AU JOUR LE JOUR
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2011
(troisième trimestre)
Margaritas ante porcos
27/09
26/09
Le plus insupportable chez Marien Defalvard, ce sont ses tifs !
Le reste ? On s’en branle un tantinet.
Dialogue impérissable entre Alain Finkelkraut et Frédéric Beigbeder in Elle.
— Je ne me résigne pas au caractère éphémère de l’amour dans notre époque marquée par l’immédiateté.
— Je sens bien qu’il y a un changement dans l’époque.
— J’ai l’impression que l’homme contemporain est de moins en moins un être de volonté et de plus en plus un être de désir.
Impressionnant !
23/09
CE WEEK-END,
ON FAIT DES PROVISIONS
22/09
Il y a les vents alizés qui soufflent dans le sens de la marchandise
et puis les autres qui peuvent renverser l’esquif la quille en bas…
21/09
I Phone ou pas, Scarlett aime montrer son cul
20/09
« Je trouve que l’histoire très belle de La Chartreuse de Parme de Stendhal n’est pas techniquement bien écrite », Amanda Sthers, technicienne 95 C.
Amanda pèse le pour et le contre
Si j’en crois TGV Magazine, Tonino Benacquista devrait sortir prochainement un petit recueil de premières phrases de romans, illustré par Miles Heyman. Je me souviens lui avoir prêté (il y a longtemps) : « Longtemps je me suis couché de bonne heure » de Walter Lewino qui est un recueil de premières phrases de romans imaginaires.
Eric Naulleau a créé le prix Claude Milan qui distinguera un livre marqué par « l’anti-conformisme, l’insolence et le mauvais esprit ».
Le jury est notamment composé de : Nicolas Rey, Arnaud Viviant, Philippe Lançon et Mazarine Pingeot.
Ça va envoyer du pâté !
Ça va décoiffer grave.
Je ne reçois plus que des « newsletters »,
on m’incite à « save(r) the date »,
Jonathan Franzen à l’aide de son burger néo-réaliste illisible
fait la une de tous les magazines du monde achevé
(dernier en date : El Pais)…
Et personne ne se rend compte,
et tout le monde applaudit.
FUCK !
19/09
Dans les Shemoné esré (les dix-huit bénédictions), on trouve cette formule : « Que les arrogants soient détruits ».
Il faut toujours fournir au peuple (français en l’occurrence) un couple de « mythes complémentaires » parlant la même langue rudimentaire et pouvant donc se confondre aisément. Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie sont les exemples anciens aisément repérables aujourd’hui puisque leur existence remonte aux années 80 ; nous avons pour l’usage actuel (dont les tenants et les aboutissants passent relativement inaperçus) la fille du premier nommé et Jean-Luc Mélenchon.
Ça change tellement (et tellement vite) que c’est toujours la même chose.
17/09
CE WEEK-END,
ON TRIE
14/09
RIP
13/09
Je ne voudrais diminuer en rien ses mérites personnels qui sont immenses ni, surtout – qu’à Dieu ne plaise ! – être soupçonné de populisme qui est populiste (synonyme : poujadiste) par essence, mais j’ai appris récemment qu’une très grande écrivaine (Delphine de Vigan) était la compagne d’un très grand critique (François Busnel) depuis un bon bout de temps ; ce qui tendrait juste à prouver que : les grands esprits se rencontrent, que : qui se ressemble s’assemble, que : les chats font pas des chiens, alors même qu’il y a anguille sous roche.
Ils n’auront pas l’Alsace, mais le Lauren
12/09
ET LE 12…
ON COMMEMORE QUOI ?
LE VERTIGE ?
OU
LA TRADITION ?
10/09
CE WEEK-END,
ON ATTEND SON TOUR
09/09
Coupe du monde de rugby, c’est parti !
Depuis le 11 septembre 2001, 150 000 personnes ont été tuées aux USA
Twist again !
A partir du moment où vous donnez quelque chose à quelqu’un, il ne vous devra plus rien.
08/09
Frédéric Beigbeder est aujourd’hui ce que Daniel Pennac était hier.
Le futur, c’était hier
Nous avons un rapport de plus en plus hystérique avec le temps qui passe, on ne peut plus attendre (peut-être parce que l’on sait ce qui va se passer) ; les minutes de silence ne font plus que trente secondes, les commémorations sont en avance, on finira par célébrer ce qui n’a pas encore eu lieu.
Paris est devenu si faux que, alors même que j’y habite, j’ai l’impression de m’être transformé en touriste.
ENCULONS LES BLANCS
POUR LUBRIFIER LES NOIRS
Et si monsieur Lesieur achetait aux Africains
les cacahuètes un peu plus cher…
Sur la couverture de Stoner (Le Dilettante) figure la mention : « Lu, aimé et librement traduit par Anna Gavalda » (Anna Gavalda imprimé dans le même corps que l’auteur, John Williams).
Le procédé rappelle ces vins médiocres sélectionnés par des sommeliers célèbres, ces plats cuisinés signés Joël Robuchon… mais pourquoi donc faire la gueule, le système publicitaire* profitera, peut-être, à un bon livre.
* cf supra
Il y a quelques années, l’une des attractions de la rentrée littéraire 2008 était un dénommé Henri Bauchau qui avait écrit son premier livre à quatre-vingt-dix balais, je suis tombé par hasard sur une petite revue recensant les écrivains belges de langue française, Henri Bauchau y figure en bonne place, il avait, à l’époque (1992), publié seize livres !
Si je comprends bien, la mondialisation, c’est la barbarie marchande
à la portée de tous ceux qui en étaient préservés
06/09
En voilà une qui aurait besoin qu’on lui relève les jupes et qu’on lui mette une grosse quelque part
Arthur Cravan à propos de Marie Laurencin
Comme je dois sortir prochainement un « Eloge du mauvais goût » aux éditions du Rocher, mon œil a été attiré par un petit livre : « La faute de goût » d’une certaine Caroline Lunoir paru chez Actes-Sud. Je l’ai ouvert au hasard et je suis tombé sur cette phrase* : « C’est l’heure précieuse où la maison dort encore ». Je me suis, d’abord, réjoui que le style soit parfaitement assorti au titre, je me suis, ensuite, demandé si je n’avais pas déjà lu cette phrase (plusieurs fois), finalement, j’ai reposé cette faute qui risque d’avoir davantage de succès que mon éloge.
