AU JOUR LE JOUR
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2010
(deuxième trimestre)

Sine ira et studio

30/06

Dans l’avion du retour, j’ai regardé d’un œil Invictus de Clint Eastwood… tout y est : les plans convenus, la morale gélatineuse, les dialogues en contreplaqué de 8, la béatification crétine (Nelson Mandela en bâtard niais de l’abbé Pierre et de Sœur Emmanuelle), le massacre de la réalité au nom du réalisme ; Clint Eastwood est au cinéma ce que Bouguereau était à la peinture. La raison de son succès*, sans doute…

* sa belle gueule doit quand même y être, aussi, pour quelque chose.

A l’aéroport, j’ai parcouru le Wall Street Journal (on devrait lire plus souvent le Wall Street Journal), j’y ai appris que l’action Barnes & Noble venait de perdre 20% en une seule séance. Bien que la chaîne américaine de librairies ait réagi au numérique plus vite que la Fnac par exemple en produisant son propre lecteur, elle ne fait pas le poids face à Amazon.
Pendant ce temps les éditeurs français bêlent avec les mous : « Le livre papier ne mourra jamais ! » et Alexandre Jardin écrit un livre numérique pour le numérique.
Changez rien !

Et les droits d’auteur, je vous les raccourcis comment ?

29/06

J’ai remarqué que, dans leur ensemble, les porteurs de nœuds papillons se prenaient, presque toujours, pour des excentriques, alors que leur immense majorité est composée de remarquables connards (quand ils fument la pipe, c’est pire) souvent bruyants.

Photo : Piotr Redlinski

NEW YORK ! NEW YORK !

Arrivés à Seattle le jour de la Gay Pride, on pensait pouvoir assister au spectacle, manque de pot, à 16 heures tout était plié. En revanche, le drapeau gay a flotté sur la ville jusqu’au lendemain matin.

Enfile, enfile l’aiguille, ma fille !

Ce matin, j’ai ramassé dans une poubelle une revue gay (112 pages grand format) qui avait échappé à la vigilance des agents de la voirie. La rubrique littéraire y est tenue par un nommé Paul Constant ; à propos de Lunar Park de Bret Easton Ellis, il écrit : « Le livre n’arrive pas même à ressembler à un roman de Stephen King voulant à tout prix ressembler à un film de David Lynch ». C’est pas mal vu.
Que les Français pensent qu’Ellis est le « plus grand écrivain américain vivant » semble à ce garçon une insulte au jugement du même ordre que leur goût pour le comique de Jerry Lewis.
En tous les cas, nous n’assisterons pas à la lecture que donne l’idole des Inrocks chez Elliott Bay Book Company (l’une des « ex » plus belles librairies du monde, puisqu’ils ont, hélas, dû déménager*), nous serons dans l’avion qui nous ramène dans la principauté, dans l’attente des emmerdes qui nous y attendent.

* les hasards de l’existence font de moi, parfois, un invraisemblable snob. Il n’y a pas que les hasards, d’ailleurs !

28/06

En regardant à Neah Bay Greg Colfax* sculpter les mêmes masques que ses ancêtres makahs**, je me disais que beaucoup d’artistes contemporains faisaient, en réalité, la même chose que lui… de l’artisanat ; chacun dans son coin persuadé de faire autre chose… de l’art, par exemple.

* sa femme, Linda (allemande) fait les meilleures pizzas à l’ouest du Mississippi.
** en réalité, Greg est moitié makah, moitié… italien !

26/06

CE WEEK-END,
ON SE RECUEILLE

Saint Michaël et les bambins

25/06

Une ou deux pipes et il n’y paraîtra plus,
Tous ces bleus à l’âme auront disparu.

Cindy Crawford ressemble de plus en plus à Raquel Welch et Raquel Welch, entr’aperçue sur ABC Family jouant (mal) dans un série télévisée (niaise), à Elizabeth Teissier (sauf qu’il semblerait que ses deux seins soient du même volume, cf 28/01).

Un jour ou l’autre, les gens sur les comportements desquels vous n’avez jamais porté le moindre jugement finiront par vous reprocher de leur faire la morale.

C’est vrai qu’elle n’est pas très distinguée*, mais ce n’est pas une raison non plus pour lui casser les couilles**…

* elle ressemble à une animatrice de télévision de la principauté dont le nom m’échappe… Cécile de Ménibus, peut-être ou alors Virginie Efira…
**tout cela sans compter qu’une fois « libérée », elle nous les brisera moins que Régis « Pétesec » Debray, Florence « Sympatoche » Aubenas ou même Ingrid « Virgen de todas las Dolores » Betancourt.

24/06

Femme à lunettes,
femme à quéquettes
Femme à lentilles,
femme à bisbilles

Tout le monde le sait, c’est dans la marine…

Photo : Alfred Eisenstaedt

Avant de mourir à 91 ans,
Edith Shain en aura bien profité

Idem

Sous un autre angle

RIP

21/06

J’avais déjà envisagé l’hypothèse que François-Marie Banier soit un petit joueur, il faut bien envisager maintenant que, comparé à d’autres, il soit honnête.

Je signale à ceux qui regardaient le foot (que personne ici ne regarde, excepté les Mexicains) que ce sont les Lakers qui ont gagné (et que Manute Bol est mort).

