trouvons admirables).
On comprend en le lisant qu’il ait besoin des auteurs qu’il charcute pour exister un tant soit peu, personnellement, il n’a strictement rien à dire. Les effets qu’il prête aux autres lorsqu’ils tournent à vide n’ont aucun intérêt, ils lassent, surtout, très vite. La traduction de Pierre Guglielmina n’arrange pas l’affaire, pour lui to come (jouir) = venir !
Jean-Baptiste Dubois et Jean-Paul Harang
se sont inscrits à la muscu
Dans cet invraisemblable débat sur l’identité nationale, dont les intéressés sont dispensés d’office, il me semble qu’il s’agit, surtout, de nationaliser l’identité. Ne serait-ce pas une atteinte aux libertés fondamentales (et aux vices cachés) ?
Entendu Arnaud Lagardère (fils de) hier soir sur Canal +, il semblerait que le « péril numérique » se rapproche, d’après le jeune homme il faudra s’en inquiéter dans dix ou quinze ans… ce qui veut dire, en clair, que les éditeurs, avec leurs fiches cartonnées et leurs notes de frais, ont – déjà – dix ou quinze ans de retard. Ne parlons pas des écrivains, ils en sont à la plume d’oie et rêvent, eux-aussi, de se taper la cloche au resto… gratis !
Lors de la même émission, j’ai cru comprendre que Richard Gasquet avait été indûment contrôlé positif à la cocaïne pour avoir exploré la cavité buccale d’une cocaïnomane avec sa langue ; ça ne m’étonne pas, chaque fois que j’aperçois Beigbeder (frère de) en photo, je fais une overdose. Plus sérieusement, il est tout de même invraisemblable qu’un sportif puisse être sanctionné « sportivement » pour avoir pris un produit « toxique » en dehors de son activité, depuis quand interdit-on aux chauffeurs-routiers de se torcher la gueule à domicile ? Et de quel droit le ferait-on ?
17/12
Plus con qu’un architecte ? Un architecte critique d’architecture. Plus con qu’un architecte critique d’architecture ? Ça demande réflexion.
Patrick construit,
Yves réfléchit
J’ai appris récemment l’existence de deux disciplines confidentielles : la « paramentique » et « l’archéologie préventive » (j’avoue que l’objet de la dernière me ravit), pas suffisamment confidentielles en tous les cas pour que leurs spécialistes échappent à la reconnaissance du ministère des Affaires culturelles.
Jean Nouvel avait dénoncé une « erreur de casting » lors de la création d’un Atelier international du Grand Paris. Il faut savoir que Jean Nouvel considère comme une « erreur de casting » toute opération d’envergure au générique de laquelle il ne figure pas et dont il ne tire aucun bénéfice ; il faut croire qu’il a reçu quelques signes de bonne volonté en ce sens puisqu’au terme de son entrevue élyséenne il a déclaré qu’il était, désormais, « rassuré ».
Le problème de beaucoup de jeunes artistes est qu’à leur connaissance l’art contemporain remonte à Bertrand Lavier ; le problème de beaucoup de jeunes écrivains est qu’ils ont été sevrés de Maurice Carême en découvrant Marguerite Duras. Pour se former le goût, ils n’ont eu que le mauvais à leur disposition alors que les générations plus anciennes n’avaient (plus ou moins et pas toujours) que le bon (Racine, Chateaubriand) pour les obliger à se démarquer (soyons exacts, nous avions droit aussi à Emile Verhaeren, Albert Samain et Sully Prud’homme pour nous conformer). A la fin, il n’empêche, ça produit une différence aussi radicale que celle entre soumission et liberté… puisqu’il y a de ça.
Le directeur et la directrice étaient de tous les vernissages
(mais pas toujours d’accord sur l’accrochage)
15/12
Aquaboulevard désert, c’est à peindre (dans le style de la « Dernière charge des cuirassiers à Reichschoffen »), mais plus personne ne sait peindre comme Aimé Morot.
Les gens qui ne me connaissent pas ont une nette tendance à penser que je suis un emmerdeur ; s’ils me connaissaient, ils pourraient le vérifier. Ils n’ont pas l’air d’y tenir (peut-être pensent-ils également que Félix Fénéon ou Alfred Jarry étaient « sympas »).
S’ils avaient des cheveux, les chauves auraient l’air bizarre.
Ça fait longtemps, je trouve, que nous n’avons pas stocké du sucre et des nouilles. Il y aurait des baignoires qui s’en plaindraient.
14/12
Lu, Trois femmes puissantes… enfin, j’admets mon équanimité défectueuse, atteint d’une désillusion rancuneuse et de passions tièdes, dans la plénitude de mon honneur, je me suis dispensé de celle qui, en son centre, tient le rôle décisif de clé de voûte du susdit ouvrage.
C’est curieux, d’ailleurs, qu’autant de gens démunis critiquement achètent l’ultime, autant que définitif, Goncourt alors que vous trouverez toujours, si la patience effarante que la médiocrité accablante de votre situation fiduciaire vous engloutit, quelqu’un nimbé d’une somnolence hébétée pour vous le refiler d’un air dubitatif du haut de sa stature constante.
Pour ce qui est de l’ouvrage en proprement dit, je sais bien que les éditeurs, dans leur suffisance vaguement avilissante, appelleraient « roman » n’importe quel parégorique décaféiné pour que ça se vende (« Il ne faut pas effaroucher la clientèle, mon vieux… ils aiment le yaourt, on marque yaourt dessus ! ») ; je sais bien que le roman est si malléablement plastique qu’il peut prendre à peu près toutes les formes comme le tentacule d’une méduse phosphorescente ou la paraffine dans une lampe Lava, y compris celles qui ne lui appartiennent pas, mais enfin, dans le cas de Trois femmes puissantes, il s’agit clairement de deux nouvelles d’une respectable longueur encadrant ce que les Américains appellent une « novella ». L’appellation garantie « roman » se justifie uniquement dans la mesure financière où il s’agissait pour les éditions Gallimard de cueillir la moisson indicible semée par celles de Minuit auprès d’un lectorat bourgeois en péri-ménopause.
Mission entièrement accomplie. Myriades de bravos !
Je ne suis pas certain que Marie NDiaye n’ait pas mêmement joué le jeu ; je suis loin d’avoir lu tout ce qu’elle a publié sinon écrit, mais il me semblait, jusqu’à présent, qu’elle mettait beaucoup plus de distance avec ses origines, jamais revendiquées, mais optiquement évidentes, culpabilisantes néanmoins à l’égard des majorités invisibles, alors qu’ici elle entretient soigneusement, tout en proclamant qu’elle n’a, pour ce qui la concerne, pas moindrement changé, la confusion possible entre écriture et revendication, manioc pesant jamais très loin de la bien-pensance distinguée. C’est ce genre de tapioca d’une pénible texture que beaucoup adorent déglutir avec cette abjection d’un larynx tuméfié.
Pourquoi pas ? Comme disait l’homme qui se disait mon père dans l’une de ces fulgurances fécales dont il avait le secret désormais égaré dans les limbes souterrains d’une descendance sans nulle envergure : » A qui l’aime, la merde est bonne ! »
Pour ce qui est du chef-d’œuvre annoncé dont la brillance froide est censée éblouir comme une ampoule au néon basse-consommation, je suis mêmement sceptique. C’est écrit d’une façon effroyable avec tant d’adverbes superfétatoires et tellement d’adjectifs superflus comme un écho redondant que je me suis demandé à de multiples reprises, tout en poussant une espèce de geignement, s’il ne s’agissait pas pour Marie NDiaye de parodier les prospectus des marabouts facilement affétés que distribuent muettement, sous le Métropolitain aérien, des adolescents, la peau écailleuse sur leurs longs tibias maigres où le karité manque censément quotidiennement, par ailleurs dépourvus d’officieux papyrus préfectoraux, sinon de débrouillardise sub-saharienne.
Il semblerait que non.
Feuilleté La Route en anglais, c’est bien meilleur qu’en français… la différence entre Hugues Aufray et Bob Dylan, mais il faut, tout de même, raison garder : Bob Dylan est un très bon parolier, pas un « grand poète » et McCarthy n’est pas Faulkner, il s’en faut de beaucoup.
13/12
En couverture des Inrockuptibles, Charlotte Gainsbourg (fille de) demande qu’on la « brusque ». Je n’irai pas jusque là, mais si quelqu’un trouve le joint pour l’empêcher de chanter, ce ne serait pas de refus.
Charlotte Gainsbourg prendrait des cours de chant
(en cachette)
Ce matin Marek Halter s’est réveillé en colère, sa barbe avait déteint sur les draps.
12/12
Dans la série : « Ils sont venus, ils sont tous là ! Elle va mourir la Mamma* ! »
* elle a chopé la crève dans le tramway
PRÉFACE DE ROLAND BARTHES
LUMIÈRES DU SUD-OUEST
ROLAND BARTHES ET 50 ECRIVAINS SE RACONTENT…
Le livre
En 1989, paraissait le premier numéro de la revue Le Festin, alors identifiée par un sobre sous-titre « Lettres, lieux, vues ». Cette publication, consacrée aux patrimoines, aux paysages et à la création en Aquitaine, et basée à Bordeaux, aspirait à dresser le portrait sensible, divers et changeant d’une région géographiquement placée sous le signe de la Garonne, de l’océan Atlantique et de la chaîne des Pyrénées. En 1991, la revue publiait son premier livre, inspiré du beau texte de Roland Barthes, « La Lumière du Sud-Ouest », dans lequel le philosophe évoquait les évolutions d’intensité rythmant le voyage qu’il effectuait traditionnellement entre Paris, où il habitait et travaillait, et le Pays basque, lieu des souvenirs de l’enfance. Cinq écrivains et cinq photographes entreprirent le même trajet, l’ensemble des contributions étant rasemblé sous le titre La Lumière du Sud-Ouest, d’après Roland Barthes.
Vingt ans plus tard, alors qu’il s’agit de marquer un anniversaire important pour la revue, la démarche a été poursuivie, de nouveaux écrivains ont été sollicités pour se remémorer en quelques feuillets un souvenir personnel ou rapporté lié à un lieu aquitain. Plus d’une cinquantaine d’entre eux ont répondu à l’appel de cette lumière insaisissable et constamment renouvelée, ajoutant leur regard à cette collection de points de vue..
Les écrivains
Serge Airoldi, Didier Arnaudet, Michka Assayas, Sophie Avon, Jean-Luc Barré, Bruce Bégout, Stéphanie Benson, Pierre Bergounioux, Olivier Bleys, Mathieu de Boisséson, Michel Boujut, Hervé Brunaux, Francine Burlaud, Jean-Yves Cendrey, Pierre Charras, Marie Cosnay, Jean-Luc Coudray, Philippe Cougrand, Chantal Detcherry et Francis Vercaemer, Eric Des Garets, Yves Harté, Louise Gabriel, Hervé Gauville, Jean-Marie Laclavetine, Mathieu Larnaudie, Frédéric Léal, Jean-Paul Loubès, Francis Marmande, Lionel-Édouard Martin, Laurent Mauvignier, Olivier Mony, Onuma Nemon, Dominique Noguez, Jean-Pierre Ohl, Gabriel Okundji, Marc Pautrel, Jean-Marie Planes, Domonique Rabaté, François Rivière, Annelise Roux, Serge Sanchez, Eugène Savitzkaya, Mathieu Terence, Bruno Tessarech, Chantal Thomas, Jean-Michel Valençon, Pierre Veilletet.
————
240 pages | 20 €
135 x 203 mm
ISBN 978-2-915262-99-5
Collection Les Cahiers de l’Éveilleur
A l’ombre de ces spots halogènes, nous ne sommes, Michel Ohl et moi-même, que de piteuses veilleuses (« Like a candle in the wind »), lui à l’ombre de son frère, moi de mon homonyme.
« Manque pas un enjoliveur de banderille… manque juste les couilles ! »
rugit le bestiau, s’en prenant au matériel
11/12
« Les journalistes posent des questions à la con, ils regardent le soleil et demandent s’il brille », Charles « Sonny » Liston, boxeur décédé / « Les points de vue des uns et des autres sont rapprochables », Dominique Bussereau, secrétaire d’état vivant.
Soi-disant que le niveau monte !
Plus qu’à JFK, Obama me fait penser à un Joe Louis maigre.
Lorsqu’on lui a demandé quelle partie de son corps était, à son avis, la plus sexy, Dita Von Teese (strip-teaseuse de petite taille) a montré ses seins, visiblement faux, ce dont elle ne se cache pas. Je trouve sa réponse intéressante, elle ouvre, à vrai dire, des horizons infinis.
La justice, c’est pour l’au-delà, ici-bas, c’est la Loi.
Les éditeurs sont aux écrivains ce que les bouchers sont aux bœufs (ou, peut-être, au plat-de-côte).
Avant-hier, les lampadaires de notre rue sont restés éteints toute la nuit, nous avons bien mieux dormi. Le lendemain matin, ils étaient tous allumés… pour rattraper le temps perdu, je suppose.
Quand les stagiaires vont avoir le guidon, y en a qui vont morfler !
09/12
Avec leur nouveau spectacle : « Ser Flamenco ò morir »,
Francis Marmande (à gauche) et Yves Harté (au centre) enflamment les foules
à Onesse-et-Laharie (Landes)
Dans le fief de Michel Ohl, Jean Claude Guillebaud
possédé par le duende
soulève l’enthousiasme des tendidos
Chantal cherche une mission de conseil
08/12
« Ses amis sont les artistes, de Warhol à Tinguely, de Louise Bourgeois à Keith Haring, de Robert Mapplethorpe à Robert Wilson », Jean Nouvel, à propos d’André Putman à qui les éditions Rizzoli consacrent un ouvrage de plusieurs centaines de pages. Je voudrais pas dire, mais elle a un œil à faire crever les poules Dédé, je n’aimerais pas trop être son pote.
Ça tombe bien…
La culture française sort tout juste la tête de l’eau
SANS COMMENTAIRE
Nomination ou promotion dans l’ordre des Arts et des Lettres
juillet 2009
République Française
Ministère de la Culture et de la Communication
VU le décret n° 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l’Ordre des Arts et des Lettres et les textes le modifiant, notamment le décret n° 75-939 du 29 septembre 1975 modifié par les décrets n° 95-856 du 21 juillet 1995, n° 97-468 du 5 mai 1997, n° 99-1119 du 21 décembre 1999 et n° 2005-792 du 12 juillet 2005.
VU l’avis émis par le Conseil de l’ordre des Arts et des Lettres réuni en séance plénière le 17 juillet 2009 lors de l’examen des candidats constituant la promotion des français de juillet 2009.
Arrête
ARTICLE 1er : Sont nommés ou promus au grade de commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres :
* Monsieur Jean BECKER Réalisateur
* Madame Sarah WARIN épouse DELPIRE dite Sarah MOON Photographe, cinéaste
* Monsieur François- René DUCHÂBLE Pianiste
* Madame Antoinette GRUGNARDI épouse FOUQUE Présidente de l’Alliance des femmes pour la Démocratie
* Monsieur Marc GAUTHIER Conservateur général honoraire du patrimoine, Président du Comité scientifique de la grotte de Lascaux
* Monsieur François GRETHER Architecte
* Monsieur Hubert HEILBRONN Mécène, président d’honneur des amis de la Bibliothèque nationale de France
* Monsieur Claude MERCIER Secrétaire général de la fondation pour la mémoire de la déportation
* Monsieur Michel MOHRT Écrivain, membre de l’Académie Française
* Monsieur Roman OPALKA Artiste peintre
* Monsieur Michel PASTOUREAU Historien médiéviste
* Monsieur Georges POISSON Administrateur d’une fondation pour le patrimoine
* Monsieur Jean-François ROVERATO Président de sociétés, mécène
* Monsieur Jean-Jacques SCHPOLIANSKY Exploitant de cinéma
* Monsieur Gérard SOUHAM Collectionneur, donateur des musées nationaux
* Madame Joëlle JAFFRAY épouse TIMSIT Membre de la commission générale de terminologie et de néologie
* Madame Henriette SAADA épouse WALTER Administrateur du centre international d’études pédagogiques, écrivain
ARTICLE 2 : Sont nommés ou promus au grade d’officier dans l’ordre des Arts et des Lettres :
* Monsieur Jean ABÉLANET Conservateur honoraire d’un musée
* Monsieur Philippe AÏCHE Violoniste solo de l’orchestre de Paris
* Madame Madeleine FARGEAUD épouse AMBRIÈRE Universitaire, donatrice
* Monsieur Bertrand D’AT Directeur du Ballet national de l’Opéra du Rhin
* Madame Gabrielle BABIN GUGENHEIM Directrice de l’unité culture et spectacles d’une chaîne de télévision
* Monsieur Christopher BALDELLI Président d’une radio
* Madame Béatrice BARBARA de LABELOTTERIE épouse de BOISSÉSON Directrice adjointe des éditions de la Réunion des musées nationaux
* Monsieur Pierre BARILLET Auteur dramatique, essayiste, historien, romancier
* Monsieur Georges BARRE dit Jordi BARRE Auteur, compositeur, interprète
* Madame Laurence BENAÏM Journaliste de mode
* Monsieur Bruno BLANCKAERT Président d’un cinéma
* Père Georges BONNET Président d’une commission diocésaine d’art sacré, auteur d’ouvrages théologiques
* Madame Florence DIFFRE épouse BOUREL DE LA RONCIERE Administrateur d’un château
* Monsieur Gilles BUTAUD Directeur du travail, chargé de mission à l’inspection générale des affaires culturelles au ministère
* Madame Perrine RAMIN épouse CANAVAGGIO Secrétaire général adjoint du Conseil international des archives
* Monsieur Panagiote CANDILIS dit TAKIS CANDILIS Directeur général délégué de la production d’une société de production et de distribution audiovisuelle
* Monsieur Frédéric CASTAING Libraire
* Madame Cyrielle BESNARD épouse CLAIR Actrice dramatique
* Madame Claudine BONAFOUS épouse CLAIRAY Responsable d’une association culturelle
* Monsieur Thierry COUDERT Président d’un musée, membre de divers conseils d’administration
* Monsieur Henry-Claude COUSSEAU Conservateur général du patrimoine, directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts
* Monsieur Jean-Paul CUGURNO dit Michel MALLORY Auteur, compositeur
* Madame Anne-Marie THOUMYRE épouse DELLOYE Restauratrice de céramiques
* Monsieur Pierre DEMOLON Archéologue, directeur d’une direction de l’archéologie préventive
* Monsieur Gérard DENEGRI Président de l’Alliance française en Croatie
* Monsieur Alain DESTREM Membre du conseil d’administration d’un théâtre
* Monseigneur Joseph DORÉ Auteur d’un ouvrage spécialisé
* Monseigneur André DUPLEIX Secrétaire général adjoint de la conférence des Evêques de France
* Monseigneur Jean-Pierre ELLUL Créateur et styliste de paramentique
* Monsieur Michel ENRICI Directeur d’une Fondation
* Monsieur Bruno FRAPPAT Journaliste, président de société de presse
* Monsieur Richard GALLIANO Musicien, compositeur
* Monsieur Jean GAUTIER Conservateur d’un musée municipal
* Monsieur Louis GAUTIER Président et trésorier d’ associations culturelles
* Madame Isabelle GIORDANO Journaliste, présentatrice d’émissions télévisuelles et radiophoniques
* Madame Gisèle LE ROUZIC épouse GIOVANNELLI dite LE ROUZIC-GIOVANNELLI Fondatrice d’un écomusée
* Monsieur Hippolyte GIRARDOT Acteur, réalisateur
* Madame Sylvie GONZALEZ Conservateur territorial du patrimoine, directrice d’un musée d’art et d’histoire
* Monsieur Rémy GUADAGNIN Responsable du service archéologique d’un musée
* Monsieur Alain GUILLON Délégué au mécénat d’un Centre de musique baroque
* Monsieur Yannick GUILLOU Collectionneur d’instruments anciens à clavier
* Monsieur George-Ray JABALOT Président d’une Commission spécialisée de terminologie et de néologie
* Madame Colette Di MATTEO épouse LABLAUDE dite DI MATTEO Inspectrice générale des monuments historiques au ministère
* Monsieur Marc LAMBRON Écrivain, critique littéraire
* Monsieur Philippe LATOURELLE Président d’une association culturelle
* Monsieur Jacques LEGRÉ Comédien, metteur en scène
* Monsieur Lucien LEPOITTEVIN Président d’une société de musées
* Madame Joëlle LOSFELD Président-directeur général d’une maison d’édition
* Monsieur Thierry MALANDAIN Directeur d’un Centre chorégraphique national
* Madame Françoise RIGALDIES épouse MARCOS-RIGALDIES Chargée d’études documentaires principale, adjointe d’un directeur d’ archives départementales
* Monsieur Edwin MILGROM Collectionneur, donateur
* Madame Monique BERGER épouse MILGROM Collectionneur, donateur
* Monsieur Jean MOYEN Président d’un fonds régional d’art contemporain
* Madame Marie-Odile MUNIER Archiviste
* Madame Marianne BAYET épouse NAHON Galeriste, écrivain
* Monsieur Denis OFFROY Directeur fondateur d’une revue cinématographique
* Monsieur Yves PARMENTIER Directeur d’un choeur d’Oratorio
* Monsieur Michel PAULIN Architecte
* Monsieur Jean-Christian PETITFILS Historien
* Monsieur Philippe PEYRAT Directeur des relations extérieures en charge du mécénat et des partenariats d’une société
* Monsieur Louis POULHES Directeur régional des affaires culturelles
* Monsieur Maurice PRIN Conservateur d’un ensemble conventuel
* Monsieur Yann QUEFFELEC Écrivain
* Madame Odile TOURNIER épouse QUINTIN Directeur général Éducation et Culture à la Commission européenne
* Monsieur Michel REILHAC Directeur du cinéma d’une chaîne de télévision
* Monsieur Georges RENAND Mécène
* Madame Marie-Hélène De RUDDER épouse RUTSCHOWSCAYA Conservatrice générale du patrimoine au musée du Louvre
* Monsieur Pascal SANZ Directeur d’un département à la Bibliothèque nationale de France
* Madame Carole SCOTTA Productrice de cinéma
* Monsieur François SUREAU Écrivain
* Monsieur Hubert-Félix THIEFAINE Auteur, compositeur, interprète
* Monsieur Jean-Marie VINCENT Conservateur régional honoraire du patrimoine
* Monsieur Jean-Jacques WERNER Compositeur, chef d’orchestre
* Monsieur Denis WORONOFF Professeur émérite d’Université
* Madame Marie-Josèphe YOYOTTE Chef-monteuse de films