Renseignement pris**, écrire la « rassure*** », je ne peux pas en dire autant.
* Un peu plus loin (faudrait pas m’accuser de mauvaise foi non plus) :
« La grande porte vitrée de l’entrée tressaille et les mêmes tentures pâles m’accompagnent jusqu’à la cuisine.
Personne. La toile cirée aux motifs de Provence luit, poisseuse. La cocotte fulmine. »
Putain ! la porte vitrée qui tressaille, les tentures qui accompagnent, la toile cirée qui luit, la cocotte qui fulmine… c’est le train fantôme !
** elle serait avocate… bordel de merde ! Est-ce que je plaide aux assises, moi ?
*** si je peux me permettre, un demi Lexomil lui ferait le même effet sans effets secondaires désagréables sur l’environnement.
Dans la même Fnac, j’ai feuilleté la traduction du livre de Thomas Hauser sur Muhammad Ali, il est titré en français Mohamed Ali et préfacé par un certain Hugh McLLcanney qui s’avère être Hugh McIlvanney. Du beau boulot, ma foi !
Chantal trie le courrier
Auparavant, on pouvait dire que la plupart des gens étaient en semi-liberté (dans un bureau, derrière un guichet ou pire encore), ce que l’on peut constater désormais c’est qu’une grande majorité d’entre eux sont « appareillés* » durant leur temps libre (qui ne l’est pas/plus).
* électroniquement parlant
05/09
Ravages du progrès : les salles de cinéma s’équipent toutes d’écrans prévus pour la 3D, les films qui ne seront pas formatés pour cette réalité « augmentée » (une « réalité » au cinéma!) seront salopés ; j’ai l’impression que FIP a changé sa balance des basses, il y en a désormais tant que ça en devient inécoutable.
Brigitte… en noir et blanc et en 2D
Pour rêver, c’était largement suffisant
Pour changer… les sœurs McGarrigle*
(Kate** est malheureusement morte l’année dernière)
* dernier album paru : Tell My Sister
** la mère de Rufus Wainwright
Surtout si l’on imagine que ces conteneurs
sont bourrés jusqu’à la gueule de marchandises aussi indispensables
DEGONFLE !
Les avis sont unanimes,
le futur est démodé !
03/09
CE WEEK-END,
ON RESTE A LA MAISON
Deux septembre
Jayne Mansfield, morte deux fois
De Lana Del Rey* – vendue comme étant la nouvelle Amy Winehouse -, on peut dire la même chose que des voitures de la collection Ralph Lauren (cf le 15/08).
* Video Games sur Daily Motion
Bella Ciao !
DANCIN’
Saint Guy*
* Instinctivement, j’ai toujours nourri quelques préventions envers les fumeurs de pipe,
que ce soit Louis Leprince-Ringuet, Georges Brassens, José Bové, Jean-Paul Sartre, Daniel Pennac, Louis Pauwels ou l’Oncle Paul…
Une phrase à sauver (il n’en est guère davantage) dans ce volume 7 de Correspondance acheté en solde, elle éclaire une affaire récente de peu d’importance dans le détail comme l’est celui qui l’a déclenchée, mais essentielle sur le fond : « J’avais voulu déplaire, et aussi en composant une sorte de livre où il n’y avait pas une seule phrase écrite par moi*. Folle jeunesse ! J’ai compris depuis que c’était pire quand je l’écrivais moi-même » (Guy Debord).
Joseph Macé-Scaron, comme tous** ceux qui encombrent aujourd’hui les tréteaux des libraires, n’écriront jamais que pour « plaire » sans y parvenir jamais tout à fait.
Cela suffit à faire la différence.
* détournement (?) de la phrase de Flaubert à propos de Bouvard et Pécuchet :
« Il faudrait que, dans tout le cours du livre, il n’y eût pas un mot de mon cru »
(quatrième de couverture de Copié/Collé, mamco)
** tous ces nouveaux livres que leurs auteurs croient avoir écrits alors qu’ils n’ont fait que les recopier d’écrivains – déjà – sans intérêt !
Et, comme il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints, citons Bossuet (l’auteur qui essaie – en vain – d’écrire aussi bien que Lamarche-Vadel) : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les conséquences de faits dont ils chérissent les causes »,
Gérard Fromanger qui tutoie les génies,
Michel Houellebecq, meilleur écrivain français depuis Céline…
Et si l’on arrêtait de déconner ?
C’est la rentrée
30/08
Acheté en solde le dernier tome de la Correspondance de Guy Debord (Fayard). C’est un peu pathétique* ou un peu émouvant** suivant l’humeur qui vous traverse. Ce qui se remarque le plus aujourd’hui, c’est le mélange entre rouerie et naïveté, sénilité et puérilité de Guy Debord ; ce que l’on apprend en définitive, à coup sûr, dans ce dernier tome, c’est que l’homéopathie est moins efficace pour soigner la polynévrite alcoolique qu’une balle de 30/30.
* on se demande bien ce qui a pu traverser l’esprit de ceux qui ont désiré sa publication***
** on sent chez lui une telle volonté de mettre les survivants à l’abri****
*** on s’en doute un peu
**** mission accomplie
Les vrais héros ne se tuent pas,
on s’en charge
Entendu ce matin sur France Inter (chez Pascale Clarck où il a l’air de se dire encore plus de conneries que sur France Culture) Valérie Donzelli faire un éloge appuyé de la solidarité et de « l’être (tous) ensemble » ; quelques instants plus tard, le nom de Christine Boutin est cité : « J’en ai rien à foutre de Christine Boutin et de ce qu’elle pense ! » réagit Valérie Donzelli au quart de tour. Il semblerait donc que Christine Boutin soit exclue de la solidarité que la donzelle recommande et qu’elle ne puisse faire partie d’un « Tous ensemble ! Tous ensemble ! » d’élite.