19/06

CE WEEK-END, 
ON EST PRIVE DE TELE

On réfléchit… ou l’on fait semblant

17/06

Hier soir, épisode formidable de Dog the Body Hunter.
Au début Fifille va faire les courses pour bébé (elle est enceinte jusqu’aux gencives) dans un Baby Emporium avec Maman (qui fait penser à une Dolly Parton du gabarit approximatif de Jean-Marie Le Pen), pour l’occasion, la matrone a sorti des ongles roses de dix centimètres de long (minimum) et s’est collé quelques strass sous l’arcade sourcilière gauche ; le gendre suit, le regard torve, la casquette à l’envers et le chéquier au poing. Ils achètent tout le magasin et collent sans ménagement le bastringue à l’arrière d’un pick-up GMC noir. 
Cap sur le chenil qui fait aussi QG de campagne. 
Le Dog les attend avec une nouvelle mission à la clé : attraper un type patibulaire qui ne s’est pas présenté au tribunal (sans doute pour ne pas être condamné pour les nombreux méfaits dont il est accusé). Le Dog demande à Fifille, échouée sur le canapé comme un veau marin sur son ponton, de conduire la voiture d’assistance, prétextant son état, elle refuse ; le Dog lui rappelle qu’on est au pays de la libre entreprise et que, si les gonzesses enceintes de dix mois commencent à tordre le nez lorsqu’on leur propose du boulot, le communisme est aux portes du Tennessee. Fifille n’apprécie pas les remontrances paternelles, elle fait même carrément la gueule et finit par claquer la porte ; les autres se marrent (C’était une blague !). La fine équipe s’affrête de pied en cap, le look obtenu est assez proche de celui d’un groupe de heavy-metal scandinave, les grenades, téléphones portables, insignes divers, aérosols de toutes sortes qui tintinnabulent suspendus à tous les œillets et brides de leur accoutrement médiéval en sus. 
Cap sur la baraque des parents du délinquant ! 
Surprise, toute la famille du fuyard (quart-monde bronzé et tatoué de longue date) prend l’air sur des sièges en plastique devant son garage. Dog explique sa présence, Maman téléphone au délinquant (la mère de ce dernier lui a refilé son numéro de portable) pour lui demander de se rendre. Tony Montana répond qu’il arrive de suite… En l’attendant les deux bandes sympathisent, Maman Dog (très chic en gilet pare-balles échancré dont ses avantages débordent) félicite Maman Montana pour sa nombreuse progéniture qui se révèle pour partie être celle du délinquant qui a pris du retard sur l’horaire (il a, malencontreusement, crevé sur le chemin) ; le Dog admire une œuvre d’art (un château-fort en rouleaux de papier-toilette), c’est encore l’œuvre du délinquant. Ils se congratulent et se tombent dans les bras à qui mieux mieux. 
Le délinquant se pointe dans une voiture de délinquant avec une gonzesse de délinquant, particulièrement mamelue, à la place du mort. Il opine du chef lorsque tout le monde lui fait la morale, lui expliquant par le menu que ce qu’il a fabriqué jusqu’alors n’était pas bien du tout (sauf le château-fort en papier-chiotte), mais que ce qu’il est en train de réaliser (en gros, se faire foutre en taule de son plein gré) est fantastique ! 
On lui passe les menottes et on l’embarque.
Tout le monde s’embrasse et promet de se revoir à l’occasion du procès. 
Cut sur la niche.
Fifille est en train de perdre les eaux sur le tapis du chien (le vrai), son mari la caresse comme si de rien n’était. Il finit par se décider à la décoller au cric pour l’embarquer à l’hosto. 
Elle brâme, elle souffle, elle beugle. 
Cut sur la salle de travail.
Maman rythme les contractions de Fifille en pleurant tant et plus (elle a changé d’ongles entretemps), le mari de Fifille règle l’objectif de son appareil-photo numérique à 3 000 pixels sur la vulve de la parturiente ; le moutard finit par en jaillir, on le nettoie, on pleure ; le Dog se pointe en chemise de gala rebrodée de têtes de mort et d’inscriptions en gothique ; tout le monde se tombe dans les bras. 
Plan final : le Dog, Fifille et le bébé (assez mignon, une fois débarrassé du mucus). 
— He’s perfect ! 
— Yes, he is… perfect !
Générique.
On a encore de sérieux progrès à faire pour parvenir à des splendeurs semblables.

Même chaîne, et en suivant : Billy l’Exterminateur !
C’est construit un peu pareil : y a le héros, son père, sa mère (qui fait standardiste), son frère et sa femme (blonde). Billy ressemble à une espèce de Crocodile Dundee goth surmonté d’un chapeau de cow-boy en cuir noir. 
D’ordinaire, sa mère l’appelle alors qu’il est en voiture pour lui expliquer que la maison d’une brave femme (ou d’un brave homme) est envahie de chauve-souris (ou de punaises), à moins que  son jardin (ou son garage)  abrite une colonie de castors (ou un serpent gros comme l’avant-bras de Sergio Oliva). 
Je ne vais pas tout raconter, mais, en gros, Billy débarrasse la brave femme (ou le brave homme) de ses chauve-souris (ou de ses sauterelles) après lui avoir expliqué qu’elles auraient pu lui coller tout un tas de maladies abominables. 
Il opère de même avec les guêpes, les serpents, les araignées, etc… Peu lui chaut, aucune vermine ne lui est étrangère, quand Billy extermine, il extermine !
Entretemps, son père est victime d’une crise cardiaque dont il semblerait qu’il se remette les épisodes suivants. 
Ça se passe en Louisiane où le nuisible pullule, c’est un peu moins bien que Dog, mais pas mal quand même…

Beaucoup d’émissions sont construites sur le mode de la Star Academy (mâtiné du Loft et de Greg le Millionnaire) : un échantillon de crétins, une brassée de pétasses, un  jury de ringards aux compétences improbables, et Avanti la musica ! C’est du billard, du nanan ! La ménagère est captivée. 
Comme les producteurs ont écumé à peu près toutes les professions du spectacle, ils râclent désormais le fond et râclant le fond, ils ne pouvaient que ramener l’art contemporain à la surface. Hier soir, j’ai donc regardé une homosexuelle végétarienne entre deux âges, un afro-américain à bouc, un asiatique, la tignasse exacerbée, une jeune fille de bonne famille et même un type qui ressemblait à un authentique étudiant des beaux-arts (peigné en dépit du bon sens et visiblement perturbé) passer leur diplôme devant un jury composé de deux hommes, genre galeristes de téléfilm : l’un avec des lunettes (le conceptuel), l’autre vêtu d’une veste en madras boutonnée curieusement (l’émergent), et de deux femmes habillées pour tourner un épisode de Miami Vice se passant dans le milieu de l’art… (meurtre lors d’un vernissage and so on).
Ça m’a rappelé les rares occasions où j’ai présidé ce genre de rite de passage.
Chacun était pénétré de son importance (c’est bien le moins), les œuvres étaient l’équivalent en art des chansons de la Star Academy, catastrophiques, les artistes… itou !
Faudrait en parler à Troncy et Bousteau.

Bourguignonne déterminée à obtenir 
les félicitations du jury 
avant d’exposer au Consortium,

mais Villa Arson, ses copines ne dorment pas

et à Paris, non plus

J’ai vu, aussi, une émission où leurs propriétaires déguisent des chiens en autre chose : en bison, en punk, en extra-terrestre, en dromadaire, par exemple. 
C’est pas mal ! 
Hier soir, c’est le bison qui a gagné, ses maîtres en ont profité pour entamer une danse du scalp du meilleur effet non sans s’étreindre et pleurer en poussant des hurlements (d’après mes récentes observations, c’est la principale occupation des indigènes lorsqu’ils ont arrêté de parler pour ne rien dire).

16/06

PSYCHOSE

Un demi-siècle que Janet nous excite
avec ses sous-vêtements,

sans parler de Marli Renfro, son body-double…

Curieux cet acharnement à vouloir acheter une fortune ce qui ne vaut rien (Le Monde).

15/06

22 points dans les carreaux !

La Celtic était trop seule
(un peu optimiste, aussi)

Et les Lakers bien trop nombreuses

Il faut se souvenir que c’est Christian Blanc qui a mis fin aux privilèges indus des membres du personnel d’Air France. Martine Bidegain, ex-PSU de la rue de l’Université, belle-mère d’Hervé DiRosa, veuve de l’un des grands argentiers du PS, qui l’avait assisté dans cette opération, me le rappelait lors d’un séjour au Mexique. Elle s’en félicitait (« Il a sauvé l’entreprise* ! »), j’étais plus réservé ; un peu étonné même de constater à quel point les privilégiés, surtout de gauche, considèrent comme des privilèges ce qui ne menace en rien les leurs (ou si peu), ceci juste avant de comprendre que le métier des privilégiés professionnels consiste à abolir TOUS les privilèges dont ils ne sont pas les bénéficiaires exclusifs.
Œil pour œil, dent pour dent, lutte des classes oblige : je me réjouis donc de la fin des privilèges cubains de Christian Blanc et si demain la populace (trois stewards, six hôtesses et une douzaine de bagagistes) tentent de le jeter du haut d’une tour de contrôle, je ne les en blâmerai pas.

