AU JOUR LE JOUR
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2013
(deuxième trimestre)

Sunt lacrimæ rerum

11/05

RELACHE

10/05

La masturbation semble être la sexualité idéale d’une époque où le narcissime est central.

Chaque chose appartient à qui la rend meilleure
Bertolt Brecht

J’ai été surpris de ne pas être qualifié plus souvent de plagiaire pour Alias Ali (« Une escroquerie ! Une imposture ! »). Evidemment, les rares qui s’y sont risqué l’ont fait à partir de ce(ux) qu’ils connaissaient (principalement Thomas Hauser, Norman Mailer, Nick Tosches et Hunter S. Thompson qui sont traduits en français) dont je me suis servi au même titre que tous ceux dont ils ignorent l’existence (la liste est sans fin, je me propose même de l’allonger pour la publication d’Alias Ali en poche). Ils l’ont fait avec la joie mauvaise dont Pierre Jourde a bien parlé dans son blog qui tient à la fois de la morale bourgeoise offensée (« La propriété c’est sacré ! ») et du goût indigène pour la délation (« C’est lui, monsieur l’agent, je l’ai vu ! »). Les plus maniaques ont poussé la minutie (les plus minutieux ont poussé la maniaquerie) jusqu’à repérer, au milieu de plus de 600 pages, une phrase aussi originale que : « Pour ses premiers combats, j’ai essayé de pas aller trop vite, de bien choisir ses adversaires » prononcée par Angelo Dundee, phrase qui a dû être prononcée des milliers de fois par à peu près tous les entraîneurs un peu responsables de la planète, et signaler à ceux que l’érudition impressionne qu’elle figurait en toutes lettres dans un autre ouvrage qu’Alias Ali. NON ? C’est pas vrai ?
Ce qui m’a étonné davantage encore c’est que j’avais oublié que le livre dont je m’étais inspiré de la manière la plus évidente (j’ignorais à l’époque à peu près tout de la biographie de Capote par George Plimpton et de celle de Durruti par Hans Magnus Enzenberger et n’avais absolument pas pensé à Paris Capitale du XIX° siècle de Walter Benjamin qui figure pourtant dans ma bibliothèque) était Please Kill Me (Allia) qui n’a aucun rapport avec la boxe… C’est Pierre Monteil (Many Thanks to) qui me l’a rappelé il y a peu. Le plus amusant c’est qu’une seule phrase de Legs McNeil figure dans Alias Ali (comme une seule phrase signée Frédéric Roux) et je pense l’avoir récoltée ailleurs que dans Please Kill Me (dont je recommande la lecture), « ma » phrase, en revanche, est un montage ou un détournement (je ne me souviens pas de qui… à force de déconner, je m’y perds un peu).
Que le sujet de la forme employée n’ait jamais été évoqué (sinon pour admirer un peu bêtement le tour de force) est un peu frustrant dans la mesure où il aurait pu être réellement question à ce propos de littérature ainsi que du statut de l’auteur et de la propriété littéraire aujourd’hui (cf « Copier-Coller » de Fabrice Hadjadj in Transfuge n° 68 et Andrei Minzetanu, « Pour une histoire du copier-coller littéraire » in Critique n° 785).

Legs McNeil

CADEAU

http://ah-all-of-you.tumblr.com/post/19621220978

Audrey filmée n’importe comment et magique quand même

09/05

Férié

08/05

A propos d’aujourd’hui, de ce qui a précédé et de ce qui a suivi, lire : Au combat (Réflexions sur les hommes à la guerre) de Jesse Glenn Gray (Texto). Ça peut servir, mais on peut, néanmoins, faire l’impasse sur les cinquante dernières pages et, surtout, sur le dernier chapitre : L’avenir de la guerre qui est un peu dans le goût américain des vœux pieux et du happy ending.

Rainy Day Women

Ranchero ?
El Camino ?

Je suis trop vieux pour tout savoir.

07/05

J’en suis encore à me demander
(après tant et tant d’années)
comment les sous-vêtements portés par Dominique
lors de sa deuxième fausse-couche sous stérilet
peuvent se retrouver sur internet

Quel dommage que Tanguy Viel ait foiré (hormis le « projet » et les dix premières pages) La disparition de Jim Sullivan ! Ça m’aurait fait drôlement plaisir qu’il réussisse son coup.

A leurs heures perdues Papa et Maman
font de l’art contemporain

06/05

On se croit modeste et on vous voit suffisant.

Marie NDiaye (écrivain) : Robe : Elie Saab ; escarpins : Rupert Sanderson ; coiffure-maquillage : Mélanie Schoene

Old England est devenu un magasin de montres (de luxe), ils ont tellement massacré l’intérieur que j’ai rebroussé chemin à peine la porte entr’ouverte par un portier (noir). L’utilisation d’un portier (noir de préférence comme les vigiles de super-marchés), qui ne sert à rien sinon à (dé)montrer que l’on peut s’en payer un, se généralise dans les lieux les plus vulgaires (la galerie Kamel Mennour par exemple).