Incipit Les Souvenirs de David Foenkinos (Gallimard) : « Il pleuvait tellement le jour de la mort de mon grand-père que je ne voyais presque rien* » ; deuxième paragraphe, première phrase : « Deux jours auparavant, il était encore vivant ».
Ben, oui… sacré Pépé, cinq minutes avant de mourir, il était encore vivant !
* vu la façon dont écrit le bigleux, y a des gouttières dans son burlingue
Plus je prends de l’âge, plus je trouve les vieillards émouvants,
en revanche je les trouve de plus en plus laids
Jo Vargas est à la littérature ce que sa sœur Fred est à la peinture*
*Erratum : il faut lire : Fred Vargas est à la peinture ce que sa sœur Jo est à la littérature.
29/08
Après le festival Art et Technologie de Flaran, le Crac de Labège, la revue AxeSud, la Maison de la magie à Blois, le Miam à Sète, les classes à Pac, toutes opérations menées de main de maître et couronnées de succès, une autre réussite à mettre au crédit de Pierre-Jean Galdin* : Eric Fabre ne renouvelle pas le prêt de sa collection au Musée de l’objet de Blois.
Le nouveau projet devrait être « recentré » sur la collection de Ben.
* il faut le décorer des Arts et Lettres (si ce n’est déjà fait)
Patrick Bouchiain serait chargé du projet architectural
Bon courage les Vautier* !
* Et bonne chance !
Pendant ce temps, l’école des Beaux-arts de Nantes sort de terre
Les toilettes sont déjà fin-prêtes
« Le bio, y a que ça de vrai ! » (Guy Debord)
Après l’œuf du jour, la citation de la même fraîcheur : « Je ne suis pas l’agent de circulation de ces encombrements imaginaires qui me concernent si peu et dont je fais semblant de tout ignorer pour garder ma spontanéité », Karl Lagerfeld.
ACHTUNG, J’AI LES FICHES !
« Je l’aurai ! Un jour ou l’autre, je l’aurai ! » (Jean-Philippe Domecq)
J’ai retrouvé les références des propos tenus par Daniel Buren qui avaient provoqué les quelques lignes publiées le 17/08 : « Je n’ai pas fait un foulard ni aucun de ces produits dérivés pour lesquels les artistes sont si souvent sollicités », Libération du 25-26/03/2000.
En même temps, je m’en rends bien compte, c’est un peu tirer au bazooka sur une ambulance, mais ça me rajeunit* !
* et ça m’amuse (je suis resté très jeune d’esprit)
Chantal part en déplacement
27/08
CE WEEK-END,
ON TRAVAILLE LES BICEPS
26/08
SCOOP EXCLUSIF*
Khadafi est planqué au Consortium
* de notre envoyé spécial, Xavier Douroux
Le tabac augmente, fumez de l’herbe !
Journalistes de l’Express en plein boulot
Cela m’arrive rarement, mais j’ai déposé une « réaction » à un article paru sur le site de L’Express à propos de l’affaire Joseph Macé-Scaron.
Vu ce que ce brave garçon « plagie », on comprend que ce qu’il « écrit » ne soit pas très bon.
Dans Ring (publié chez le même éditeur), j’ai copié et même, parfois, recopié plus d’une vingtaine d’auteurs allant de Barthes à Rimbaud…
Et alors ?
Voler est le droit le plus ABSOLU des artistes.
Le problème de Macé-Scaron (et de bien d’autres) c’est qu’il peut bien recopier Proust mot à mot, il ne sera jamais un écrivain pour autant.
Dans un premier temps, j’ai reçu le message suivant :
De : moderation@lexpress.fr
Objet : Votre message sur LEXPRESS.fr
Date : 23 août 2011 16:06:59 HAEC
Bonjour, Votre message a été modéré. Merci de ne pas tenir de propos diffamatoires sur notre site. Bien à vous, Pour plus d’informations sur notre politique de modération, vous pouvez lire notre charte des commentaires.
Eric Mettout
Rédacteur en chef LEXPRESS.fr
01 75 55 14 66
emettout@lexpress.fr
Il faut savoir que « modération » veut, en néo-français, dire censure.
Comme il me semblait que mon message ne pouvait pas – en français – être qualifié de « diffamatoire », j’ai répondu
Objet : Rép : Votre message sur LEXPRESS.fr
Date : 23 août 2011 16:18:24 HAEC
À : moderation@lexpress.fr
Diffamatoire ? Diantre !
Bien à vous.
Frédéric Roux
J’ai eu ensuite cet échange de courriels avec un autre interlocuteur :
De : LMARTINET@lexpress.fr
Objet : votre message sur lexpress.fr/culture
Date : 23 août 2011 16:52:32 HAEC
Bonjour,
Nous avons modéré votre message sur Joseph Macé-Scaron par crainte que vous ne soyez pas le véritable auteur de Ring. Pouvez-vous nous confirmer votre identité, via Grasset par exemple?
merci
Laurent Martinet
Lexpress.fr
0175551464
De : Frederic Roux
A: Laurent MARTINET <LMARTINET@lexpress.fr>
Date: 23/08/2011 18:32
Objet : Re: votre message sur lexpress.fr/culture
Bonjour aussi,
Devoir prouver
1 : mon identité ;
2 : que je suis l’auteur de Ring (ce que je ne suis, vous l’avez compris, qu’en partie, puisque j’ai utilisé le talent de nombre de mes confrères pour en venir à bout) ;
3 : par l’intermédiaire de notre éditeur commun ;
4 : à ce propos ;
5 : à des journalistes ;
alors là… les bras m’en tombent (comme on dit).
Je n’aurais jamais cru ça possible ! Je ne vois même pas comment ça peut l’être (prouvé), l’inverse non plus d’ailleurs : pourriez-vous prouver que je ne suis pas moi et que je n’ai pas écrit Ring ?
Bien à vous.
Frédéric Roux
De : LMARTINET@lexpress.fr
Objet : Rép : votre message sur lexpress.fr/culture
Date : 23 août 2011 18:42:33 HAEC
de peur qu’un faux frédéric roux sévisse… je vois bien que c’est un peu absurde.