* D’après elle, les employés leur en étaient éternellement reconnaissants et ne manquaient pas de le lui faire savoir (les larmes aux yeux) chaque fois qu’elle prenait l’avion en classe Affaires. La bourgeois(i)e, qui s’y connaît en la matière, a toujours eu tendance à me trouver « amusant » et à me prendre pour un con par la même occasion.

La preuve : elle se marre !
(c’est peut-être la tequila)

Avant de céder la place à Xavier « Black Hair » Darcos, Olivier « Skin Head » Poivre d’Arvor a déclenché une campagne d’envergure dont la littérature française sortira, à coup sûr, victorieuse : il a donc déplié sur le front occidental qui vous savez (cf 14/06), mais aussi, sur le front oriental, un autre corps d’armée comptant entre autres valeureux grognards: Olivier Rolin (ils sont drôlement bien placés, les frangins Rolin), Maylis de Kérangal, Patrick Deville, Guy Goffette, Wilfried N’Soudé, Mathias Enard, Eugène Stavitzkaya (notre allié belge), Jean-Noël Pancrazi, Jean Echenoz, Danielle Sallenave, Géraldine Dumbar et Dominique Fernandez (prophète bouriate à ses heures, sa déclaration : « La conquête gay atteindra la Bouriatie » a rempli d’espoir tous les démocrates d’Oulan-Oudé qui n’attendent que la tenue d’une Gay Pride sous leurs balcons, et la traduction de l’œuvre complète de son auteur). 
Nous tenons donc, désormais, le monde en tenaille. Ça va chier des bulles !
La seule chose que l’on puisse regretter au sujet d’offensives de cette qualité, c’est que la retraite des grenadiers de la Garde soit prise en charge par le Ministère. Ils reviendraient à pinces, ça les ferait réfléchir à deux fois !  

Aperçu un prédicateur, hier après-midi, à la télévision : veste rose, jean repassé, chaussures blanches, coupe Montlhéry Pento, d’origine garantie ; rien d’exceptionnel si ce n’est que sa gueule me dit quelque chose, comme c’est le vague sosie de Philippe Tesson (sans la fourrure dans les oreilles), je laisse tomber jusqu’à ce qu’il se mette à chanter sur une bande enregistrée… Pat Boone ! C’est Pat Boone !
Pendant son sermon, il se plaint un peu de ne pas avoir été intronisé au R’n’R Hall of Fame, alors qu’il était le « rival » d’Elvis Presley ; en l’écoutant massacrer Ain’t That A Shame, on pourra relativiser l’injustice.

PAT « SHAMELESS » BOONE

La caravane a toujours été l’idéal de vie de D. Elle est aux anges, on a trouvé un mobil-home à Westport (Washington), et en première ligne qui plus est ! On se croirait au camping de Claouey (Gironde)… si ce n’est qu’un lion de mer bronze sur un ponton et que les pélicans passent au-dessus de nos têtes en formation serrée, comme une escadrille de l’US Air Force.

OUTSIDE

INSIDE

On a fêté l’évènement avec du Freixenet dans des coupes en plastique. Byzance !

Pépère roupille après s’être tapé tous les appâts des pêcheurs de crabes

Banzaï ! 
(les ptérodactyles attaquent)

14/06

Ça y est, ça recommence, sous l’égide du Quai d’Orsay, les écrivains français envahissent l’Amérique ! Côté Ouest cette fois et à cinq seulement : Jean Rolin, Alain Mabanckou, Véronique Ovaldé, Boualem Sansal et Philippe Djian, le dernier nommé résume le projet à la perfection : « Être traduit en anglais, c’est ce que beaucoup d’écrivains attendent. Surtout ceux de ma génération qui ont été très marqués par la culture américaine ». C’est exactement ça, mon Philou ! 
Et ils attendront…
A remarquer que le mauvais goût (mais, à ce niveau peut-on encore parler de « goût » ?) est la chose du monde la mieux partagée, de l’abbé Nourry (PDG de Hachette), amateur de Stephenie Meyer à l’Université américaine qui plébiscite Faïza Guène… rien ne change : n’importe quoi  plutôt qu’un livre, n’importe qui plutôt qu’un écrivain.

Un nommé Fred Griot se définit lui-même comme : « poète d’ouverture », je me demande comment Arthur Rimbaud aurait pu se présenter pour demander une aide à la publication.

J’ai trouvé (dans le Nouveau Testament) l’origine du slogan de Nike : His mother said to the servants, « Whatever He says to you, DO IT. » (Jean, Chapitre 2, Verset 5)

Pascal Quignard est à la langue ce que Las Vegas est à l’architecture (et Dubaï à l’urbanisme).

STUC EN STOCK

CÆSARS PALACE
(CHECK-IN-CHECK-OUT)

92

86

12/06

CE WEEK-END, 
ON JOUE A CE QUE L’ON VEUT
(AVEC QUI L’ON VEUT)

A la crapette, avec Jane

Au ballon prisonnier, avec Raquel

11/06

Hier soir, Walla Walla : expérience d’immersion extrême, j’ai regardé les Lakers contre les Celtics dans un Best Western en bouffant du KFC. 
Les Celtics ont gagné la quatrième manche : 2 à 2, balle au centre…

MATCH NUL
(peut-être, un petit avantage aux Lakers, tout de même )

LAKERS

CELTICS

10/06

Le bracelet de Lindsay « Vicious » Lohan a couiné hier (elle se serait tapé deux bières en-douce)…

La disparition des hirondelles dans nos villes m’a fait penser à d’autres disparitions non moins mystérieuses ; que sont devenus : les pit-bulls, les soucoupes volantes, lle virus H1 N1 et l’expression « éponyme » ?

VRAOUM !

Pas encore assez avancé sur la voie du détachement, j’ai lu, je ne sais plus où : « Romain Goupil, l’insoumis » eh bien, j’ai eu un léger spasme de la paupière gauche. En revanche, un bonheur ineffable m’a envahi à la vision des nouveaux seins de Sarah Palin, c’est un pas décisif de l’humanité vers une surhumanité (plus ou moins décrite in Hyperman, Editions François Bourin) envié par tous, enviable pour chacun.

700 chaînes, c’est formidable, on ne regarde plus la télé !
A propos de chiffres, j’ai reçu mes droits d’auteur (Grasset) pour l’année 2009 : 50,37 €. A peine l’équivalent d’un déjeuner de Manuel Carcassonne ! Va falloir qu’il se colle au régime le Manuel ! Ça ne lui fera pas de mal…
Et quand on pense qu’ils sont encore des (dizaines de) milliers à envoyer leurs manuscrits par la Poste et à rêver de Gloire et de Fortune, on se dit que les escrocs ont encore l’avenir devant eux…

Si l’on constitue des collectifs, si l’on injecte des évidences, si l’on concilie l’irréconciliable, si l’on apprivoise l’étrangeté, si l’on admet les contradictions, si l’on mutualise les analyses et les regards, si l’on accompagne l’acte créatif tout en maniant le paradoxe, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes et dans celui des écoles des Beaux- Arts réunis. 
Ça va être difficile.