Collectionneur d’art garé n’importe comment

Se coucher tôt pour imaginer des choses terribles.

On ne s’ennuie plus, mais alors, qu’est-ce qu’on se fait chier !

04/05

CE WEEK-END
ON PANSE SES PLAIES

03/05

Quand j’ai connu Jean-Louis Froment, il était étalagiste dans un magasin de confection qui faisait l’angle du cours de l’Intendance et de la rue Sainte-Catherine ; il tenait aussi avec son épouse (Josy) une petite librairie-gadgeterie au sous-sol de la galerie locale où la bourgeoisie locale s’approvisionnait en croûtes locales. Lorsque la dite galerie a fermé, il a essayé de la vendre (alors qu’elle ne lui appartenait pas) au fils d’une esthéticienne régionale (Mary Cohr) qui s’était mis en tête de faire de l’art régional. Il est ensuite devenu, avec l’aide de la femme du Maire, le numéro 1 de la culture municipale à la tête de l’institution la plus pathogène qu’il est possible d’imaginer (sûrement aussi la plus soumise à l’idéologie dominante, faisant de lui l’équivalent en « art contemporain » de Bernard Tapie en politique économique). Il en a été licencié pour quelques Orangina sifflés par sa progéniture et quelques autres malversations alimentaires du même ordre (mais un peu plus coûteuses). Il fallait un bouc émissaire aux années 80 que chacun voulait oublier avoir vécues, il en a tenu lieu quelque temps avant de retrouver, grâce à ceux avec lesquels il s’était goinfré, quelques sinécures pas trop mal rémunérées. Aujourd’hui, il est commissaire de l’exposition « N° 5 Culture Chanel » et devrait concourir, avec de fortes chances de triompher, au Coco d’or de la phrase la plus pertinente de l’année (catégorie histoire de l’art) : « Avec le N°5, Gabrielle Chanel a fait un geste dada ».


ETALAGISTE UN JOUR

ETALAGISTE TOUJOURS

Ote ton masque Jean-Louis, on t’a reconnu

02/05

C’EST LE MOIS DE MARIE

C’EST LE MOIS LE PLUS BEAU !

01/05

DANS LE CUL ! DANS LE CUL !
VOUS L’AVEZ DANS LE CUL !

C’est la lutte finale !

29/04

Ça sent un peu la tapette venimeuse, mais j’ai rien contre, ça me fait rire et ça me repose.

respectetoi.tumblr.com

27/04

CE WEEK-END
ON S’EN PREND UNE

26/04

C’était la journée des spectres ! Entr’aperçu sur Canal +, Jack Lang, le(s) lifting naze, la moumoute passée au micro-ondes et la dialectique flapie. Au secours !

DO YOU MISTER JONES

I’m a rambler and a gambler I’ve led a dirty life
Well I tell you folks I’m ragged but I’m right

Mort à 81 ans… avec tout ce qu’il s’est envoyé,
Stetson !

Ma pauvre Cécile
J’ai soixante-quinze ans

(Michel Delpech)


Un Daniel Buren à la syntaxe hésitante et dont le timbre de voix est étrangement proche de celui de Patrick Bouchiain, son acolyte architecte, se lamente sur France Culture de l’état de ses œuvres publiques (datant de quelques dizaines d’années), il ferait mieux de se lamenter sur la conception fautive des dites œuvres… « Patrick ! »  Dans la foulée, il se félicite de ne s’être jamais contredit… « Aloïs ! Aloïs ! »

THE BLACK WIDOW
(dite la Grande Zorra)

Fouette rocher !

Il m’a beaucoup amusé d’entendre Cécile Guilbert dénoncer les partis pris des organisateurs de l’exposition Debord à la Bibliothèque nationale (« Un art de la guerre » !!!), c’est le même genre d’opposition générationnelle qu’elle avait dû affronter en son temps à la publication de son Pour Guy Debord.
Ce qui me semble, en l’occurrence, le plus évident, c’est que la Bibliothèque nationale s’est fait sacrément arnaquer en achetant un millions d’euros quelques fiches de lecture, quelques cahiers de brouillon et quelques reliques sans grand intérêt. Debord avait très bien su se transformer en fétiche de son vivant, sa veuve s’est chargée de tirer les marrons du feu.
La guerre est perdue (a-t-elle même été livrée ?), l’affaire est faite.

Les crétin(e)s qui fêtaient l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel, comme ils se réjouissent d’ordinaire le premier jour des soldes, ne se rendaient pas compte qu’ils venaient de se faire définitivement enculer par le modèle patriarcal.

Allez les filles !

« La contre-culture dont a été porteur le mouvement homosexuel est à mon grand regret en train de disparaître. Or, c’est en combattant, en rêvant d’utopie, que l’on invente des façons de vivre ensemble. Le mariage aurait été un progrès si notre société avait su inventer autre chose. Le pacs était un bon début, plus créatif. Il aurait fallu aller jusqu’au bout de ses promesses. »

Marie-Josèphe Bonnet
membre du MLF puis du FHAR avant d’être l’une des fondatrices des Gouines rouges,
peu susceptible donc – a priori – d’être confondue politiquement avec la belle-sœur de Karl Zéro

Je ne saurais mieux dire.