Laurent Martinet
De : Frederic Roux
A: « Laurent MARTINET » <LMARTINET@lexpress.fr>
Date: 23/08/2011 19:08
Objet : Re: votre message sur lexpress.fr/culture
J’ai fait lire nos échanges à mon épouse (secrétaire de rédaction de profession), elle ne voit que deux hypothèses possibles : soit vous vous foutez de ma gueule, soit vous êtes idiot.
Fin de partie.
Frédéric Roux
De : LMARTINET@lexpress.fr
Objet : Rép : votre message sur lexpress.fr/culture
Date : 24 août 2011 09:34:07 HAEC
… Ce n’est pas l’hypothèse 1 en tous cas. Nous avons été étonné qu’un auteur revendique d’être plagiaire. Qu’est-ce qui différencie des emprunts créatifs d’un vol, un vrai écrivain d’un faux ? Rien de très évident, puisque tous les vrais plagiaires utilisent cet argument.
idiotement vôtre
Laurent Martinet
De cette conversation de sourds, on peut déduire que l’on n’est pas sortis de l’auberge et que j’ai beaucoup de mal à me faire comprendre… de journalistes, il est vrai !
Pour en rester au cas Macé-Scaron, d’après ce que j’ai lu, il s’agit de quelques « collages » maladroits, rien de plus. Ce que j’essayais de faire comprendre dans mon post, c’est que Macé-Scaron collait mal (on voit la colle) parce qu’il écrivait mal. Ce qu’il est – aussi – impossible de faire comprendre à un journaliste de l‘Express, c’est qu’il est parfois plus long et toujours plus difficile techniquement de « copier/coller » une phrase que l’on n’a pas écrite au lieu d’écrire l’une des siennes. C’est l’une de mes spécialités et ce n’est pas de la tarte ! Mais les résultats sont souvent réjouissants… l’un de mes correcteurs a relu les œuvres complètes de Roland Barthes pour vérifier que j’avais bien emprunté à ce dernier une page complète, Frédéric Ferney a lu devant Jean-Yves Cendrey une phrase de Marie N’Diaye que je m’étais attribuée, etc, etc.
Quoi qu’il en soit, les emprunts faits par Macé-Scaron n’ont pas grand-chose à voir avec un quelconque « plagiat » et les condamnations dont il est l’objet sont essentiellement morales alors que la morale n’a rien à voir avec le sujet.
De toutes les manières, étant donné les mœurs actuelles, tout est possible, y compris que Joseph Macé-Scaron n’ait RIEN écrit du TOUT. Le pire et le plus impossible à croire pour un journaliste de l’Express serait que cela n’entamerait en rien sa sincérité. Je suis bien placé, dans quantité de domaines, pour savoir que la névrose et l’illusion règnent en maîtresses absolues lorsqu’il s’agit de s’attribuer ce qui ne vous appartient pas.
Pour en revenir à la « littérature », je me souviens avoir croisé Jean-Claude Fasquelle dans les couloirs de Grasset quelques jours après la mort de Lucien Bodard, « Quel écrivain nous venons de perdre ! » m’avait dit Fasquelle (qui m’a toujours plus ou moins interloqué). Il était, pourtant, la personne la mieux placée dans l’édition pour savoir que c’était Marie Cardinal qui écrivait les livres de Lulu. Le pire, là encore, étant qu’il était sincère ! Il pleurait presque.
Chantal a repris le collier
25/08
Y a quelqu’un ?
Aussitôt dit, aussitôt fait !
Si l’on ne veut pas être emmerdé, il ne faut – surtout pas – être admiré.
24/08
Avec tous ces types qui tirent les yeux fermés
tandis que d’autres prient pour que ça ne leur retombe pas sur la gueule,
ça ne m’étonnerait pas qu’ils se fassent mal
ni même qu’il y ait des morts
23/08
Appris que Pascal Convert (« Rappelez-moi la couleur ? ») était « directeur artistique » de l’école des beaux-arts de Biarritz. Je me demande bien ce que peut fabriquer un directeur artistique dans une école des beaux-arts, mais je suis sûr que c’est crevant.
Joseph Macé-Scarron aurait plagié* deux passages d’un écrivain américain pour son dernier roman (Ticket d’entrée), la belle affaire ! Pour Ring (qui est bien meilleur), ce n’est pas un écrivain que j’ai recopié, mais bien une vingtaine !
*Vu les extraits copiés par ce brave garçon et la façon dont c’est fait, il ne risquait pas d’écrire un bon livre.
La première fois que je suis entré dans un local poubelle au Japon,
je suis remonté dans les étages mettre une cravate.
Au Pays du soleil levant, les chômeurs sont à l’affût
Au Pays du soleil levant, les séismes ne dépassent pas la ligne jaune
En guise d’imprécateur, il y a quelques années, la France avait Georges Bernanos, maintenant elle a Jean-Michel Aphatie et Michel Onfray. Deux pour le prix d’un seul, de quoi nous plaignons nous ?
Et encore une bonne idée qu’un autre a réalisée, une !
22/08
Et dire que si j’avais seulement appris ces trois accords
ma vie aurait été changée
Dans un vieux numéro des Inrockuptibles (avril), je lis à propos de l’affaire du Piss Christ (qui a mobilisé partisans et adversaires de la « censure » quelques semaines durant) que Robert Ménard avait appelé à la haine de Serrano « sur un ton lepénien (« Souvenez-vous de ce nom ! ») ». Je ne trouve pas l’épithète déplacée, je regrette seulement que, lorsque Marin Karmitz l’a employée à mon égard, il y a fort longtemps et dans Télérama, la conscience morale des Inrockuptibles n’ait pas encore été inventée. Il est vrai qu’à l’époque, Marin Karmitz était réputé comme étant de gauche !