* Madame Jacqueline ZANA-VICTOR Initiatrice d’un festival, animatrice littéraire
ARTICLE 3 : Sont nommés au grade de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres :
* Madame Danielle ABOU ARBID dite ARBID Réalisatrice
* Madame Christine LE SANN épouse ADRIEN Membre d’une commission régionale du patrimoine et des sites
* Madame Anne ALVARO Comédienne
* Madame Françoise DUTARD épouse ARGOD dite ARGOD-DUTARD Responsable de Rencontres culturelles
* Monsieur Antoine ARMYNOT du CHATELET Architecte urbaniste de l’État, ancien chef d’un service départemental de l’architecture et du patrimoine
* Monsieur Gérard ARNOLD Président d’une société des amis d’un musée d’art
* Madame Valérie GORTZOUNIAN épouse ASSATRIAN Animatrice culturelle
* Madame Isabelle AUTISSIER Écrivain, membre de l’association « les écrivains de marine »
* Madame Elisabeth de GOEYSE épouse BALLU Attachée d’administration centrale, chef de mission au ministère
* Madame Marie-Françoise GATAULT épouse BARBERA Directrice d’un théâtre
* Monsieur Jean-Michel BARRAULT Écrivain, membre de l’association « les écrivains de marine »
* Monsieur Stéphane BARUCCHI Guide mémorialiste, mécène
* Monsieur Dominique BEAUMON Coordinateur général de Rencontres culturelles
* Monsieur Christophe BEAUX Président-directeur général de la Monnaie de Paris
* Monsieur Jean-Pierre Dominique BECK Auteur d’ouvrages sur le patrimoine
* Monsieur Karol BEFFA Compositeur, pianiste
* Madame Valérie BELIN Photographe
* Madame Dominique ASSMUS épouse BENAZETH Conservatrice en chef du patrimoine au musée du Louvre
* Madame Elisabeth EPIS épouse BENGIO Secrétaire administrative, chef de service dans une école nationale supérieure d’architecture
* Monsieur Max BENOIT Directeur délégué auprès du président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA)
* Madame Annie PAPILLON épouse BENOÎT Présidente d’une association culturelle musicale
* Monsieur Georges BERNE Concepteur de lumière
* Monsieur Jean-Pierre BERTRAND Directeur audiovisuel
* Monsieur Bertrand de BILLY Chef d’un orchestre symphonique d’une radio étrangère
* Monsieur Éric BLANCHEGORGE Conservateur en chef territorial du patrimoine en charge de plusieurs musées
* Monsieur Jacques BLED Président-directeur général d’une société de création numérique
* Monsieur Édouard BOCCON-GIBOD Directeur audiovisuel
* Monsieur Fabrice BOE Président-directeur général d’un groupe de presse
* Monsieur Alexandre BOMPARD dit JOUBERT-BOMPARD Président-directeur général d’une radio
* Monsieur Frédéric BONNET Professeur de musique, directeur d’une école de musique
* Madame Brigitte HEN épouse BORSDORF Directrice d’un Institut français en Allemagne
* Madame Yvette BOUQUET Artiste peintre
* Monsieur Jean-Albert BOURGADE Artiste peintre, restaurateur de tableaux anciens
* Madame Dominique WARIN épouse BOURRET Déléguée aux affaires culturelles de la Jeunesse dans une mairie
* Madame Jacqueline DUCOS épouse BOYER Chanteuse, artiste de variétés
* Monsieur Gilles BRARD Chargé du patrimoine et de la culture dans une municipalité
* Monsieur Dominique BROSSIER Président de Rencontres culturelles
* Madame Odile BROUSSILLON Conservatrice en chef des bibliothèques, directrice adjointe des affaires culturelles et du patrimoine d’un conseil général
* Monsieur Julien-Vincent BRUNIE Directeur d’une maison de luxe
* Monsieur Laurent BURIN DES ROZIERS Commissaire général de la saison culturelle européenne dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne
* Monsieur Émile CAILLÉ dit René CAILLÉ Dessinateur humoriste
* Monsieur Humbert CAMERLO Metteur en scène à l’Opéra de Paris
* Madame Maryline CANTO dite CANTO-REGENT Comédienne, réalisatrice
* Madame Monique FOUCHET épouse CASTEL Présidente d’une association pour la sauvegarde d’un patrimoine religieux
* Monsieur Zéphirin CASTELLON Auteur, compositeur, interprète de musiques et chants traditionnels
* Monsieur Régis CASTRO Musicien
* Monsieur Jean-François CHABOLLE Antiquaire, galeriste
* Monsieur Frédéric CHAMPAVÈRE Mécène
* Monsieur Jean-Louis CHARPENTIER Conservateur en chef du patrimoine, administrateur de monuments historiques
* Monsieur Patrice CHAUVIN Responsable de l’équipe technique d’un musée des Beaux-Arts
* Monsieur Philippe CHELOUDIAKOFF Chorégraphe
* Madame Nadège VERDIE épouse CHESNEAU Adjointe administrative, assistante de conduite d’opération au service national des travaux
* Madame Florence CHEVALLIER Photographe
* Monsieur Maleck CHIBANE Réalisateur, scénariste
* Monsieur Thierry DE CHIRÉE Restaurateur, administrateur d’une fondation
* Monsieur Simon CNOCKAERT Directeur général d’un festival de rencontre de musique sacrée
* Monsieur Jean-Pierre COLLE Administrateur de monuments historiques
* Monsieur Michel COMBARRE dit Mike BARAY Artiste de cirque, dompteur
* Madame Anne CONSIGNY Comédienne
* Madame Colette GEORGIN épouse CORTET Archiviste bénévole au sein dune association
* Monsieur Alain COUDRAIS Instrumentiste et compositeur de musique
* Monsieur Daniel COULET Artiste plasticien
* Monsieur Albert-Henry COURT Mécène
* Monsieur Phuoc-Qui CUISSET dit PAUL CUISSET Créateur de jeux vidéo
* Madame Véra de WITT épouse de COMMARQUE Administratrice du comité des parcs et jardins de France
* Madame Élisabeth DECULTOT Directrice de recherches au CNRS, commissaire d’exposition
* Madame Michèle LENCLOS épouse DEJEAN Créatrice d’une unité de conservation-restauration d’un musée
* Madame Irène DELAGE Responsable d’un service au sein d’une Fondation
* Madame Marianne KEFALA épouse DELAMOTTE Vice-présidente d’un musée d’histoire naturelle en Grèce
* Monsieur Philippe DELAVEAU Poète, écrivain
* Madame Colette DELOZANNE Sculpteur
* Madame Viviane DESCOUTURES épouse DESCOUTURES-WAYNBERG dite DESCOUTURES Assistante-Maître de ballet d’un Opéra national
* Monsieur Alexandre DESPLAT Compositeur de musiques de films
* Madame Colette LESPAGNET épouse DESSAINT Membre fondateur d’une bibliothèque municipale
* Madame Solange DONDI Ancienne conseillère chargée de la danse d’un office national pour la diffusion artistique
* Monsieur Henri DUDAY Directeur de recherche au CNRS, archéologue, anthropologue
* Monsieur Herbert DUCAP dit Narmine DUCAP Musicien, auteur, compositeur
*Monsieur Norbert DUFFORT
Vice-président d’un musée, attaché de coopération et d’actions culturelles
nous déclare : » Y’avait pas de raison… Pierre-Jean l’a depuis dix ans ! »
* Monsieur Jean DUJARDIN Comédien
* Monsieur Marc DURAND Archéologue
* Monsieur Gilbert DURANTON Architecte
* Madame Annie DOMELA NIEUWENHUIS épouse DUTTER Donatrice
* Monsieur François DUVAL Conseiller pour le théâtre et la danse dans une direction régionale des affaires culturelles
* Monsieur Pascal EL-BEZ dit ELBÉ Acteur, scénariste
* Monsieur Jean-François ELBERG Pianiste, compositeur, écrivain
* Monsieur Jean-Raoul ENFRU Délégué à la sûreté et à la sécurité du musée du Louvre
* Monsieur Jean-Louis ESCARFAIL Éditeur
* Monsieur Julien ESPEL dit Fred ESPEL Musicien, auteur, compositeur
* Monsieur Daniel FAIDHERBE Créateur et animateur d’un festival musical
* Monsieur Alain FOURMENT Journaliste
* Monsieur Stéphane FOURNIAL Ancien danseur étoile, fondateur de spectacles
* Monsieur Denis FOUSSE Directeur adjoint de la surveillance au musée du Louvre
* Monsieur Norbert FRATACCI Secrétaire général d’une association historique
* Monsieur Olivier FRÉBOURG Écrivain, membre de l’association « les écrivains de marine »
* Monsieur Jean-Michel FREMONT Metteur en scène de théâtre
* Monsieur Philippe FRÉTIGNÉ Facteur de clavecins
* Monsieur Philippe FREY Ethnologue
* Madame Céline FRISCH Claveciniste
* Monsieur Jean-Louis FUSIS Fondateur d’une association musicale
* Monsieur Antoine GALAN Archéologue
* Madame Pascale MONTEAUX épouse GALLIARD Présidente d’une association musicale
* Monsieur Didier GALLOT Créateur et animateur d’un festival littéraire
* Monsieur Jean-Paul GANDOLFO Spécialiste de l’histoire de la photographie et des techniques de conservation
* Monsieur François-Marie GARRIC dit TANGUY GARRIC Artisan éditeur-imprimeur-graveur en taille-douce
* Monsieur Patrick GIRARDOT Chef d’atelier d’une Manufacture nationale
* Monsieur Bernard GIRAULT Donateur
* Monsieur Pierre GOETZ Président d’un conservatoire du patrimoine religieux
* Monsieur Denis GONTARD Maître de conférence, auteur d’ouvrages spécialisés
* Madame Corinne GORSE dite KRISS Animatrice d’émissions de radio
R.I.P
* Monsieur Michel GOUTAL Architecte en chef des monuments historiques, Inspecteur général de l’architecture du patrimoine au ministère
* Monsieur Sylvain GROUD Danseur, chorégraphe
* Monsieur Bourlem GUERDJOU Réalisateur de films
* Monsieur Stéphane GUIBOURGÉ Écrivain, journaliste, photographe
* Monsieur Arnaud GUILLON Écrivain
* Madame Françoise GUIMBERT Artiste de musique traditionnelle
* Monsieur Gilbert HAAS Commissaire d’expositions
* Madame Isabelle de KERVENOAËL épouse d’HARCOURT Membre de la commission régionale du patrimoine et des sites
* Monsieur Francis HOFSTEIN Musicien de jazz, auteur de publications spécialisées
* Monsieur Jean-Luce HURÉ Photographe de mode
* Madame Dominique ORZYTYNOWICZ épouse IBANEZ de ANTONIO Présidente d’une association culturelle
* Monsieur Gabriel JONQUÈRES D’ORIOLA Architecte et urbaniste de l’État dans une direction régionale des affaires culturelles
* Madame Esra JOO Commissaire d’expositions, galeriste
* Madame Anne-Françoise JUMEAU Architecte
* Monsieur Jérôme KANAPA Directeur du Centre national à la formation audiovisuelle et à la production
* Monsieur Marc KORBUT Staffeur ornemaniste
* Madame Anne POIGNANT épouse KREBS-POIGNANT Chef de service au musée du Louvre
* Monsieur Alain-Jacques LACOT Éditeur délégué d’un maison d’édition
* Madame Monique DUCHER épouse LAFARGE Directrice d’une médiathèque
* Monsieur Laurent LAFFONT Éditeur
* Madame Jeanne-Marie GARCIN épouse LALANDE Directrice d’un théâtre
* Monsieur Teddy LASRY Musicien, compositeur, interprète
* Monsieur François LAURENT Éditeur
* Monsieur Lionel LAVAL Directeur d’une agence de communication
* Madame Marianne LE POMMERÉ épouse LE POMMERÉ-LEMOINE Chargée de mission au ministère
* Madame Hélène BROSSET épouse LE TELLIER de BLANCHARD de la ROCHE-FONTENILLES Propriétaire et restauratrice d’un monument féodal
* Monsieur Yves LECOUTURIER Historien, directeur d’un musée
* Monsieur Michel LETHIEC Clarinettiste concertiste
* Madame Monique LATIL épouse LEVEQUE de VILMORIN Animatrice de diverses manifestations culturelles
* Monsieur Serge LE VAILLANT Auteur, producteur de radio
* Monsieur Gérard LION Directeur administratif et financier d’un Opéra national
* Monsieur Arnaud LITTARDI Ancien directeur d’un Institut français
* Monsieur Michel LOISON Chef de la manufacture de la Savonnerie au Mobilier national
* Madame Myriam LOUELHI Directrice d’une association musicale et chorégraphique
* Monsieur Alain LOUSSOUARN Directeur d’un festival de cinéma et d’histoire
* Monsieur Serge MALIK HAPULAT dit Serge MALIK Musicien, créateur d’un festival de jazz
* Monsieur Gérard MANNONI Journaliste, critique musical et chorégraphique
* Madame Anne MISTLER épouse MARCHAL Directrice régionale adjointe des affaires culturelles
* Monsieur Jean-Paul MARCHAL Maître-imagier, graveur
* Monsieur Philippe MARIN Président-directeur général d’une société de fabrication de matériel pour les artistes peintres
* Monsieur Gian MAURIZIO Directeur d’une galerie d’art spécialisée en architecture
* Monsieur Olivier MESLAY Conservateur , responsable scientifique et culturel
* Monsieur André METZGER Président fondateur d’une association de préservation du patrimoine instrumental
* Monsieur Jean-Bernard MEUNIER Directeur d’un centre culturel
* Monsieur Louis MEUNIER-RIVIÈRE Président d’une association de sauvegarde du patrimoine cultuel
* Monsieur Patrick MICHAËLIS Co-directeur d’un théâtre, acteur
* Madame Evelyne ROLLET épouse MICHELANGELI Assistante du secrétaire général de l’Académie de France à Rome et responsable des pensionnaires de l’Académie
* Madame Annie GLENN épouse MILLER Productrice de cinéma
* Madame Paule GRAMBERT épouse MINOT dite Paule-Cécile MINOT Journaliste
* Monsieur Jean MISLIN Organiste
* Monsieur Christian MOIRE Attaché culturel dans une ambassade
* Monsieur Nadir MOKNÈCHE Réalisateur
* Madame Claire MONTOYA Artiste peintre, sculptrice
* Monsieur Jean-Gustave MOREL Restaurateur d’un château
* Monsieur Philippe MOULLEC Vice-président du groupement français d’entreprises de restauration de monuments historiques
* Madame Yan NI dite SHAN SA Écrivain
* Monsieur Frédéric OHLEN Écrivain, éditeur, créateur de prix littéraires
* Monsieur Jean-Pierre OSENAT Commissaire-priseur
* Monsieur Roger OUBRERIE Architecte
* Monsieur Pascal PAUVREHOMME Écrivain, conteur
* Monsieur Gaëtan PELLAN Directeur d’un centre culturel
* Monsieur Luc PELLETIER Gérant d’une société de restauration du patrimoine
* Monsieur Karen PETROSSIAN Designer textile pour des maisons de Haute Couture
* Madame Claude-Alice PEYROTTES Comédienne, metteur en scène
* Madame Christine PHAL Galeriste
* Madame Linh-Dan PHAM Actrice
* Monsieur Christophe PINGUET Directeur d’une agence de communication
* Madame Delphine PISANA Directrice déléguée du Centre national du costume de scène de Moulins
* Monsieur Laurent POCHAT Fondateur d’une revue, historien
* Monsieur Nicolas PORTE Directeur et fondateur d’une chorale
* Monsieur Jean-Louis PRÈCAUSTA Trésorier d’une association d’archives départementales
* Monsieur Ronan PRIGENT dit Emmanuel TUGNY Attaché de coopération et d’action culturelle près l’ambassade de France
* Madame Marie-Josèphe KERVELLA épouse QUINTIN-KERVELLA Présidente d’une association patrimoniale
* Monsieur Jean-Luc RABANEL Chef cuisinier
* Monsieur Alain RAGARU Artiste peintre
* Monsieur Roland RAPPAPORT Avocat spécialisé dans la défense des artistes et des droits d’auteurs
* Monsieur Maurice RECOLIN dit KINOU Clown professionnel, président et fondateur de l’association des clowns hospitaliers
* Madame Sabine DUBOIS DE LA SABLONIERE DEON épouse RENAULT -SABLONIÈRE Fondatrice d’un cabinet de conseil en communication
* Monsieur Pierre-Lin RENIÉ Attaché de conservation d’un musée
* Monsieur Alain ROGER Chef de travaux d’art, chef de l’atelier de restauration d’un département de la Bibliothèque nationale de France
* Monsieur Jacques ROIRE Auteur d’ouvrages spécialisés
* Monsieur Michel ROSTAIN Metteur en scène, directeur de théâtre
* Monsieur Louis de ROSTOLAN Directeur général délégué d’une société de distribution de presse et de livre
* Monsieur Anthony ROUX Créateur de jeux vidéo
* Monsieur Arnaud ROY de PUYFONTAINE Président d’un groupe de presse
* Madame Nathalie RYKIEL Présidente et directrice artistique d’une maison de création de mode
* Monsieur Olivier SAILLARD Responsable de la programmation des expositions d’un musée
* Madame Esther MARI épouse SAINT-DIZIER Présidente d’une association de promotion du cinéma
* Monsieur Georges SALACRUCH Chef d’une fanfare
* Monsieur Christian SAORINE Conservateur délégué des antiquités et objets d’art, adjoint au directeur d’un service départemental de l’architecture et du patrimoine
* Madame Dominique SARAH Administratrice d’un théâtre
* Monsieur Robert SAUT Poète, auteur, restaurateur d’un château
* Madame Muriel BOURGUET épouse SAUZAY Directrice générale adjointe d’une société de distribution de films
* Madame Claude SAVIN Responsable du service presse et des relations publiques d’une chaîne de télévision
* Madame Maria SCHNEIDER Actrice
* Madame Françoise SCHNERB Présidente d’un Festival de cinéma
* Madame Zineb SEDIRA Artiste plasticienne
* Monsieur Bernard SENECA Commissaire scientifique d’exposition
* Madame Marie-Agnès RAGEOT épouse SEVESTRE Directrice d’un festival cinématographique
* Monsieur Jean-François SIBERS Chef de service dans une direction régionale des affaires culturelles
* Monsieur Jean-Louis SOUMAGNAS Chanteur lyrique
* Monsieur Gérald SOUPRAYEN Conservateur d’un Musée
* Monsieur Bernard SPITZ Maître de conférences en économie de la communication numérique à l’Université Paris I
* Monsieur Bernard STAUB Initiateur et animateur de Rencontres culturelles
* Madame Claudia STAVISKY Metteur en scène, directeur d’un théâtre
* Madame Françoise LARDANS épouse SUPLICE dite LARDANS-SUPLICE Directrice d’une chorale
* Monsieur Sylvain TARANTINO Organiste
* Monsieur Daniel TERUGGI Directeur de la recherche et de l’expérimentation à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA)
* Monsieur Alexandre THARAUD Pianiste
* Madame Marie-Colette MARQUE épouse THEVENOT Conservatrice en chef des bibliothèques, chef de service à la Bibliothèque nationale de France
* Madame Dominique TOURSEL dite TOURSEL-HARSTER Conseillère pour les musées
* Madame Florence TRIOLLET Chargée du protocole à la direction de la musique d’une radio
* Monsieur David TROTTIN Architecte
* Madame Lie DOMELA NIEUWENHUIS épouse TUGAYE Donatrice
* Monsieur Jean-Claude TUPIN Président d’un groupe cinématographique
* Monsieur Michel VAGINAY Conservateur général du patrimoine d’une direction régionale des affaires culturelles
* Monsieur Jean-Jacques VIDAL Chorégraphe, professeur de danse
* Monsieur Maurice WANTELLET Fondateur d’une association pour la création d’un musée
* Monsieur Frédéric WILNER Réalisateur, directeur éditorial d’une société de production de documentaires
* Monsieur Yves ZABAWNY dit Yvan VARCO Comédien, auteur dramatique, directeur de théâtre
* Madame Annie COCHET épouse ZAKINE dite COCHET-ZAKINE Professeure de violoncelle
* Madame Anne ZALI Conservatrice générale des bibliothèques à la Bibliothèque nationale de France
ARTICLE 4 – Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel des Décorations, Médailles et
Récompenses.
Fait à Paris, le 24 juillet 2009
Frédéric MITTERRAND
07/décembre
Les belles âmes se mobilisent contre la suppression programmée de l’histoire-géographie en terminale (la philosophie en a disparu dans les faits depuis belle-lurette), pour ma part, je propose – autant prendre les devants – la suppression pure et simple de l’éducation nationale puisqu’elle est au programme pour bientôt.
Chantal revient de congé en pleine forme
Je suis fait pour ne rien faire. La preuve ? Un mois à regarder le soleil se coucher au travers des branches d’un figuier et… silence radio ! Pas un mot, pas une ligne ou presque (si l’on excepte ce demi-haïku : « La lune comme un ongle coupé »).
Ça ne m’intéresse pas et chaque fois que je le dis ou que je le répéte : « Ça ne m’intéresse pas ! », on me regarde de travers… « Pensez-donc ! » Il est vrai, je le reconnais, que l’on rajoute de moins en moins : « Avec votre talent ! », premier signe que l’on ne me croit pas davantage, mais que l’on ne serait pas mécontent que j’en sois si persuadé que je décide de la fermer pour de bon.
J’ai donc guetté la biche et le chevreuil, traqué le cèpe et la girolle ; en lieu et place, on a eu droit au lactaire délicieux (pas si délicieux que ça), à la coulemelle et au coprin chevelu. Entretemps, je suppose, quantité d’événements d’envergure sismique, des polémiques à vous ébouriffer le sternum et la glande pituitaire dont je n’ai perçu que l’écho étouffé…
Marie NDiaye (sœur de) avait quitté la Gironde (où son Goncourt a été fêté comme si elle était née à Saint-Médard-en-Jalles) pour Berlin, persuadée que l’élection de Nicolas « Overexcited » Sarkozy inaugurait des temps qui ne lui convenaient pas, ce qui est son droit le plus absolu (« La sensibilité de chacun, c’est son génie », Charles Baudelaire) ; Eric Raoult en a profité pour sortir une connerie que chacun, jusque dans son camp, a qualifiée de : « plus épaisse que le Raoult lui-même », mais que les médias n’ont pas hésité à faire longuement sautiller dans leur poêle comme la dernière crêpe (celle où la pâte manque).
Dans le même genre « et-tout-ça-ça-fait-d’excellents-français », David Douillet (judoka-député) a déclaré à la radio que : « sans le bouclier fiscal, il aurait quitté le pays »; dans un éditorial au Figaro Magazine, Alexis Brézet (bigleux perçant) y voit l’argument qui devrait convaincre les élus que « la France n’a pas tant de talents qu’elle puisse les laisser filer vers d’autres cieux fiscaux ; et que les « riches », ces pelés, ces galeux, ont, en politique, comme en économie, quelque utilité… » comme, sans nul doute, Alexis Brézet en idéologie. Carla Bruni (fille de), mannequin-chanteuse-épouse-du-Président-de-la-Principauté-de-France, a répondu : « Pas vu, pas pris ! », à ceux qui lui demandaient son avis sur la main de Thierry Henry (mini-Maradona).