On voudrait bien des aventures, un destin, mais pas trop mortels. Alors que…

09/06

Aujourd’hui, pour revoir des hirondelles, il faut aller jusqu’en Idaho. Ça fait loin…

08/06

On ne m’ôtera pas de l’idée que les habitants d’un pays où, en pleine ville, les ours jouent sur la pelouse et grimpent aux arbres des particuliers, pensent différemment de ceux d’un autre où l’on enverrait deux corps d’armée pour exterminer le plantigrade.

Columbia Falls
(Montana)

05/06

CE WEEK-END,
ON SE SOUVIENT D’ANITA,
ET ON LA REGRETTE

04 juin 2010

Pink Flamingos 
Philipsburg (Montana)

In Livres-Hebdo

« Pierre Bergé a remporté pour ses Lettres à Yves (Gallimard), au deuxième tour d’un scrutin très serré, le prix Le Vaudeville*, doté de 8 000 euros, remis à la célèbre brasserie éponyme de la place de la Bourse, à Paris, et qui récompense un ouvrage français faisant preuve d’esprit.

L’ancien compagnon d’Yves Saint Laurent l’a emporté grâce à la double voix du président du jury, François Armanet, par sept voix contre six à Flore Vasseur (Comment j’ai liquidé le siècle, Equateurs).

Le jury est composé de douze journalistes : François Armanet (président), Bayon, Sylvain Bourmeau, François Busnel, Marie-Laure Delorme, Guillaume Durand, Alix Girod de l’Ain, Marc Lambron, Gilles Martin-Chauffier, Fabienne Pascaud, Bertrand de Saint-Vincent (secrétaire général) et Pierre Vavasseur. »

Vu du Montana, ça vous a une de ces gueules !
Quoi qu’il en soit, une fois de retour, il faudra s’en souvenir du nom de ces gens… on ne sait jamais ! Un jour ou l’autre, ils pourraient avoir un pouvoir autre et alors là, gaffe ! 
Jusque-là, on est autorisé à leur porter le mépris le plus absolu.

* Il faut se souvenir que ce prix a couronné (entre autres) : Justine Lévy (fille de), Frédéric Mitterrand (neveu de), David Mc Neil (fils de) et Philippe Djian (fils de personne). J’ai été sur la liste une fois (la première, je crois, contre Justine Lévy, je n’avais pas plus de chance de gagner que contre Joy Sortman pour le Prix de Flore) et en photo (enfin, il fallait savoir que c’était moi) sur le carton d’invitation qui a suivi… faut pas se plaindre, le buffet est formidable (surtout les huîtres) !

Avant le naufrage,
dernière escale pour l’équipage du Vaudeville

31/05

MEMORIAL DAY

QUAND ON VOIT ÇA

Livingston
(Montana)

ON COMPREND LE RESTE

Everywhere

UN PEU D’ART 
POUR PENSER A AUTRE CHOSE

Ça me fait penser à quelque chose, 
mais fallait y penser

Le couple de Damas
Présence Panchounette
(Musée de l’objet, Blois)

J’aurais bien aimé que l’on pense à ces deux-là,
mais, même à plusieurs, on ne peut pas penser à tout…

David Hammons

David Hammons, encore…

29/05

CE WEEK-END,
ON FAIT LE MENAGE 
DANS LES COINS

28/05

FRANGLISH WINNERA

27/05

Au fin fond du Wyoming, D trouve encore le moyen de faire de la soupe aux choux (excellente au demeurant), c’est Bouffalo Bill !

One thumb up !

Putain, hier soir, vision de cauchemar, les Bee Gees ou ce qu’il en reste (deux frères Gibb reconstitués à la Patafix) à la télé (« American Idol », l’équivalent de la « Star Academy », je suppose) ; déjà qu’ils étaient pathétiques en temps ordinaire… là, c’était au-delà du supportable, même pour un amateur d’insupportable ! 
J’ai zappé pour tomber sur « Dog, the Body Hunter ». Grandiose ! Un dingue passé au carotène avec des cheveux frisés, peroxydés de frais, lui tombant au bas des reins, poursuit, jusqu’à plus soif, des « criminels » avec sa fine équipe : un vieillard ressemblant plus ou moins à Porter Wagoner, un jeune, les tempes rasées et le catogan graissé au cambouis d’occase, une jeune fille (peut-être sa fille) enceinte jusqu’aux narines et un cougar hypertrophié de la mamelle (peut-être sa femme). Joss Randall en White Trash… Fascinant ! Presque autant que la coupe de cheveux de Donald Trump qui parraine une autre émission dont je me promets déjà monts et merveilles.

Je ne sais pas qui est cette Lindsay Lohan ni ce qu’elle fabrique dans l’existence, elle ne m’a pas l’air très fine, elle n’est pas très distinguée (pas beaucoup moins que Dog ou Trump), mais elle ne m’a pas l’air très méchante non plus ; je ne sais pas ce qu’elle a fait récemment de si répréhensible, mais un juge va lui imposer de ne plus boire d’alcool, et le port d’un bracelet pour vérifier qu’elle respecte bien cette interdiction. 
Bizarre dans un pays où la vente d’alcool est autorisée de l’interdire à quelqu’un, pour son bien, je le suppose. De quel droit ? En quel nom ? N’est-ce pas une atteinte aux libertés élémentaires ? Et que vient donc fabriquer la morale dans cette affaire ?

La dernière fois que j’ai rencontré Olivier Cohen*, en guise de préambule, il m’a tendu la biographie de Raymond Carver par Carol Sklenicka (Scribner), comme il m’avait invité à prendre un café alors qu’il venait juste de refuser de publier un de mes textes**, j’ai cru que, pour atténuer ma déception, il me faisait un cadeau… Macache bono ! Pas du tout… Quand je l’ai remercié de son attention (j’ai, peut-être, juste fait mine de ranger le pavé dans mon sac après avoir regardé les photos), il m’a répondu : « Non, non… c’est le mien ! J’en ai qu’un ! Je vais le publier… » 
Il a quand même payé le café.
Je suis tombé sur la biographie en question à Port Angeles (Washington) où Carver a vécu les dernières années de sa vie. 
Je l’ai achetée. 
Carver n’a pas eu une vie très intéressante (pas de quoi remplir quatre cents quatre-vingt pages en tous les cas), il est vrai que sa bio ne nous prend pas par surprise, elle est sous-titrée : A Writer’s Life, les écrivains ayant rarement des vies très intéressantes (c’est pas ça qu’on leur demande), on n’est pas déçu du voyage. 
Ray n’est pas très sympathique (grand méchant mou, dépressif banal, alcoolique égotiste, parfait casse-couilles pour tout dire) à l’inverse de sa première femme (Maryann) sans qui il n’aurait rien été du tout (pour la remercier, il lui foutait un peu sur la gueule***) ; sa dernière (Tess Gallagher), poétesse de profession est une emmerderesse d’envergure (qu’il n’a jamais tusté), elle sera donc parfaite dans le rôle de la veuve abusive ; ses deux enfants ont fait ce qu’ils ont pu … se débattre dans le merdier familial ; dettes puis bourses puis prix ; sa Corvair n’avait pas de marche arrière, il s’achète une Mercedes aussitôt qu’il gagne du pognon ; il faisait partie des AA ; il meurt du cancer du poumon… Toute cette banalité répertoriée avec soin serait intéressante (le seul passage un peu marrant met en scène… Olivier Cohen ! Invité avec une copine à une fête chez Carver, il manque tourner de l’œil en écoutant les potes de Ray raconter comment l’un d’entre eux a été obligé d’achever un daim à coups de crosse) si Carol Sklenicka avait écrit autre chose qu’une biographie où rien ne manque (les notes remplissent quarante-six pages en petits caractères ; l’Index fait trente-sept pages sur deux colonnes ;  à eux-seuls, les remerciements font quatre pages) sauf l’essentiel… un peu de vie peut-être ou un peu de talent. 
Quoi qu’il en soit, cinq cents soixante-dix-huit pages chiantes à propos d’une vie chiante, la traduction s’impose.