Massacres
Présence Panchounette est donc citée dans le numéro d’août de BeauxArtsmagazine consacré à l’humour. Les responsables du dossier ont reproduit un slip monochrome blanc (dont je me souviens qu’il a décoré plus de dix ans la porte de notre salle de bains, rue de la Porte Saint-Jean). On ne comprend pas très bien leur choix puisque l’article met l’accent sur les « mots » et leur jeu (enfin, c’est pas très clair, l’article est assez mal écrit et ne manque pas de dire le contraire de ce qu’il veut signifier).
L’essentiel dans ce genre de dossier étant de participer, c’est chose faite.
Comme il ne peut être question de Présence Panchounette sans qu’au moins une inexactitude ne se glisse dans les propos à son sujet, Emmanuelle Lequeux & Thomas Schlesser rapportent ceux tenus par Stéphane Corréard* : d’après lui les œuvres de Présence Panchounette (remakes des Incohérents**) se seraient arrachées à la Fiac 1988 (et non pas 89 comme il est écrit).
En réalité, la galerie de Paris a péniblement réussi à vendre un petit dessin (La Vague) à Pierre Cornette de Saint Cyr.
Pour ceux qui seraient intéressés par ces vieilleries, le texte du catalogue de l’expo dont il est question est reproduit dans la rubrique Présence Panchounette (Archives).
* Pourtant bien placé pour savoir que même le fils de l’Emir du Quatar a du mal à régler une œuvre de Présence Panchounette
**La « plaisanterie » ne se situait pas vraiment non plus là où Stéphane Corréard la place.
Si les regardeurs se montraient un peu attentifs, il leur était très facile de déjouer le premier niveau de la plaisanterie (qui en comportait donc plusieurs),
puisque les deux dates (celle de la « création », aux alentours de 1880 et celle de la « recréation », 1989) figuraient sur les cartels des œuvres
(qui n’étaient pas toutes des peintures) ; et ce sans parler du titre même de l’expo : « L’avant-garde a bientôt cent ans »
Mon boomerang s’appelle Reviens !
20/08
CE WEEK-END, ON RIGOLE
19/08
Le monde n’est pas là pour nous
18/08
Question subsidiaire du jour : si un gros con a envie de chier au lieu d’avoir envie de pisser, de combien de minutes supplémentaires sera retardé le vol sur lequel le gros con a embarqué ?
Lorsque les auteurs défendront comme s’ils les avaient écrits les textes qu’ils ont recopiés sur Internet, les carottes seront cuites (nous n’en sommes pas loin).
L’homme, aujourd’hui, peut éteindre la réalité
J’attends toujours qu’à Wall Street les banquiers se jettent par les fenêtres
Cricri et Nanard font du trapèze volant
17/08
La vidéo si amusante du 11/08 a été supprimée par You Tube, elle ne répondait pas aux « conditions de diffusion de You Tube« , forcément, elle était drôle ! J’ai réussi à la réintégrer, mais pour combien de temps ?
Cela ne fait pas si longtemps que je me suis rendu compte à quel point Brigitte Bardot était ravissante ; en réalité, c’est à peu près à la même époque que je me suis aperçu que ma femme était plutôt jolie et moi, pas si mal. Ça ne fait donc pas si longtemps que je regarde en arrière.
Latresne
(années 70)
En quatrième, j’écrivais aussi bien que Marc Levy ou qu’Alexandre Jardin : « Les amandiers étaient poudrés à frimas, le poêle ronflait doucement, enveloppant le salon de sa douce chaleur, le givre en fondant tambourinait contre les carreaux de la véranda » ; les profs me trouvaient « doué », j’ai mis cinquante ans à écrire différemment…
Je suis le roi des cons !
J’aurais mieux fait de rien branler… Foenkinos aurait eu du mauvais sang à se faire (LOL !).
Ne perdons pas de vue que le fruit du croisement
entre le corbeau et le renard,
c’est le cornard
AMIS DE LA POESIE
CHARLES BUKWEISER VOUS DIT
« BONSOIR ! »
Un ex-Ministre de l’Education nationale se serait fait poisser avec Carla Bruni.
Daniel Buren a le même genre de rapport avec la vérité que Bernard Tapie*, il y a quelques années, il se flattait de n’avoir jamais fricoté avec la bonnetterie (et demandait à être considéré comme particulièrement radical pour cette raison), aujourd’hui, avec le même aplomb de VRP, il sort un foulard chez Hermès.
Cindy Sherman, elle, vient de créer une « mini-collection de cosmétiques pour la marque MAC« .
PUTE
POUR
MAC
Roman Opalka a été enterré religieusement et ce pauvre** Jean-Philippe Domecq écrit un Rebond flapi dans Libération pour protester sur l’état calamiteux de l’art et des artistes…
Bientôt la Fiac et le Prix Marcel Duchamp.
Après, c’est le Goncourt, après, c’est Noël et après, c’est les soldes.
Réveillez-moi pour les soldes.
*le site de Nanard est un régal
**Il faut toujours un innocent pour croire qu’il pourrait en être autrement
Toute chose a son Prix
(même en solde)
L’été prochain, la tranchée des baïonnettes fera l’objet d’un « jeu de piste »… Magali Maciejasz, directrice de l’office de tourisme du pays verdunois, tient à rassurer les parents qui s’inquiète(raie)nt : « Le site est accessible dès 8 ans, sans détails trop noirs » (Le JdD).
Ça valait bien quelques millions de morts.
16/08
Le Miam fête ses dix ans à grands renforts d’interviews et de catalogues (où se répètent les mêmes rengaines – un peu bêtes – qui datent de dix ans), il se dissimule, dans cette avalanche médiatique, un exploit remarquable et trop peu remarqué : réussir à ne JAMAIS me citer.
Plus qu’être affecté par ce qui est du domaine de l’inélégance (c’est un euphémisme), je jouis – SEUL – avec un détachement amusé, de la supériorité de l’absence* sur la présence**.
* « L’absence, exploit divin », Edmond Jabès
** « Une présence domine nos présences », Léon-Paul Fargue
Only The Lonely
On met autant d’acharnement à m’effacer que je mets de soin à le faire.
Et l’on me fait apparaître à la mesure des efforts que l’on déploie pour me faire disparaître.