25/04

Bon anniversaire

24/04

AUX ARMES MITOYENS !

Thomas Piketty ! la « disparition » de la classe ouvrière…  de Saint Sernin ! DSK ! Frijide R ! Valérie T ! Labiche ! Aurélie Filipetti ! Feydeau ! les portes qui claquent… Donald Cardwell ! le budget de la culture… Roger Hart ! la publicité à la télévision…  le mariage pour tous… Cahuzac, Jérôme ! Montebourre Pulvar !  Et si, finalement, toutes les (in)décisions politiques actuelles n’étaient que des rebondissements du style de ceux imaginés par des scénaristes de télé novelas avec des personnages du genre  Zahia ou Nabilla, la France se révélerait limitrophe du Pontevedro.
Nous y sommes.

Andy Boussole

23/04

La bêtise est un assez bon terreau pour l’intelligence, l’inconvénient étant que cette dernière en garde, quelquefois, comme une odeur.

La « condamnation » la plus comique prononcée à l’encontre de Jérôme Cahuzac, celle qui lui « reprochait » de frauder le fisc alors que son rôle consistait à faire la chasse aux fraudeurs, mais qui donc était mieux placé pour les connaître et savoir leurs astuces… un peu de mémoire, souvenons-nous de Vidocq !
En tous les cas, moi, le type avec une grosse moustache, je ne vis pas dans le monde dont il voudrait être le juge-arbitre.

Ness et pas Ness sont en bateau…
Ness se noie, qu’est-ce qu’il reste ?

Vu au Lieu Unique de Nantes une exposition de Théo Mercier (que j’avais repéré il y a longtemps au Salon de Montrouge… visiblement je n’ai pas été le seul) … ça me fait penser à quelque chose et à quelqu’un (je ne parle pas de Philippe Mayaux dont certaines images sont reproduites en trois dimensions par l’astucieux jeune homme)… je n’arrive pas à savoir quoi ou qui… si vous avez une idée, n’hésitez pas, dites-le moi.
Dans le prospectus, Brancusi, Marcel Duchamp et Richard Prince sont cités, mais ce n’est pas à eux que je pense… il est fait allusion plus loin à une « Théo Mercierisation du monde » et ça aussi, il me semble l’avoir entendu quelque part… mais où ?

???

22/04

L’orgie bat son plein
à la bibliothèque municipale de
Saint-Jean-d’Illac

Quelquefois, on reste vivant juste parce que l’on a quelque chose à faire le lendemain (moi, c’est les vitres).

L’époque est plus propice au(x) soupçon(s) qu’au(x) doute(s) et ceux qui doutent professent une espèce de prétention à douter qui fait douter de la nature de leur doute.

19/04

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus

18/04

Je me réhabitue lentement à la ville, je suis comme en convalescence. Aujourd’hui, j’ai fait tout doucement un petit tour dans le 6° arrondissement. A la Palette, j’ai aperçu Angelo Rinaldi (qui ressemble de plus en plus aux frères Bogdanoff) en grande conversation avec François Weyergans… ça devait être drôlement intéressant. En face, l’exposition de la galerie Vallois est très bien, elle ressemble à celles que faisait la galerie 1900-2000 il y a trente ans.

Il y avait notamment quelques John Stezaker et comme j’aime beaucoup Stezaker… en voilà trois !

La vitrine d’Arnys est recouverte par la reproduction d’un dessin de Sempé ainsi que par le logo de son nouveau propriétaire… Berluti (racheté il y a peu par un célèbre collectionneur d’art contemporain)… bientôt, comme Cannes, Paris sera un centre commercial à l’usage exclusif des Russes et des Saoudiens.

Berluti m’a tuer

Sur le retour, en face du Lutetia, je suis tombé sur la manifestation contre le mariage gay (ou contre la reproduction sans reproducteur à moins que ce ne soit contre les sodomites, les fiottes et les tantouzes), j’ai aperçu Frijide Bargeot (qui ressemble à un transexuel comme deux gouttes de sperme) et Titus d’en Avant comme avant qui tenait un chien en laisse et ferait bien de se faire refaire les quenottes s’il veut se pacser avec Claude Lévêque. Sans en être vraiment partisan ni même amateur, ça donnait envie (pour peu que l’on n’ait pas regardé le Petit Journal la veille) de se fiancer sur-le-champ avec Philippe Besson.

Chez Stock, Manuel a été reçu à bras ouverts

17/04

CNT VAINCRA

Viva la Quince brigada
Boum Badaboum Badaboum Bala !

(Jeanne Mas)

16/04

Steve s’en tient une bonne
(John est impeccable)

Sam a des doutes
(Echenoz lui semble un tantinet faible)

15/04

Pour être bon, je suis rapide ; pour être excellent, je suis lent.

In Ghost We Trust

08/04

Highway to Hell

04/04

Motel Lorraine
Memphis Tennessee
A Long Time Ago…