* Olivier Cohen passera à la postérité pour avoir publié Jean-Paul Dubois, Olivier Adam et Véronique Ovaldé,

à moins qu’il n’y passe pour avoir refusé de ME publier à deux reprises.

** Il existe deux principales attitudes chez les éditeurs qui refusent un de vos livres : ceux qui vous évitent à tout prix, croyant, sans doute, que vous allez les étrangler sur place et ceux qui veulent à toute force boire un coup avec vous, pour s’excuser, peut-être, à moins qu’ils ne jouissent ainsi de leur position davantage.

*** syndrome assez courant chez des gens dont on imagine, a priori, qu’ils en seront épargnés.

Ocean Drive, on attend l’emmerdeuse de pied ferme

Deux ou trois choses encore à propos de Carver, je crois avoir été l’un de ses rares lecteurs lorsque Olivier Cohen l’a publié chez Mazarine, en revanche le culte dont il est désormais l’objet (surtout de la part d’écrivains ignorant ce que son minimalisme doit à Gordon Lish, son éditeur) me semble légèrement excessif (c’est pas Tchekhov, non plus).
Une des choses qui me semble intéressante chez lui en tous les cas (techniquement parlant), c’est la manière dont il travaille les dialogues, en tricotant la sécheresse d’Hemingway et l’absurde venu de Beckett… Ses personnages ne se comprennent pas donc ils ne se « répondent » pas ; cela donne du « réel » une vision plus réaliste que celle rendue d’ordinaire même chez les bons dialoguistes. 
En principauté où les lecteurs s’indignent encore que des Indiens alcooliques ne parlent pas comme la Comtesse de Ségur fait parler Dilloy le cheminot, évidemment, cela se remarque. Ce qui se remarque davantage encore ce sont les mauvais imitateurs (dont Djian est le prototype) qui n’ont pas compris comment c’était fait.

26/05

Après avoir fait l’admiration des « gauchistes » occidentaux, la Chine fait désormais celle des capitalistes de même provenance, et à chaque fois parce qu’elle expérimente le type de démocratie qui leur semble souhaitable ; le point commun étant un prolétariat qui se crève le cul, qui ferme sa gueule (de préférence avec le sourire) et une classe dominante dont ils font – naturellement – partie.

Et deux bouteilles de scotch avant un concert ne lui faisaient pas peur !

Jean-Philippe Smet boirait des quantités « incroyables » d’alcool… on s’en doutait un peu ; ça ne fait du bien à personne, mais là comme ailleurs, il y a les athlètes et les autres.

Un Porto flip et j’suis paf !

25/05

On voit tous les jours des gens regarder des films tournés en Cinémascope sur des écrans grands comme des timbres-poste, mais d’après des spécialistes, le livre papier ne mourra jamais.

Ni le 78 tours

Soi-disant que le tournoi de tennis de la principauté a commencé.

Le club-house est ouvert
(la foule s’y presse)

24/05

Si je voulais être admiré, j’achèterais un chien (le paradoxe étant que je n’ai pas dû tout à fait renoncer à l’ambition d’être admirable).

Ici, ceux qui courent courent souvent d’un air égaré.

Lorsque l’on rentre en Principauté, penser à pendre Echenoz* (Jean) avec les boyaux de Michon (Pierre). Ça fera gai.

* j’avais d’abord pensé à Modiano (Patrick), mais ses pieds traîneraient par terre, il mourrait dans d’atroces souffrances, ce qui n’est pas le but de la manœuvre.

Je ne déplore pas, je constate, cela suffit pour que le commun croie que je suis amer ou, pire encore, aigri alors que je suis plutôt gai (très gai comparé au restant de la profession), qu’avoir trouvé un couteau qui coupe me réjouit une journée entière, tout cela sans compter que, lorsqu’il m’arrive de les fréquenter (rarement, il est vrai), il me faut  remonter le moral de tous les dépressifs ennemis du négatif (assimilé par le commun à l’amertume sinon à l’aigreur… ce qui n’est pas toujours faux d’ailleurs).
Tout cela sans compter que sur l’échelle Bourdieu (de Bourdieu Pierre, statisticien français), j’ai crevé le plafond depuis perpette… muni de parents et de grands-parents n’ayant pas même le certif’, pédicure de province n’appartenant à aucun lobby connu envoyant ses manuscrits par la Poste, j’ai déjà eu plus que mon compte de reconnaissance symbolique !

Il n’empêche, (dé)plaire à tout le monde n’est pas à la portée du premier venu, on trouve toujours quelqu’un pour vous admirer.

RESULTAT DES COURSES,
LE LUNDI,
ON A DES REMONTEES D’HUILE

— T’es sûre que c’était du bon ?
— Pas vraiment !

ET L’ON VOIT L’OMBRE DU BAT
SUR LES TROTTOIRS
D’ARCO
(IDAHO)

C’est les radiations !

22/05

CE WEEK-END, 
ON VOIT DES CHAUVE-SOURIS PARTOUT

21/05

Même à Klamath Falls (Oregon) et malgré la neige qui tombe, la nouvelle en a réjoui plus d’un : Frédéric Beigbeder va réaliser un film !  Comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, il va adapter « L’amour dure trois ans », la chronique de son mariage avec Diane de Mac Mahon (future Madame Durand).
Il rejoint ainsi le club très fermé (il ne comptait jusqu’ici que trois membres : Bernard-Henri Lévy, Michel Houellebecq et Yann Moix) des auteurs-réalisateurs-de-génie-de-la-Principauté.

Madame Durand (ex-Beigbeder)
a la tête dans les étoiles

19/05

Puisque nous sommes en Chevrolet,
un peu de John Prine (avec Iris DeMent)

Puisque nous sommes en Oregon,
un peu de Loretta Lynn (avec Jack White)

18/05

Le monde n’a pas changé, nous le regardons différemment.