Alexandre Jardin (fils et petit-fils de) a donné la recette de la salade verte au même Figaro Magazine: « un sachet de cœurs de laitues, huile d’olive, vinaigre balsamique, sel, poivre et ciboulette » sans compter quelques gesticulations. Ça me semble si original que j’essaierai, mais, « la facilté ne s’obtenant pas sans effort » (Vassili Kandinsky), je ne suis pas certain de réussir mon coup. Dans le même genre d’exercice de style à connotation gastronomique, Eliette Abécassis (fille de) a donné sa recette du gaspacho tomates-melon, elle utilise aussi le vinaigre balsamique… ça ne m’étonne pas, le vrai vinaigre est trop fort pour nos deux cordons-bleus.
Pour sa part, Léa Seydoux (actrice de cinéma), petite fille de Jérôme Seydoux (producteur de cinéma, directeur de Pathé), déclare (comme si l’on en doutait une seconde) : « Tout ce que j’ai, je me suis battue pour l’obtenir »… Delphine Arnault, fille de collectionneur, DGA de Dior Couture et qui siège aux conseils d’administration de LVHM, de Cheval blanc ainsi qu’au conseil de surveillance des Echos, remplace son père au conseil de surveillance de M 6. La vie est si cruelle aux héritier(e)s que l’on se demande pourquoi on n’ouvrirait pas un fond de secours à leur usage exclusif !
Je me doutais bien que quelque chose se tramait du côté de Stockholm, ça se confirme : J.M.G. Le Clézio (Nobel à mèche) a voté pour Justine Lévy (Cosette améliorée) au Renaudot alors qu’elle ne figurait pas sur la liste.
Nathalie Rheims (schtroumpfette poilue, fille de) a eu l’impression que Claude (RIP) Berri lui faisait un enfant alors qu’il lui offrait un carlin (les voies de Rheims sont aussi impénétrables que celles du Seigneur). Gaspard Koenig, fils de, ex-révélation d’une rentrée ancienne, ex-plume de Christine Lagarde, publie chez Grasset « Les discrètes vertus de la corruption« … ça fait peut-être un peu beaucoup, Gaspard ! Christophe Lambert interrogé sur ses goûts distingue La possibilité d’une île de Michel Houellebecq et il s’en explique : « C’est un auteur atypique que j’affectionne particulièrement car il dit d’une manière romancée ce qu’il pense »… il faut l’engager d’urgence au Magazine Littéraire où ses brillantes analyses vont faire pâlir les truffes qui y exercent d’ordinaire !
Des jeunes gens munis de téléphones portables se sont plaint, à juste titre, que leur prof les empêchait d’écouter leurs conversations… connasse ! Les quelques réactionnaires de garde ont vu dans ce soulèvement l’expression de la toute-puissance désormais plus ou moins acceptée de l’enfant et la capitulation concomitante de l’adulte, j’y vois, surtout, l’expression de la toute puissance de Bouygues Télécom.
D’après Bernard « Big Brother » Debré (fils de), « la castration chimique permettrait d’éviter les récidives », et l’ablation des cordes vocales, la possibilité de s’exprimer, sans doute ? Claude Lévêque, installateur boulimique, prend des cours d’anglais pour devenir artiste international. Good luck !
Suivant un article du journal Le Monde, de plus en plus de mères deviennent entrepreneurs pour profiter de leur bébé ! L’article n’explique pas comment elles font.
Le nounours Norman (qui symbolise le jumelage Internet de la classe de CE 2 de l’école Joliot-Curie de Boulazac avec une classe anglaise) a célébré la cérémonie de commémoration du 11 Novembre entre trois porte-drapeaux.
OUI, D’ACCORD ! MAIS LA GRIPPE* ?
L’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) est en possession de 700 millions de masques FFP2, d’un milliard de masques chirurgicaux, de 33 millions de traitements antiviraux (Tamiflu, Relenza et Oseltamivir), de 100 millions de seringues, 110 000 litres d’alcool à 70°, de 500 000 collecteurs d’aiguilles et de 94 millions de doses de vaccin (on va en revendre, en garder pour l’année prochaine ou vacciner chaque habitant deux fois ?) pour ce qui a tout les attributs d’une opération de propagande d’état, l’une des plus tonitruantes depuis la Guerre du Golfe dont une des mieux relayées par les médias « critiques ». Le moyen, sans doute, qu’ont trouvé nos dirigeants pour éprouver leur toute-puissance sur l’opinion. Bien meilleur marché qu’une guerre, mais avec suffisamment de points communs : la désorganisation des « secours » par exemple pour y faire penser. En tous les cas, plusieurs centaines de milliers de gogos ont fait la queue sous la pluie et dans le froid pour se faire vacciner et un nombre non-négligeable y a chopé la crève. J’ignore si ceux qui vont en claboter seront comptabilisés au titre de dommages collatéraux.
* je me souviens (mais j’ai l’air d’être le seul) de la grippe « aviaire » qui avait exterminé trois canards, un cygne, quelques élevages de poulets et, soyons juste, l’équivalent d’une maison de retraite.
Au Palais Brogniart, malgré la concurrence,
Delphine de Vigan* signe à tour de bras
* je confonds, peut-être, avec Eliette « Gaspacho » Abécassis
Pour me remettre dans le bain, je me suis tapé le Salon du livre du Fig-Mag et celui de la Bibliophilie dans la foulée… je ne sais pas si je n’y ai pas été un peu trop vite, un peu trop fort.
A la Bourse, les auteurs étaient classés par ordre alphabétique (le moyen démocratique d’épargner les susceptibilités)… Ça donnait des résultats réjouissants : Balladur épaule contre épaule avec Safia Azzedine et Beigbeder en embuscade de l’autre coustat ! En face… Giscard ! à côté Glucksmann ! A quelques encablures l’un de l’autre Claude « Parce que je le vaut bien » Hagège et Odon « Parce que je le vaut bien aussi » Vallet faisaient assaut de teinture noir corbeau. Match nul !
A l’espace Champerret, le catogan et la barbe fleurie dominaient, côté Mars, les vieilles gouines pénétrées, côté Vénus. Les uns et les autres examinaient, les mains gantées, des recueils de poésie épouvantables (où il était énormément question de « béance ») en peau de caméléon d’élevage et en écailles de couleuvre de même provenance, comme ils trimballaient tous la mine épouvantable assortie à leurs préoccupations alimentaires (Bio ! Bio ! Bio !), j’ai eu peur de m’être égaré dans une convention de mort-vivants.
04/11
Au fin-fond de la province reculée, on peut se rendre compte à quel point les orthodontistes déconnent, deux défenses d’éléphant sacrifiées rien que pour les incisives de Christine Lagarde et, aujourd’hui, François Cluzet qui ne peut même plus fermer la bouche… trop, c’est trop !
Si tu ne viens pas à Lafferiére, Lafferiére viendra à toi !
03/novembre
La saison des prix bat son plein, les palombes sont presque toutes passées (d’après Sud Ouest, 545 349 à Urrugne), les rosés des prés sont là, les coulemelles aussi, on attend les cèpes avec impatience.
Marie reste calme, Delphine n’est pas déçue pour autant
Rue des Saints Pères, les attachées de presse
ont préparé un « petit quelque chose » pour Fredo
(au premier plan, Fasquelle reste dubitatif)
Pierre Michon remercie Hélène Carrère d’Encausse
d’avoir voté utile
30/10
Pierre « pot-au-feu » Michon, grand prix de l’académie française !
Télérama se réjouit… évidemment !
L’académie, les curés et les académiciens ne se trompent jamais, au fin-fond des guérets, ils peuvent lever à plusieurs verstres un lièvre académique, serait-il camouflé sous les défroques les plus exotiques… le galbe reconnaissable entre tous d’un pied de chaise Louis XVI foiré par le Faubourg Saint Antoine ! Le cassoulet à la mode de… Le calendrier des Postes de guingois au dessus du congélateur ! Le vin de table revisité par un couple de « jeunes vignerons venus de la com' » ! Le vintage relooké, la rillette reconstituée !
Surimi ! Sons et lumières ! Puy du Fou ! L’encensoir brandi… l’aisselle de sacristain !
Pétain de sort ! Ça craint… Encore heureux, le mois prochain, je vais chasser la palombe et ramasser les cèpes dans le 24 sans en chier une pendule (avec le cadran émaillé et le balancier en cuivre).
En tous les cas, chevalier de la Légion d’honneur, grand prix de l’académie française, cette année, le rebelle est habillé pour l’hiver…
29/10
Chantal part en week-end le jeudi
28/10
J’ai si peu de choses à faire et de tellement peu d’importance que je ne sais pas par laquelle commencer.
27/10
Pascal Quignard de Chardin.
26/10
Carambolage monstre au départ du Prix Marcel Duchamp
25/10
Perrotin a fait les frais
(en cash)
23/10
Passé hier à la Fiac.
Cour Carrée du Louvre, 90% des artistes exposés devraient reverser 10% à Présence Panchounette, en tous les cas, je pourrais signer à moi tout seul 90% des « pièces » exposées. Qu’ils les fabriquent à ma place me convient plutôt, qu’ils ne m’applaudissent pas dans les allées m’indiffére, qu’ils ne se découvrent pas en ma présence ne m’affecte pas, il n’y a que pour le pognon que j’ai comme un regret.
« Ça va barder, je vide les caisses ! » menace le délégué aux arts plastiques,
tandis que son assistante surveille les arrières
Et pas un seul Combas (mais un Bernard Buffet) !
Trente ans après ou presque, c’est une sensation étrange d’être de nouveau le « jeune-écrivain-qui-envoie-son-manuscrit-par-la-poste ». Les résultats sont les mêmes (ou presque) : Yves Pagès (Verticales) a confié sa désolation à mon répondeur (c’est courageux) ; Dominique Gaultier (Le Dilettante) m’a fait parvenir (c’est élégant) un compte-rendu de lecture, œuvre d’un(e) stagiaire qui ne s’est pas rendu compte que je n’avais confié que la première partie de mon texte à son employeur ; le pompon pour l’instant à Sylvie Gracia (Le Rouergue) qui m’a envoyé un mail pour me demander de lui téléphoner afin de me dire qu’elle ne me publierait pas (l’adjectif me manque).
On ne sait ce qui l’emporte du mépris ou de l’indifférence. En tous les cas, pour l’instant, la grossièreté et la vulgarité se répartissent les rôles à la perfection.
Ça me rajeunit, mais des fois, il faut bien le dire, ça m’affecte un tantinet (n’oublions pas que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le vieillard devient fragile… l’ostéoporose et le bris aisé du col du fémur sont là pour le prouver).
J’ai toujours vaguement publié contre mes éditeurs (quelquefois même carrément contre), mais là, je crois que le temps du grand divorce est venu. Ce qui est étrange (mauvaise nouvelle pour tout le monde !), c’est que ça ne me décourage absolument pas… ça m’excite.
Ça tombe bien aussi, ils sont FOUTUS !
21/10
Enorme coquille cette semaine en couverture de Marianne, il ne fallait pas lire : « Jean Sarkozy, la goutte d’eau qui fait déborder le vase », mais bien : « Jean Sarkozy, la goutte d’eau qui fait déborder la vase ».
18/10
Je me sentais seul, mais je suis un peu rassuré depuis que j’ai lu (in BibliObs) que Didier Jacob se posait des questions sur les molécules utilisées par Marie-Laure Delorme, il penche pour les amphétamines… j’y crois pas trop, mais enfin !
Dans un petit supplément de sa rubrique hebdomadaire du Journal-du-Dimanche-qui-paraît-le-samedi, notre critique psychédélique en descente de psychotropes signale que deux auteurs « au centre de la rentrée littéraire par (sic) le succès de leurs romans » : Marie NDiaye et… (pour changer un brin) Justine « j’ai-demandé-un-I.pod-pour-Noël-papa-m’a-refilé-l’epad-à-la-Toussaint » Lévy (qui, toujours modeste, a vu dans Blonde l’histoire de sa propre mère) admirent Joyce Carol Oates (moi aussi d’ailleurs, qui ai vu dans Blonde l’histoire de Marilyn Monroë), mais pourquoi donc cacher que Joyce Carol Oates voue un véritable culte à Justine Lévy ?
Un certain Marc Beigbeder, natif de Salies-de-Béarn, a publié Les Cacagons chez Robert Morel en 1966. Un parent ?
17/10
Fred adore Gérard Garouste
Eric, pas trop
Depuis une réserve Sioux,
Frédéric arbitre les élégances
(et distribue les cartons jaunes)
13/10
Ceux qui voient la poésie dans l’effusion ont tendance à ne pas l’apercevoir dans l’effusion retenue. C’est (un peu) la même chose que le happy-end obligatoire après des tomes de noirceur et des tombereaux d’ignominies, peu importe la réalité pourvu qu’il y ait la possibilité d’une rédemption.
12/10
Le premier qui dit « mise en abyme », je lui colle un bourre-pif ! Celui qui dit « choral », je lui fous ma main sur la gueule.
Et si l’on imaginait que la France était aujourd’hui l’équivalent de la Principauté de Monaco dans les années 60/70/80 ? On ne serait pas loin de la réalité : la Principauté de France !
Les Garibaldi (une espèce de famille Duraton) compris…
Georges-Olivier illumine le vestibule
11/10
Mon dernier livre prié d’aller se faire voir ailleurs, Jacques Chessex mort, il n’y a plus beaucoup d’écrivains pour se garer rue des Saints-Pères.
Chantal met l’accent sur l’événementiel
09/10
Retrouvé dans le Monde des Livres la trace de Jacques Serrano, tromboniste de formation, il s’occupe à Marseille (d’où il est natif) d’une « Semaine de la pop philosophie » !
D’après ses dires, Jacques Serrano aurait créé ces rencontres pour remédier « au déficit intellectuel et conceptuel du monde de l’art après les années 80 » et à « l’intense connerie » du dit monde.
Franchement, je le crois tout à fait incapable de remédier à quoi que ce soit, je me souviens de lui comme l’un de ceux qui traînaient à la fin des vernissages dans l’attente de la gamelle en tenant des propos amphibies, et de sa tentative un peu piteuse d’entamer une carrière artistique au moment où la crise de l’art pointait son nez. A l’époque, la « connerie du monde de l’art » n’avait pas l’air de le gêner vraiment, il voulait même y participer à toute force, et je ne me souviens pas l’avoir entendu remédier d’une quelconque manière au « déficit intellectuel et conceptuel » qui l’afflige aujourd’hui.
Ce n’est pas ce qui est dit de cette « Semaine de la pop philosophie » qui me fera changer d’avis… on y a fait jouer Aristote au football (l’OM va mal) ou repéré les « analogies de structure entre la Phénoménologie de l’esprit de Hegel et les bluettes dégoulinantes de Barbara Cartland » à l’Underground Café et ailleurs… le plus con des années 80, phraséologie à pomper les subventions comprises.
08/10
La jeune fille de Fayard qui s’occupe de Mal Tiempo de David Fauquemberg n’est pas du genre à lâcher l’affaire, elle a obtenu un article dans le Monde des Livres. Mes sincères félicitations.
C’est un nommé Niels C. Ahl qui s’y est collé, il a du mérite ; il en oublie parfois ce qu’il écrit lui même : « David Fauquemberg, né en 1973, est de cette race d’écrivains-là et il le revendique volontiers » ! On peut se demander de quelle race il s’agit, en revanche, on apprend que le Fauquemberg « ne manque pas de squelette » (il n’est donc pas handicapé), et qu’il « peut changer de style, l’écriture reste la sienne » (propriétaire d’un squelette, il reste cependant souple comme la méduse). On peut en juger colonne de droite où l’on donne l’exemple du « travail sur la langue, sur sa syntaxe et sa construction » de l’ex-prix Nicolas Bouvier. Morceaux choisis : « Les boxeurs se sont retrouvés au milieu de la diagonale, ils ont touché les gants à hauteur de hanche » (faut se représenter la chose) ; « un crochet du droit l’a giflé entre plexus et abdomen » (putain, je sais pas où c’est, mais ça doit pas faire du bien) ; « le rythme du combat était son apanage » (on n’en doute pas une minute, coco, mais achète-toi un dico quand même) ; « Corto bandait sa droite mais il s’est retenu »…
Il fait bien de se retenir le Corto des Epinettes, parce que, franchement, y’a des crochets du droit entre la langue et la syntaxe qui se perdent.
Comme le nom de l’auteur me plaisait, j’ai feuilleté Le Ciel de Bay City : « les barbecues exultent »… pas mal ! Seulement, et dans le même mouvement, « les skates bandent, dilatent démesurément leurs roues… »
Retirons-nous sur la pointe des phalangettes.
Je donne sans hésiter les deux livres précédents pour cette trouvaille d’Antoine Blondin à propos de la Comédie Française : « le Racine Club de France ».
Karim, natif de Villetaneuse, responsable export, s’est embrouillé avec les flics dans le RER… on ne saura évidemment pas qui a tort ou raison (la Police des polices est sur le coup), mais l’on apprend que Karim fait 300 (TROIS-CENTS) kilomètres par jour (par JOUR) pour se rendre à son travail et que ça lui prend 3 (TROIS) heures 35 (TRENTE-CINQ) ; je ne sais pas pourquoi, mais j’ai tendance à trouver quelques circonstances atténuantes à Karim de Villetaneuse.
Deux choses en passant sur l’affaire Mitterrand… Quelle affaire, mon Dieu ! A la mesure de nos préoccupations ou : en quoi se faire sucer la bite outre-mer par des pugilistes quadragénaires invaliderait la fonction ministérielle ? A ce mètre là, il faudrait déchirer la carte d’électeur de tous ceux que l’on entend la nuit étaler leur misère sexuelle sur Oui FM, Sky Rock, etc.
Un
A la sortie d’une émission de télévision où il n’avait rien pu dire et alors qu’il s’en plaignait à voix basse, Frédéric Mitterrand avait chuchoté le conseil suivant à l’un de mes amis : « Il ne faut pas venir là ! » (sous-entendu, si l’on a quelque chose à dire). C’était « gentil » (en réalité, pas du tout) et l’écrivain Mitterrand déterminait ainsi là où il fallait aller et là où il ne fallait pas ou plutôt, là où il pouvait aller sans risque puisqu’il était ce qu’il était (que n’était pas mon ami) ; il semblerait, aujourd’hui, que le ministre Mitterrand soit allé là où il ne fallait pas.
Si jamais il est obligé de se démettre, je lui dirais juste (puisque je suis gentil) : « Il ne fallait pas aller là ! »
Deux
Tout le monde aura tendance à trouver que c’est « la maman » qui parle par la bouche de Marine Le Pen, en réalité, je trouve plutôt que c’est « la putain ».
Je suis sûr aussi que pas grand monde ne comprendra ce que je veux dire, mais où la confusion règne, l’intelligence se raréfie.
Chantal essaie de tenter quelque chose
07/10
« Bob » est mort.
RIP
Je suis l’avant-dernier à me réjouir de la mort de qui que ce soit, mais je ne peux que vérifier, en parcourant les éloges funèbres, la justesse de mes préventions sur le positionnement politique de la bande dont il était l’un des seconds de patrouille, il s’y évoque surtout (souvent sur le mode de la dénégation) le « sang » et la « terre ».
Toros ! Mao ! Torah !
Mouais… Mouais… Mouais…
Marine est copine avec Superwoman
06/10
Se tient aujourd’hui à Ivry sous le haut patronage de Ghislain Mollet-Viéville, un cycle de conférences intitulé : « L’art doit-il être artistique ? ».
Venant d’où elle vient la question implique obligatoirement une réponse négative : l’art ne doit PAS être artistique ! Rauschenberg, Filliou et compagnie !
On connait la combine, la présence n’est jamais plus forte que dans l’absence, c’est le vide qui crée le plein… et patin et couffin ! En adepte un peu obtus du bon sens, on ricane : « C’est ça, et la littérature pas littéraire peut-être ! », et puis on se mord la joue… « Merde, ce con n’a pas tort ! » ou, plutôt, on peut comprendre (admettre ?) ce qu’il dit.
On reprend Le rapport de Brodeck enfoui dans l’armoire aux « cadeaux », on le rouvre à la page que l’on s’était promis de ne pas lire le 21/09, et on lit (sans trop en croire ni ses yeux ni ses oreilles) : » Les maisons avec leur toits recouverts de longues écailles de bois de pin, laissaient échapper des fumées lentes et bleues et faisaient ainsi songer aux dos rugueux de vieux animaux des époques fossiles. Le froid commençait à venir, un maigre froid encore, mais auquel on n’était plus habitué tant ces dernières journées de septembre avaient été chaudes comme des fours de boulanger. Je me souviens que j’ai regardé le ciel et que je me suis dit, à voir toutes les étoiles ainsi pressées les unes contre les autres, à la façon d’oisillons qui ont peur et qui recherchent compagnie, que bientôt nous plongerions dans l’hiver. L’hiver qui est long chez nous commes des siècles embrochés sur une grande épée et pendant lequel, autour de nous, l’immensité de la combe étouffée de forêts dessine une bizarre porte de prison. »
Paul Géraldy ! Sully Prud’homme, Paul Bourget ! Baisse un peu l’abat-jour ! Il est brisé, n’y touchez pas ! Prête moi tes lèvres ma mignonne ! Bonbonnières ! Watteau dégénéré ! Calendrier des Postes !
C’est ça la littérature, ce qui est considéré, reconnu, célébré comme étant de la « littérature », de la littérature « littéraire », de la littérature « éternelle », de la littérature « artistique », et l’on se dit que, dans ces conditions, c’est sûr, l’art ne doit SURTOUT pas être artistique.
De là à le remplacer par les placebos surgelés de Mollet-Viéville, il y a un pas que je ne ferais pas.
« Je m’en fous, j’en ai d’autres en stock ! »
ricane Jean-Marc
05/10
Aperçu samedi Jacques Donguy faisant la queue devant Uniqlo et Christine Albanel aujourd’hui au rayon boucherie de Carrefour (Auteuil).
Paris sera toujours Paris, mais la culture n’est plus ce qu’elle était !
Et pendant ce temps là…
Olivier Blanckart réfléchit à la suite de sa carrière
(dans les Vosges)
04/10
La rentrée littéraire commence à lasser.
Vivement la FIAC !
Comme c’est dimanche, on est un peu lourd, un peu naze, on peut donc se permettre un renvoi supplémentaire. Personne pourra nous en vouloir.
Allons-y !
Publicité pour Mauvaise fille de Justine « J’ai-tous-les-droits » Lévy dans le JdD, évidemment, la star maison… Marie-Laure Delorme ! est au manche sous les acclamations de la foule en délire.
« Elle tire à droite, elle tire à gauche. Ça touche juste. »
Mais comment elle fait pour ne pas en rater une ? A ce point, c’est maladif…
Puis-je donc faire remarquer à notre tireuse d’élite qu’à droite, c’est à côté, à gauche c’est de l’autre côté, qu’en l’occurrence, pour toucher la cible sinon son centre (faut pas exagérer non plus, c’est Justine qui tient la cara), il faut tirer au milieu.