Cela devrait suffire à faire abandonner cette stratégie à ceux qui s’appliquent à la suivre, mais ils sont têtus (et pas très intelligents) et ne voient que ce qui consent à se faire voyant, n’entendent que ce qui est bruyant, ne comprennent que ce qui est à la portée de leurs petits bras.
Disparaître souvent, mais jamais pour toujours
Memphis ne répond plus
15/08
Franchement, une agence qui s’appelle Standard & Poor’s, ça fait pas sérieux
RIP
Nancy Wake
Chevalier de la Légion d’honneur
(comme Daniela Lumbroso)
J’ai regardé – par mégarde – la télévision samedi soir, il faudrait que je la regarde davantage pour me rendre compte que Franck Dubosc existe et qu’il fait rire ; que Liane Foly ressemble à Anne Sinclair ; que les chanteurs (auraient-ils les oreilles décollées) ont désormais des sonotones dans le conduit auditif ; que Gregory Lemarchal n’est – Grâce en soit rendue au Seigneur ! – plus de ce monde, mais que les braillements de Pascal Obispo l’encombrent encore.
La Porsche Spyder 550 de James Dean
(Paso Robles – 1955)
Par curiosité, par nostalgie aussi, sans doute, j’ai été voir l’exposition de la collection de voitures de Ralph Lauren au Musée des arts décoratifs.
Neuf euros pour voir une quinzaine de voitures, c’est cher, moins cher, certes, que l’entrée de Retromobile (l’on en voit bien davantage Porte de Versailles), mais ce n’est pas le problème ; la scénographie n’est pas géniale, mais ce n’est pas le problème non plus.
Le problème c’est la « restauration* ».
Toutes ces voitures sont si bien restaurées qu’elles semblent plus neuves qu’elles ne l’étaient à leur sortie d’usine (sauf, peut-être, une Alfa Romeo et une Bentley qui – du coup – semblent aussi ternes qu’un fer à repasser dans un musée des arts et traditions populaires).
Tout est chromé (même ce qui ne l’était pas d’origine) et ce jusqu’au moindre écrou ; les carrosseries sont si brillantes que l’on dirait des laques de Coromandel (jusqu’à ce que leur profondeur fausse la réalité… le gris métallisé de la Mercedes 300 SL exposée n’est PAS le gris métallisé Mercedes, il est l’image du gris métallisé d’origine) ; la sellerie est si impeccable qu’elle ne porte la trace d’aucun cul.
On en vient à douter que les baquets de la Ferrari 250 GTO aient été bleus, on va jusqu’à soupçonner que des détails comme les protège-ouies en plexi du capot de je ne me souviens plus quelle Ferrari, les fils de cuivre flambant-neufs courant sur la carrosserie d’une Bugatti ont été rajoutés pour surenchérir sur la réalité.
Tout est là pour surligner.
Le résultat est aussi extraordinaire qu’il est effrayant ; les voitures de Ralph Lauren ressemblent à de vieilles putes californiennes liftées à mort, aux seins défiant toutes les lois de la gravité et aux ongles de mandarin laqués de frais… elles sont « bien conservées », trop bien conservées ; on n’en a conservé que l’apparence, on en a fait des « sculptures ».
Il y manque le bruit, l’odeur et l’huile qui coule du carter.
Il y manque la bagnolitude.
Il n’est pas anodin que ces voitures soient celles de Ralph Lauren qui, pour établir sa fortune, revisite commercialement la pastorale américaine pour en faire un parc d’attractions à l’usage des petits bourgeois d’aujourd’hui ; on lira pour comprendre cela, mieux que je ne l’explique, le formidable livre de Jonathan Raban, Nouveau Monde (Voyageurs Payot).
En définitive, ce type de « restauration », plus neuf que neuf (très américain, mais qui tend à se généraliser pour devenir la nouvelle norme chez les collectionneurs), est assorti à toute la vulgarité voyante pour mal-voyants modernes : la réalité augmentée, la 3D, la lumière halogène, les images numériques, celles de l’IPad… le micro-ondes, le caisson de basses ; on relira pour se purger de toute cette merde l’Eloge de l’ombre de Junichirô Tanizaki, récemment réédité.
* politiquement aussi…
Golden Boy
Golden Car
PENDANT L’EMEUTE
LA VIE SUIT SON COURS
(CALME ET TRANQUILLE)
DEEP THREAT
Je m’appelle Michele
(Bachmann)
et je suis candidate
(Républicaine)
à la présidence des Etats-Unis d’Amérique
13/08
CE WEEK-END, ON SE REGALE
12/08
In le Figaro économie du 10/08, un article sur les parcs d’attraction, d’une dénommée Mathilde Visseyrias, nous apprend que « Le beau temps a attiré les visiteurs au printemps » et que « L’été pluvieux pénalise de nombreux sites ».
Franchement, je ne m’en serais pas douté.
Dans un récent numéro des Inrockuptibles, un journaliste feignait de s’interroger : Pourquoi les livres ne se vendent pas ?
Je propose quelques pistes :
1. Parce que les écrivains écrivent de MAUVAIS livres ;
2. Parce que les éditeurs publient de MAUVAIS livres ;
3. Parce que les libraires* vendent de MAUVAIS livres.
Le reste** ? C’est du pipeau !
* Actuellement, tout le monde feint de s’y intéresser et même de les défendre alors que leur sort est scellé (RIP) et que tout le monde le sait
** évidemment, que personne (surtout les critiques) ne sache plus lire est un élément à prendre en compte
En Dordogne, le développement durable n’est pas un vain mot
11/08
C’est reparti !
Les émeutes ont cessé en Grande Bretagne, non pas parce que les forces de l’ordre ont repris la situation en main, mais parce qu’il n’y avait plus rien à piquer. Les incendies s’éteignent aussi, parfois, spontanément, lorsqu’il n’y a plus rien à brûler.
Visité l’exposition, Sous le vent de l’art brut, à la Halle Saint Pierre.