Son père est ministre de l’éducation nationale et Luce, dix ans, championne olympique aux barres asymétriques

BON ANNIVERSAIRE

Il est des interrogations sans fin (et sans intérêt, d’ailleurs) : « Qui regarde qui ? », par exemple…

et d’autres dont la réponse ne souffre aucune contestation :
« Qui a le plus beau cul : Jean Luc ou Brigitte ? », par exemple.

Nous nous poserons les dernières…

17/05

Ces derniers jours, nous avons pu éprouver l’étendue du Pacifique comme support zen jusqu’à ce que la plage (qui sert, accessoirement, de piste d’atterrissage aux avions de tourisme) soit envahie par les pêcheurs à pied munis de « clams guns » ; en un tournemain, ils avaient renversé le rivage de fond en comble. 
Les aigles chauves contemplaient l’étendue des dégâts d’un air détaché. 
Nous aussi.


La nuit, l’océan Pacifique fait le même bruit de fond que celui que l’on entend à New York.

HALF SOPHIA
HALF GINA
SYLVANA  
« NO MANGANO »
PAMPANINI

Quand j’étais petit et que je lisais Cinémonde
son nom me faisait rêver :
SYLVANA PAMPANINI !
À y regarder de plus près, peut-être que le reste (très Nous-Deux) aussi… .

15/05

CE WEEK-END,
TOUT LE MONDE A MIS 
LES GANTS

Gloria

Tony

Clara

Comme d’hab’, Bob a fait le con et compté les points

14/05

« Partout où les Américains ont tenté de produire du beau, ils ont échoué de façon remarquable », Oscar « Born to be » Wilde. Encore heureux, il leur reste la nature.

Nous ressemblons désormais, peut-être, à d’inoffensifs retraités de l’Education nationale, un brin ahuris, un tantinet terrorisés, ceux qui les prononcent sont, peut-être, de sacrés connards (ce qui reste à démontrer), mais les phrases que nous entendons le plus souvent sont : « May I help you ? », « You need some help ? » ; CAMIF or not CAMIF, il n’empêche… ça change (presque) tout !

12/05

Nous sommes au pays du couguar, je n’ai pas mis longtemps à le vérifier. Je trempais, peinard, dans le jacuzzi quand trois de ces bêtes ont fondu sur moi, un quintal chacune, soixante-dix ans passés ; l’une avait été une jolie jeune fille américaine (mince, s’est-elle sentie obligée de préciser), elle connaissait la Côte d’azur, en Grèce et en Italie elle s’était fait toucher des endroits que l’on ne se touche même pas lorsque l’on est marié, à tel point qu’il avait fallu qu’elle se batte, elle avait fini par appeler ses parents au secours et repris l’avion ; l’autre avait un père canadien et une mère polonaise, comme ils ne se comprenaient pas entre eux dans leur langue maternelle, ils parlaient anglais, du coup, elle ne savait ni le français ni le polonais, en revanche, elle avait appris le japonais lorsque son mari était en garnison au Japon ; la troisième m’a recommandé de passer par Forks pour me faire photographier sur les lieux du tournage de Vampires, une série télévisée tournée dans le coin.
Dominique m’a sauvé de leurs griffes. De justesse…

11/05

Ici, même les cow-boys s’épilent les aisselles.

Ça y est, tout près de la Sol Duc River, je commence à philosopher comme Don DeLillo et Clint Eastwood réunis : « L’Amérique n’est pas un pays, ni un rêve, ni la Voie ni le Chemin, c’est une route ».

10/05

RESULTAT DES COURSES,
LE LUNDI

On se pèse,

on a grossi…

et l’on déprime !

Tant que l’on y est, je propose que l’on inscrive au patrimoine de l’humanité le « potato-potato-potato » Harley-Davidson.

08/05

CE WEEK-END,
ON SE REGALE

On se tape des nouilles,

une saucisse, un Coca,

un hamburger

et une sucette au dessert

07/05

Je propose que l’on inscrive au patrimoine de l’humanité le bruit produit par un V8 fabriqué à Detroit avec une ligne d’échappement hors d’usage.

V8 FORD
Jackson Hole
(Wyoming)

06/05

Sorry, jet-lag !

That’s the problem !

03/05

L’embargo sur la poitrine de Marilyn Monroe est enfin levé

02 Mai 2010

CE WEEK-END,
PERSONNE N’A RIEN FOUTU

Carla a fredonné du death-metal sous la douche

Audrey s’est fait passer les sourcils au cirage

Blondie a observé les effets d’une mystérieuse
tisane sur ses pores dilatés

Il n’y a eu que Marilyn pour en foutre une rame


30/04

Je suis peut-être simple, mais des phrases comme ces deux-là me font rire aux éclats : « Je rêverais d’être une vache, une gentille vache. Une petite charolaise avec des grosses taches* qui broute dans son pré », (Julie Depardieu in Les Inrockuptibles) ; « Un détenu qui ne se lavait pas du tout est allé prendre une douche après avoir « bavardé » trois fois avec un lapin », (Patricia Arnoux in Direct Maton).

* une charolaise avec des taches, je demande à voir.

Pour ceux qui apprécient ce genre d’humour, je recommande la lecture de la brochure présentant « CE QUI VIENT », une série d’expositions qui ont  lieu du 30 avril au 18 juillet à Rennes. C’est à se tordre (et, pour peu que l’on soit un tantinet acrobate, se les mordre par la même occasion).

Laurence Parisot ressemble à Laurent Terzieff, Eric Charden ressemble à Ben (mais Annie ne ressemble pas du tout à Stone).

Le Club des Incorrigibles Optimistes de Jean-Michel Guenassia (Albin-Michel), c’est peut-être pas chiant, mais moi, ça m’emmerde !

29/04

Cette année-là, on aurait bien dû se douter que ça allait déconner
(ou, tout au moins, que les gaziers, les pompiers, et tout le boxon, allaient se foutre en grève)

Les Four Tops repartent en tournée

ALLEZ LES BLEUS !

Et UN, et DEUX et TROIS putes à zéro !

28/04

PREMIER MINISTRE
SERVICE DE PRESSE

Paris, le 15 avril 2010

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Premier ministre, François FILLON, s’est vu remettre aujourd’hui par Christine ALBANEL le rapport qu’il lui avait commandé sur le livre numérique.
Ce rapport, qui constitue le dernier maillon d’une longue chaîne de réflexion, illustre à quel point l’arrivée du livre numérique constitue une révolution ; il démontre la nécessité d’une intervention raisonnée de la puissance publique qui, en particulier, ne dissocie pas la question du patrimoine des bibliothèques et celle de la conversion au numérique de l’édition de livres.
Christine ALBANEL fait des propositions pour fournir au développement du livre numérique un cadre légal et fiscal approprié, assurer la mutation vers le numérique des petits éditeurs et des libraires, rénover et relancer le portail Gallica, unifier l’offre numérique et porter une exigence en la matière au plan européen.
Ces propositions, qui enrichissent les réflexions conduites actuellement par Frédéric MITTERRAND avec l’appui de la Direction générale des médias et industries culturelles, vont désormais faire l’objet d’une discussion interministérielle.