Se rappeller pour l’occasion du conseil donné par Angelo Dundee à Ray Sugar Leonard revenu sonné dans son coin, lors de son combat contre Marcos Geraldo
— Putain… Angelo, j’en vois trois !
— Frappe celui du milieu !
Le dithyrambe delormesque est néanmoins de peu d’éclat comparé à celui de Nicolas Ungemuth du Figaro Magazine qui, pour sa part, parle d’une « sorte de miracle ».
Il faut passer à la vitesse supérieure… c’est un peu juste pour le Nobel de cette année, mais il faut d’ores et déjà inscrire Justine « Je-t’emmerde-vieux-con ! » Lévy sur les listes de l’année prochaine.
Chloé Delaume n’a pas dit son dernier mot
Léo Scheer non plus
03/10
J’ai appris qu’à Nice, la ville avait « offert » les anciens abattoirs aux artistes.
Les animaux ignoraient où on les menait, les artistes se rendent de leur plein gré partout où l’on désire les faire disparaître.
Je ne sais pas si Brigitte Bardot n’a pas raison…
J’ai appris que Frédéric Beigbeder allait animer une nouvelle émission sur Canal Jimmy, le principe en est simple : on l’enferme une nuit dans un lieu à la con avec pour mission d’interviewer une personnalité à la con.
On ne pourrait pas l’enfermer TOUT SEUL ?
Et perdre la clef par la même occasion, ce serait trop demander ?
Chantal s’occupe du listing
Merveille de l’immédiateté permise par les nouveaux modes de communication : on m’informe à 19 heures 36′ 59″ d’une rencontre (la mise en ligne du nouveau site de Paris Art) ayant lieu à 19 heures dans le 19° arrondissement.
Mon absence a dû être remarquée.
02/10
Allez, un petit coup de Justine « la-preuve-vivante-que-l’absence-de-talent-est-héréditaire » Lévy pour la route !
« J’ai tous les droits avec l’écriture » déclare-t-elle à Métro.
C’est bien ce qu’on peut reprocher… à l’écriture.
Dans VSD, Jean-Louis Murat se réjouit qu’aux Etats-Unis on puisse payer les musiciens au black.
On ne manquera pas de télécharger son album*.
A l’œil.
* on ne manquera pas, surtout, de ne pas l’écouter.
Dans Madame Figaro, Valérie Gans écrit à propos du dernier livre de Colum McCann : « un roman polyphonique où se croisent des destins improbables, et qui dresse avec subtilité le portrait de vies qui ne tiennent qu’à un fil ».
Ça donne envie de l’acheter.
Non ?
Claire Castillon a prévu une pizza pour dimanche
Patrick Bouchain estime que « l’architecture, comme l’art ou la science, doit être le produit de l’expérience ».
C’est vrai, Patrick… ce qui est vrai aussi, c’est que l’on peut remplacer « architecture », « art » et « science » par à peu près n’importe quel autre mot.
En dialectique amphibie, Patrick Bouchain est irremplaçable.
Si vous laissez raser l’île Seguin, vous augurez mal de la conscience urbaine qu’on attend de vous !
Jean Nouvel, 1999 (Le Monde)
Jean Nouvel, qui exigeait (de qui, d’ailleurs ?) que l’on ne rase pas l’île Seguin (ce « symbole majeur du mouvement ouvrier français »), est chargé, aujourd’hui qu’elle l’est (rasée), de l’aménager…
Il va, sûrement, la reconstruire à l’identique !
Ou bien, refuser et repartir chez lui en Dauphine Gordini.
A moins qu’il n’y ait pas de « conscience urbaine » qui résiste aux honoraires que l’on vous verse pour en changer
Jean et Patrick ont plein d’amis sur Facebook
(surtout des élus socialistes fans de communication plus que de politique),
le reste du temps, ils sont pompistes Porte de Versailles
Dans Télérama (il y a déjà longtemps), on recrutait un « Directeur des grands rassemblements populaires » pour la « mise en œuvre des grands événements qui ponctuent l’année de la Capitale Européenne de la Culture (Marseille) en 2013, de la fête d’ouverture à la nuit de clôture ».
C’est con que Louise Michel soit morte !
01 octobre
Comme on peut le constater ci-dessous, tout va bien et j’ai la flemme d’écrire.
Contre toute attente, Anne et Patrick Poirier
ont obtenu une commande publique
(en Beauce)
Eric Woerth et Christine Lagarde
attendent la déflation de pied ferme
Héloïse et Gilles sont sûrs que Papi
va cartonner ce soir chez Busnel
(C’est normal, c’est « l’idole des jeunes » !)
30/09
Beigbeder et Liberati ont encore déconné
25/09
Chantal valide le protocole
24/09
Curieux comme les personnes quittées ne se posent jamais la question suivante : « Mais qu’est-ce qu’elle a de MOINS que moi ? », à propos des personnes pour lesquelles on les quitte.
Parcouru Porteurs d’âmes de Pierre Bordage (Grand Prix des lecteurs du Livre de poche, catégorie polar), j’avoue ne pas pouvoir lire ces bouquins qui convoquent l’horreur pour l’exorciser, en outre, je ne suis pas certain que le but avoué soit aussi sincère que cela ni que la fascination pour ce que l’on dénonce ne soit pas, en réalité, la véritable source où l’auteur se désaltère. La complaisance, on la voit ou on ne la voit pas, j’avoue que j’y suis sensible ; pour tempérer ce que j’avance (« Ce genre de prose est assez dégueulasse ! »), peut-être que si j’y suis sensible, c’est que, parfois, j’aurais tendance à vouloir m’y laisser aller.
Paul Otchakovsky Laurens
peaufine une surprise pour la rentrée de janvier
D’après les quotidiens, la veuve désireuse de récupérer la semence congelée de son mari défunt (dans le but, sans doute, de se faire « spermer ») ne « baisserait pas les bras ».
J’ignore si c’est la position recommandée.
Bonne nouvelle, Luc Ferry a rejoint le Figaro.
Il débute sa collaboration par une tribune intitulée « Halte aux leçons de morale anticapitalistes ! » dont le titre seul suffit à faire le tour du contenu. A moment donné, il convoque Victor Hugo (« le vieil Hugo ») et suppose que ce dernier aurait « hurlé de rire » si on lui avait appris que des « machines volantes permettraient à tous de découvrir le vaste monde en des temps records » et qu’une « étrange lucarne ouverte chaque soir dans des millions de foyers offrirait à ceux qui le souhaitent des moyens de s’informer, d’assister, voire de participer à des débats contadictoires, d’entendre parler de livres ou de théâtre par ceux qui le font vivre » (le théâtre, je suppose parce que si c’est les livres et le théâtre, ça merde !).
Je ne suis pas très doué pour faire parler les morts, mais aucun doute, la prose de Luc Ferry aurait fait hurler de rire « le vieil Hugo ».
23/09
Joseph Mouton, poète semi-professionnel et professeur titulaire, qui disait un peu de mal de moi dans Art Press 2 (me reprochant de préférer Elvis Presley aux artistes contemporains) dit beaucoup de bien de Hortense La Tour, ancienne directrice de la boutique Yves Saint Laurent à Monaco et créatrice de bijoux, dont « l’unicité des créations est fruit d’une lente réflexion entre le passé et le présent libérés, ou (sic) l’objet singulier ornemental est l’essence même du luxe d’aujourd’hui. L’authenticité (c’est moi qui souligne), mot clé des collections, traverse le temps et apporte à l’être qui choisit une œuvre : légèreté, pureté, force et dynamisme. »
On ne peut guère tomber plus bas, mais malgré cela, je n’arrive pas à me réjouir de voir passer le cadavre de celui qui a été un ami.
Nathalie Crom aurait reçu le dernier Echenoz
Et Josyane, le Mauvignier
22/09
Ou peut-être Diams…
Avaler des couleuvres, ça veut plutôt dire sucer des bites, non ?
21/09
Assister à la remise du Prix des lecteurs du Livre de Poche m’a plongé dans des abîmes de réflexion. J’ai de plus en plus l’impression que les écrivains français appartiennent à une communauté à laquelle je suis structurellement totalement étranger (hélas, sans doute !).
J’avais déjà remarqué qu’ils adoraient tous leur maman, ce qui les oblige à pleurer comme des veaux lorsqu’elle passe l’arme à gauche, je note aussi que, désormais, ils adorent leur éditeur ! Ça fait, au mieux, des couples un peu ridicules comme les amoureux de fraîche date qui se sentent obligés de surjouer l’affection qu’ils se portent, mais, en règle générale, comme ils ne jouent pas très bien et débitent un texte obligatoire, cela fait plutôt penser aux entrées foireuses de Footit & Chocolat.
Je n’ai pas de nostalgie particulière pour l’époque où Gaston Gallimard n’arrêtait pas de refiler du fric à Louis-Ferdinand Céline qui l’insultait en permanence, mais enfin, ces deux géants (à l’échelle actuelle) ne se sentaient pas obligés de se lécher le museau et il me semble qu’ils tenaient tous les deux leurs rôles un peu mieux que les lilliputiens d’aujourd’hui.
Gaston Gallimard chasse Liana Levi et Jean-Marc Roberts
du paradis terrestre
A part ça, l’expo de la Maison rouge est épatante et ne peut que faire se lamenter sur l’échec du Miam.
Sur le chemin du retour, j’ai parcouru Le Rapport de Brodeck (élu Prix des lecteurs), comme je suis de bien meilleure foi qu’il ne semble je me suis obligé à ne pas lâcher l’affaire dès le premier chapitre (en plus, j’aime comprendre).
Début du second : « La nuit avait jeté son manteau sur le village comme un roulier sur les restes de braise d’un feu de chemin » !
Il est tout de même des choses inacceptables à mes yeux, cette phrase en est une.
Rideau !
19/09
Chez Gallimard, à l’approche des prix littéraires,
l’euphorie à gagné le petit personnel
17/09
Virer Josyane Savigneau du Monde des Livres,
n’a pas été tâche facile
Ce que je sais de Candida Albicans, c’est que j’ai failli en choper (sans me vanter, avec un sacré canon).
Nathalie Rheims et Léo Scheer s’entraînent
en vue du Prix de Flore
16/09
Evidemment, dans le Figaro Magazine, face-à-face Luc Ferry/François de Closets : « La France est-elle menacée d’illettrisme ? » (comme si on ne connaissait pas la réponse).
C’est d’une pierre deux coups, deux livres à vendre dont on est certain qu’ils n’aborderont pas le problème.
Dans le JdD, comme il fallait s’y attendre, la chronique de Bernard Pivot est consacrée au même livre de François de Closets.
Dans le même JdD (je ne voudrais pas avoir l’air de m’acharner, ça fait gros con, mais quand même…), la page 4 est consacrée à Mauvaise fille de Justine Lévy. L’inneffable Marie-Laure Delorme à la manœuvre (finalement, ce ne serait pas Grand Corps Malade qui écrirait ses textes, mais Abd-el-Malik), dans un encadré, Jean-Marc Roberts déclare à propos de Justine Lévy : « elle sait deux ou trois trucs, comme ces tours de magicien que personne ne réussit à deviner ».
Peut être, mais je l’ai surtout vu en effectuer quelques uns que tout le monde connaît.
« Touche pas à la galette ! », glapit Marie-Laure
15/09
Journée de la prostate.
Relâche.
14/09
Chez Grasset, les à-valoirs seraient revus à la baisse
13/09
Yes We Can, Lee Dorsey (Polydor), 1970, repris par les Pointer Sisters (cf YouTube).
LA JOIE
Ces 2 lettres ont fondé son Entreprise,
Farouchement indépendante,
Avec comme seul horizon la liberté.
Il ne publie pas des livres,
Il crée de la Joie.
Il parle le langage de l’exaltation, du plaisir, du grand frisson, de la jubilation,
Pour que la Joie nous transporte toujours plus, et plus loin.
Son histoire est à la croisée des chemins entre passion et vision.
L’innovation est dans ses gènes, la Joie coule dans mes veines.
Il incarne le plaisir d’éditer.
La joie est son moteur. Il l’a alimentée, analysée, éprouvée,
Pour mieux la réinventer.
Et jamais la Joie n’a été aussi efficace, dynamique et responsable.
Elle a le pouvoir de mouvoir et d’émouvoir.
Et quand certains vous promettent tout,
Il vous offre une seule chose, la plus précieuse, la plus personnelle,
La plus humaine, la plus excitante de toutes les émotions :
La Joie.
C’est toute l’histoire de BW.
C’est toute l’histoire de la Joie.
Lydie Salvayre
Chevalier de la Légion d’Honneur
Aperçu un jeune homme d’origine cochinchinoise arborant un T shirt sur lequel on pouvait lire : FRESH PUSSY. Confusion des genres ou effet pervers de la mondialisation ?
Aucun mal à réaliser que Nicolas Sarkozy est de droite, beaucoup plus difficile d’envisager que Vincent Peillon soit de gauche (marche aussi avec Brice Hortefeux et Arnaud Montebourg).
Quand est-ce que cette putain de grippe aviaire va-t-elle exterminer tous les utilisateurs de téléphones portables ?
Il faut craindre des effets négatifs chaque fois que l’on vous exhorte à adopter une attitude positive.
10/09
Extrait d’un article de Nelly Kaprielian (in les Inrockuptibles à propos de « Le Roman de l’été ») : « Nicolas Fargues s’attaque à un projet très ambitieux : restituer la France des années 2000 en un seul livre, TOUTES (c’est moi qui souligne) classes sociales comprises, des bobos parisiens aux beaufs de province en passant par la moyenne bourgeoisie, quelques stars des médias ou de la politique (même Sarkozy apparaît) et une bande de gamins des cités en vacances “cadrées“ en Normandie ».
A moins que la bourgeoisie médiocre ne l’assimile aux « beaufs de province », il me semble que la classe ouvrière (il est vrai pas très visible aux yeux des mal-voyants si ce n’est sur le registre de la nostalgie) manque.
Critique hypermétrope
se penchant sur les classes défavorisées
Putain, je tutoie le nouveau directeur de la Villa Médicis ! C’est pas pour ça qu’il va m’inviter, mais enfin…
En tous les cas, les peintres figuratifs peuvent se brosser pour aller bronzer à Rome.
09/09
Je n’ai pas peur de ce qui ne me fait pas peur (pas grand chose), cela suffit à me bâtir une réputation de courage que je sais très surévaluée.
Ça y est, Amélie Nothomb est en tête des ventes
(à l’arrière-plan, on reconnaît John Foley)
06/09
LA JOIE
Ces 4 lettres ont fondé notre Entreprise,
Farouchement indépendante,
Avec comme seul horizon la liberté.
Nous ne construisons pas des voitures,
Nous créons de la Joie.
Nous parlons le langage de l’exaltation, du plaisir, du grand frisson, de la jubilation,
Pour que la Joie nous transporte toujours plus, et plus loin.
Notre histoire est à la croisée des chemins entre passion et vision.
L’innovation est dans nos gènes, la Joie coule dans nos veines.
Nous incarnons le plaisir de conduire.
La joie est notre moteur. Nous l’avons alimentée, analysée, éprouvée,
Pour mieux la réinventer.
Et jamais la Joie n’a été aussi efficace, dynamique et responsable.
Elle a le pouvoir de mouvoir et d’émouvoir.
Et quand certains vous promettent tout,
Nous vous offrons une seule chose, la plus précieuse, la plus personnelle,
La plus humaine, la plus excitante de toutes les émotions :
La Joie.
C’est toute l’histoire de BMW.
C’est toute l’histoire de la Joie.
Publicité BMW (quatre pages in Libé new look)
Je n’ai pas mauvais esprit (ce serait de mauvait goût en l’occurrence), mais tout de même, nul besoin de faire une analyse logique approfondie (souligner quelques termes et quelques formulations devrait suffire) pour faire partager le malaise… Un peu de mémoire aussi.
Juste deux échos pour mieux me faire comprendre (j’ai parfois des doutes sur la tentative).
KRAFT DURCH FREUDE*
« La joie est le moteur de la vie » (Le Père Marie Albert Janvier**, Dom)
* organisation en charge (entre autres bagatelles) de la mise au point des premières Vokswagen à destination du peuple allemand du temps où il portait plus volontiers des bottes que des Méphisto.
** confesseur de Léon Daudet, plus que proche de l’Action française, collaborateur de La Gerbe.
La Joie abolit les barrières sociales
04/09
François Busnel aurait-il révélé, hier soir, sa véritable nature en affirmant à Frédéric Beigbeder : « Je le dis avec beaucoup de flagornerie, mais c’est sincère » ?
C’est décidé, pour impressionner Philippe Lançon (à l’instar de Laurent Mauvignier), dans mon prochain livre, je tire des nerfs et je fais saigner des voix pour obtenir le lait de la blessure humaine ; je fais voyager mon verbe, et ma blessure ; je fais miens les corps et les temps qui m’entourent ; mes phrases deviendront le ventre et la blessure même d’où (c’est forcé) la transe de tristesse avec longues périodes et décantations par retours à la ligne…
Ce faisant, je prendrais, certes, le risque d’être menacé par ma caricature. par l’ébriété de mon style, mais qui ne tente rien n’a rien ; on n’attrape pas les lançons avec des saucisses.
02 septembre
Ça y est, mon homonyme, gardien de but remplaçant du remplaçant du gardien de but de l’Olympique Lyonnais est à la retraite… il commençait à fatiguer (cf son emploi du temps le 24/12).
31/08
J’ai découvert le pot aux roses, c’est Grand Corps Malade qui écrit les articles de Marie-Laure Delorme.
Dans le Journal du dimanche d’hier, François de Closets fait l’âne pour avoir du foin (il serait, par ailleurs, au grand dam de ses éditeurs, un gros consommateur d’avoine et de blé). Sous prétexte qu’il était nul en orthographe, il écrit un pamphlet contre la « dictature orthographique », c’est à peu près aussi malin qu’un type nul en gym qui demanderait que l’on fusille Usain Bolt.
Le type enfile les perles à la queue leu leu, l’orthographe, pour lui, se résumant, à peu de choses près, à écrire « cauchemar » sans d et « prélat » avec un t ; il s’étonne de ces bizarreries comme je m’étonne que de Closets prenne un s alors que water-closet, non. Suivant ce raisonnement qui n’en est pas un, les « bons en orthographe » seraient juste propriétaires d’une « mémoire photographique », c’est l’idéologie de la dictée de Pivot à l’envers… Les « bons en orthographe » sont ceux qui connaissent les règles de leur langue et qui les appliquent, qu’ils oublient ou non de redoubler une consonne est de peu d’importance.
Comme il lui faut vendre sa came, Closets avec un s se fait apocalyptique : « Vous vous rendez compte du niveau de dégénérescence où nous sommes arrivés ? » ; c’est d’ordinaire le genre de phrase prononcée par Finkelkraut pour déplorer la « baisse du niveau », de Closets lui s’en réjouit puisqu’elle est « irréversible ». Ça fera un beau plateau télé.
Cette médiocrité revendiquée, cette démagogie avec clin d’œil obligatoire aux djeun’s et aux SMS de chez Bouygues, cette soumission à ce qui arrive sous le seul prétexte que « ça arrive » (« J’ai tout dans le ventre et puis ça sort », Safia Azzedine) sont les clés des nouveaux bonheurs qui nous guettent (sous l’égide de la machine bien sûr, en l’occurrence le correcteur orthographique). Le « bonheur d’écrire » (quelle horreur !), c’est-à-dire le bonheur d’écrire comme François de Closets (plutôt crever…) en fait partie.
On a les cuisses propres !
28/08
Surpris une conversation entre deux jeunes femmes qui échangeaient leurs impressions, elles s’étaient fait « embryonner » récemment.
Je me suis senti de trop.
Penser à écrire « insu » au lieu d' »ignoré ». On en sera considéré d’autant mieux davantage.
Renseignement pris, l’homeless du 18/08 serait plutôt balkanique.
27/08
Dans le 6° arrondissement, les attachées de presse
passent une visite médicale tous les mois
Lorsqu’on ne peut mieux dire, on cite :
« Il y a dans la gentry parisienne quatre jeunesses distinctes. L’une, riche, bête, oisive, n’adorant pas d’autres divinités que la paillardise et la goinfrerie, ces muses du vieillard sans honneur : celle-là ne nous concerne en rien. L’autre, bête, sans autre souci que l’argent, troisième divinité du vieillard : celle-ci destinée à faire fortune ne nous intéresse pas davantage. Passons encore. Il y a une troisième espèce de jeunes gens qui aspirent à faire le bonheur du peuple, et qui ont étudié la théologie et la politique dans le journal Le Siècle ; c’est généralement de petits avocats, qui réussiront comme tant d’autres, à se grimer pour la tribune, à singer le Robespierre et à déclamer, eux aussi, des choses graves, mais avec moins de pureté que lui, sans aucun doute, car la grammaire sera bientôt une chose aussi oubliée que la raison, et, au train dont nous marchons vers les ténèbres, il y a lieu d’espérer qu’en l’an 1900 nous serons plongés dans le noir absolu.
[…]
Quant à la quatrième, bien que je l’ai vue naître, j’ignore comment elle est née. D’elle-même, sans doute, spontanément, comme les infiniment petits dans une carafe d’eau putride, la grande carafe française. C’est la jeunesse littéraire, la jeunesse réaliste, se livrant, au sortir de l’enfance, à l’art réalistique (à des choses nouvelles, il faut des mots nouveaux !). Ce qui la caractérise nettement, c’est une haine décidée, native, des musées et des bibliothèques. […] De son absolue confiance dans le génie et l’inspiration, elle tire le droit de ne se soumettre à aucune gymnastique. […] Elle a de mauvaises mœurs, de sottes amours, autant de fatuité que de paresse, et elle découpe sa vie sur le patron de certains romans, comme les filles entretenues s’appliquaient, il y a vingt ans, à ressembler aux images de Gavarni, qui, lui, n’a peut-être jamais mis les pieds dans un bastringue ».
Il semblerait que les quatre jeunesses décrites par Charles Baudelaire ne fassent, désormais, plus qu’une, émulsionnant toutes les qualités observées par l’ancêtre en une sorte de smoothie au gaspacho.
26/08
Les éditeurs de la donzelle sont si sûrs de leur coup qu’ils récidivent dans la foulée ; pour ceux qui auraient raté le premier épisode in Madame Figaro, LIRE publie des extraits du nouveau roman de Justine Lévy.
Mazette !
Reçu le coup de téléphone d’une attachée de presse pensant que je dirais du bien d’un mauvais livre (sous prétexte que le sujet m’est familier). Devant mon refus, elle me concède que le début est un peu lent et, pour tout dire, que l’ensemble n’est pas excellent, mais que les dernières pages (celles que je n’ai pas pu lire) le sont presque (excellentes).
Sale métier où il faut vendre (avec le sourire) de la merde sur des segments communautaristes de plus en plus étroits.
Frédéric Beigbeder fait des progrès notables, le titre de son dernier livre n’est pas mauvais.
25/08
Les types qui portent des chemises orange se parfument trop.
La pauvre Marie NDiaye n’a pas de pot (pour le Goncourt, attention à ne pas partir trop tôt !), c’est Marie-Laure Delorme qui « traite » de son livre dans le JdD.