Le lieu est toujours ingrat, les poursuites du rez-de-chaussée (traditionnellement plongé dans l’obscurité) sont un peu mieux réglées que d’ordinaire, mais rendent encore la vision des œuvres problématique. Ce qui est problématique, et qui le reste, c’est le label « Art brut » que l’on colle aujourd’hui sur à peu près tout et n’importe quoi… la collection Zander, dont sont issues la totalité des œuvres, ne fait pas exception à la règle.
On fait volontairement, ou pas (les intérêts que j’ignore ne doivent pas être moins négligeables ici qu’ailleurs), cohabiter, sous cette appellation, des choses qui n’ont rien à voir entre elles ni avec ce qui avait été balisé par Jean Dubuffet (dont on continue – toutefois – de se réclamer), et ce jusqu’à ce que « Art brut » ne signifie plus que « Style art brut », c’est à dire plus rien du tout (tout comme « art contemporain » ne veut rien dire). La démonstration la plus évidente nous est fournie par l’accrochage maladroitement scolaire (« Ça se ressemble ! ») qui fait voisiner Tina Camanga (née en 1910), tatoueuse « brute », et Thomas Grundmann (né en 1970), tatoueur passé par l’Académie des beaux-arts de Cologne (rien que ça !)… le résultat visuel est édifiant, non seulement : « Ça se ressemble pas ! », mais ça ne veut pas dire la même chose.
Pour une fois, les dates ne sont pas inutiles pour faire, et ce sans difficulté, la différence entre les bons (et vrais) artistes (bruts) et les autres… On gagne à tous les coups !
Lorsqu’ils sont nés aux alentours des années 20, on est à peu près assurés de la qualité et de la sincérité des artistes ; avec quelques « révélations » : Ilija Bosijl, Friedrich Shröder Sonnenstern, par exemple.
Lorsqu’ils sont nés plus tard, c’est la catastrophe… ce sont juste de mauvais artistes (que l’on peut soupçonner d’opportunisme) dont Michel Nedjar et Wolfgang Teucher sont les spécimens les plus épouvantables.
La critique sévissant dans le milieu a l’air aussi incapable de trier le bon grain de l’ivraie que la critique en cours ailleurs, et aussi disposée à le faire… Les artistes sont tous décrétés bons (et les meilleurs, excellents) puisque, non seulement, ils se conforment aux canons en place, mais qu’ils s’en réclament.
Ce qui (me) semble le plus évident à ce sujet (on en revient à la chronologie), c’est que l’art brut est le produit d’une époque (qui s’est plus ou moins prolongée dans certaines parties du monde dont, paradoxalement, les Etats-Unis font partie, cf les excellents Afro-Américains de service, Tim Brown et Bill Traylor) où la « civilisation agricole » avait encore sinon une légitimité, du moins une existence, où la campagne était aux portes de la ville, le prolétariat une réalité, et seulement de cette époque… Avant ! Après, c’est plié, le moindre zozo du fond des Carpathes a vu un Warhol à la télé !
Jacques Attali a encore mis dans le 1000
Ceux qui savent appartiennent au passé, ceux qui doutent, moins.
— Je prends acte non sans surprise, considérant votre formation marxiste et votre militantisme révolutionnaire, du fait que vous êtes désormais favorable à la non-violence…
— Et je ne me lasse pas de la recommander.
— Depuis quand vous êtes-vous reconverti à la non-violence ?
— Depuis que j’ai compris que l’ennemi est beaucoup plus fort que moi.
in Nous sommes des zéros satisfaits, Piergeorgio Bellocchio* (Editions de l’Encyclopédie des nuisances)
* pour qui « limiter le déshonneur », renoncement distingué, tient lieu d’horizon comme « vivre bien » l’avait été pour Debord
11/08
KAWARA 2011
OPALKA 0
09/08
L’intelligence étant, désormais, à la portée théorique de chacun, sa pratique est abandonnée par tout le monde.
Cette vieille dame noire (elle ressemble à Rosa Parks) apostrophant les émeutiers d’Hackney :
« Vous ne vous battez pas pour une cause, vous vous battez pour dévaliser Footlocker ! Pourquoi vous ne vous battez pas pour une cause ! »
raisonne comme Alain Finkelkraut, elle ne se rend pas compte (elle est émouvante pour cela) que la cause des émeutiers, c’est Footlocker !
Ça fait une paye que la marchandise a triomphé PARTOUT, y compris dans sa négation… reste le plaisir crétin, mais réel, de la voir détruite
ANDISNEY
WALTRHOL
Aperçu Patrick Juvet (« Patrick ! ») sur la 3, on aurait dit le croisement de Mickey Rourke et d’Amanda Lear.
Chez Stock, quelques écrivaines comparent leurs mises en place
Sous la plume de Nathalie Dupuis (in Elle), et à propos d’un roman (de Véronique Olmi, mais ça aurait pu être de n’importe qui) : « C’est un roman sur le temps qui file […] Avec des festins de langoustines, des feux d’artifice, des parties de tennis… La vraie vie, finalement ».
Quand les Khmers rouges vont reprendre la main, il va y avoir du sang sur les murs et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre (en fait, peut-être, puisqu’il y a des chances pour que je sois dans la première fournée).
BACK TO BACK
Once Upon a Time… When we Were Young…
Retour à Paris… et dès les couloirs de la gare Montparnasse, le futur vous saute aux yeux ! Au cinéma : La Planète des singes ; en concert : Dick Rivers ! Ça vous colle une pêche d’enfer.
08/08
VIDE-GRENIER
Tout ce bordel tient dans l’équivalent d’un livre de poche, mais le livre papier ne mourra jamais !
(les libraires, les transporteurs, les auteurs et quelques professions annexes, on verra…)
Un libraire en colère (Emmanuel Delhomme) se plaint qu’il n’a plus de clients.
Comme il n’a jamais eu un livre de moi en stock et qu’il défend Echenoz et consorts,
je ne peux m’empêcher de penser que
« C’EST BIEN FAIT POUR SA GUEULE ! »
Les Noires ont des gros culs
Les auteurs de la rentrée* ont rendez-vous avec Nathalie Crom
* sont prioritaires : les invalides de Minuit, de POL, de Verticales et de Verdier ; les anorexiques, les déprimé(e)s (néo-bipolaires et ex-smasmophiles),
en gros et en détail, tous ceux qui sont atteints de myxomatose…
les bien-portants**, c’est pour plus tard !