Le rapport est disponible sous le lien suivant : www.gouvernement.fr

Hôtel de Matignon – 57, rue de Varenne 75007 PARIS

Le rapport  sur le livre numérique, commandé à l’ancienne ministre de la culture par le premier Ministre le 20 novembre, lui a donc été remis le 15 avril (au lieu du premier avril initialement prévu, qui lui aurait mieux convenu).
Si j’ai un conseil à  donner à François Fillon, c’est de se torcher le cul avec.
Ce travail, pour lequel 38 personnes ont été consultées, comporte trente pages (5 pages par mois) ; pour en venir à bout, l’ex-ministre a été secondée par un auditeur au Conseil d’état et un ingénieur en chef des mines !
Pendant ce temps monsieur Google rigole et les Chinois travaillent.

LA CRISE ENFIN EXPLIQUEE
A CEUX QUI VONT LA SUBIR

Tout ce bordel, c’est la faute des pauvres qui n’ont pas d’argent.

La preuve…

Ils achètent des maisons de merde,

faut les virer,

qu’ils fassent leurs valises,

qu’ils repartent à zéro,

et puis qu’ils crèvent !

BON DEBARRAS !

27/04

Sur France Culture, Corinne Rondeau (je ne sais pas ce qu’elle fabrique dans l’existence, mais la gerce ne m’a pas l’air commode !) fait part de son mécontentement envers son voisin qui riait à l’écoute d’une pièce censée être drôle (ce qui n’est pas son opinion)… « J’avais envie de lui dire… bon, ça va aller maintenant ! »
Encore une figure de la culture à qui il ne faudrait  donner ni képi ni matraque, les caniveaux, sinon, seraient rouges du sang des pauvres.

Corinne est dans un bon jour
(elle fait traverser le petit Claude Lévêque)

Force est de constater qu’en France, on peut voir des gens, qui ne sont pas des clochards, et qui mangent leurs frites à même le papier sur lequel ils les ont renversées.

Dans le Monde diplomatique : « Créateurs en mal de provocation ». Même rengaine et mêmes arguments (à peu de chose près) que Jean-Louis Harouel in Le Figaro (cf, plus bas, le 10/02)

26/04

Je ne sais pas qui est cette Béatrice Guichard qui a planté – bien dans l’axe – ces huit bouts de ferraille merdiques  intitulés « Hautes herbes », Place du Louvre, mais elle doit être née de la cuisse de Jupiter ou bien connaître du beau monde !

Chez Minuit,
on s’entraîne pour le match retour

24/04

CE WEEK-END,
ON PREND UN PEU D’EXERCICE

Clint se muscle

Marilyn aussi

Marlon perd du poids

Barack joue à la balle

Et Pam se les roule

23/04

Exposition LA PESANTEUR ET LA GRÂCE au Collège des Bernardins, je comprends bien que l’abstraction (de type géométrique) a quelque chose à voir avec le divin, mais ce que je comprends, surtout, c’est que l’église catholique est à la ramasse.
En tous les cas, au buffet, c’était la ruée plus qu’à la communion !

On parle beaucoup des touristes français bloqués à l’étranger, il n’y aurait pas quelques touristes étrangers bloqués en France et qui en auraient plein les couilles de la Principauté ?

La nouvelle campagne de publicité
CHANEL
fait scandale

Ni jeune ni vieux, ça veut dire vieux.

PROMENADE

Une anorexique lit Belle du Seigneur en marchant
un couple d’aveugles sort d’un hall d’immeuble, sur le côté de la porte, une plaque où il est gravé : BUENAVISTA
Pierre Guyotat tout en noir, mais bronzé
devant le cloître des Bernardins, un barbu habillé en femme lit des mangas
Paris…

22/04

TOUS AUX ABRIS !

Orlan
publie un catalogue

Ôte ton masque, on t’a reconnue

Raphaël Enthoven (fils de, mari de, père de)
 et… Raoul Vaneigem !

Fallait nous le dire Raoul, on se serait cotisés


Chez le boulanger, pour payer son pain, on met désormais ses pièces dans une petite machine (en forme de tronc), la machine vous rend la monnaie comme un bandit manchot à Las Vegas. Auparavant, c’étaient les caissières qui s’en chargeaient, autrefois, elles calculaient elles-mêmes ce qu’elles avaient à vous rendre sans avoir à suivre les indications de leurs caisses. L’humanité gagne du terrain et, comme d’habitude, les caissières sont aux avant-postes !

Graham Parker, le rocker préféré d’Eric Maulleau (pas le mien) a un petit quelque chose d’Eric Zemmour, ce qui explique, peut-être (je sais bien que ce n’est pas ça… ce doit même en être assez loin), sinon sa complicité, du moins son indulgence.

Graham Parker

(voir ci-dessus les raisons de sa présence)

In BibliObs, un article un peu critique (moins lapidaire et plus argumenté, mais pas plus juste que ce que j’ai pu en dire) sur Phil « Dick Rivers » Djian, signé Pierre Jourde, l’acolyte d’Eric Maulleau pour le lamentable Lourde & Molleau où ils se mettaient à deux pour défoncer les portes ouvertes à grands coups d’épaule : « Florian Zeller, c’est nul ! »).
Ça fait rien, je me sens, quand même, moins seul.

21/04

Je constate que, depuis qu’elle n’est plus ministre, les photos de Rachida Dati publiées par la presse ne sont plus réellement à son avantage.

Un dîner avec des adultes d’âge respectable se finissant par des pétards m’a fait la même impression qu’une soirée où quelqu’un aurait proposé un « strip-poker ».
Une autre fois, peut-être !

Quand Bjork fume, l’Europe tousse.

Curieux de constater que l’on est, parfois, plus familier (familier voulant dire, aussi, physiquement proche) de filles avec lesquelles on n’a pas couché (alors que l’on aurait pu) que d’autres avec qui l’on ne s’est pas gêné ; on a même, quelquefois, l’impression d’avoir partagé avec les premières une intimité sans commune mesure avec les souvenirs (vagues) qu’il nous reste de l’intimité que l’on a (réellement) partagée avec les secondes.
L’une des manifestations, sans doute, qui (dé)montre la supériorité du rêve sur l’histoire. 

UNE FAÇON COMME UNE AUTRE DE NOUS LEURRER
(SANS DOUTE)

ON NOUS CACHE RIEN
ON NOUS DIT TOUT

20/04

Et pourquoi ce serait un scandale particulier que des footballeurs aillent aux putes ?
Et pourquoi c’était un scandale que Tiger Woods aime coucher avec des blondes à forte poitrine ?
Et pourquoi les sportifs n’auraient pas des goûts de chiotte, alors même qu’ils sont admirés pour cela ?

Curieux de constater à quel point ceux qui spéculent en bourse sont persuadés que leur activité n’a aucune influence sur ce qui arrive à ceux qui n’y jouent pas, que, en tous les cas, elle ne leur nuit pas.