Arguant d’une objectivité feinte, je ne vais pas cette fois m’emmerder à recopier l’article entier, des morceaux choisis suffiront amplement.
« Elle est une écriture de soie froissée, précieuse et provocante, bâtissant un monde d’âmes murées »
— C’est pas possible, tu te fous de ma gueule !
— Pas du tout, c’est l’incipit.
« Elle hurle des chuchotements, elle chuchote des hurlements »
— Ça c’est du chiasme.
— Je te le fais pas dire.
— Et de l’oxymore avec.
— Y en a !
« La couleur verte grimpe le long d’existences où l’espoir est un leurre cruel »
— Tu déconnes ?
— Pas du tout.
Quoi qu’il en soit, si Marie NDiaye veut élever une plainte auprès de la LICRA, je suis prêt à témoigner.
Il y a déjà quelques années, j’ai été sur la liste d’un prix littéraire que Justine Lévy a remporté haut la main, on ne verra donc, à juste titre, dans ce qui suit que rancœur, aigreur et crise de foie.
Zut !
Madame Figaro a publié « comme un avant-goût de la rentrée littéraire » un extrait de Mauvaise fille, le troisième roman de Justine Lévy. L’extrait est affligeant, mais si on le publie c’est, je le suppose, qu’il est censé ne pas l’être, ce qui m’a retenu, plus que la médiocrité de bon aloi du fond et de la forme, c’est que Justine Lévy emploie le verbe « cocotter » (puer) et que son amoureux insulte un employé de compagnie aérienne en le traitant de « Grosse légume » (gros con) et de « Trou de balle » (trou-du-cul).
Sapristi, je n’ai pas le fond khmer, mais, flûte à la fin ! si l’on suspendait place de Fustenberg deux ou trois écrivains employant ce genre de figures, on y verrait un peu plus clair.
Et paf !
Je m’étonne qu’aucun organisateur de meeting d’athlétisme ne m’invite cet automne à courir le 110 mètres haies alors qu’aucun animateur d’émission littéraire ne verrait d’inconvénient à m’inviter à parler d’un de mes livres avec un coureur de 110 mètres haies.
23/08
Peut-être la mort des Ceaucescu a-t-elle été la première émission de télé-réalité.
L’art ne crée pas, il invoque (dérive de Kafka)
21/08
Chantal bosse un dossier
En tant que membre de « Culture & Mezzanine » (anciennement « Mousses & Pampres« ), je m’inquiète de la vacance à la tête de la Villa Médicis, occasionnée par la prestigieuse promotion de son ultime et combien talentueux directeur. Cette situation ne saurait perdurer si l’on ne veut pas assister à l’effondrement du prestige de la culture française sur les rivages du Tibre.
Je me permets en toute modestie de proposer quelques noms illustres à nos responsables :
Isabelle Adjani (ça se termine en « ni ») ;
Cesare Battisti (cela va de soi, sans compter que les Italiens seront sensibles à l’attention) ;
Vincent Cassel (il est marié à une Italienne brune et fortement bustée) ;
Chantal Creste (difficile de trouver plus incompétente dans toute la DAP… et pourtant !) ;
Aurélie Filipetti (très grande écrivaine et socialiste) ;
Jack Lang (un amateur de beauté que tutti les vitelloni nous envient) ;
Michel Platini (ça se termine en « tini ») ;
Tino Rossi (il est mort) ;
Marcel Zanini (ça se termine en « nini »).
Evidemment ce ne sont là que quelques pistes que je soumets aux autorités politiques et culturelles en toute indépendance. Je suis moi-même disposé à examiner toute proposition qui me sera faite en ce sens. Je m’engage dès à présent à respecter le programme de mon illustre prédécesseur qui était de ne « rien changer ». Je me propose même et dès à présent d’aller au-delà de ces ambitions volontaristes bien dans l’esprit de notre désormais et néanmoins révéré Ministre en transformant (avec l’aide d’André Putman et d’Elizabeth Garouste) les appartements de fonction d’ordinaire dévolus au maître des lieux en hôtellerie haut-de-gamme (avec éco-spa déco et gommage au crush cabernet) ; il me semble, en effet, tout à fait envisageable, pourvu que le salaire afférent à la fonction soit régulièrement versé sur mon compte bancaire, de ne pas me rendre sur place et de ne rien foutre du tout.
20/08
Primo-romancier mal orienté
C’est la rentrée littéraire ! Combien je regrette de ne pas y participer, noyé parmi les centaines de génies lâchés dans le bassin à poissons rouges…
D’où ça vous vient ? « d’une ombre blanche » ; « ça m’est tombé dessus comme la foudre ». Ça produit quoi ? « Un étourdissant monologue intérieur » ; « une émouvante hybridation des genres » ; « un roman impressionnant d’intelligence et d’érudition » ; « un thriller suffocant qui est d’abord une formidable fresque ». Ça donne à entendre « une belle rumeur déboussolée », c’est écrit « dans le plaisir, jamais dans la douleur ». On est heureux d’apprendre que Philippe Delerm est heureux, il s’est acheté un « petit pied-à-terre » à Paris et que Sacha Sperling n’a pas de pot, il serait le fils de Diane Kurys et d’Alexandre Arcady. On apprend aussi, c’est moins drôle, que Bernard Wallet à un problème aux yeux (le diagnostic est assez confus, ça va du décollement de la rétine à la cécité), sans être ophtalmologue, vu ce qu’il publiait chez Verticales, on s’en serait douté.
Une certaine Céline Curiol (« Aucun travail de montage dans la construction fragmentée ») donne des leçons de technique aux débutants : « Les correspondances auraient été moins naturelles si elle avaient été remontées ». Il est vrai qu’elle a « composé ce livre comme une partition » où elle voulait que « chaque phrase sonne dans toute sa musicalité ». J’essaierai de me souvenir de ses précieux conseils.
Au milieu de tout ça, Marie NDiaye (il semblerait que ce soit elle qui ait été choisie cette saison pour « dominer la rentrée ») apparaît comme une « oasis de fraîcheur » et ce qu’elle dit de son travail plein de bon sens et de raison. Juste un détail sans grande importance, dans son interview aux Inrockuptibles, elle déclare qu’elle n’a jamais vécu avec son père et, plus bas, que son bégaiement viendrait peut-être du fait qu’elle a vécu un an avec son père. Qu’elle accorde son violon sinon Céline Curiol va le faire à sa place et je ne réponds plus de rien.
18/08
Aperçu le premier SDF avec une pancarte intégralement écrite en anglais. Le colonialisme frappe jusqu’aux trottoirs de la rue Saint-Charles.
Comme il n’y est pas pour grand-chose, si je rencontre de nouveau ce homeless, je lui donnerai les quelques dollars qui me restent.
16/08
Deuxième étage de ce site avec photos, liens et tout le bordel. Terrible chantier… six mois de boulot. Du plaisir pour mes trois fans, que des emmerdes pour mézigue. Faut choisir !
09/08
Prophète authentique (spécialiste du XX° siècle) donne consultations gratuites.
Satisfait ou remboursé.
07/08
Gloria Friedmann, Sophie Calle et Anita Molinero
(déguisées en « jeunes artistes »)
guettent l’arrivée d’un gros collectionneur
Aperçu une publicité pour le préservatif qui disait en substance : « N’importe où. N’importe qui. N’importe comment, mais protégé ».
Curieux comme une manifestation censée « responsabiliser » se réclame de l’irresponsabilité pour être crédible.
Je me considère comme plutôt agnostique (pas assez prétentieux pour me dire « athée »), j’ai souffert toute mon enfance (et davantage) d’une éducation religieuse, il n’empêche que je n’aurais jamais imaginé (il est vrai que je n’y suis pour rien) de vengeance aussi terrible envers l’église catholique, apostolique et romaine que l’exposition « Les Stèles de la Création » qui défigure la Madeleine jusqu’à la fin du mois.
05 août
11, 40 € le kilo de fraises dans un supermarché de Saint Yrieix-la-Perche ;
9 € le kilo de pain Moisan à Paris ;
0,50 € pour pisser un coup Gare de Lyon.
La déflation continue.
17/07
Dans la série : « Mais si, faut s’en souvenir du nom de ces types ! », Jean-Marie Rouart a été nommé officier de la Légion d’honneur, ont été nommés chevaliers les écrivains suivants : Geneviève Brisac, Patrick Forestier, Pierre Michon, Lydie Salvayre et Anne Wiazemsky.
Toutes mes félicitations.
16/07
« La crise économique risque d’être longue avant une reprise durable de la croissance. C’est ce que nous enseigne l’observation des cycles économiques. Car le développement économique est une succession de périodes d’expansion et de contraction. Ces fluctuations ne sont pas régulières, mais leur caractère cyclique n’est pas contesté. »
Didier Coutton (professeur de finance à l’Ecole de management de Bordeaux, docteur en sciences de gestion) in La Tribune (11/12/07/2009)
Le Didier Coutton (qui, dans une autre vie, s’appelle Elizabeth Teissier) en question parle ensuite des différents cycles (prospérité/récession/dépression/reprise) : un cycle majeur (dit de Kondratieff* qui dure de 40 à 60 ans) et des cycles mineurs (de Kitchin**, 7 à 11 ans et de Juglar***, de 3 à 4 ans) ; selon lui, l’existence de ces cycles confirmerait l’instabilité du capitalisme.
Je ne sais pas pourquoi, mais la lecture de théories semblables (où Trissotin le dispute à Pécuchet) qui « expliquent » la réalité en constatant que l’on ne peut pas la contester (ni la prévoir alors qu’elle est prévisible, mais a posteriori seulement) me déclenche des spasmes, le même genre que ceux qui me parcourent lorsque, évoquant un problème, mon interlocuteur me propose comme solution l’énonciation du problème sous une forme différente… « Si c’était plus long ce serait moins court, mais si c’était plus court, ce serait moins long ».
Je ne sais pas pourquoi non plus, mais j’ai l’impression qu’être « prof’ de finance » et « docteur en sciences de gestion », c’est pas très dur, pas beaucoup plus en tous les cas qu’être astrologue ou vendeur d’orviétan.
Peut-être moins.
* Un Kondratieff vaut 4 Kitchin ou 10 Juglar.
** Un Kitchin vaut 3 Juglar.
*** Un Juglar ne vaut pas la peine que l’on s’en occupe, il passe d’ailleurs inaperçu.
Au vin d’honneur du Salon du livre de Figeac (Lot),
Eliette Abecassis évalue les chances de Marie Darrieusecq au Femina
(A l’arrière-plan, Jean Marc Roberts attend son heure)
Hier (quelques heures seulement) L’Hiver indien* a été classé en 60e position dans la liste des meilleures ventes sur Amazon, en plein milieu des Muriel Barberry, Katherine Pancol, Marc Lévy, Fred Vargas, Stieg Larsson, Anna Gavalda, Guillaume Musso, Laurent Fignon, Bernard Giraudeau.
J’étais pas peu fier ! J’étais enfin un écrivain reconnu…
* N’essayez pas de le trouver là où il devrait être : les Relay et les buralistes des stations balnéaires, les commerciaux (des mini-Coutton) sont passés par là (cf plus haut).
Dans Le Figaro d’aujourd’hui, un nommé François Hauter en est à son quatrième reportage sur « l’Amérique d’Obama » (« Cow-boys et Indiens »), depuis le Montana, il raconte comment il a rencontré (à Saint Louis) un pasteur mormon qui achetait des mitrailleuses lourdes suivi de ses nombreuses femmes voilées… Il en fait pas un peu beaucoup François Hauter ?
Dans le même article, l’envoyé spécial fait un peu d’arithmétique, il avance que le nombre d’homicides à Philadelphie (1,5 millions d’habitants) est égal au nombre d’homicides en France (60 millions d’habitants). Mazette ! A Philadelphie, le taux d’homicides est de 23 pour 100 000 habitants (c’est énorme… moins qu’à Mexico, mais énorme quand même), ce qui signifie qu’il est, grosso merdo, huit fois plus élevé qu’en France… il n’en reste pas moins que si l’on fait une règle de trois, y a comme un problème !
15/07
22 juin 1961, émeutes place de la Nation
14 juillet 2009, Johnny au Champ de Mars
Presque un demi-siècle pour faire trois ou quatre kilomètres…
En France le rock ne va pas vite, peut-être parce que ce n’est pas du rock.
14/07
Feuilleté le numéro spécial Art Press 2, « Que lisent les artistes ? », il ne me reste plus, avant d’éclater en sanglots, que d’attendre (cela ne saurait tarder) « Que collectionnent les écrivains ? » Je me retiendrai jusque-là.
Les riches sont comme les salariés : plaintifs et inquiets, moi qui ne suis ni l’un ni l’autre et qui ai été beaucoup plus souvent non-imposable que le contraire, il m’arrive souvent de les réconforter.
07 juillet
Claude Hagège = Maître Capello
Dans Le Monde (dimanche/lundi) Greg Lemond appelle de tous ses vœux un Tour de France sans dopage.
Tu te fous de la gueule de qui, Greg ?
La meilleure sculpture de Jeff Koons est minable comparée au cercueil dans lequel Michaël Jackson sera enterré ; cela sans compter que le cercueil ne coûte que 25 000 $ (prévoir les frais de transport et les taxes).
Pour ceux que ça intéresse, voir les coordonnées ci-dessous.
Batesville Casket Company
One Batesville Blvd, Batesville, In 47006. Tel : (812) 934-7500
24/06
Bingo !
Et ce matin sur France-Cul, Kristeva à la manœuvre (cf 19/06) : « la pensée qui s’élabore dans la langue », « la société du spectacle », « le British Coucil », « le Gœthe Institut », « le droit d’inventaire », « le manque de pilotage », « l’interculturalité », « partageable et traductible », « exportation à l’extérieur », « gouvernance multipolaire », « la fragmentation endémique de la gestion de la culture », « synergiser », « vision pour l’individu », « fonction qui traverse les personnes », « voyage à l’extérieur », « composé de plusieurs composantes », sans oublier « geste fort » à propos de la nomination de Fredo, qualifié de « personnalité brillante ».
Baisse la tête Julia, à ce rythme, dès l’attaque de la falaise, tu écrabouilles Bouvard et Pécuchet ! Quelques truismes encore et la ligne est en vue.
Sans compter que :
Distinctions
Chevalier des Arts et des Lettres, 1987
Prix Henry Hertz, de la Chancellerie des universités de Paris, 1989
Chevalier de l’Ordre national du Mérite, 14 novembre 1991
Docteur Honoris Causa de la Western Ontario University, Canada, 26 octobre 1995,
Chevalier de la Légion d’Honneur, 1er janvier 1997
Docteur Honoris Causa de Victoria University, University of Toronto, Canada, 14 octobre 1997
Membre de l’American Academy of Arts and Sciences, 1998
Docteur Honoris Causa de Harvard University, Boston, juin 1999
Docteur Honoris Causa de l’Université Libre de Belgique, février 2000
Docteur Honoris Causa de l’Université de Bayreuth, juillet 2000
Nommée membre de l’Institut universitaire de France à la rentrée 2000-2000
Docteur Honoris Causa de l’Université de Toronto, Canada, novembre 2000
Membre de la British Academy, Londres, juillet 2002
Docteur Honoris Causa de l’Université de Sofia, mai 2002
Membre de l’Académie universelle des cultures, décembre 2002
Docteur Honoris Causa de New School University, New York, 21 mai 2003
Chargée de mission auprès du président de la République française Jacques Chirac pour les citoyens en situation de handicap,
Nommée au Conseil économique et social, section des Relations extérieures, novembre 2003
Officier de l’Ordre national du Mérite, remis par le président de la République Jacques Chirac, septembre 2004
Holberg Prize, Oslo, Norvège, décembre 2004
Grande Médaille de Vermeil de la Mairie de Paris, 10 mai 2005
Réception du Gonfalone d’Argento de la Région Toscane, conseil régional de Florence, 29 novembre 2005.
Bucknell University Award of Merit, Lewisburg, Pennsylvania, février 2006
« Prix Hanna Arendt pour la pensée politique » Institut Français de Brême, Allemagne, décembre 2006
Trophée créateurs sans frontières, « essai », quai d’Orsay, cultures France, février 2007
Officier de la Légion d’honneur, 30 janvier 2008
C’est pas de la roupie de sansonnet.
Barroso : ex-Mao.
Pour fêter le travail, on chôme, pour fêter le bonheur, on pleure.
23/06
Nous n’avons pas gaulé les noix ensemble.
Si « Fredo » Mitterrand est Ministre de la culture demain, il faudra considérer les propos le concernant (02/03 & 20/03) comme prophétiques. Cela confirmerait en tous les cas que Nicolas Sarkozy est un joueur de morpion de génie : lobby gay + un Mitterrand au gouvernement = chapeau l’artiste !
Reste aussi à souhaiter que « Fredo » soit dans le rôle aussi bon que Michel Guy.
C’est étrange cette tendance qu’ont les gens imbus de leur personne de se réclamer de l’auto-dérision.
21/06
Le jour de la fête de la musique est le SEUL jour de l’année où je n’écoute pas de musique.
Me baladant hier dans les galeries, je me suis rendu compte que Nicolas Milhé avait, lui aussi, fait une pièce avec des judas (cf ci-dessus). Il les colle sur des miroirs. J’espère que cela n’annonce pas un syndrome du judas, un peu comme on avait eu droit à certaine époque au syndrome du matelas, de préférence ramassé dans la rue (l’engagement était à son comble lorsqu’il avait gardé une odeur).
Et bien justement, ma cause a été entendue, j’ai trouvé aujourd’hui des taquets sur une Billy abandonnée. Merci.
Quant à Bernard de Saint-Vincent, il ne ressemble pas tant que ça à Boudard.
C’était le jour des révisions et de la cacophonie réunies.
19/06
Lu dans Le Figaro une chronique absolument tordante d’un nommé Bertrand de Saint Vincent rendant compte d’un déjeuner au Maxim’s Ladies Club dont Philippe Labro est l’invité d’honneur (tout le monde aura compris de ce qui précède que nous ne sommes pas très éloignés du genre fantastique).
En (presque) conclusion Philippe de Saint Vincent (sur la photo qui illustre sa chronique, bien que ne venant sûrement pas du même coinceteau, il ressemble un peu à Alphonse Boudard) écrit : » Quelques-unes (des « ladies ») commentent son œuvre (l’œuvre de Labro) avec une belle intelligence. L’une évoque Pouchkine ; une autre le compare à Rilke ».
Je vous avais bien prévenu que Saint Vincent était tordant, en tous les cas, il est largement aussi marrant que l’Alphonse. Facile !
Dans chien, il y a niche, dans homme, HLM
Eté faire du vélo à Longchamp avec tous les crétins sur le retour dans mon genre, en revenant me doucher, j’ai aperçu, rue Gambetta, l’Hôtel Lombard de Pierre Patout (qui est resté en vente plusieurs années) entouré de bâches et d’échafaudages.
Il est donc vendu… à un émir, à Pinault, à Bernard Tapie ? Curieux, je m’approche de la pancarte pour connaître l’heureux propriétaire et le traiter (in petto) d’enculé !
L’hôtel est certes vendu, mais il va être « rénové », la rénovation consistant à le découper en sept appartements !
J’appelle ça du vandalisme, et j’en connais un rayon !
Je suppose que les Monuments historiques pensent avoir fait leur travail puisque seules les façades et les toitures étaient inscrites à l’Inventaire.
J’ai, sous (on ne dit pas « sur » le coup de l’indignation ?) le coup de l’indignation retrouvé la publicité du promoteur immobilier chargé de l’affaire, il proposait 2,29% de rentabilité aux investisseurs ! En plus, ça n’est même pas une question de pognon.
En guise de conclusion, une chose est sûre, il est plus facile de trouver sept cons riches qu’un seul intelligent.
Dans le même ordre d’idée (mais plus social), je propose de transformer le Castel Béranger en Leader Price, j’ai même une suggestion pour l’architecte chargé de la « rénovation » : Christian « L’Annulaire » de Portzamparc.
Parcouru une « tribune » de Julia Kristeva dans Libération : « Clarifions le message culturel de la France ». Au bout de quelques lignes de cette inénarrable note d’intention, j’ai été pris d’un terrible fou rire (il n’y a vraiment que moi pour rire à la lecture de telles âneries, le pire étant que je ne peux pas me retenir).
Quoi qu’il en soit, le propos amphibie servi par l’inimitable style « filandreux bulgare » dont elle est l’incontestée spécialiste devrait permettre à notre « psychanalyste et écrivaine, épouse de “trésor national“ par ailleurs » de se placer avantageusement dans la course à la direction de « L’Institut français », le nouveau serpent de mer (trente ans après le British Council, on est long à la détente) du Ministère des affaires étrangères.
En tous les cas je vote pour elle, sauf si Katherine Pancol se présente.
Loana et Laure Manaudou ont le même type de physique, on sent qu’elles sont plutôt braves, aquatiques et serviables.
Vu l’expo de Stéphane Vigny à la galerie LHK, j’avais eu la même idée du judas dans une porte vitrée, c’est très bien qu’il l’ait réalisé, j’aurais pété je ne sais combien de portes vitrées avant de me blesser et, finalement, de renoncer.
En revanche, j’ai un petit problème avec une pièce intitulée « Glory Hole(s) » (ou quelque chose d’approchant). Elle consiste en un taille-crayons (le modèle à deux entrées) incrusté dans le mur à hauteur (moyenne) d’un sexe (masculin). C’est plutôt drôle, mais pourquoi avoir positionné le taille-crayons à l’horizontale au lieu de la verticale ?
Elle est bizarre ta copine, Stéphane…
16/06
Je ne comprends pas pourquoi tous ceux qui jettent des bibliothèques Billy ne jettent pas les taquets avec, ils rendent ainsi leurs anciennes bibliothèques intilisables et, franchement, ça me dérange.
Je ne comprends pas davantage que Charlotte Gainsbourg ait obtenu – seule – le Prix d’interprétation féminine à Cannes alors qu’elle est doublée chaque fois qu’elle baise.
Pour ne pas être emmerdé, on épouse plus souvent des Doris Day que des Marilyn Monroe.
Tout bien réfléchi, je ne sais pas si c’est si malin que ça.
12/06
Simenon c’est quand même bien meilleur (bien beaucoup meilleur dirait Corinne Rondeau de France Culture) que Modiano. La prose de l’un sent le haricot de mouton, celle de l’autre n’a pas davantage de goût que du quasi de veau (moderne).
Disons donc que Modiano c’est quasi du veau et n’en parlons plus.
Conseil à un jeune écrivain : ne jamais oublier de consoler l’éditeur(trice) qui vous a refusé un manuscrit de la douleur de l’avoir fait.
10/06
Hier soir tard sur France Culture… Fulvia « Lancia » Carnavale (cf ci-dessus 08/06) au mike ! On lui demande une définition de « Claire Fontaine », elle répond : « un espace », « un dispositif ».
Tirons l’échelle !
Dodo.