** qu’ils crèvent (ils ne nous ressemblent pas) !
PROMESSE D’IVROGNE
Etre artiste, c’est comme être alcoolique…
on l’est ou on ne l’est pas
06/08
CE WEEK-END, ON LUTTE
(MAIS SANS GRAND ESPOIR DE RESULTAT)
Premier AOÛT
Le genre de conneries qui semblent profondes à la première lecture et qui ne veulent pas dire grand-chose à la relecture : « Les corps viennent peser les uns contre les autres, voilà le monde. L’immonde, c’est le pré supposé où tout serait pesé d’avance »., Jean-Luc Nancy, Corpus.
Heideggerien français en route pour la Forêt noire
Ce qui serait intéressant d’élucider, c’est pourquoi certains croient dur comme fer ce qu’ils savent être un mensonge éhonté ?
30/07
CE WEEK-END,
ON RESPIRE A FOND
29/07
L’affaire DSK aux Etats-Unis ressemble à du Faulkner, en France à du Labiche.
Il est étrange de constater que les sectateurs des humoristes sont dépourvus d’humour.
28/07
THEOREME D’ATTALI
Les experts sont perplexes
Nous vivrions donc désormais dans l’IMonde™, celui où, contrairement à ce qu’a affirmé Marx, l’Histoire apparaît d’abord en farce.
Kenneth Noland et Bridget Riley ont eu un fils qui signe ses toiles Paul Smith
26/07
DEPUIS LE TEMPS
QU’ILS VOULAIENT
TOUS
QUE TU MEURES
SO LONG…
19/07
PROMISCUITE
ET VIVE LA LANTERNE ROUGE !
13/07
C’est l’époque où les diplômés
(avec félicitations du jury)
de France et de Navarre
se bousculent aux comptoirs des galeries
Pendant ce temps-là,
Futura 2000 met la dernière main à sa rétrospective
(Cool !)
12/07
Il m’est parfois difficile de constater que ce que j’avais conçu comme une farce, du temps de Présence Panchounette, est désormais envisagé sérieusement. Pour tout dire, je n’en suis pas très fier.
TOUT VA BIEN
On a collé les mômes au Centre aéré
FUN MACHT FREI
Mes chers parents,
Je suis bien arrivé. Je vai bien. Je me suis déja fai plein de copains.
Les installation son trés propes et la nourriture bonne et abondante.
On s’amuse bien, on fait des jeux la journée.
Chaque soir le moniteur invite l’un de nous a joué aux dame dans sa tente.
Je vous embrasse.
Teodor
11/07
Les parents voulaient changer le monde, leurs enfants ne cracheraient pas sur un stage non rémunéré… ils (les parents) trouvent ça normal ! C’est qui les enculés ?
Putain, le grand prix 2010 de la tapisserie d’Aubusson (Nicolas Buffe), ça me rappelle quelque chose… Ce qui me fait chier, c’est les 45 000 € dont je ne verrai pas la couleur !
Il y a aussi un artiste iranien (dont je ne me rappelle pas le nom)
qui vaut des milliards qui a trouvé le truc du tapis…
Loana pour les gazettes, c’est un peu l’équivalent de Georgette Lemaire, il y a quelques dizaines d’années (la pauvre fille du lumpen qui ne s’attire que des emmerdes), mais Georgette Lemaire savait faire quelque chose… chanter en l’occurrence (et pas si mal que ça).
Ce que l’on pense et ce que l’on écrit, ça fait deux ! Reste à savoir ce qui vous ressemble le plus.
Surtout les mauvais
Dans un article des Inrockuptibles sur Le Consortium, Jean-Max Colard rapporte cette déclaration (« insolente et terrible ») de Xavier Douroux (l’un des trois ayatollahs bourguignons) : « Tout ce qu’on fait, c’est pour terroriser les cons »… j’ajouterai : pour s’être laissé impressionner, Jean-Max Colard en fait, sans nul doute, partie, tout comme pas mal de ceux pour qui les « cons » existent de la même manière que les « femmes » et pas mal d’autres encore terrorisés par ceux qui s’autoproclament « intelligents » sans avoir vérifié (les cons !) qu’ils sont intelligents (les cons).
09/07
CE WEEK-END,
ON LAISSE PISSER
Ava…
08/07
C’EST LES VACANCES
Chantal déjeune copieux
Pierre-Jean déguste de même
L’ETE, C’EST COPIEUX
07/07
J’OUBLIAIS…
KATE
Il n’y a pas que les nichons dans la vie
Ce qui est encourageant pour la suite, c’est de se dire qu’avec un peu de pot les autres seront aussi malheureux que vous l’êtes. La vie sans cela ne mériterait pas la peine d’être vécue.
Après avoir été directeur de la communication de
Georges Frêche
(à droite)
Laurent Blondieau
(au centre)
vient de retrouver du boulot
(dans la communication).
Il était si bon en porte-flingue dans « Le Président »
que l’on s’attendait plutôt à ce qu’il joue dans le prochain Tarantino.
Du Parti communiste à l’agence Wonderful, toute une époque !
006/007
« Bond, my name is James Bond ! »
Depuis le temps qu’ils lisent des polars, qu’ils regardent des films noirs et qu’ils se gavent de séries télévisées, je ne comprends pas que les Français ne sachent pas encore que : inculpé n’égale pas coupable et relaxé ne veut pas dire innocent.
Et je suis sympa !
(il m’a quand même salopé un plafond)
05/07
CINQ CŒURS
Sarah Roux*, Bac S, mention très bien
On y mettra le temps qu’il faudra, mais on finira bien par TOUS les niquer
* ma petite-fille la plus âgée (à qui les suivant(e)s peuvent reprocher d’avoir placé la barre un peu haut))
04/07
« Et je ne veux pas voir une trace d’ADN traîner ! »
02/07
CE WEEK-END,
ON RECUPERE
Premier JUILLET
Touche pas à la femme noire, Blanchette !