Un peu inquiétant de se rendre compte que les compagnies aériennes, les voyagistes, etc, n’ont aucune considération pour la sécurité de leurs clients ; on sait que les commerçants ne portent pas dans leur cœur ceux à qui ils sont obligés de sourire, mais ces jours derniers leur attitude atteignait la limite du supportable… « Rien à foutre qu’ils crèvent, on perd du pognon tous les jours ! » Là encore, le réel était nié, ou plutôt considéré comme un empêcheur de tourner en rond, dans la mesure où il gênait le commerce.

Forbert promis, Forbert dû

16/04

« S’en prendre à l’apparence physique relève de toute façon d’une rhétorique d’extrême-droite », Serge Kaganski (Les Inrockuptibles) à propos de la déclaration de Georges Frêche (dont il dit dans le même article : « quand on a une tête comme la sienne, on n’attaque pas autrui sur ce terrain-là ») sur Laurent Fabius ; cette constatation ne s’applique pas à Stéphane Guillon qui peut s’en prendre au physique de n’importe qui.
Deux poids, deux mesures ?

15/04

Je suis gaga, j’ai écouté Greg Brown (Dream Café) en boucle pendant des mois, maintenant, c’est Steve Forbert (Alive on Arrival ; Mission of The Crossroad Palms ; The Place And The Time), quand je ferai pareil avec Bénabar, j’aimerais que l’on me prévienne…

Le débat sur l’identité nationale a pris sa vitesse de croisière

14/04

On attend, depuis le premier avril, le rapport de Christine Albanel sur l’édition et le numérique, ses révélations inouïes et ses solutions inédites !

Parcouru L’aube le soir ou la nuit de Yasmina Reza chez Flammarion, on aurait pu se dispenser du livre et de son sujet… sans lequel le livre n’aurait pas d’objet.

Pas compris le succès public de Sukkwan Island de David Vann chez Gallmeister et l’accueil enthousiaste qui lui a été réservé par la critique (sinon à constater, une fois encore,  son inféodation à tout produit en provenance de l’Empire).
On se traîne mollement jusqu’à la page 113.
Le coup de théâtre de la page 113 est un coup de théâtre.
Ce qui est emmerdant, c’est que l’auteur au lieu d’en rester là et de laisser l’histoire en suspens se sent obligé de la continuer (ça rappelle ces fins à répétition des films américains un peu ratés) sans savoir quoi en faire… La Route en pire !
C’est écrit n’importe comment et traduit itou.

You really got me !

A punk, punk et demi !

Les Inrocks sortent un numéro spécial UK 2010 et Malcom McLaren casse sa pipe, il sera difficile de me faire croire qu’il n’y a pas de rapport !

13/04

TWIST AGAIN
IN
AQUITAINE

Des fois j’ai l’impression que, pour faire l’intéressant, c’est moi qui me les écris,
mais je sais bien que non, puisque dans le jugement,
je serais plus sévère et dans l’insulte ou dans l’insinuation, bien plus blessant.
Il est vrai que je me connais mieux que mes « ennemis », ce qui me permet de jouir davantage.

12/04

FUCKING MONDAY

10/04

CE WEEK-END,
ON FAIT SON COURRIER

09/04

Je vous le donne comme je l’ai entendu, donc sans garantie : « Uniqlo, c’est pas si pas cher que ça ! »

Katerine Pancol a déjà fini son prochain chef-d’œuvre : « Les palombes du Bois de Boulogne font de l’entéro-colite le week-end »

ÇA TOURNE AU VINAIGRE

Nathalie Crom déclare à propos de P.O.L. :
« C’est un des lieux où se publie le plus singulier,
le plus neuf, souvent le meilleur de la littérature française d’aujourd’hui »,
Nelly Kaprielian exprime son désaccord
(vivement)

Yves Pagès prépare sa riposte

ENCORE HEUREUX

C’est à l’abri de cette atmosphère délétère que les membres du Jury Femina
se sont réunies pour choisir leur sélection de printemps

08/04

GAFFE, MON PHILOU !

La querelle s’envenime,
Chloé Delaume déclare :
« Le plus grand écrivain français, à l’heure actuelle,
c’est Pierre Guyotat »

07/04

Beaucoup pensent avoir fait des progrès lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ont des progrès à faire. Ce sont des innocents.

05/04

LUNDI DE PÂQUES

LE JOUR OÙ REVIENNENT LES CLOCHES

UN PEU D’ART POUR SE CHANGER LES IDEES

… mais ses produits dérivés pullulent

Le minimalisme n’a pas dit son dernier mot

ET POUR FINIR,
UNE AFFIRMATION VERTIGINEUSE

Ceci n’est pas une clé USB

03/04

CE WEEK-END

Ce Jack s’entraîne

Cet autre cicatrise

Et Miles téléphone

02/04

HOPE YOU GET THE SAME, SAM !

02/04/2000 – 02/04/2010
Ten Years After
HAPPY BIRTHDAY SAM

01 avril 2010

En Principauté de France,
il serait question d’interdire les individus à incandescence
pour ne plus autoriser que les individus basse-tension

Ça  vaut la peau du cul, mais Chuck Berry, Have Mercy, His Complete Chess Recordings 1969-1974 (sur une soixantaine de titres ( « Bordeaux in My Pirough » ! dans le genre incongru, sans parler de « My Pad », un poème dit avec la voix de Kâ l’enjôleur !), celui qui n’est pas trop érudit* en connaît à peine une dizaine… )), ça vaut encore plus cher que les soixante et quelques € qu’il faut débourser pour en être légalement propriétaire (pas besoin, non plus, de faire un emprunt à la banque ni de casser son PEL) !
Le type est, peut-être à chier, son côté Bach (toujours pareil, jamais pareil, Tic et Tac ! et Bling et Blang !, la machine tourne toute seule) légèrement agaçant (le virtuose est toujours casse-couilles), mais sans contestation possible, paroles (mille et une fois dans le mille), musique (un accord, tout le monde est mort), c’est le plus fort.

* J’en connaissais, par hasard, un peu plus que la moyenne pour être tombé, par hasard, dans les années 70 chez Gibert (à Guérinville) sur un 33 tours coin coupé, BIO, qui est plus qu’excellent et qui n’a jamais été (sans doute pour cela !) réédité en Cd, tout au moins à ma connaissance.

T’ES PLUS CHEZ LES TAFIOLES, KEITH !
(T’ES CHEZ LES HOMMES)

Le pire étant que Chuck jouait le plus souvent  avec des musiciens de merde pour ne pas avoir à les payer,
mais humilier un Blanc qui croit savoir jouer et qui vous admire, ça ne se refuse pas
(la gueule du batteur et celle du pianiste sont impayables)

Aperçu la rediffusion d’une émission de Laurent Ruquier où Lolita Pille était invitée à parler de son troisième livre (dont je n’ai pas retenu le titre). Ele écrit peut-être comme un pied (je n’en sais rien), elle était peut-être saoûle comme une grive, pétée comme un coing, mais franchement, je la préfère (et de loin) aux deux vieux cons (Eric Maulleau et Eric Zemmour) qui lui faisaient face et qui tiraient la gueule bien davantage parce qu’ils ne la baiseraient pas plutôt que parce qu’elle avait écrit un mauvais livre.

Philippe Djian et Patrick Modiano sur le stand Gallimard,
lors de la soirée de clôture du Salon du Livre