« Les années 80 », deuxième volet à Grenoble et toujours pas de Présence Panchounette… Aupetitallot, réveille-toi ! Tu ne peux plus plaider la distraction, faire l’impasse sur Présence Panchounette aujourd’hui c’est nier Claire Fontaine demain : une faute de goût.
Il y aura toujours un moment où, si vous êtes écrivain et votre éditeur plus grand que vous, celui-ci posera (« affectueusement ») sa main sur votre épaule. N’allez surtout pas prendre cela pour de la familiarité, ce bras tendu c’est la distance qui vous sépare.
Je pense que cette remarque vaut généralité si l’on remplace « éditeur » par « patron ».
Le progrès le plus évident de la démocratie sous nos climats est qu’à propos de n’importe quel sujet (de préférence ceux n’ayant aucun intérêt ou bien ceux sur lesquels le sens commun règne depuis la nuit des temps) les « savants » peuvent discuter à égalité avec les ignorants (par ailleurs, infoutus de comprendre de quoi il peut bien être question et, forcément, d’avancer un quelconque raisonnement à ce propos). Tout jugement est donc, dans un premier temps, « négociable » pour être, ensuite, dilué dans l’opinion. On atteint le comble lorsqu’un sondage décide d’où soufflera, désormais, la raison.
Ce doit être une radicelle (à moins que ce ne soit un rhizome) de la fameuse « déconstruction » à la mode bambin (« D’où tu me parles pour me demander d’aller me coucher* ? ») En sa présence, quelquefois, la nostalgie de l’époque où « Ta gueule ! » pouvait servir d’argument ultime et où la paire de baffes en travers du museau n’était pas exclue vous étreint.
* Il est deux heures du mat’, mais le bambin n’a pas sommeil, il danse le zouc sur la table basse.
09/06
Il y a plus de dix ans, un post-situ d’Avignon m’avait écrit une lettre d’insulte (genre dans lequel il se montrait ni très original ni très brillant) à propos d’un article que j’avais publié après la mort de Guy Debord (en fait – Sacrilège ! – la secrétaire de rédaction avait mal légendé le célèbre graffiti : NE TRAVAILLEZ JAMAIS), il s’appelait Philippe Chauché.
Sur la liste Sud Médias présentée par l’Union syndicale sud culture solidaires (sic !) des élections à la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels figure un Philippe Chauché qui travaille à France Bleu Vaucluse.
Asseyons-nous au bord de l’oued, nous verrons passer le cadavre de notre ennemi.
Pour le reste, si les ex-pro-situs votent Sud, votons Stal !
Votons SNJ-CGT !
Tout le monde s’entend à faire remonter la catastrophe ayant frappé l’art à Marcel Duchamp,
mais tout le monde se trompe, la véritable catastrophe, c’est Picasso (Pablo).
08 juin
Entre le « pédophile » et le « minable », les électeurs ont tranché, ce sera le « pédophile ».
Politiquement, ça se tient.
De tous ces artistes spécialisés dans les transports urbains (tramway de préférence), on pourra dire que c’était des artistes d’avant-gare.
Je ne veux pas avoir l’air de m’acharner, mais Michel Le Bris (« Le Bris nous les casse ! »), « fier-guerillero-un-jour-fier-guerillero-toujours », a animé Etonnants Voyageurs accompagné en permanence de deux gardes du corps (il avait reçu des menaces d’un groupuscule d’ultra-gauche !).
Cela me rappelle qu’ayant menacé Patrick Raynal, autre fier-guerillero-terreur-des-gonzesses-ancien-maoïste* de son état, de lui casser la gueule, le colosse avait réclamé des animateurs du Festival de Saumur un garde du corps, et ne l’avait pas obtenu.
A soixante-deux ans, et à moi tout seul, je serais donc moins crédible qu’un groupuscule au complet !
Je me sens minable (la pédophilie n’a jamais été mon truc)…
* « Arrête, putain, les trotsk’s font la gueule ! »
Fulvia Carnavale, l’ancienne petite copine de Julien Coupat (du temps de Tiqqun) fait carrière (en duo) comme artiste « ready-made » sous le pseudonyme de Claire Fontaine (Galeries Chantal Crousel et Air de Paris).
Je ne sais pas pourquoi (en réalité, c’est idiot), mais ça me laisse songeur.
En tous les cas, les deux coquelets (ceux du 26/05) ont certain goût pour les Lancia.
27/05
Dominique Gaultier du Dilettante me faisait remarquer que l’on n’est jamais à l’abri du succès. Certes ! Surtout lorsque l’on désire plaire, sinon, il y a toujours moyen de se débrouiller. Là aussi, il faut faire montre d’un certain don. On l’a ou on ne l’a pas. Et puis il y a des astuces, bien écrire par exemple lorsque l’on est écrivain en est une.
Plus con qu’un architecte ? Peut-être un journaliste.
26/05
Affiches européennes.
Harlem Désir : chauve ;
Cohn-Bendit : râtelier ;
Jean-Marie Cavada : Jean-Marie Cavada !
Ça fait envie.
Julien Coupat/Nicolas Sarkozy, deux merdeux se mesurant la quique.
Interview de Michel Le Bris, ancien maoïste (« Ça recommence ! ») dans Le Figaro Magazine à propos du festival Etonnants Voyageurs.
Question : Les rencontres déterminantes ?
Réponse (j’abrège) : lors d’une conférence, le public demande à Francisco Coloane (une rencontre déterminante) quelles étaient ses influences littéraires lorsqu’il était adolescent. Réponse de l’intéressé : « A 12 ans, je castrais les agneaux avec mes dents ! »
Conclusion du Bris (de couilles) : « Le lendemain, les libraires de la ville avaient vendu tous ses livres ».
Pour vendre les miens et ne plus entendre des conneries pareilles, je suis capable de castrer Le Bris avec un moule à gaufres.
24/05
… et que le Ramadan n’a qu’un temps
Vu Indigènes à la télévision. C’est ce qu’on appelle de l’anti-racisme primaire dont, j’ignore pour quelle raison, je soupçonne qu’il est assez proche de son exact contraire. Esthétiquement en tous les cas, il adopte les mêmes procédés.
Si ce film a servi à ce que les pensions des anciens combattants « d’outre-mer » soient revalorisées, tant mieux ! L’attitude des différents gouvernements français à leur égard était infâme, s’il n’avait pas été besoin de tourner ce film pour obtenir ce résultat, l’art ne s’en serait porté que mieux. Dieu sait que j’aime le mélo, que je suis le partisan inconditionnel de la bluette, aussi sentimental qu’une bonniche et que je beugle comme un veau à n’importe quelle ineptie à l’eau de rose, mais cet Yves Boisset à grand spectacle m’a laissé l’œil sec et l’intelligence dubitative.
Ayant raté les premières minutes du film, j’ai, sans doute, raté l’explication de la présence de Djamel Debouzze ou, du moins, celle du tirailleur algérien handicapé d’un bras néanmoins bardé de grenades qu’il est censé jouer (à moins que sa présence ait été justifiée par le seul fait qu’il est l’un des seuls Arabes bankables que compte notre douce France).
Ce n’est qu’un détail.
Quelques minutes plus tard, on peut assister à une charge d’infanterie sans préparation d’artillerie (supervisée par un général cinq étoiles), cette dernière se déclenchant en plein milieu de l’assaut d’une colline défendue par une colonne allemande parfaitement indélogeable sans préparation d’artillerie. Je sais que le militaire ne brille pas toujours par son intelligence tactique, mais je crois qu’il respecte, néanmoins, un certain nombre de procédures dont celle-ci.
En dehors de criantes invraisemblances, on ne nous épargne aucun poncif ni aucun « contre-poncif » : Ah la trop jolie Française qui tombe amoureuse de l’un ! Ah l’intellectuel qui lit tout le temps ! Ah le sergent abruti qui cache un secret dont tout le monde peut se douter ! Pour couronner le tout, il faut bien reconnaître que les acteurs sont si épouvantablement mauvais qu’une palme d’or d’interprétation s’imposait.
Frédéric Beigbeder ? Quentin Tarantino ? On ignore lequel des deux mérite davantage notre pitié.
Together Trough Life, le dernier Dylan est bien, très bien même, mais c’est le même que Love And Theft et Modern Times, les deux précédents. A force, ça lasse ! On se prend à rêver d’un moins bon, histoire de respirer, ou d’un franchement mauvais pour espérer.
A propos des acteurs : triste époque que celle qui voit ce cheptel ne brillant pas forcément par son intelligence interrogé à tout propos sur le sens de l’existence et la foule les écouter comme s’ils étaient des prophétes crédibles.
A propos des actrices : époque étrange que celle qui voit ces actrices qui n’ont pas l’air d’être des actrices (Cotillard, Tautou… je les confonds) plus invraisemblables que les actrices d’avant qui avaient l’air de n’être que des actrices.
23/05
Dans Libération du 18/05, une petite annonce ainsi libellée :
Manif Paris 24/04 Bd Raspail vers 12H20.
Moi, touriste allemande de Dusseldorf en manteau rouge demande chemin du bus à vous, grand policier blond de la DOPC.
Envie de vous revoir !
viola240409@gmail.com
Cette fois, c’est sûr, il ne reste plus qu’à tirer l’échelle.
14/05
Pour le vernissage de l’Annulaire, des banlieusards font la fête Porte de la Villette
Dans la série « Il voit des maoïstes partout ! », j’ai aperçu le projet de Christian de Portzamparc pour le Grand Paris, tout au moins son « annulaire* », un métro aérien circulaire qui passerait au-dessus du périphérique.
Je trouve particulièrement astucieux (en-dehors de l’empilement des moyens de transport : Boulevards des Maréchaux + petite ceinture ((prévoir de l’ouvrir aux patins à roulettes, aux skates, aux poussettes électriques et aux trottinettes solaires)) + Tramway + périphérique + « annulaire » et tout ça pour tourner autour de Paris) de redoubler la frontière entre Paris et sa banlieue, pas assez étanche à mon sens.
Y a pas à chier, fallait y penser (et faire des études pour ça) !
Le plus formidable de l’affaire étant que ce soit un maoïste (mais si il faut s’en souvenir du nom de ces types !) qui propose un rempart supplémentaire pour se préserver de son ancien objet d’adoration : les classes dangereuses.
Quant à moi, je propose un canal circulaire qui passerait en-dessous du périphérique avec gondoles et gondoliers, scooters des mers, ski nautique, hors-bords et runabouts.
Aucune raison de ne pas foutre la merde partout ni de faire chier tout le monde !
* et ton annulaire Christian, tu sais où tu peux te le mettre ?
13/05
J’ignore pour quelle raison, les gens adorent m’écrire des lettres anonymes dont toutes ratent le but qu’elles sont censées atteindre. Je trouve les auteurs si peu efficaces que je leur proposerais bien de les écrire à leur place… manque de pot et loi du genre, ils ne laissent jamais d’adresse où les joindre.
Entre nous, elle aurait eu tort de s’en priver et d’en priver les autres
Maoïstes (« Encore ! ») : criminels d’une guerre qu’ils n’ont même pas menée.
12/05
Hier soir, concert Lila Downs.
Quilipayun + Yma Sumac + Los Machucambos + Dario Moreno + Fanfare Ciocarlia, ça fait du monde !
En tous les cas, sur la Llorona, à quatre-vingt balais, Chavela Vargas lui tourne autour.
11/05
Le Haïku de la semaine
Il y a toujours un petit
tee-shirt « destroy »
qui traîne quelque part
Siwha
in Madame Figaro
6 mai
Ôte ton masque Nanar, on t’a reconnu !
29/04
Fait un tour au Salon de Montrouge. C’est plutôt plus « sympa » que la Force de l’Art, mais si l’on supprime l’écran plasma aux jeunes, il ne reste pas grand-chose… deux trois trucs « sympas ».
Le seul qui fasse tache (donc le meilleur) parmi tous ces jeunes gens qui se ressemblent, même physiquement : Dominique Forest, une espèce de Daniel Johnston.
Malgré mon affection nostalgique pour la jeunesse, je regrette, tout de même, de les avoir vus à l’affût (de qui ? de quoi ?) dans leurs petits boxes avec leurs petits badges, ils ressemblaient à des démonstrateurs (d’écrans plasma pour la plupart) dans une foire commerciale… mention spéciale à l’un d’entre eux qui courait partout avec son chiffon à poussière. Le plexi c’est salissant, mon gars ! La prochaine fois, pense au Pliz.
27/04
Jean-Louis a repris du poil de la bête
Interview de Jean-Louis « Galabru » Froment in Sud-Ouest-Dimanche.
« L’idée d’un art contemporain pionnier, c’est terminé. Il est devenu quasiment publicitaire. »
Non ?
« L’art contemporain, d’une certaine façon, est devenu un style. Et je pense que des gens comme moi, à un moment donné, nous avons contribué à ça. Nous avons été pris au piège. »
Non ?
« L’idée de groupe, de rapprochement, d’être ensemble, est prédominante. C’est un signe des temps… Cela vient de la musique. On fait de la musique ensemble, on fait de l’art ensemble. S’il y a une exposition à faire aujourd’hui, c’est sur ce thème-là. »
Non ?
Médoukilsortouça ?
Jean-Louis a survécu aux années 80
grâce à son scaphandre autonome
26/04
Dans Buzz Media, Laurent Joffrin déclare à propos de Libération dont une nouvelle formule doit voir le jour en juin : « Nous devons être un journal de l’intelligence ».
Effectivement ! Une nouvelle formule peut-être… mais il va falloir licencier.
24/04
Je reviendrai peut-être sur la Force de l’Art, mais est-ce bien nécessaire… en sortant du vernissage, j’ai regardé à la télé la fin de La Planète des singes et de Conan le Barbare suivis de Conan le Destructeur, franchement, le cinoche (même à la télé) c’est autre chose !
Deux remarques en passant : Jean-Louis Froment ressemble, désormais, à Michel Galabru (avec, selon certains, un soupçon d’Henri Guibet dans le bas du visage), ce qu’il n’aurait sûrement pas désiré lorsqu’il posait pour Alice Springs ; plus sérieusement, j’espère que l’architecte a pris un max de blé à la République, sa transformation du Grand Palais en Village expo avec pavillons-témoins à la queue-leu-leu est en tout point remarquable ; le discours à propos de sa « non-scénographie » est un exemple de dénégation d’école.
Quelqu’un peut-il soutenir sérieusement que le dénommé Philippe Rahm serait engagé comme stagiaire non-rémunéré d’un assistant-décorateur travaillant pour Hollywood.
Dans un autre genre de dénégation bancale, l’insistance des commissaires sur leur stratégie, ils auraient choisi des œuvres et non des artistes (si c’était vrai, ce serait formidable d’arriver aux mêmes résultats, que l’on choisisse les unes ou les autres), ce qui est totalement contredit par le fait d’avoir « produit » les œuvres.
Dans Le Monde des Livres daté de ce jour (demain, c’est mon anniversaire), un portrait photographique de Pierre Michon.
Formidable ! Forcément formidable !
Trop belle la vie ! Plus belle la vie !
Les patates pas pelées sur la toile cirée (les tubercules proprets en provenance de la Superette du coin ont l’air faux, Jean-Luc Bertini ayant mal regardé les natures mortes peintes, ils sont – en plus – maladroitement disposés), la baguette (le boulanger n’avait plus de pain de campagne), le dessous de plat, le trousseau de clés, le bol (que l’on devine vide, posé là pour « faire bol ») avec la cuillère dedans, la cheminée que l’on soupçonne en arrière-plan illuminer la scène comme un La Tour devrait.
Rien ne manque.
Tout y est.
Tout est aussi authentique que la p(r)ose du moine-soldat, le crâne rasé posant de profil, une cigarette à la main.
FR 3 !
FR 3 !
FR 3 !
Vestiges mal résolus du pétainisme.
23/04
« Un mot n’arrive jamais seul », Olivier Rohe.
On va essayer.
MERDE
22 avril
Et même plus…
Franchement, c’est une affaire de citadin !
J’ai, tout de même, au fin fond de la Dordogne reculée, aperçu une émission où Alain Badiou était invité à grands renforts d’annonces publicitaires : « Le philosophe français le plus radical ! »
Le philosophe français radical n’est qu’un vieux ex-toujours-maoïste à la dialectique agricole dont je n’ai retenu qu’une remarque Ô combien radicale : « Je ne sais pas s’il faut partir du principe des classes ! », mais derrière lui, souriant bêtement à ces défoncages de portes ouvertes à grands coups d’épaule (ce qui n’est pas encourageant, je l’avoue, pour engager une conversation ordinaire), une magnifique jeune fille.
J’ai coupé le son.
Encore heureux,
Lulu reste imperméable à la bêtise
Noté aussi, tout de même, une déclaration ahurissante de Régis Jauffret (in Les Inrockuptibles, n° 695) : « Je ne suis pas tellement amoureux du drapeau, mais cracher sur La Princesse de Clèves, c’est cracher sur la France ».
Faut toujours cracher avant d’enculer, Régis.
Vivement demain que je me requinque à la Force de l’art !
21/03
Plus de « Au jour le jour » jusqu’à mi-avril…
20/03
Dans un vieux numéro du Nouvel Observateur, un article sur la publication du « Journal de deuil » de Roland Barthes. L’hebdomadaire démocrate en publie de « larges extraits » ainsi qu’un court entretien avec François Wahl qui fait état de sa colère de voir éditer ce que Barthes ne souhaitait pas voir publier. Il voit dans ces pratiques la « démangeaison de l’hyène ». Ce qui est terrible pour Wahl, c’est qu’il est seul au milieu du troupeau, et cela jusque dans les pages du Nouvel Observateur.
Pour conclure élégamment, Philippe Sollers donne un article sur un autre inédit de Barthes qui relate son voyage en Chine. Il s’y montre aussi délicat que d’ordinaire.
Deuxième salve du plan média de Frédéric Mitterrand (cf plus haut le 02/03), cette fois-ci dans le Guide du Figaro dont la « Série Mode » a été photographiée à la Villa Médicis.
Au journaliste qui l’interroge sur ses « objectifs », Frédéric Mitterrand répond : « J’ai pour volonté de ne rien changer ». Vaste programme !
Il tient aussi à « tout renforcer ». Ça se corse !
Sans compter qu’il veut également « rééquilibrer »…
Tout ça sans rien changer évidemment.
Il a du pain sur la planche, Fredo.
En tous les cas, il a recruté parmi les nouveaux pensionnaires un garçon que l’on suppose jeune « qui est spécialisé dans l’art culinaire et écrit des récits d’une poésie merveilleuse ».
Si, par hasard, le directeur de la Villa Médicis tombe sur ces lignes, je tiens (on ne sait jamais !) à lui signaler que mon épouse (certes plus très jeune et de sexe féminin) cueille les virgules avec une délicatesse inouïe sans compter qu’elle arrange les accords de participe à la perfection, si elle pouvait bénéficier d’une bourse à ce titre, ce ne serait pas de refus ; pendant ce temps, je binerai les pelouses.
19/03
Maddox, c’est un nom d’insecticide (Fly-Tox) ou de médicament (Maalox).
Les riches ne sont vraiment pas méfiants, les pauvres devraient en profiter davantage.
18/03
Aprés l’indécent hommage pré-posthume des Victoires de la Musique rendu à Alain Bashung, il ne lui restait plus qu’à mourir. Ce qu’il a fait avec son élégance coutumière.
RIP.
Lorsque Jacques Lacan disait aux « révolutionnaires » de Vincennes : « Tout ce à quoi vous aspirez, c’est un maître. Ne vous inquiétez pas, vous l’aurez ! », il avait, bien sûr, raison, mais nourrissait – aussi – quelque dépit de ne pas avoir été choisi pour être l’un d’entre eux.
Il faudrait qu’un jour son manager prenne son courage à deux mains pour dire à Tina Turner que son corps a changé et qu’à partir d’un certain âge (en l’occurrence lorsque la méménopause a frappé)… cf 09/02.
16/03
Un certain Colonel Benoît Royal a déclaré dans la page « Débats » du Figaro (14-15 février 2009) : « Il s’agit de ne jamais confondre action de combat et action violente ».
Ça doit être le frère.
Dans un éditorial de Sud-Ouest-Dimanche, Jean-Claude Guillebaud écrit : « Notre accoutumance progressive à l’idiotie finit par désamorcer toute réaction d’autodéfense ».
Parle pour toi Jean-Claude, si ça peut te rassurer, je ne m’accoutume toujours pas… ni à toi ni à ce que tu écris.
15/03
Je ne sais pas si quelqu’un l’a déjà remarqué, mais la photographie du dernier film de Clint Eastwood (Gran Torino) doit beaucoup à Jeff Wall.
Steve Jobs (Apple) qui s’y connaît un peu mieux en prospective que tous ceux qui refusent de regarder la situation en face (ces dénégations de moins en moins énergiques sont de plus en plus comiques) a déclaré qu’il ne mettrait pas un rond dans le développement d’un e-book… « Les gens ne liront plus ! »
Je crois que ce type n’a pas tort. D’ailleurs, la plupart des gens qui achètent les livres qui squattent les premières places des classements des meilleures ventes ne lisent pas (ils croient le faire) et sont déjà prêts à ne plus lire du tout.
Un jour, je me le suis juré, j’arriverai à écouter « Du jour au lendemain » sans m’endormir avant la fin.
Il est à remarquer que, depuis que les parents se sont transformés, à temps très partiel, il est vrai, en professionnels de l’éducation, leurs enfants sont devenus casse-couilles à temps plein.
Andy Warhol = Giovanni Boldini = Jean-Gabriel Domergue.
Helg Sgarbi, surnommé le « gigolo suisse » a été condamné à six ans de prison pour avoir soutiré 9,4 millions d’euros à quatre femmes riches.
Minable !
10/03
Palmarès de Mickey Rourke
08/09/1994 : match nul contre Sean Gibbons (16 combats, 3 défaites)
20/11/1993 : vainqueur KO technique au 3° de Thomas Mc Coy dont c’était le premier combat
24/07/1993 : vainqueur KO technique au 3° de Bubba Stoots (5 combats, 4 défaites)
30/03/1993 : vainqueur KO au premier round de Tom Bentley (3 combats, 3 défaites)
12/12/1992 : vainqueur KO au premier round de Terry Jesmer (46 combats, 27 défaites)
23/06/1992 : vainqueur KO au premier round de Darell Miller (53 combats, 37 défaites)
25/04/1992 : match nul contre Francisco Harris (2 combats, 2 défaites)
23/05/1991 : vainqueur aux points de Steve Powell (4 combats, 4 défaites)
Huit combats en trois ans contre de terribles chèvres (sauf, peut-être le dernier qui lui fera raccrocher les gants), Mickey va pas nous casser les couilles avec sa « carrière » !
09/03
François Bon reçoit 2263 visites quotidiennes sur son site, Eric Chevillard jusqu’à 2135, Alain Mabanckou, lorsqu’il s’agit de politique africaine ou d’immigration, n’en parlons pas !
Ça me plonge dans des abîmes de réflexion.
A lire ce vague journal, on pourrait penser que je suis un vieux ronchon, alors que je suis plutôt gai, beaucoup plus, en tous les cas, que les optimistes béats.
La ville de Paris a choisi Franck Scurti (artiste de style contemporain) pour installer une sculpture sur le socle de Charles Fourier (vide depuis plus de soixante ans), place de Clichy.
Quand les projets situationnistes se « réalisent », je leur trouve une drôle de gueule.
A propos de situationnisme, le dernier à s’en préoccuper ? Jean-Charles de Castelbajac tout au long d’un effarant éditorial pour Madame Figaro !
Il convoque dans un délire dont on espère pour lui qu’il a été provoqué par la consommation de produits illicites : le chaos, la crise, l’accident, Guy Debord, la démocratisation de la beauté (que l’on peut réaliser assez simplement en achetant les saloperies qu’il conçoit), le Low Cost Luxury, le co-branding, le smash des univers, Warhol, Koons, Vuitton, Murakami, le recyclage, le détournement, le retour au sens, Internet et autres fariboles pour conclure sur un appel à la renaissance et à la redécouverte de l’imagination.
Ralentis, Jean-Charles, tu vas couler une bielle !
Mon père, il y a plusieurs dizaines d’années, avait imaginé l’ouverture de bordels pour chiens. Comme il faut vivre avec son temps, une agence de design (Feel Addicted… à quoi, on se le demande?) a conçu un sex toy (une espèce de caniche gonflable) pour chiens, la Hot Doll. Il a fallu consulter de nombreux vétérinaires pour « affiner au mieux l’ergonomie » de la chose, le risque étant que le sexe de Toutou se bloque. Il faudra, tout de même, que « le maître apprenne à sa bête pour aller dessus » (Médor n’est pas si con). « C’est une habitude à prendre », précise Clément Eloy.
De retour de New York, après leur triomphe (un peu trop prévisible pour être remarquable), les écrivains français ont été accueillis à leur arrivée à Roissy-Charles-de-Gaulle par une foule en délire, à tel point que Marie Darrieusecq a été victime d’un malaise.
05/03
Et Blossom Dearie qui est morte, et tout le monde qui s’en fout ! Quelle époque de merde !
Putain, mon beau-frère serait surdoué ! Moi qui l’ai toujours pris pour un crétin… Je suis vraiment un con.
Ce qui est curieux, c’est que du mauvais jambon, des mauvais yaourts, on est obligé, quelquefois, d’en manger, on a une excuse : c’est moins cher, mais les mauvais livres valent le même prix que les bons.
Alors ?
Pierre Bergougnioux a écrit 44 (quarante-quatre) livres.
04/03
Le réel tel que le définissent ceux qui s’en réclament commence à me pomper le nœud. L’imaginaire c’est quoi si ce n’est pas du réel ?
Les Poémiens au Club des poètes, chez Jean Pierre Rosnay (en noir et blanc, sur la première chaîne, le dimanche en fin de soirée) en 1967, ça c’était du slam !
Ne pas oublier de se souvenir qu’il y a vingt ans le plus grand peintre français était Jean-Charles Blais.
03/03
Franchement, je ne vois pas ce que l’on reproche à ce pauvre Maddox, les banques fonctionnent toutes sur le principe de son escroquerie.
C’est sûr qu’en demandant à ceux qui ne l’ont pas prévue la manière de sortir de la crise on va obtenir la solution.
Il serait temps d’élaborer (que l’on ne compte pas sur moi pour m’y coller) une théorie selon laquelle à force de favoriser l’incompétence dans tous les domaines (l’incompétent se « manage » plus facilement que son contraire souvent pas très souple des vertèbres, muni d’un ego pléthorique ou franchement casse-couilles), l’incompétence serait devenue une valeur en soi. A moins que (comme dans la blague de Yehudi Menuhin en début de carrière se faisant remplacer par son concierge… « Sciez du bois, au milieu de trente violons, personne verra la différence ! », sauf que, ce jour-là, tous ses collègues avaient choisi de se faire remplacer par leur concierge), par la seule logique de la promotion interne, les incompétents aient pris la place de ceux qui pensaient les manipuler aisément partis à la retraite.
Pour les exemples, me consulter, mais c’est payant.
02/03
Ce pauvre Jacques Séguéla qui indigne les bien-pensants avec ses déclarations à propos d’andropause et de montre-bracelet ne se rend pas compte qu’un homme à qui l’on n’offre pas une Patek Philippe pour sa communion solennelle ne peut se payer que des implants ratés (aux environs de cinquante ans) et se passer au brou de noix le reste du temps pour camoufler ce qui ne peut l’être : l’échec parfait de son existence.
Et une bonne guerre ?
Titre de l’autobiographie (parue il y a déjà quelque temps) de Sammy Davis Junior (noir, juif et borgne) : « Yes I Can ! »
Trouvé aujourd’hui à 17 heures, dans une poubelle, le supplément du Monde daté du jeudi 5 mars.
Je suppose qu’il y a eu un type pour penser que « ça allait marcher. »
Faut le virer !
Quant à l’équipe qui a pensé qu’ils allaient ainsi arrêter l’hémorragie, faut les virer avec.
L’article de fond, une rencontre avec Frédéric Mitterrand à la Villa Médicis dont il semble que l’idée force a été de faire prendre l’air aux plâtres*.
Morceaux choisis : « Les choses ont beaucoup changé entre l’époque de Balthus et aujourd’hui », « Gratuit, cela veut dire que les choses n’ont pas de valeur », « Je ne suis pas ici pour faire carrière », « Je viens d’ailleurs et je repartirai ailleurs », « Je ne me fais aucune illusion ».
En ces temps, soi-disant, de crise, les publicités pour produits de première nécessité abondent : Mercedes, Cartier, Chanel, Dior, Gucci, Lacoste, Versace, Lanvin, Air Austral, Beachcomber Hotels, XXO, Louis Vuitton.
En plein dans la cible !
* Qui nous débarrassera, sans appeler à un génocide gay, de cet épouvantable goût « tapette » dont le brocanteur Bergé est le protype récemment célébré sera le bienvenu.
1 mars
Regardé d’un œil épouvanté la cérémonie de remise des Victoires de la Musique.
Epouvantable !
La prime, peut-être, à Cali zigzaguant sur scène comme un canard cou coupé à moins que ce ne soit à l’enterrement (condoléances et hommage pré-posthume) d’Alain Bashung, toujours vivant aux dernières nouvelles, bien que pas très brillant.
15/02
Lorsqu’il m’est arrivé d’avancer que tous ceux qui affectaient de bien écrire (ce qui ne veut pas dire bien écrire, loin de là) : Debord, Michon, et compagnie me semblaient profondément réactionnaires, mes interlocuteurs me regardaient avec des yeux de merlan frit.
Et puis…
Alors les joyeux poètes du schiste et des mousserons, Ecole de Brive, Bergougnioux, Trassard, Michon, Maréchal-nous-voilà ! et compagnie, même combat ! Qu’on les décapite à la bêche ébréchée et que l’on jette leurs dépouilles aux mulards et aux sangsues
L’idéalisme nous les branle menu et la langue qu’il affecte avec. Les lapins dans les « cabilles », le pain dans les « resses », on « renchausse » les patates, on emblave (« Scrabble ! ») les jachères, on « accoue » les bêtes, on relève les « hèzes » (mot compte triple et le Z sur lettre compte triple ! On écrabouille le citadin effaré à qui l’on refusé Pacs puis Sida au tour précédent… « Pas de sigles ! »).
Confitures au chaudron ! Comices littéraires ! Pétain pas loin !
In Et mon fils avec moi n’apprendra qu’à pleurer
Grasset, 2005
Colette Kerber = Amanda Lepore
Toutes les Marilyn sont mortelles
Chez Arnys, si l’on en croit Sibylle Grimbert, ce n’est pas la joie ! Qu’elle aille travailler comme caissière chez Casino, ça va la détendre.
14/02
Chaque livre des éditions Actes Sud sera désormais vendu avec un savon de chez l’Occitane (12 parfums au choix, la liste est disponible sur le site des éditions Actes Sud en Arles).
13/02
Au fait… Laurent « Au fait » Grasso (artiste) a déclaré ce jour : « Je ne peux rien vous dire de plus sur le sujet que ce que j’ai trouvé sur Internet. »
Au fait … on s’en doutait un peu que t’étais un cancre !
Appris que Philippe Besson avait été le bras droit de Laurence Parisot.
Dans ces conditions…
On ne comprend pas très bien, en revanche, que Wrigley, le géant du chewing-gum, ait suspendu la campagne de publicité dont Chris Brown était la star après que ce dernier eut mordu sa fiancée Rihanna, chewing-gum pour les oreilles.
Pourrait figurer en bonne place dans une Anthologie de la Raison déconnante, cette étude réalisée par l’Université du Colorado. Après avoir étudié 545 paires de jumeaux (dont l’un des deux au moins souffrait de dyslexie), ils concluent que la dyslexie est génétique dans les familles aisées et « corrélées au niveau d’éducation des parents » dans les milieux défavorisés.
Grandiose !
Aura bientôt lieu à Beaubourg une exposition sur le vide, ma nature l’ayant en horreur, je n’irai pas.
Le Kommissaire en serait Laurent Le Bon qui, pour bouKler ses fins de mois sans doute, fait partie du Konseil SarKozy mK 2 pour la Kréation…
Ah !
11/02
A remplacer Sollers par Bégaudeau, je ne sais pas si l’on gagne au change.
Le premier fait de plus en plus penser au vieil oncle un peu gâteux en visite le dimanche après-midi (à Sabres dans les Landes) ; on conseille aux petites filles d’aller jouer plus loin (il les tripote), on sort la bouteille de scotch avec de l’eau dedans (quand il est saoul, il bave) et on se prépare à passer deux heures assommantes à l’écouter être « intelligent » comme avant-hier. Une fois que l’on a réussi à s’en débarrasser en lui collant des biscuits à la cuiller dans les poches du pardessus, on se regarde et on soupire : « Et encore jusque là, ça va, il est à peu près propre ! »
J’ai un peu peur de finir de la sorte.
Pour ce qui est du second, tous les jours, je remercie Dieu (plutôt leur mère) d’avoir trois fils, d’à peu près son âge, dont aucun ne lui ressemble.
Pourquoi les vieux rockers sont ridicules et les vieux bluesmen élégants ?
Peut-être parce que les uns bougent et pas les autres.
Onze écrivains : Frédéric Beigbeder, Emmanuel Carrère, Marie Darrieusecq, David Foenkinos, Bernard-Henri Lévy, Marie N’Diaye, Olivier Rolin, Marjane Satrapi, Chantal Thomas, Jean-Philippe Toussaint et Abdourahmane Waberi ont été sélectionnés pour représenter la France lors du Festival of New French Writing qui aura lieu à New York, fin février .
Avec une équipe de cette qualité, tous ces Kopa, tous ces Benzema, on va les torcher les amerloques !
Ce qui est formidable, c’est que le réservoir est si riche que l’on pourrait composer une équipe B du même niveau : Olivier Adam, Philippe Besson, Eric Chevillard, Jean-Paul Dubois, Annie Ernaux, Yasmina Khadra, Mathieu Lindon, Eric Reinhardt, Olivier Rohe, Colombe Schneck, Fred Vargas.
Et même une équipe C : Eliette Abécassis, Stéphane Audeguy, François Bon, Nina Bouraoui, Marc Dugain, Jean Echenoz, Faïza Guéne, Regis Jauffret, Cécile Minard, Joy Sorman, Tanguy Viel.
Sans compter tous les jeunes qui poussent derrière… Henry Bauchau, Alice Ferney, Jean-Claude Guillebaud, Jean Hatzfeld, J.M.G Le Clézio, Pierre Michon, Patrick Modiano, Erik Orsenna, Katerine Pancol, Yann Queffelec, Gonzague Saint-Bris, j’en passe et des meilleur(e)s.
N’en jetez plus la cour est pleine !
Et 1, et 2 et 3/0 !
On est les champions !
On est les champions !
On est, on est, on est les champions !
Flèche du Parthe (avec embout en caoutchouc) : à propos des autorités culturelles françaises aux Etats-Unis et de leur professionnalisme au-dessus de tout reproche, cf « Ma bourse Stendhal » in Varia.
10/02
Interview de Catherine Clément sur France Culture. J’écoute surtout France Culture (en dehors de certaine jouissance masochiste… j’ai l’impression idiote qu’il s’y dit davantage de conneries qu’ailleurs et j’ai du goût pour la connerie qui se croit intelligente, ça me fait circuler le sang comme on dit) parce que je suis propriétaire d’un poste de radio extrêmement perfectionné sur lequel on peut programmer un nombre invraisemblable de fréquences, mais sur lequel j’ai eu le courage d’en programmer une seule. Chaque fois que j’aperçois son mode d’emploi : plusieurs centaines de pages au bas mot, les bras m’en tombent. Surtout que, si je pars en voyage, je suppose qu’il faut que je reprogramme tout le bastringue… C’est pratique !
Revenons à Clément (Catherine).
J’apprends qu’elle est la sœur de Clément (Jérôme).
Très bien.
La frangine du Jérôme entame bille en tête : « Il n’y a pas de hasard! ».
Ben oui, il semblerait que non…
Ce soir sur Canal +, un type (Mathieu Pigasse) explique la crise : tout ça c’est la faute des connards qui ont pris des crédits et qui n’ont pas pu les rembourser ; les banquiers qui leur ont prêté le pognon (qu’ils n’avaient pas) ne semblent pas être en cause. Renseignement pris, le type est banquier (Lazard).
On comprend mieux son raisonnement.
Les experts économiques sont invités aujourd’hui un peu comme les experts militaires étaient invités pendant la guerre du Golfe. Ils me paraissent aussi fiables.
Il semblerait que Philippe Djian ait fini la tournée de promotion de son dernier livre.
Le type est sympa, mais bon débarras !
A force de répéter qu’il était un styliste de premier ordre, tout le monde a fini par le croire, sans se donner la peine d’aller vérifier.
Tant mieux pour lui.
Seulement, il a des idées aussi… sur ce qui est et ce qui doit être, ce qu’il écrit et ce qu’écrivent les autres.
C’est plus emmerdant.
Son dada, c’est le réel aujourd’hui… ça le colle sur le cul que des types écrivent sur la guerre de 14 ! Il est sourd d’une oreille et je crains qu’il soit un peu borgne des deux yeux, il est un peu simple aussi, il croit que Carver écrivait ses textes, il croit que l’art a quelque chose à voir avec ce qu’il appelle le réel, il croit qu’aujourd’hui est plus vrai qu’hier, il croit tout ce qu’on lui dit et – pire – ce qu’il dit. Alors, il écrit de la littérature « vraie », c’est-à-dire de la littérature qui ressemble (au réel vu à la télé et à Carver traduit), de la littérature qui rassemble.
C’est un peu court, je le crains. Je crains, pour ma part, qu’il ne faille pas croire ce que l’on croit.
Ça n’aide pas à écrire, mais ça aide à ne pas écrire. C’est un début.
Djian devrait commencer par là.
09/02
Il faudra qu’un jour son manager prenne son courage à deux mains pour dire à Iggy que son corps a changé, qu’à partir d’un certain âge il vaut mieux ne plus se montrer torse nu.
08/02
Conseils du Docteur Marcel Rufo (in Femina) à un père qui a l’impression que le « câlin matinal » gêne sa fille de douze ans : « Votre fille a grandi, elle devient propriétaire de son corps (pourquoi, avant elle était locataire ?), de son autonomie, rêve d’un fiancé différent de son père. »
Si c’est pas de la pédophilie, j’y connais rien.
Conclusion du Docteur : « Si vraiment vous souffrez trop, adoptez un chiot ! »
Si c’est pas de la zoophilie, je me les mords.
07/02
A la télévision, hier soir :
« Le bouillonnement d’André Malraux, le charme de Sami Frey » (à propos de Bernard-Henri Levy).
« Comme par hasard, Baudelaire n’est pas très loin de ce que je suis… » (Bernard-Henri Levy à propos de lui-même).
A détailler notre poète maudit, il y a du Jean-Jacques Goldmann (physiquement) en lui, et du Gérard Holz aussi (le goût du déguisement).
« Ce qui est important dans la chanson, c’est qu’il y a pas que les mots, il y a aussi la musique » (Yves Simon).
C’est vrai.
On ne regrette pas l’augmentation de la redevance, on paierait même davantage pour que ça ne s’arrête pas.
Liliane rattrape le temps perdu
D’après Le Monde, Madame Liliane Bettancourt n’aurait que 10 à 20 millions d’euros à perdre dans l’affaire Madoff, il n’empêche que si l’on rajoute à ses pertes ses dons (un milliard d’euros) à un « artiste » considérable, elle va finir SDF, Liliane… sa fille a raison, c’est un vrai banier percé. Et Madoff, un minable.
Daniel Hechter, lui, a tout perdu… merde, il collectionnait l’art contemporain ! Bravo Madoff !
La ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur l’a annoncé mardi 3 février : certains étudiants du Havre vont vivre dans des conteneurs.
Chady (Sabra & ?) Chatila (président de Tempo Housing, une société spécialisée dans ce genre de customisation) propose de couper les modules en deux (c’est vrai que 30 mètres carrés, c’est un peu grand) pour faire face au mal-logement.
Je me demande pourquoi personne n’y a pensé plus tôt.
Les jours de pic de pollution, l’Institut de veille sanitaire (InVS) recommande d’appliquer les précautions suivantes : « éviter les efforts physiques en plein air et, pour les gens souffrant de maladies cardiaques ou respiratoires, ne pas oublier de prendre leur traitement ».
Personnellement, je n’y aurais pas pensé.
« A l’heure où les romans finissent au cinéma, ici, c’est le cinéma qui finit dans le roman : changement de focales, travelling, zooms, ralentis, champs-contrechamps, jump cut… C’est la première fois que je vois ça », Yann Moix à propos du roman de Philippe Labro (qualifié un peu avant de « Claude Lelouch de la littérature et plus loin de « laser »), Les Gens (cf 1er février).
Il faudra que je pense à lire Les Gens lorsqu’il passera au cinéma.
Extrait : « Ils ne vivent pas en plongée, les gens. Ils n’ont pas une caméra dans la tête, ils évoluent au ras du sol, au ras de l’existence ».
Tu sais ce qu’ils te disent les gens, Labro ?
Dans le même Figaro littéraire, on apprend le nom des six candidats au fauteuil n° 32 de l’Académie française : Michel Borel, Renaud Camus, François Taillandier, Didier Van Cauwelaert, Pascal Thomas et Jean-Louis Servan-Schreiber.
Si, il faut le retenir, le nom de ces mecs !
05/02
Aperçu, écrasant de sa laideur la maternelle de la rue d’Alleray, un mur peint par Hervé Di Rosa. Si les enfants ont des convulsions, il ne faudra pas aller chercher la cause plus loin.
04/02
Entendu hier sur LCP, une dénommée Ariane Obolenski, directrice de la FBF (Fédération des Banques française… les banques ont une fédération comme le foot ou le basket, on peut donc supposer qu’elles ont des règles) déclarer : « Le crédit est le lubrifiant de l’économie ».
Je me disais aussi.
Comme j’avais aperçu, quelque temps plus tôt, dans les couloirs du métro, une publicité pour Le Point qui reproduisait une couverture de ce magazine polychrome posant cette question obsédant les classes médiocres (celles qui achètent Le Point) : « Où sont les riches ? », à la lueur des déclarations d’Ariane Obolenski, je peux, désormais, répondre sans grand risque de me tromper : ils sont derrière les pauvres.
Dans la même émission, j’ai aperçu un communiste qui portait un blazer en cachemire qui peluche comme seuls les communistes en portent encore : jaune pétant eighties. Pour le reste, il n’avait pas l’air d’accord avec Ariane Obolenski qui n’en avait que foutre.
Ce matin sur France Culture, Alexandre Adler (furieux contre Marin Karmitz) déclare dans son emportement que, sans le ministère de la culture, Norman Foster n’aurait pas construit Beaubourg.
Effectivement.
D’ailleurs, il ne l’a pas construit.
Marin Karmitz, pour sa part, affirmait que la création se situait toujours à la périphérie ! D’où son insistance, sans doute, à vouloir en être le centre (il avait affirmé auparavant au Monde : « la création se fait toujours contre »… c’est pour ça qu’il est pour, sans oublier que : « à côté des structures lourdes, il faut inventer des dispositifs plus légers »… pourvu qu’il en tire quelque avantage !
C’était un débat formidable.
1 février
Hier, promenade dans les galeries.
Chez Templon, Ben et Viallat : ça sent la prostate et le sapin ; les fins de série aussi.
Chez Lambert, Yvon s’est fait refaire le sigle façon Vuitton. Dans la grande salle, Lawrence Weiner. Encore heureux, j’avais été prévenu auparavant, il ne faut pas voir des mots (manque de pot, il y en a), mais des images (elles sont où ?) et même de la philosophie (sic !) et du politique ; en réalité, c’est bien moins que Mallarmé, bien moins qu’Isidore Isou et graphiquement pas très convaincant. C’est affligeant de vacuité (alors que la vacuité a son charme). Quatre pièces :
Whatsoever
Howsoever
Wheresoever
Whensoever.
Astucieux, n’est-ce-pas ?
Il manque Whysoever ?
Pourquoi donc ?
Peut-être que dans la bande des conceptuels (Wittgenstein décaféiné + Letraset), il fallait respecter le quota de handicapés.
Chez je-ne-sais-plus-qui, Claire Fontaine : le Pouvoir tremble sur ses bases, ses rotules s’entrechoquent, ses caténaires fondent de peur !
Chez Claudine Papillon, on comprend pourquoi elle montre ce qu’elle montre, mais Dietman c’était tellement mieux qu’on ne comprend pas qu’elle montre ce qu’elle montre.
Chez Ropac : Alex Katz. Prévoir un canapé en cuir blanc (le plus grand possible), une baie vitrée et une piscine à débordement.
J’ai rencontré une connaissance (si « connaissance » que je ne l’ai pas reconnu), elle m’aborde : « Dominique Roux ? »
Elle n’est pas tombée loin, Dominique est le prénom de ma femme.
Nous engageons une conversation du même type que celles qu’engagent deux connaissances. Il en ressort qu’elle suit ma carrière de près au travers des compte-rendus élogieux (d’après elle) de mes livres dans Le Monde, en revanche, c’est sous-entendu, elle n’a rien lu de moi.
J’ai vu aussi un type avec un manteau magnifique et Eric de Chassey.
« Cypora Petitjean-Cerf est une romancière que j’aime beaucoup : d’abord, parce qu’elle s’appelle Cypora… », Dominique Bona in Femina.
Ça c’est de la critique littéraire !
On n’ose pas imaginer l’affection que porterait Dominique Bona à cette jeune fille (dont j’ai lu un livre effroyable : Le Musée de la sirène), si elle s’appelait Siporex.
Sur la même page, à propos de En bas, les nuages de Marc Dugain, une notule signée C.P. « On le prévoyait, ce roman est détonant avec ses sept nouvelles » ! Conclusion de C.P. : « vite, vite, un prochain roman, un vrai ».
Et bien, d’accord !
J’ai une très mauvaise nouvelle pour Philippe Billé, physiquement, François Bégaudeau a « quelque chose » de lui.
« Tantôt Philippe Labro raconte et filme en gros plan, à hauteur des visages et des mains ; tantôt il se sert d’une caméra, appelée Louma, qui surplombe les protagonistes. “Ça donne un sens, une perspective, une autre sensation de la vie, car dans le réel, le quotidien, le point de vue de la Louma n’existe pas, en tous cas rarement.” Dans Les Gens, Si. » Bernard Pivot in Le JDD.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Bernard Pivot ne parle pas d’un film, mais d’un livre.
Contrairement à une opinion couramment admise,
Bernard Kouchner n’est pas un rigolo
« Il n’a jamais eu de revenus fixes et a toujours tout dépensé ce qu’il avait, y compris quand il n’avait rien. »
« Il a vu dans sa vie plus de guerres que Napoléon… ».
Michel-Antoine Burnier, à propos de Bernard Kouchner in Le JDD.
Ça c’est un copain comme on en rêve !
Il est vrai que le modèle est admirable : un Napoléon en mieux qui dépense tout quand il n’a rien, il faut admettre que ce n’est pas ordinaire.
30/01
A écouter (un peu atterré), hier soir sur la 5, François Busnel demander à Virginie Mouzat comment faire pour la faire jouir, elle dont la « femme sans qualités » ne jouit pas, on était de plus en plus persuadé que ce ne serait pas lui qui y arriverait.
29/01
Il faudra que l’on m’explique ce que veut dire : « écrit à l’os ».
D’après ce que j’ai compris, ça veut dire écrit au Mac en langage MSN. Mais c’est top !
Andrei Makhine ressemble à Helmut Berger.
Qu’est-ce qu’elle est jolie Sophie Marceau (surtout quand elle remue, en photo, elle est plus ordinaire) !
28/01
Charlotte Laubard (en blonde de ce siècle) ressemble à Graziella De Michele (brune des années 80).
Pourvu que Présence Panchounette n’ait pas été son « Pull over blanc ».
Entre nous soit dit, quelle jolie chanson ! L’une des seules qui reste de cette époque (avec « C’est la ouate ! » de Caroline Loeb et « Où sont passées les gazelles ? » de Lizzy Mercier Descloux)… et pourtant le clip est d’un certain Cyril Collard de sinistre mémoire.
J’ai lu (comme tout le monde, mais plus tard) La Route de McCarthy.
C’est, de l’avis unanime, un chef d’œuvre (Prix Pulitzer, c’est dire qu’en France, ça ne se discute pas).
C’est, surtout, l’exemple type de livre conçu par/pour Hollywood.
Hormis le fait que les deux errants (le petit garçon à moitié débile est particulièrement exaspérant, surtout que l’on sait depuis le début qu’il va s’en sortir) trouvent comme par miracle, lorsqu’il n’y a plus rien à bouffer, des boîtes de conserve (souvent des poires au sirop, Cormack doit être sponsorisé par Libby’s) sur leur chemin, il n’y aura que les niais pour s’inquiéter à leur sujet. On a tous vu (mille et une fois) ce genre de films où le héros subit les pires sévices pour être sauvé à la fin. La rédemption (elle vient ici de Maman… ah, Maman !), ça va cinq minutes comme l’excès de testostérone.
Comme je suis de bien meilleure foi qu’il n’y paraît, j’ai lu No Country For Old Men dans la foulée. C’est la même rengaine (sponsorisée cette fois par Winchester) : de la métaphysique hachée gros, ce qui donne des réflexions profondes du genre : « Ceux qui vous posent pas de questions, c’est ceux qui savent ce que vous allez répondre ».
Abyssal !
Il ne m’étonne pas que ça épate ceux que ça épate, mais, franchement, un rien les épate.
J’ai lu dans un autre genre La Désobéissance de Naomi Alderman. C’est mieux (les œstrogènes pullulent, la Torah avec et j’aime autant), mais ça souffre du même défaut : il faut une histoire, une intrigue à tout prix, le prix à payer, serait-il le livre lui-même, on s’en moque. L’adaptation est au coin du contrat, le pognon avec… on sent l’éditeur qui piaffe. Manque de pot, l’histoire on la connaît, l’intrigue est cousue de fil blanc, les deux sont sans intérêt et nuisent au reste.
A me relire, je me dis que les critiques sont, peut-être, plus arrogants encore que ceux qui les critiquent et je me réjouis de ne pas avoir été retenu pour être « chroniqueur » culturel sur Paris Première.
Ce n’est même plus la gamelle qui fait accourir les artistes (d’autant qu’elle est vide), c’est le bruit de la gamelle.
16/01
« Les artistes sont conscients qu’ils sont devenus des marques », Dominique Leguern, directrice du Midem (Directmatin d’aujourd’hui).
Et bien voilà !
Nous y sommes…
Ça fait du bien de revenir chez soi.
Olivier Besancenot a un faux air d’Eric Besson.
Aperçu Nicolas Sarkozy à la télévision hier soir, nous faisons, sans nul doute, partie des nations dont le chef de l’exécutif est « visiblement » déséquilibré. Suivant le point de vue où l’on se place, ça peut rassurer ou bien inquiéter. Au choix.
14/01
Exposition Van Dick au musée Jacquemart André : l’éclairagiste n’a pas tout compris au « Traité du reflet » de Bosquet de Thoran (Editions Jacques Antoine), on ne voit rien (que les reflets).
« Je n’ai pas trouvé pour l’instant meilleur embrayeur de fiction que l’argent », Tanguy Viel (in le JDD). A vrai dire, moi non plus, mais j’ai l’embrayeur qui broute (le disque est naze et la butée doit être morte).
En réalité, je ne connais de meilleur embrayeur que la marchandise.
Pour preuve (in Printemps magazine, n° 15 septembre-octobre 2004) : « S’inspirer des années new wave, des paysages berlinois, du workwear* brut de décoffrage, d’accord. Mais** à condition de savoir pervertir l’austérité de cette silhouette sombre et graphique avc du clinquant, en touches bien placées : chemise immaculée, bijoux de prince.
Graphique, implacable, ténébreuse : la silhouette phare de ces dernières saisons ne fait pas dans la dentelle… Elle préfère de loin les laines bouillies taillées au cordeau, les lourds cabans aux épaules carénées, les mailles noires tricotées sur des aiguilles d’acier, les bottes de cuir épais, mi-martiales, mi-motardes.
L’indispensable pour montrer qu’on est subtil, c’est de mixer. Sur des lignes fortes et viriles, on casse et on déstabilise : par exemple, la chemise blanche impeccable, brodée d’un insigne de condotierre, que seul les fashion initiés sauront identifier, comme l’abeille de Dior Homme. Autre exemple : la breloque massive, en argent, qui clame sa part de féminité assumée sur le schéma viril.
Mon conseil ? Feu vert pour la bague si large, dodue et gothique, que l’on a l’impression de perdre une phalange en l’ôtant. Bien vu, aussi, la gourmette en ossements d’argent. Pour faire bref, une des bons looks de l’hiver 2005, c’est une chemise blanche de papa, un costume gris ou noir de beau-papa et… toute une bijouterie !«
* Vêtement de travail
** Déjà ce placement avant-gardiste de « Mais ».
Je ne vois guère de prose comparable en qualité (« Je vais privilégier la qualité », Will Smith in le JDD, 11. 01. 2009) dans toute la production littéraire actuelle et je le regrette.
Le Monde m’a payé.
Cinq mois après parution, il ne faut être ni pressé ni nécessiteux.
Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République française a annoncé la création d’un « Conseil pour la création artistique » (source Métro) qui sera animé par Marin Karmitz (Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, chevalier du Mérite de la République de Pologne). En dehors du fait qu’un Conseil pour la création artistique, ça sonne bulgare, je me souviens m’être fait traiter de « révisionniste » (j’ai échappé de peu à « négationniste ») dans Télérama par monsieur Marin Karmitz (Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, chevalier du Mérite de la République de Pologne) à propos d’un article sur Mai 68 (Connards cols Mao, cf Assez ! in Littérature) publié dans Télé-Obs (cf Varia). Je me souviens surtout qu’il s’était exclamé alors que son interlocuteur (Pierre Murat) lui conseillait l’indulgence : « Si, il faut le retenir le nom de ce mec ! » (pour le pendre à un croc de boucher, sans doute, me couper les couilles auparavant étant laissé à l’appréciation de la foule que l’on sait bienveillante à ces sujets)*.
Aujourd’hui, il faut, surtout, retenir que monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République française a nommé monsieur Marin Karmitz (Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, chevalier du Mérite de la République de Pologne) animateur d’un « Conseil pour la création artistique » et les féliciter l’un et l’autre.
Pour ma part, je cours aux abris.
Et vive les Conseils ouvriers !
* Les lettres adressées à ces deux zozos sont, désormais, publiées in Varia à la suite de ce qui concerne cette affaire de la plus haute importance (c’est à dire en tête).
13/01
Je ne connais pas Frédérique Clémençon, je n’ai jamais lu ce qu’elle écrit, mais je vais le faire parce que, franchement, on doit avoir de la difficulté à se remettre d’une critique comme celle dont Marie-Laure Delorme l’a gratifiée in le JDD du 11 janvier.
Comme dans des cas aussi dramatiques, il ne faut pas courir le risque d’être accusé de « sortir les phrases de leur contexte », je citerai l’article en son entier.
Et sans commentaires.
Quatre personnages en quête de liberté
Elle joue du couteau pour créer un univers en lambeaux. Une chorégraphie de mots durs et doux. Elle a toujours fait ça. Saisir d’une écriture en vie des existences en deuil. Frédérique Clémençon anime des mondes entiers de colères rentrées. Ses personnages ont un air de courant d’air. Corps friables, enfants prisonniers de blocs de névroses familiales, ambitions faibles. Il n’y a rien à voir ; il n’y aurait rien à voir. Mais la romancière fait entendre, sous un lissage des apparences, le crépitement du feu. Ses histoires sont traversées d’un mince courant électrique avec risque d’embrasement général. Elle nous tient.
F.C met en scène dans Traques, quatre destins croisés et décroisés. Deux hommes et deux femmes. Ils n’ont pas la même origine, pas le même âge, pas la même complexion. Ils ont en commun beaucoup plus qu’une carte d’identité. Ils refusent d’être assignés à résidence. On leur ordonne d’être ici; ils s’ordonnent d’être là. Jeanne décide de partir, loin de sa famille enfermée dans le chagrin, à la recherche du bonheur. Elle rencontre sur sa route, Anatole. Il a été chassé de son pays natal et se retouve, de fait, hors des sentiers battus. Le sage Vincent possède, lui un statut de cadre d’entreprise. Mais il se cabre devant une vie de bureau, faite de petites confidences entre ennemis, où tout se transforme en statistiques. Il rend visite de temps en temps à Elizabeth, sa mère, enfermée dans une maison de retraite. Elle s’y étiole et s’y éteint sous l’œil établi des blouses blanches. Seule la boule de rage repousse le moment de sa mort.
Rentrez dans le rang ! Mais chacun des personnages résiste au poids du collectif. Enfermement politique, professionnel, clinique, familial. Ils desserrent, comme ils peuvent, les barreaux. Ils évitent leurs collègues de bureau (Vincent); trouvent refuge dans un temps lointain et heureux (Anatole); deviennent hargne, colère, grimaces (Elizabeth); font de l’espoir une passerelle vers l’histoire (Jeanne). Ils aiment une rosée, un poème, une mer. Leur force est invisible. On ne leur prendra pas leurs révoltes, leurs am:ours, leurs rêveries. C’est de tout ça que sont tissées leurs existences. Leur liberté est leur intimité.
On oscille entre tragique et comique. L’auteur de Colonie (Minuit, 2003) décrit une société de bilans médicaux incompréhensibles, de théories en tout genre, de dossiers d’évaluation humiliants. Bla-bla sur « la gestion des émotions », « le travail d’équipe », « l’équilibre personnel ». La romancière parle de murs, de forteresses, de vitres. Impossible de se mettre à l’abri des regards. Tout est escaladé, espionné, escamoté. On traque même les êtres sans trace. Le tout dénonce, dans un style de poésie brute, la force du collectif. F.C a écrit un roman militant sur la disparition des barrières public/privé. La société met son nez partout. On rend compte puis on rend gorge. Ses phrases d’écrivain n’obéissent pas aux normes établies. Elles s’évadent. Elles utilisent des périodes de vives-eaux pour fuir les fixités du monde.
Pas de commentaires, mais une remarque : il semblerait que le nouvel usage veuille que l’on commence le plus souvent possible ses phrases par « Mais » ; donc après un point, il était d’usage, auparavant, de retrouver cette conjonction après une virgule ou entre deux propositions.
Un souhait aussi, si vous savez quel produit utilise Marie-Laure Delorme, dites-le moi. Ça m’intéresse !
Pour ceux qui, comme moi, voudraient venir en aide à Frédérique Clémençon : Traques, éditions de l’Olivier, 160 pages, 16 €;
J’adore entendre ceux qui savent qu’il vit ses dernières années répéter comme un mantra : « Le livre papier ne disparaîtra jamais » ; je n’aime pas trop l’entendre répéter sans examen par ceux qui l’ignorent.
12/01
Autant l’avouer, c’est moi le père de Zorah et j’en ai un peu marre de me taper les biberons et les couches pendant que sa mère fait la belle dans les Quartiers Sous Haute Surveillance du premier arrondissement.
09/01
Deux trois choses que j’ai apprises sur Denis Olivennes (cf 29/12) : ex-Fnac, il est désormais directeur-général délégué (Ça fait quoi un directeur-général délégué ? Délégué de quoi au fait ?) du Nouvel Observateur ; ex-Carla Bruni, il est désormais plutôt branché Inès de la Fressange (source Gala).
Cela n’excuse en rien ses téméraires déclarations à propos de Bridget Jones et de Madame Bovary, « ça les éclaire néanmoins d’un jour nouveau » comme on dit dans les rubriques littéraires du Nouvel Observateur et d’ailleurs. Cyrille Bolloré, 24 ans, est nommé directeur des approvisionnements et logistique de Bolloré Energie (source Le Figaro Economie).
Aux ânes bien mées, c’est bien connu, la valeur n’attend pas le nombre des années.
Daniel Buren édite un tapis en édition limitée, numéroté dans le tissage (pour 11 000 euros, c’est la moindre des choses) chez Chevalier (source Marie Claire Maison).
C’est Daniel BuBen.
J’aimerais bien étrangler Björk, mais j’ai peur qu’elle se débatte et, surtout, qu’elle crie, ce qui m’obligerait à la lâcher pour me boucher les oreilles.
08/01
Jean-Jacques Buren ressemble à Daniel Beineix.
06/01
De temps à autre, je tombe sur un blog d’écrivain, non seulement, en général, je n’ai pas les mêmes préoccupations que mes collègues, mais je n’ai pas les mêmes occupations non plus, ils sont tout le temps fourrés au restaurant ou dans des librairies à signer des livres (sans doute maculés de graisse de canard) dont on se demande quand ils ont bien pu trouver le temps de les écrire
A la fin, peut-être que ça fait une différence. J’aimerais croire que c’est la même que celle dont faisait état Louis-Ferdinand Céline lorsque Louis Pauwels lui demandait la différence entre lui et les autres : « C’est qu’moi, j’travaille et qu’les autres foutent rien ! » Y a un peu de ça.
Philippe Billé, avec ses vœux pour 2009, m’a envoyé les six numéros de Discreto, sa dernière lubie éditoriale. Dans le numéro 5 (Au coin des yeux, d’un certain François Talmont), je lis en date du 25 septembre 2008 : « Je me souviens très bien de la première fois où j’ai entendu quelqu’un parler dans son téléphone à une terrasse de café comme s’il était seul au monde et que je m’étais dit que cette fois c’était sûr les carottes étaient cuites ».
C’est sûr ! Elles sont cramées. Il n’y a pas très longtemps encore se « parler tout seul » vous faisait regarder (par en-dessous) d’un air navré (« Le pauvre ! »), mais faisons confiance à la carotte comme au progrès, nous nous verrons, peut-être, récompensés (qui sait, par une épidémie de cancer des oreilles !) et resterons, enfin, seuls au monde, mais entre nous.
Pour rester dans le style « scrogneugneu » qu’affectionne, avec un tantinet d’affectation, Philippe Billé, cette étude d’un tour de passe-passe qui, comme tous les tours de passe-passe de ce genre, a tout intérêt à ne pas être remarqué.
Le Monde, daté du 31 décembre 2008, consacre une pleine page au procès Polanski à l’occasion de la sortie du film Wanted and Desired de Marina Zenovich.
Le film est soi-disant formidable, je veux bien le croire ; ne l’ayant pas vu, je ne me prononcerai pas.
Ce qui me gêne aux entournures, c’est que si je lis bien ce qui est écrit dans Le Monde, on fait surtout le procès du juge Laurence J. Rittenband (mort depuis) sinon dans le film (parfaitement honnête et pas voyeur un brin d’après Jacques Mandelbaum qui a l’air d’en connaître un rayon), du moins dans l’article. Ce juge n’était peut-être pas excellent, il a, peut-être, commis un tas de fautes formelles, bafoué la procédure, il a « trahi sa parole », « joué avec l’accusé comme avec une proie », « abusé de son autorité », « navigué au gré des réactions des médias américains », mais, surtout, il « mange grave ».
Ce qui me dérange plus qu’aux entournures, c’est que, autant que je le sache, il s’agissait pour ce terrible enfoiré de Rittenband (on le voit bien sous les traits d’un redoutable réactionnaire, aigri de nature et vicieux de surcroît… peut-être même pédophile) d’instruire l’affaire Polanski puisque Polanski était accusé. Accusé de quoi ? D’avoir baisé une fillette de treize ans (ce que je peux comprendre, les fillettes de treize ans sont, souvent, troublantes ; vingt ans après, elles sont, quelquefois, assez sympas pour pardonner publiquement ceux qui ont été un peu trop troublés). Viol ou simple détournement de mineure, c’est la seule ambiguité (qui n’est pas mince) de l’affaire (qui n’a pas été jugée, Polanski s’étant carapaté entretemps). Pour un truc de ce genre, on peut prendre davantage que pour avoir « navigué au gré » ; « abusé » ; « joué » ; « trahi », etc). Ce ne serait que justice. Pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes, on ne risque rien. C’est dommage.
Le passage le plus tordu de l’article demande à être cité en son entier.
C’est un modèle.
Professionnel.
« En 1977, Polanski, âgé de 43 ans, fait une séance de photos avec Samantha Geimer, un modèle amateur de 13 ans, dans le cadre d’une commande passée par le magazine Vogue. La scène se déroule à Mulholland Drive, dans la maison de Jack Nicholson, alors absent, où Polanski prend de la drogue avec la jeune fille et a une relation sexuelle avec elle. »
Facts ! Facts ! Facts !
Good guy !
Nice job !
Continuons…
« La mère de Samantha, qui avait incité sa fille à se prêter à l’exercice, porte aussitôt plainte et le réalisateur est arrêté le 11 mars. »
Facts ?
Non.
Good guy ?
Non.
Nice job ?
Non.
Belle saloperie ?
Sure.
A quel exercice la mère de Samantha aurait-elle donc incité sa fille ?
Hein ?
Le lecteur moyen (il ne faut pas la lui faire) a pigé le scénario (Mulholland Drive s’y prête) : Samantha est une pute (« Modèle amateur, mon cul ! ») ; sa mère, une mère maquerelle (« Vous n’allez pas me dire qu’elle ne savait pas ce qui allait se passer, non ? ») et ce pauvre (« Le pauvre ! ») Roman est tombé dans un piège.
CQFD.
Imaginons un seul instant que ce soit Patrick Devedjian qui soit seulement soupçonné de faits semblables, Le Monde (qui me doit toujours ma pige du mois d’août 2008) en rendrait-il compte avec les mêmes tropes ?
Comme dit la chanson : « Perhaps ! Perhaps ! Perhaps ! «
Comme je le pense : « Mon œil ! »
05/01
Atiq Rahimi aurait appris le français en lisant Marguerite Duras. Evidemment.
Atiq Rahimi aurait appris le français en lisant Marguerite Duras. Dans ces conditions.
Atiq Rahimi aurait appris le français en lisant Marguerite Duras. On comprend mieux.
Elizabeth Quin à propos du Livre des vanités qu’elle vient de publier aux Editions du Regard : « J’avais même imaginé qu’il pourrait être vendu dans un coffret en forme de cercueil avec couvercle pivotant, mais bon là, j’allais trop loin. »
Ah, oui ! Vraiment trop loin.
In Les Inrockuptibles (C’est une Bible, l’équivalent pour moi du Nouvel Observateur des années 60) n° 678, sous la plume de Johanna Seban et à propos de la collaboration entre Damon Albarn et Amadou & Mariam : « Deux morceaux résultent aujourd’hui de cette coopération : un premier (Ce n’est pas bon), traditionnel et sympathique, mais avec un texte franchement niais… »
Deux pages plus loin, on peut lire : « Ce n’est pas bon est l’un des morceaux tirés de leur nouvel album, Welcome to Mali, parmi les plus révélateurs de cette nouvelle et renversante esthétique. »
Celle de la niaiserie ?
In Les Inrockuptibles (C’est une mine sans fond, les secrétaires de rédaction roupillent toute la semaine dans les vapeurs de cannabis) toujours, signé Philippe Azoury (plutôt bon d’ordinaire) : « ces énormes trucks (Ah, les trucks !) transportant des rondins vers les aciéries ». Si les aciéries marchent au bois, le Washington et l’Oregon ont du mauvais sang à se faire.
A propos de sylviculture, le e-book sauvera l’Amazone comme le Viagra a sauvé les rhinocéros.
Si le progrès sauve la nature, tout est bien qui finit bien.
4 janvier 2009
Pute sans frange s’ennuie grave
Derrière les platines, les « Putafranges » s’affichent en robes bustier et diadèmes Chaumet. Respect !
Lorsqu’il a joué en Bourse, l’ami Keynes a perdu la plus grande partie de sa fortune, il s’est par la suite contenté de devenir un économiste réputé faisant la leçon aux chefs d’état n’écoutant pas ses conseils avisés. Son grand admirateur, Minc, ruine à peu près toutes les entreprises qu’il conseille. Les chiens ne font pas des chats, ce qui n’empêche pas le petit porteur de s’inquiéter. A sa place, on en ferait autant.
Alain a encore oublié de fermer le gaz
Une étude (néerlandaise) montre que « les enfants nés par césarienne auraient davantage de risques de souffrir d’asthme que les autres. Ce risque est particulièrement marqué chez les enfants ayant des parents allergiques. L’étude n’explique pas le lien de cause à effet entre l’asthme et la césarienne, mais elle souligne la nécessité de prendre en compte les antécédents familiaux ».
Voilà une étude qui fait avancer la science et des chercheurs qu’il faut encourager en les submergeant sous un flot de subventions.